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Actualité

Les avions de combat seront soumis au peuple

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Le peuple suisse devra se prononcer rapidement sur l'achat de nouveaux avions de combat (archives). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Parlement veut soumettre au peuple la question de l'acquisition des avions de combat. Après le National, le Conseil des Etats a adopté par 22 voix contre 18 une motion du groupe bourgeois-démocrate en ce sens.

Le texte exige que le peuple suisse puisse se prononcer rapidement sur l'achat de nouveaux avions de combat. La question devrait être tranchée indépendamment du type d'avion, de la quantité et du coût du matériel, et s'effectuer dans le cadre du budget de l'armée.

S'ils ne contestent pas la nécessité de remplacer les avions actuels, les sénateurs se sont toutefois écharpés sur la voie à emprunter. Pour la majorité, l'adoption du texte renforce la démarche du Conseil fédéral.

Les acquisitions d'armement ne sont pas soumises à référendum. Toutefois, vu l'ampleur du renouvellement des moyens de protection, le gouvernement a choisi la voie d'un arrêté de planification soumis à référendum. Le projet mis en consultation porte sur 8 milliards et intègre la défense sol-air. Le Conseil fédéral doit bientôt décider s'il maintient le cap, après les critiques émises de tout bord.

Question rhétorique

Inquiets d'un nouveau refus après la votation sur les Grippen, les conservateurs ont poussé pour ne soumettre qu'une question de principe au peuple et le plus rapidement possible, soit avant les discussions sur l'acquisition elle-même au Parlement. Ils entendent ainsi éviter un débat de fond sur le nombre ou le prix de nouveaux avions.

Une position vivement critiquée. "Il faut solliciter le peuple au bon moment. Les Chambres doivent d'abord donner un visage à ces avions. Demander au peuple de voter sans savoir sur quoi, c'est aller un peu vite", a tenté de faire valoir Claude Hêche (PS/JU).

Et le Jurassien d'ajouter que la question posée est rhétorique. "Demander à quelqu'un de voter pour une armée opérationnelle dotée d'avions de combat modernes, c'est comme demander à quelqu'un s'il souhaite une voiture qui roule."

Initiative populaire possible

D'autres sénateurs ont argumenté qu'un rejet de la motion pourrait être interprété comme une opposition à la votation populaire. Et les projets du Conseil fédéral pourraient être combattu par une initiative populaire, ce qui retarderait le processus d'acquisition et provoquant des surcoûts.

Un référendum sur une question de principe maintenant n'empêcherait pas une initiative populaire plus tard, une fois les types d'avions et leurs coûts définis, a fait remarquer le ministre de l'armée. Guy Parmelin a cependant jugé la possibilité faible.

Crainte d'un référendum financier

Pour Hans Wicki (PLR/NW), l'acceptation de la motion mène sur la voie du référendum financier. Pourquoi ne devrions-nous soumettre que les avions au peuple et pas l'artillerie par exemple, a-t-il lancé, appelant à rejeter le texte.

Un argument balayé par le conseiller fédéral. Ni le nombre d'avion, ni le prix, ni encore les détails des équipements ne seront soumis au vote, a souligné Guy Parmelin. "Il ne s'agit donc pas d'un référendum financier. Le Parlement garde toutes ses compétences."

Source ATS

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Santé

L'EPFZ invente le gel anti gueule de bois

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Archives (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont développé un gel qui rend l'alcool inoffensif. Il a été testé sur des souris qui ont bu de l'alcool sans dommage. Des tests cliniques sont encore nécessaires avant que le produit ne soit autorisé pour les humains.

Le gel développé par les chercheurs zurichois dégrade l'alcool dans le tractus gastro-intestinal (tube digestif) avant qu'il ne passe dans le sang, selon une étude publiée lundi dans la revue spécialisée Nature Nanotechnology.

A l'avenir, ce gel pourrait réduire les effets nocifs et enivrants de l'alcool chez les humains, a indiqué Raffaelle Mezzenga, chercheur à l'EPFZ, à l'agence Keystone-ATS. "Notre technologie pourrait offrir une solution inédite dans la lutte contre le problème mondial de l'abus d'alcool".

Acétaldéhyde toxique

Lorsqu'il est consommé, l'alcool passe dans l'estomac et l'intestin où il est absorbé dans la circulation sanguine, puis transporté vers le foie. C'est là que la plus grande partie de l'alcool est décomposée. Le foie contient des enzymes qui transforment l'alcool en différentes substances, notamment en acétaldéhyde, puis en acide acétique. L'acétaldéhyde est toxique et détruit le foie.

"Le gel transforme l'alcool en acide acétique sans produire d'acétaldéhyde", explique Raffaelle Mezzenga. S'il est ingéré avant ou pendant la consommation d'alcool, il le transforme avant qu'il ne pénètre dans la circulation sanguine. "Mais si l'alcool est déjà dans le sang, c'est trop tard", précise le chercheur.

Les scientifiques voient différents domaines d'application pour le gel. Selon Raffaelle Mezzenga, il serait intéressant pour les gens qui ne veulent pas renoncer à l'alcool, mais qui ne veulent pas surcharger leur corps et qui ne sont pas intéressés par les effets enivrants de l'alcool. On pourrait boire quelques verres d'alcool et conduire sa voiture en toute sécurité.

Atténuer la gueule de bois

"Nous avons démontré dans des études avec des animaux que l'utilisation de notre gel en combinaison avec de l'alcool confère aux souris un comportement similaire à celui des souris à jeun", explique Raffaelle Mezzenga. "Nous nous attendons donc également à ce que le gel ait des effets positifs sur l'atténuation des symptômes de la gueule de bois".

Le gel doit surtout aider à réduire les décès liés à l'alcool. "Il ne doit en aucun cas inciter à une consommation excessive d'alcool, souligne le chercheur. On estime que la consommation excessive d'alcool tue chaque année plus de trois millions de personnes.

"Nous avons des preuves évidentes que notre technologie réduit les effets négatifs de l'alcool dans les organes comme le foie et les intestins". Dans les essais avec des souris, les animaux présentaient une perte de poids moins importante, moins de lésions hépatiques, de meilleures valeurs sanguines et moins de dommages à la rate et aux intestins.

Lactosérum, sel, eau, fer, glucose et or

Le gel est composé de protéines de lactosérum, un sous-produit de la fabrication du fromage, cuites plusieurs heures afin qu'elles forment de longues et fines fibres. Les chercheurs y ajoutent ensuite et du sel et de l'eau comme solvant et les fibres se réticulent en un gel. Ils ont ensuite ajouté du fer, du glucose et de l'or au gel. Le tout provoque une cascade de réactions qui transforme l'alcool en acide acétique.

"Nous prévoyons de réaliser bientôt des essais cliniques" afin d'obtenir une autorisation d'utilisation pour les humains, a déclaré Raffaelle Mezzenga. Les chercheurs ont déjà déposé une demande de brevet pour leur gel.

Avec Keystone-ATS

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Genève

Une plainte a été déposée par l'UNIGE pour violation de domicile

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Les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis près d'une semaine s'attendent à être évacués. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'Université de Genève (UNIGE), par la voix de sa rectrice Audrey Leuba, a indiqué lundi avoir déposé une plainte pénale pour violation de domicile. La plainte vise les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis mardi dernier, jour et nuit.

Dans un courrier adressé à la communauté universitaire, la rectrice espère encore que la force ne sera pas nécessaire pour déloger les occupants. "Aujourd'hui, je demande solennellement aux membres de la coordination étudiante pour la Palestine de respecter l'ultimatum qui leur a été donné et de libérer les locaux dans le calme".

L'UNIGE comprend "le soutien et la solidarité que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza". Le rectorat précise toutefois que ce mouvement "doit respecter les règles de sécurité" et les limites légales. Le rectorat a considéré depuis le début l'occupation nocturne d'UniMail comme illicite.

La rectrice de l'UNIGE, dans sa lettre, s'est aussi inquiétée "d'une présence marquée de personnes extérieures l'université" au sein du mouvement. "Les logos de partis politiques, relayés par des banderoles ou des prises de parole, ont également fait leur apparition", a-t-elle constaté.

Rencontre de la dernière chance

Lundi, Audrey Leuba a discuté avec une délégation de la coordination étudiante pour la Palestine. Le dialogue n'a pas permis d'accorder les points de vue. Une étudiante ayant participé à la rencontre a déclaré que la rectrice leur avait annoncé qu'une évacuation des lieux serait ordonnée dans la soirée de lundi.

Les étudiants propalestiniens demandent notamment que l'UNIGE prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens. Un rassemblement devant UniMail est prévu lundi en fin d'après-midi.

Depuis une semaine, plusieurs incidents, liés à cette occupation, ont éclaté. Des individus avaient arraché des drapeaux palestiniens accrochés aux murs, un groupe de défenseurs de l'Etat hébreu avait en outre perturbé une minute de silence dédiée aux victimes de Gaza. Enfin, une personne avait vidé un extincteur sur des militants.

Accès filtrés

Pour éviter tout dérapage, l'UNIGE avait décidé samedi soir de limiter l'accès au bâtiment UniMail aux seuls membres de la communauté universitaire. Des agents de sécurité filtrent dorénavant les entrées.

Le rectorat de l'UNIGE avait formulé deux exigences. Il demandait que cesse l'occupation des locaux en dehors des heures d'ouverture d'UniMail. Il réclamait aussi qu'une banderole proclamant, en anglais, que la Palestine devait être libérée "du Jourdain à la mer" ("from the river to the sea"), soit enlevée. Une expression associée par certains à la destruction de l'Etat d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Des villages toujours sous le feu russe, 6000 habitants évacués

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Des résidents sont évacués dans des bus dans le nord-est ukrainien face à la poussée russe. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY KOZLOV)

Une trentaine de villages du nord-est de l'Ukraine étaient lundi sous le feu de la Russie. Celle-ci poursuivait sa nouvelle offensive dans la région de Kharkiv, occupant des dizaines de km2 de territoire en quelques jours.

"Plus de 30 localités de la région de Kharkiv ont été touchées par des tirs d'artillerie et de mortier ennemis", a déclaré en milieu de journée sur les réseaux sociaux le gouverneur régional, Oleg Synegoubov.

Il précise que 5762 de leurs habitants au total ont été évacués de ces zones depuis le début des combats. Le départ d'environ 1600 autres personnes était prévu pour ce lundi, en dépit d'une "situation assez compliquée", selon lui.

Les forces russes ont franchi la frontière à partir de vendredi pour mener une offensive dans les directions de Lyptsi et de Vovtchansk, deux localités respectivement situées à une vingtaine et une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine.

"Actuellement, l'ennemi connaît des succès tactiques", a concédé tôt lundi l'état-major des forces ukrainiennes. Moscou a mobilisé "jusqu'à cinq bataillons", selon Kiev.

Selon la chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, les Russes sont parvenus à occuper une bande d'environ 70 km2 dans la région de Lyptsi et une autre de 34 km2 vers Vovtchansk.

En parallèle, une personne a été tuée et trois autres blessées dans une frappe sur une ferme d'un village à l'ouest de Kharkiv, à une trentaine de kilomètres de la zone des combats, ont annoncé les autorités régionales.

Dans le village de Rouski Tychky, à 7 km de Lyptsi, des explosions résonnaient régulièrement au loin, a constaté l'AFP.

"Tellement l'horreur"

Kateryna Stepanova, 74 ans, vient d'être évacuée de Lyptsi avec son fils. Plusieurs bombes ont explosé dans sa rue.

"Je me suis enfuie avec ce que je portais, des vêtements sales (...). Heureusement, au moins nous sommes en vie", dit-elle à l'AFP, assise dans un minibus à un premier point de rassemblement pour les évacués.

"C'est tellement l'horreur ce qui se passe là-bas. Mais qu'est-ce qu'ils font ces idiots ? Les maisons sont en feu", ajoute la septuagénaire.

Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée russe, après quatre jours d'offensive, "aucune percée à grande échelle des défenses ennemies n'a été enregistrée".

"Après avoir dégagé la zone frontalière +grise+, les unités d'assaut russes se sont concentrées sur la pénétration dans les bastions et les lignes défensives des forces armées ukrainiennes", affirme la chaîne lundi.

Dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué "des batailles défensives et des combats acharnés (...) sur une grande partie de notre frontière".

"L'idée derrière les attaques dans la région de Kharkiv est d'étirer nos forces et de saper le moral" des militaires ukrainiens, a-t-il dit.

Kharkiv pas menacée

La grande cité de Kharkiv n'est pas menacée pour l'instant, "malgré tous les événements qui se déroulent dans la région", elle "est calme, nous ne voyons pas de gens partir", a déclaré dimanche son maire, Igor Terekhov.

Les autorités ukrainiennes prévenaient depuis des semaines que Moscou pourrait tenter d'attaquer les régions frontalières du nord-est de l'Ukraine, un pays actuellement confronté à des retards dans l'aide occidentale et qui manque de soldats.

Cette avancée russe intervient au moment où, à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a procédé, dimanche soir, à un remaniement surprise et remplacé son emblématique ministre de la Défense Sergueï Choïgou, après deux ans de conflit en Ukraine sans issue claire.

Le nouveau ministre, Andreï Belooussov, a une formation d'économiste et - comme M. Choïgou quand il a été nommé à ces fonctions en 2012 - aucun bagage militaire.

A l'intérieur de la Russie et dans les zones d'Ukraine occupées, les Ukrainiens ont multiplié les frappes, en particulier sur les infrastructures énergétiques.

Au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées lundi, dans des bombardements imputés à l'Ukraine dans la région occupée de Lougansk (est) et dans celle russe de Koursk, ont annoncé les autorités russes.

L'Ukraine a par ailleurs revendiqué lundi avoir frappé un terminal pétrolier et une sous-station électrique respectivement dans les régions de Belgorod et de Lipetsk, dans l'ouest de la Russie, non loin de la frontière ukrainienne.

La partie russe n'a donné aucune indication s'agissant de l'attaque contre le terminal pétrolier mais le gouverneur de Lipetsk a confirmé un incendie à la sous-station électrique, sans pour autant révéler la cause de ce dernier, ni accuser l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

Le patron d'UBS veut présenter un successeur approprié

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Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, aimerait avoir un successeur qui puisse reprendre les rênes avec efficacité à son départ dans quelques années. (archive) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, souhaiterait présenter un candidat approprié au poste de directeur général lorsqu'il partira dans quelques années, a-t-il déclaré lundi lors d'un événement organisé par l'agence de presse Reuters à Zurich.

Si sa succession n'est pas encore une priorité absolue, il est toutefois important d'avoir une liste de candidats potentiels présentant des caractéristiques différentes, a-t-il estimé. En effet "en fonction du temps et des circonstances", une autre personne pourrait être la plus adaptée, selon lui.

Sergio Ermotti a confirmé qu'il resterait en fonction au moins jusqu'à la fin de l'intégration de Credit Suisse, ce qui a été convenu avec le conseil d'administration, soit jusqu'à fin 2026 ou courant 2027.

Son objectif sera alors de présenter un successeur, "comme la dernière fois". La décision finale reviendra cependant au conseil d'administration.

"Culture" pas si différente de CS

Le directeur général d'UBS a également confirmé les déclarations faites la semaine dernière lors de la publication des résultats trimestriels: l'intégration de Credit Suisse se déroule très bien. Cela vaut également pour l'intégration "culturelle", a-t-il répondu à une question à ce sujet.

"Il n'y a pas de grandes différences entre l'ancien Credit Suisse et l'UBS à cet égard. Nous avons une base commune dans de nombreux domaines et partageons les mêmes valeurs ainsi que la même conception de la manière de faire des affaires", a-t-il dit.

Une fois de plus, il n'a pas voulu chiffrer les suppressions d'emplois inévitables suite à l'intégration. Il n'a pas souhaité non plus commenter les spéculations à ce sujet. Dernièrement, le "Financial Times" avait écrit que la direction d'UBS prévoyait un effectif total de 85'000 collaborateurs après la fin de l'intégration. Fin 2022, avant la reprise, l'UBS et le Credit Suisse totalisaient environ 123'000 personnes.

L'effectif sera assurément réduit, même si ce n'est pas immédiatement, a déclaré M. Ermotti. L'objectif est toutefois de minimiser les "licenciements actifs", a-t-il affirmé, en faisant référence aux fluctuations et aux départs à la retraite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Festival de Cannes: J-1 avant la mise à feu

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La 77e édition du Festival de Cannes démarre mardi. (© KEYSTONE/AP/Daniel Cole)

Des stars, des monuments du 7e art, la flamme olympique et un contexte explosif: à J-1, Cannes se prépare à accueillir le plus grand festival de cinéma, sur lequel planent des rumeurs en lien avec #MeToo.

La flamme gravira les célèbres marches le 21 mai, portée par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani, ont annoncé lundi les organisateurs. Ce soir-là sera projeté le documentaire "Olympiques! La France des Jeux", de Mickaël Gamrasni.

En attendant, sur la Croisette, les commerçants s'activent face à l'arrivée des 35'000 festivaliers attendus de mardi jusqu'au 25 mai.

"On voit vraiment la différence entre il y a une semaine et maintenant", constate Eva Zemame, 20 ans, vendeuse de glaces.

"Ce que je vois, c'est une effervescence sur les plages, tous les restaurateurs qui se préparent à accueillir les VIP et, dans les boutiques, les femmes qui regardent les robes de soirée", affirme Christine Capao, 60 ans, rencontrée dimanche par l'AFP.

En coulisses, l'ambiance est tout autre avec des rumeurs d'accusations en lien avec #MeToo qui circulent depuis des semaines sur les réseaux sociaux. Elles pourraient perturber la 77e édition du Festival, sept ans après l'affaire Harvey Weinstein, qui a lancé le mouvement de libération de la parole.

Une liste de personnalités du cinéma potentiellement accusées a circulé, mais aucune enquête journalistique n'a été publiée confirmant ou infirmant ces rumeurs.

"Cas par cas"

"Si le cas d'une personne mise en cause se présentait, nous veillerions à prendre la bonne décision au cas par cas", tentait de déminer récemment Iris Knobloch, présidente du Festival.

Et les organisateurs ont rappelé dimanche leur engagement depuis 2018 dans la lutte contre les violences sexuelles, "qui ont trop longtemps eu cours" dans le 7e art, via une cellule d'assistance dédiée.

Le sujet sera abordé de front avec la venue dès mercredi de Judith Godrèche, devenue fer de lance de #MeToo en France.

La comédienne, qui a accusé de viols deux figures du cinéma d'auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, présentera un court-métrage. "Moi aussi" est réalisé avec un millier de victimes de violences sexuelles ayant répondu à son appel sur les réseaux sociaux.

Avant cela, l'actrice s'est jointe lundi à un rassemblement de 100 à 200 personnes devant le Centre national du cinéma (CNC) à Paris pour réclamer le départ de son président Dominique Boutonnat, qui doit être jugé en juin pour agression sexuelle.

À l'affiche du "Deuxième acte" du réalisateur Quentin Dupieux, en ouverture du Festival, l'acteur Vincent Lindon a répété sur France Inter que "les hommes doivent accompagner les femmes" dans le mouvement #MeToo au cinéma, tout en appelant à instaurer plus de "calme" et de "nuance" face aux rumeurs.

Sur le plan social aussi, l'édition 2024 pourrait être agitée. Un collectif rassemblant des attachées de presse, projectionnistes, chargés de billetterie et autres travailleurs du cinéma appelle à une grève. Ils demandent à bénéficier du statut d'intermittents du spectacle et ont reçu le soutien d'acteurs comme Louis Garrel et Swann Arlaud. Le Festival s'est dit prêt au dialogue.

Dispositif inédit

Autant de secousses qui feraient presque oublier la compétition, mélange de jeunes talents, comme la Française Agathe Riedinger avec son premier film "Diamant brut" sur la télé-réalité, et de monuments du 7e art, à l'instar de Francis Ford Coppola qui brigue une troisième Palme d'or avec "Megalopolis", 45 ans après celle obtenue pour "Apocalypse Now".

Le palmarès, qui sera dévoilé le 25 mai, est plus qu'attendu après le succès mondial de la Palme 2023, "Anatomie d'une chute" de Justine Triet, récompensée ensuite aux Oscar.

Le jury chargé de départager les 22 films en compétition est présidé par l'Américaine Greta Gerwig, auréolée du succès planétaire de "Barbie". Elle est épaulée par les comédiens Omar Sy, Eva Green, Lily Gladstone ou le cinéaste Kore-Eda.

Hollywood sera également célébré par les Palmes d'or d'honneur remises à Meryl Streep et George Lucas, ainsi que, hors compétition, le retour de la saga "Mad Max" (avec le film "Furiosa") et la venue de Kevin Costner (avec le premier opus de sa saga sur l'Ouest américain).

Côté nouveauté, Cannes lance une compétition de films immersifs, incluant la réalité virtuelle.

À l'approche des JO de Paris (26 juillet-11 août), dont il fait figure de répétition, le Festival bénéficie d'un dispositif inédit avec 17 caméras de vidéoprotection utilisant l'intelligence artificielle. Objectif: repérer les comportements suspects, détecter l'éventuelle présence d'armes ou les mouvements de foule, selon la mairie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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