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Les experts mettent en garde contre un assouplissement des mesures anti-Covid

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La Suisse reste l'un des pays avec le plus grand nombre d'infections au Covid-19 en Europe, a mis en garde mardi à Berne Patrick Mathys, de l'OFSP. (archives) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Suisse reste l'un des pays avec le taux d'incidence Covid-19 le plus élevé en Europe, selon Patrick Mathys, de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Il est donc trop tôt pour lever les mesures de protection contre le coronavirus.

Presque 42'000 cas positifs ont été enregistrés le 17 janvier, c'est la valeur la plus élevée depuis le début de la pandémie, a poursuivi mardi devant la presse le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. Au vu du taux de positivité élevé, on suppose que 100'000 personnes s'infectent en réalité chaque jour en Suisse.

Les chiffres continuent d'augmenter, mais la forte hausse s'est ralentie, a de son côté déclaré Urs Karrer, vice-président de la taskforce scientifique de la Confédération. La valeur R est passée de 1,6 à la fin décembre à 1,2 actuellement. Soit parce que le pic des contaminations a été atteint, ou le sera dans les prochains jours ou semaines, "soit parce que les limites de détection par les tests ont été dépassées".

La circulation du virus est actuellement la plus élevée de toute l'histoire de la pandémie, a déclaré le médecin-chef en infectiologie et hygiène hospitalière à l'hôpital cantonal de Winterthour.

Sous-variant

Urs Karrer s'est également exprimé sur le nouveau sous-variant d'Omicron qui vient de faire son apparition. Celui-ci a été détecté dix fois en Suisse jusqu'à présent, avec une proportion croissante. Selon lui, tout porte à croire que cette variante se propage encore plus rapidement qu'Omicron.

Avec presque 90%, Omicron est toutefois le variant dominant presque partout en Suisse. Ce variant a quasiment évincé Delta, mais ce dernier continue de circuler. Les patients dans les hôpitaux sont d'ailleurs davantage atteints du variant Delta, puisque le déroulement de la maladie avec Omicron est plus bénin.

On a pu éviter jusqu'ici une surcharge des hôpitaux, a souligné M.Mathys. Il n'est pas encore clair pourquoi, en Suisse, contrairement à d'autres pays européens, le nombre d'admissions à l'hôpital s'est presque complètement dissocié de celui des nouvelles infections. M.Mathys parle même de "Sonderfall" (cas particulier). Mais on ignore si la situation dans les hôpitaux va se détériorer au cas où Omicron toucherait davantage la population plus âgée.

Sommet pas atteint

Le sommet de la vague n'est sans doute pas encore atteint, a averti M.Mathys. Mais si tout le monde fournit un effort, on pourra la surmonter, notamment en se vaccinant et en recourant au rappel.

La vaccination des enfants reste recommandée, "nous ne savons pas ce qui vient encore". Le vaccin empêche les déroulements graves de la maladie, a-t-il rappelé.

"Il est trop tôt pour se montrer euphorique et opérer un relâchement des mesures", a souligné M.Mathys. Il serait dommage d'assouplir les mesures maintenant et de tout perdre sur les peut-être dernières semaines. Le Conseil fédéral a la latitude de maintenir ou prolonger les mesures, mais également de les supprimer si elles n'ont plus de sens, a rassuré le responsable.

Face aux appels des milieux économiques, Urs Karrer souligne lui que "si les mesures étaient levées trop tôt, cela entraînerait de graves conséquences pour la santé de la population."

L'économie supporte bien

Malgré des problèmes de personnel et de livraisons, l'économie supporte d'ailleurs plutôt bien le choc de la vague Omicron, notamment du point de vue du chiffre d'affaires, a relevé Jan-Egbert Sturm, vice-président de la Task Force scientifique Covid-19 de la Confédération. La prudence reste toutefois de mise avant d'alléger les mesures, a-t-il lui aussi souligné.

Entre 30% et 45% des entreprises font état de problèmes de personnel, a ajouté M. Sturm, avec 9% d'absentéisme en moyenne la semaine dernière, en hausse de 3 points de pourcent par rapport au 8 janvier. Les problèmes de livraisons sont toutefois jugés plus sérieux.

La gastronomie est à la peine, avec 20% d'établissements qui se disent menacés dans leur existence en janvier. Tous secteurs confondus, la situation est cependant moins grave que lors de la deuxième vague de la pandémie.

Au niveau du chiffre d'affaires, seulement 8% des entreprises signalent une baisse, de 1% en moyenne. Pour le professeur d'économie de l'EPF de Zurich, il s'agit toutefois de faire attention à d'éventuels effets de seuil si la situation devait s'aggraver du côté des pénuries de personnel.

Enfin, l'utilité des quarantaines et isolements a diminué dans le contexte actuel de forte incidence et contagiosité, et les supprimer pourrait améliorer la situation des entreprises, selon la Task Force. Il s'agit toutefois de rester prudents tant que la crête de la vague Omicron n'est pas passée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Environnement

Près de 20% de terres sans herbicides en 2023

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En 2023, 19% des terres assolées et des vignobles ont été exploités sans herbicides en Suisse (illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

En 2023, 19% des terres assolées, des vignobles et des surfaces maraîchères suisses ont été exploités sans recourir aux herbicides. Les premiers résultats sur les nouveaux programmes relevant des paiements directs sont réjouissants, annonce la Confédération.

Début 2023, le Conseil fédéral a lancé de nouveaux programmes facultatifs liés aux paiements directs. Le but est de diviser par deux les risques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires d'ici à 2027.

Ces programmes ont déployé des effets dès la première année: les agriculteurs ont exploité 19% (soit 53'000 ha) des terres arables, des vignobles et des surfaces maraîchères sans recourir aux herbicides, indique mardi l'Office fédéral de l'agriculture. Le retrait de certains produits phytosanitaires a toutefois créé d'importantes lacunes dans la protection des végétaux.

La Confédération a versé au total 260 millions de francs en 2023 au titre des contributions au système de production. Ce montant correspond à environ 10% du crédit des paiements directs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Sonova réduit le dividende après une année en repli

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Sonova a fait les frais d'effets de changes négatifs lors de l'exercice 2023/2024 (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le fabricant d'aides auditives Sonova a vu son résultat annuel reculer sur tous les fronts, confronté à une forte concurrence et aux effets négatifs de changes. Les actionnaires devront se contenter d'un dividende raboté de 30 centimes à 4,30 francs par action.

Le chiffre d'affaires du groupe zurichois a reculé de 3% à 3,63 milliards de francs sur l'exercice décalé 2023-2024, clos fin mars. Apurées des effets de changes qui ont pesé à plus de 230 millions, les recettes ont par contre augmenté de 3,2%, profitant d'une croissance dans toutes les régions. Quasiment l'ensemble des divisions ont enregistré une progression des ventes, hormis l'unité dédiée aux écouteurs grand public.

En matière de rentabilité, le résultat d'exploitation (Ebita) ajusté a baissé de 8,2% à 771,4 millions de francs, également lesté par des effets des devises de 103,7 millions, a annoncé l'entreprise mardi dans un communiqué. La marge afférente a reculé de 1,2 point 21,3%.

Le bénéfice après impôts s'est établi à 609,5 millions, en repli de 7,4% comparé à l'exercice précédent.

Alors que les recettes et l'Ebita sont conformes aux prévisions des analystes consultés par l'agence AWP, le profit après impôts et le dividende dépassent les attentes du marché. La direction de Sonova tablait, elle, sur une croissance annuelle de 3% à 7% du chiffre d'affaires et une amélioration de 4% à 8% de l'Ebita ajusté à taux de change constants.

Pour le nouvel exercice 2024-2025, le groupe anticipe une progression des recettes de 6-9% hors effets de changes et de 7-11% de l'Ebita ajusté. Les effets de changes devraient désormais être positifs, mais la société anticipe des coûts de restructuration et d'intégration de 30 à 40 millions.

"Nous sommes bien positionnés pour accélérer la croissance et atteindre encore plus de clients", a estimé l'entreprise de Stäfa. Pour y parvenir, elle compte notamment lancer de nouveaux produits qui soutiendront la croissance en seconde partie d'exercice.

La direction a également confirmé ses objectifs à moyen terme, avec une progression de 6 à 9% des ventes et un Ebita ajusté en hausse de 7 à 11% par an et en monnaies locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Vetropack annonce la fermeture de sa production de verre à St-Prex

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Début mars, Johann Reiter, CEO du groupe Vetropack, gauche, et Claude R. Cornaz, droite, président du conseil d'administration avaient annoncé l'ouverture d'une procédure de consultation sur l'avenir du site de production suisse de St-Prex (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le groupe Vetropack a annoncé mardi la fermeture de son site de production de verre à St-Prex, dans le canton de Vaud. Un plan social sera prochainement mis sur pied pour les collaborateurs touchés par les suppressions d'emplois.

"Tous les scénarios envisagés nous conduisent régulièrement au même résultat: même avec des investissements de plusieurs millions, les perspectives d'avenir de l'usine de St-Prex restent négatives en termes de viabilité économique et de compétitivité. Une exploitation rentable sur la durée ne serait pas possible. La fermeture de la production est par conséquent inévitable", explique Claude Cornaz, président du Conseil d'administration du groupe Vetropack, cité dans un communiqué.

Il a ajouté que la société n'a pas pris cette décision à la légère. "Nous avons examiné de manière très complète et dans les moindres détails toutes les propositions qui nous ont été présentées pour un développement futur du site".

Le site plus que centenaire de St-Prex a fait l'objet de nombreuses adaptations et d'importants investissements au fil des décennies, qui se chiffrent depuis 2010 uniquement à plus de 50 millions de francs. "En dépit de ces efforts, le seul site de production suisse du groupe Vetropack souffre de sa taille réduite et de sa faible compétitivité", souligne-t-il. Début mars, Vetropack avait activé une procédure de consultation sur l'avenir du site.

"Evaluation minutieuse"

Le 30 avril dernier, les représentants du personnel accompagnés des syndicats Unia et Syna ont présenté leurs propositions alternatives à une fermeture à la direction de Vetropack. Ils qualifiaient leur dossier de "solide économiquement et innovateur écologiquement pour assurer l'avenir de l'entreprise".

Ils proposaient l'adoption d'une technologie de fusion de verre par oxy-combustion connectée à un générateur d'oxygène. De nouveaux dispositifs de récupération de chaleur et d'énergies renouvelables seraient installés en parallèle.

Ces propositions ont fait l'objet au cours des deux dernières semaines d'une évaluation "complète et minutieuse" de la part du Conseil d'administration et de la direction du groupe, fait savoir Vetropack. "Il s'agit de propositions ambitieuses qui contiennent nombre de bons arguments", selon Claude Cornaz. "Néanmoins, notre examen détaillé nous conduit à la conclusion que les mesures proposées ne modifieraient pas la situation du site pour garantir la rentabilité de l'usine à long terme.

A la suite de la fermeture, une majeure partie des postes de travail du site de St-Prex sera supprimée. Ces suppressions d'emplois se feront de manière progressive, selon l'entreprise. "Partout où ce sera possible, des offres correspondantes seront proposées pour conserver des employés au sein du groupe Vetropack".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Smile lance une assurance pour chiens en Espagne

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De nouvelles règles ont été imposées aux propriétaires de chiens en Espagne en septembre dernier avec notamment une assurance responsabilité civile obligatoire (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Smile, filiale d'Helvetia, va lancer une assurance responsabilité civile pour chiens en Espagne. Celle-ci couvrira les dommages corporels et matériels causés à des tiers ainsi que les frais de justice qui en découlent, jusqu'à un montant assuré de 400'000 euros.

Cette nouvelle prestation, nommée smile.dog, a été développée suite à l'approbation en septembre dernier de la loi pour le bien-être animal dans la péninsule ibérique, qui oblige les propriétaires de chiens en Espagne à souscrire une assurance responsabilité civile pour leurs compagnons à quatre pattes, fait savoir Helvetia dans un communiqué mardi.

Un règlement sur l'application de cette loi doit entrer en vigueur dans les prochains mois.

L'assurance sera disponible "pour toutes les races de chiens et pourra être souscrite avec une couverture uniquement pour l'Espagne ou pour toute l'Europe", précise le groupe.

Fin 2023, Smile avait lancé une première assurance responsabilité civile en Espagne, destinée aux scooters, vélos et autres véhicules électriques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Début du procès de l'ex-patron du fonds Archegos

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Le fondateur d'Archegos Capital Management, Bill Hwang (archives). (© KEYSTONE/AP/Stefan Jeremiah)

Les débats se sont ouverts lundi au procès de l'ancien patron du fonds d'investissement américain Archegos Capital Management, Bill Hwang. Ce dernier est accusé de manipulation de cours et de fraude, qui ont coûté des milliards de dollars à plusieurs banques.

En pleine pandémie de Covid-19, ce financier américain d'origine sud-coréenne avait accumulé, en quelques mois, des positions massives, et dissimulées pour l'essentiel, dans quelques sociétés. A son pic, en mars 2021, Archegos était exposé à hauteur de 160 milliards de dollars par le biais de produits dérivés, qui lui permettaient d'influer, par exemple, sur plus de 50% des actions en circulation du groupe de médias ViacomCBS, devenu depuis Paramount Global.

Grâce à ces produits dérivés, des "swaps", et à des emprunts, la société de Bill Hwang avait démultiplié sa force de frappe, mais aussi les risques encourus. Son objectif était de faire grimper le cours des quelques sociétés dans lesquelles Archegos avait investi, au point de quasiment quadrupler la valorisation de ViacomCBS en un peu plus de quatre mois.

Parmi les cibles de Bill Hwang, personnage affable et pince-sans-rire à la chevelure toujours plaquée en arrière, figuraient également Discovery, devenu depuis Warner Bros Discovery, et les sociétés chinoises Baidu et Tencent. Dans le même temps, le quinquagénaire et trois de ses cadres ont masqué, selon l'accusation, la taille de leurs positions aux établissements qui leur vendaient ces "swaps" ou lui prêtaient de l'argent.

A l'audience à New-York, son avocat, Barry Berke, a nié le fait que son client ait trompé des banques, selon des médias. Il a prédit qu'il présenterait suffisamment d'éléments pour disculper le financier. Considéré juridiquement comme un "family office", une structure familiale qui ne gère que ses propres fonds et pas ceux de clients, Archegos était exempté de certaines obligations d'information publique et de contrôle des régulateurs.

Credit Suisse touché

Archegos n'était qu'un "château de cartes", a affirmé, lundi, la substitut du procureur, Alexandra Rothman, dans son propos liminaire, selon plusieurs médias américains. Le fragile édifice s'est effondré lorsque ViacomCBS a annoncé, le 21 mars 2021, une augmentation de capital, qui a déclenché un mouvement brutal de ventes des titres à Wall Street.

Cette inflexion a provoqué un effet domino, qui a fait fondre à vitesse accélérée la trésorerie d'Archegos et plonger le cours des titres que détenait le fonds d'investissement. Au lieu de chercher à limiter les dégâts, les dirigeants du fonds ont injecté leurs derniers dollars pour tenter de faire remonter les prix des actions, en vain.

Environ 100 milliards de dollars de capitalisation boursière se sont ainsi envolés, lésant les autres actionnaires de ces entreprises et les établissements qui avaient fait affaire avec Archegos, principalement des banques. La plus touchée a été Credit Suisse, qui a perdu quelque 5,5 milliards de dollars. Au total, l'ardoise se monte à environ 10 milliards pour les banques prises dans ce tourbillon.

Durant la même période, Credit Suisse a dû faire face à une autre défaillance, celle de la société de financement Greensill Capital, dans laquelle ses clients avaient investi environ dix milliards de dollars. Ces deux événements ont encore un peu plus fragilisé Credit Suisse, qui a frôlé la faillite en mars 2023 avant d'être repris par son concurrent suisse UBS, lui-même affecté par le scandale Archegos, de même que, notamment, le japonais Nomura et l'américain Morgan Stanley.

Interpellé en avril 2022, l'ancien patron d'Archegos, de son vrai nom Sung Kook Hwang, fait face à onze chefs d'accusation, principalement liés à de la fraude et de la manipulation de marché. Il est passible de 220 années de prison. Désormais âgé de 60 ans, Bill Hwang est jugé devant un tribunal fédéral de Manhattan aux côtés de l'ancien directeur financier d'Archegos, Patrick Halligan.

Deux anciens cadres d'Archegos, Scott Becker et William Tomita, ont plaidé coupable et devraient témoigner lors du procès, prévu pour durer jusqu'à huit semaines. Selon plusieurs médias américains, les avocats de Bill Hwang entendent charger les banques, affirmant qu'elles ont traité avec Archegos en connaissance de cause.

En 2012, Bill Hwang avait déjà été mis en cause par la justice américaine, et son fonds d'investissement Tiger Asia avait dû plaider coupable de délit d'initié. Le financier avait échappé à une inculpation aux Etats-Unis mais accepté de verser 44 millions de dollars au régulateur américain des marchés, la SEC. Il avait, par ailleurs, été condamné par un tribunal de Hong Kong à une interdiction de vendre ou acheter des actions durant quatre ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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