Les ventes de vélos électriques ont battu un nouveau record en Suisse l’année dernière. 111'000 pièces ont été écoulées. Ça représente 1/3 de toutes les cycles vendus sur un an.
Oui, c’est un taux de progression assez spectaculaire. Près de 30% de ventes en plus par rapport à l’année précédente, qui était déjà très bonne. 50% dans les vélos tous-terrains. C’est dire si la Suisse est en phase d’équipement rapide.
Avec une part de marques suisses je suppose.
Quelques marques suisses de haut de gamme, à plus de 3000 francs. Mais les vélos suisses représentent à peine 1/8 des ventes. Il y a la marque bernoise Stromer, qui a été reprises par BMC du côté de Soleure. On raconte de Leonardo di Caprio aurai un vélo Stromer. Et BMC, c’est tout de même 20 000 vélos vendus chaque année.
Ou encore Trefecta, un condensé de technologies dans le très haut de gamme à Zoug. La légendaire marque neuchâteloise Allegro s’est aussi relancée il y a quelques années. Mais à Zurich. Et le frabricant de skis Stöckli a annoncé récemment qu’il allait se lancer dans les e-bikes. On sent que le potentiel est loin d’être épuisé. Dans les modèles urbains, le cyclo-tourisme, le VTT, les vélos pliables. Et même les vélos de course.
Parce que le marché suisse est aussi en phase de rattrapage par rapport à certains pays d’Europe.
Les Pays-Bas surtout. Parce que là-bas, il y a davantage de bécanes que de résidents. On y compte 1,3 vélo par Néerlandais. Et l’assistance électrique vient de prendre le dessus dans les chiffres de ventes.
Le vélo électrique paraît pourtant moins utile quand tout est plat.
Oui, mais ça aide à téléphoner ou à envoyer des messages en pédalant par exemple. Bien que ça augmente aussi les risques d’accident, évidemment. L’an dernier, les accidents mortels de vélo ont sensiblement augmenté dans les Povinces-Unies. Alors que les accidents de voiture diminuaient.
On parle aussi beaucoup des dangers de la trottinette électrique…
Oui, pour les piétons surtout. Mais ça ne ralentit guère la progression des deux-roues assistés, vélos ou trottinettes. Ils apparaissent clairement comme le phénomène le plus massif dans l’évolution de la mobilité ces dernières années.
Même des constructeurs de voitures s’y intéressent.
Oui, et pas seulement Peugeot, qui produit des vélos depuis la nuit des temps. Et des vélos électriques aujourd’hui bien entendu. Aux Etats-Unis, le groupe General Motors a annoncé il y a un mois qu’il allait développer sa propre marque de vélos électriques.
Et puis Harley Davidson aussi, dans les motos.
Oui, Harley Davidson. Dont la clientèle vieillit dans le monde, on ne cesse de le dire. Alors la marque Harley Davidson a annoncé ces derniers jours qu’elle reprenait un fabricant de vélos électriques pour… enfants. Une manière de sensibiliser très tôt de futurs clients à la marque.
Et Harley veut aussi devenir un pionnier de la moto électrique. Parce que c’est le segment moto-scooters qui est aujourd’hui le moins développé dans l’électrique. Pour des questions de batterie surtout. Mais c’est précisément cela qui est en train de changer.