Ce soir, le Groupement transfrontalier européen, l'association qui compte 32 000 membres, tient son assemblée générale à Archamps, en France voisine. L'un des thèmes abordés promet de faire débat. Selon l'analyse du Groupement, les frontaliers, souvent qualifiés de "voleurs d'emploi", pourraient d'ici 2025, devenir "les sauveurs de l'emploi suisse". En cause: le départ à la retraite des babyboomers.
Cette affirmation, un brin provocatrice, intervient quelques jours après une bisbille transfrontalière révélée par le journal haut-savoyard, le Messager. Une agence de placement suisse a fait paraître une publicité sur des emballages boulangers distribués dans la Vallée de l'Arve. Le but: attirer des décolleteurs français pour palier le manque de main d'oeuvre en Suisse. Un phénomène qui pourrait bien se renforcer dans les années à venir à en croire le Groupement. Les explications de son secrétaire général Jean-François Besson:
Jean-François Besson estime que la solution passe par des formations transfrontalières:
Selon le Groupement, la concurrence n'est pas entre Genève et la France voisine. C'est ce qu'affirme Jean-François Besson:
Pour débattre de cette question, José Ramirez, professeur d'économie politique à la Haute école de gestion de Genève sera présent à Archamps.
L'année du Léman express
Autre thème abordé ce soir: la mobilité. 2019 verra la mise en service du Léman express. Les frontaliers vont-ils l'emprunter? La réponse de Jean-François Besson:
Mais, le Groupement relève que le Léman express doit s'accompagner d'autres travaux sur le réseau ferré pour être réellement efficace. Comme le souligne son secrétaire général:
Et les écoliers frontaliers?
Autre sujet d'actualité qui sera évoqué, celui de la scolarisation des enfants frontaliers à Genève. Par mesure d'économie, le Canton de Genève refuse désormais d'admettre de nouveau élèves frontaliers dans ses classes. Au grand dam de plusieurs familles, majoritairement suisses, domiciliées en France voisine. Petit rappel signé Jean-François Besson:
Ce feuilleton vient de connaitre un nouveau rebondissement sur le plan juridique. Comme l'a révélé la Tribune de Genève, et comme l'an dernier, la justice vient de retoquer l'Etat, obligeant le DIP à faire machine arrière. Le Département a du admettre dix élèves (sur les 184 refusés), dont les parents avaient fait recours. A noter, pour la rentrée de 2019, près de septante familles ont fait recours. Mais, Jean-François Besson a bon espoir que les choses s'arrangent:
@marie_prieur