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Le paquet d'aide à la presse était trop chargé, disent les journaux

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Les Suisses ont refusé dimanche par 54,6% un paquet d'aide à la presse de 151 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

"Dimanche noir pour la presse", la "solitude des médias", "le journalisme en danger": la presse suisse parle d'un rejet "attendu" des aides fédérales à la presse. Elle appelle les autorités à revenir à la charge, en tenant compte des critiques.

"Trop chargé, le bateau a sombré": les Suisses ont refusé dimanche par 54,6% un paquet d'aide de 151 millions de francs, "mal ficelé" et "trop complexe", pour soutenir les journalistes, constate Le Quotidien Jurassien. Le journal pointe les grands éditeurs du pays. "Sans ces passagers de première classe, il est fort probable que le navire d'aides fédérales aux médias serait arrivé à bon port hier".

Il relève aussi un "nein" alémanique imposé au reste de la Suisse, qui s'explique "par la présence des grands éditeurs du pays à Zurich, le poids de l'UDC, la manière de concevoir l'aide de l'État et l'environnement médiatique différent de celui de la Suisse romande".

Ce "Röstigraben" apparaît non seulement au niveau fédéral, mais aussi dans les cantons de Fribourg et du Valais, remarquent La Liberté et Le Nouvelliste. "Si les citoyens fribourgeois acceptent nettement (57,4% des suffrages) le paquet d'aide à la presse, avec un soutien culminant à 64,8% en Sarine, les districts germanophones se montrent nettement moins enthousiastes", écrit le commentateur fribourgeois.

"Machine de guerre de l'UDC"

En Valais, le rejet de la loi par les germanophones a fait basculer le canton dans le camp du "non". "Difficile d'expliquer ce résultat en demi-teinte", juge Le Nouvelliste. "Si les autres Romands ont offert dimanche une vraie preuve d'amour à leurs médias en défiant les Alémaniques (et les Haut-Valaisans) plus froids sur sujet, le Valais romand nous donne au mieux une marque d'affection", le Bas-Valais et le Valais central ayant accepté le projet du bout des lèvres.

Pour le journal fribourgeois, cette défiance populaire au plan national vient en partie de la crise liée au Covid-19. "Des voix reproch[ent] aux médias d'être les porte-parole trop dociles des autorités". Dans ce contexte, "les opposants à la loi ont eu beau jeu de prétendre que l'argent de la Confédération irait engraisser des grands groupes de presse qui n'en ont pas besoin".

Et, remarque Le Courrier, "la machine de guerre de l'UDC a une nouvelle fois montré sa redoutable efficacité. Pas question de verser de l'argent aux gros éditeurs, a claironné la formation d'extrême droite. Et tant pis si c'était une Fake News, le gros des 150 millions devant aller aux petits éditeurs".

Etre davantage à l'écoute

Le journal genevois estime que la presse "porte aussi une part de responsabilité", en ayant rejeté pendant longtemps l'idée d'une aide directe aux médias. "Ce n'est que depuis quelques années, sous les coups de boutoir des géants d'Internet qui siphonnent la publicité et le contenu des journaux, que la croyance aveugle aux bienfaits des lois du marché a cédé la place à une vision moins dogmatique. Trop tard sans doute".

La forme de paquet qu'avaient ces aides à la presse est également en cause, affirme Le Temps. "Une nouvelle fois, les Suisses ont démontré qu'ils détestent les paquets électoraux. Le Conseil fédéral et les parlementaires doivent enfin l'entendre. Tout comme ils seraient bien inspirés d'être davantage à l'écoute pour éviter que le décalage se creuse entre la population et les élus".

En effet, ce dimanche de votations est un fort "désaveu" pour l'exécutif fédéral et le législatif fédéral, qui "se sont inclinés sur trois des quatre objets soumis à votations [...] Ces résultats prouvent que le fossé se creuse entre les préoccupations de la population et celles de la majorité des dirigeants", ajoute le journal.

Pour L'Agefi, ces votations doivent se lire sous l'angle du rôle de l'Etat et de la place laissée au marché. "Les subventions aux médias [...] auraient accru le rôle de l'Etat sur un marché dont une des raisons d'être tient précisément dans sa capacité à critiquer les autorités publiques".

Des pistes

"Et maintenant, que faire?", s'interroge Le Courrier. Car "après ce 'non' du peuple, la mission des médias suisses [...] demeurera la même: vous informer même si cela ne vous plaît pas toujours", avec des moyens qui resteront pareils à ceux d'aujourd'hui: "insuffisants", constate Le Nouvelliste.

Et "la prochaine initiative de l'UDC pour réduire de moitié les redevances radio et TV dessine clairement un projet global: profiter de la crise actuelle pour affaiblir les médias professionnels non partisans", estime ArcInfo. "S'il se concrétise, dans dix ans, les titres actuels pourraient être supplantés par des publications orientées, sans nuances, au service de tel ou tel courant politique ou financier".

A l'instar des autres journaux, Le Quotidien Jurassien appelle à remettre "urgemment" l'ouvrage sur le métier. Il demande que le Conseil fédéral intervienne "afin que La Poste renonce aux hausses de tarifs de distribution". Et "l'idée d'une aide à la transition numérique ne doit pas être abandonnée". Une autre piste possible consisterait en "une action un peu résolue pour instaurer la fameuse Google Tax", ajoute Le Courrier.

Dans l'immédiat, note le journal 24 Heures, "il faudra faire sans de nouvelles ressources pour distribuer à prix correct ce bon vieux journal dans les boîtes aux lettres en plaine comme en montagne, en ville comme en campagne", alors que le prix du papier est en forte hausse. "Aide aux médias ou pas, nous continuerons à vous informer avec passion et en toute indépendance", poursuit-il.

Outre-Sarine

Conséquence d'une campagne "terne" et sans "débats passionnés sur la cohésion du pays", "les arguments expliquant pourquoi le quatrième pouvoir a besoin d'un soutien urgent n'ont pas pris", remarque le TagesAnzeiger, outre-Sarine. S'il peut y avoir des raisons valables au "non" des citoyens, il faut se "demander si seules des insuffisances ponctuelles ont conduit au rejet ou si un mécontentement plus profond à l'égard des médias suisses en est la cause. Ce débat doit être mené, non pas pour satisfaire la vanité d'une branche, mais pour des raisons de politique nationale".

Ce n'est en tout cas pas un vote de défiance envers la presse, même si le rejet de la loi est clair, assure le Blick. La pandémie de Covid19 "a montré qu'en temps de crise, la plupart des gens s'informent auprès des médias établis [...] En réalité, les médias ne souffrent pas de la perte de lecteurs, de téléspectateurs et d'utilisateurs, mais de la fuite de la publicité vers Google, Facebook & Co". Le journal zurichois voit d'un bon oeil le projet "prometteur" de la ministre de la justice Karin Keller-Sutter, qui envisage l'instauration d'un droit voisin, comme certains Etats de l'UE. "Les géants de la technologie devraient dédommager les médias pour l'utilisation de leurs contenus. Ce ne serait rien moins qu'équitable".

Pour la Berner Zeitung, en revanche, ce "'non' révèle une nouvelle méfiance envers les médias et rend le journalisme politique plus difficile [...] Le journal, en tant que principal média de formation de l'opinion politique, en ressort affaibli". Le nombre de médias qui peuvent encore s'offrir des reportages régionaux va probablement diminuer, estime le journal bernois. "La population rurale en pâtira le plus [...] Les cartes du paysage médiatique seront peut-être redistribuées. La SSR, financée par la redevance, pourrait en profiter temporairement, car elle s'engage de plus en plus dans le numérique".

Rare voix discordante avec L'Agefi, la NZZ se réjouit de ce "non". Le paquet d'aide pour les médias était plus que "douteux", écrit-elle. "Le Parlement a massivement développé le projet présenté par le Conseil fédéral". Le journal zurichois dénonce en outre un "produit de l'année Covid-19", accepté pendant une période où la Berne fédérale considérait être responsable de tout et où "des milliards étaient alloués presque toutes les semaines à des dépenses spéciales" dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Economie

Le "halving" est là, les créations de bitcoins vont ralentir

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Le 4e "halving" du bitcoin est achevé (archives). (© KEYSTONE/dpa/Hannes P Albert)

Événement récurrent très attendu, le "halving", soit la réduction de moitié de la récompense perçue par les "mineurs" qui contribuent à la création de bitcoins, s'est produit vendredi. C'était la quatrième réduction depuis le lancement de la monnaie numérique.

"Le 4e 'halving' du bitcoin est achevé", a indiqué la première plateforme d'échange mondiale de cryptomonnaies, Binance, sur le réseau social X (ex-Twitter). "Le compte à rebours a été réinitialisé. Rendez-vous en 2028".

Plusieurs autres sites de conversion de cryptomonnaies tels Coinbase, Crypto.com ou HTX ont confirmé, également sur X, que le seuil avait été franchi.

La génération de bitcoin fonctionne par "blocs", qui contiennent chacun des informations sur les transactions réalisées dans cette monnaie. Ces blocs sont "minés", c'est-à-dire créés par des acteurs privés qui réalisent des calculs très complexes et sont récompensés en bitcoins.

Depuis le lancement du jeton numérique en 2009, la récompense en bitcoins est réduit de moitié (half en anglais) une fois une certaine quantité de cette devise numérique créée. Tous les 210'000 blocs "minés" ou créés, se produit le "halving".

Récompense à 3,125 bitcoins

Au rythme d'un bloc miné toutes les environ 10 minutes, le "halving" se produit environ tous les quatre ans. Fixée depuis le précédent "halving" de mai 2020 à 6,25 bitcoins par bloc créé, la récompense octroyée à un "mineur" est tombée vendredi à 3,125 bitcoins.

L'objectif du "halving" est de contrôler le rythme d'émission de bitcoins, dont la quantité totale a été définie à 21 millions d'unités par son mystérieux créateur (ou créateurs), répondant au pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Ce niveau maximum devrait être atteint d'ici à 2040. Plus de 19 millions de bitcoins sont déjà en circulation.

"En ralentissant la vitesse à laquelle les nouveaux bitcoins sont créés, le 'halving' contribue à maintenir la rareté et potentiellement à augmenter la valeur de cette cryptomonnaie, en supposant que la demande reste stable ou augmente", détaille Matthew Weller, analyste chez Forex.com, dans une note publiée en amont de l'événement.

Depuis le début de l'année, le bitcoin a pris plus de 50%, touchant le mois dernier un record absolu à 73'797 dollars. Vendredi, le cours du bitcoin n'a pas réagi au "halving", ce que beaucoup d'analystes avaient anticipé, faisant valoir que le prix de la monnaie intégrait déjà l'événement depuis des semaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Ce sont souvent les jeunes qui se convertissent à l'islam en Suisse

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Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les personnes se convertissant à l'islam en Suisse sont souvent des jeunes, parfois des mineurs, relève Federico Biasca, chercheur au Centre suisse islam et société de l'université de Fribourg. Il estime la part des convertis à l'islam entre 2 et 3%.

C'est une estimation sommaire faite à partir du nombre de personnes qui se revendiquent de l'islam et qui ne sont pas issues de l'immigration, ajoute dans un entretien diffusé samedi par La Liberté M. Biasca, qui a mené des entretiens avec quinze associations musulmanes de Suisse romande et du Tessin pour son étude. "On ne dispose pas de chiffres statistiques précis".

Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues. "Certains convertis sont déjà en contact avec des musulmans dans leur entourage et d'autres font une recherche plus personnelle, parfois après un voyage dans un pays majoritairement musulman ou après avoir lu des textes", explique le chercheur.

Prévenir les radicalisations

M. Biasca ne s'attendait pas une telle proportion de mineurs convertis à l'islam. "Les responsables des associations musulmanes sont eux-mêmes surpris" par les conversions de mineurs et "ne savent pas toujours comment gérer ce phénomène", ajoute-t-il.

Les conversions de jeunes sont plutôt des arrivées spontanées que dues au prosélytisme, constate-t-il. "Généralement, les jeunes qui frappent à la porte d'une mosquée ont déjà l'idée de se convertir", relève l'expert. "Ils veulent légitimer leur foi en fréquentant une association".

Pour M. Biasca, les associations musulmanes ont un rôle à jouer pour prévenir les radicalisations. "On sait que les néo-convertis sont particulièrement présents dans les groupes radicaux, par exemple via les réseaux sociaux", note-t-il. Mais ces "dérives [...] restent ultraminoritaires".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Financement des centrales atomiques: pas de demande de Paris

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Pour Albert Rösti, il vaut mieux que la Suisse investisse de l'argent dans sa propre production d'électricité que de financer des centrales atomiques en France (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La France, qui veut faire participer financièrement la Suisse à la construction de ses nouvelles centrales atomiques, n'a pas encore fait part de ses intentions à Berne, selon le ministre suisse de l'énergie Albert Rösti. "Il n'y a pas de demande officielle de Paris".

Au début avril, un représentant du ministère français des affaires étrangères, cité par la NZZ am Sonntag, avait déclaré "qu'il est opportun que les pays qui ne veulent pas de nouvelles centrales nucléaires chez eux, mais qui importent volontiers de l'électricité nucléaire de France, participent aux coûts de construction des nouvelles centrales nucléaires prévues en France". La phrase avait été prononcée à la fin mars dans le cadre d'un voyage de presse à Paris et se référait explicitement à la Suisse.

"Chaque pays doit apporter sa contribution à l'approvisionnement énergétique en Europe, la Suisse le fait très bien avec ses centrales à accumulation", répond Albert Rösti dans un entretien publié samedi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. "Mais chaque pays doit aussi assurer l'approvisionnement de sa propre population. C'est pourquoi nous ferions mieux d'investir notre argent dans notre propre production d'électricité".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

National League: Zurich doit réagir devant son public

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Simon Hrubec doit plaider coupable sur le 3-2 du LHC jeudi (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'Acte III de la finale des play-off se disputera ce samedi. Sur leur glace, les Zurich Lions tenteront de reprendre la main après leur défaite 4-2 de jeudi à Lausanne.

Après neuf victoires de rang, Zurich a concédé son premier revers dans ces séries finales. Saura-t-il rebondir face à un adversaire qui veut croire que le scénario de la demi-finale contre Fribourg-Gottéron se reproduira ? Les Vaudois avaient perdu le premier match de la série avant d'aligner quatre succès lors des quatre rencontres suivantes...

La pression est en tout cas dans le camp zurichois. Et notamment sur les épaules du gardien Simon Hrubec, impressionnant dans ses neuf premières sorties dans ces play-off, mais pas à son avantage sur le but décisif jeudi, le 3-2, inscrit par Damien Riat après une longue passe de Robin Kovacs. En face, Connor Hughes a en revanche prouvé une nouvelle fois qu'il pouvait tenir la baraque.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Servette FC: une réaction impérative

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René Weiler et le Servette FC jouent gros ce samedi face aux Grasshoppers. (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Les quatre équipes romandes seront en lice ce samedi lors de l’ultime journée du troisième tour. Battu lors de ses quatre derniers matches, le Servette FC se doit de réagir.

A 18.00, les Grenat reçoivent les Grasshoppers qui ont également perdu leurs quatre dernières rencontres. A huit jours de sa demi-finale de Coupe de Suisse à Winterthour, la formation de René Weiler joue gros. Un tout autre résultat qu’une victoire contre l’équipe qui est sans doute la plus faible de la Super League aujourd’hui serait vécu comme un véritable camouflet.

Troisième désormais du classement, les Grenat accusent deux points de retard sur le FC Lugano. Les Tessinois reçoivent le Lausanne-Sport à 20.30 dans une rencontre qui promet. Elle opposera, en effet, deux équipes en pleine forme. Face à des Lausannois qui joueront sans pression dans la mesure où leur maintien ne fait désormais plus aucun doute, le FC Lugano n’aura sans doute pas la tâche facile. Mais depuis deux mois, Mattia Croci Torti et ses joueurs marchent littéralement sur l’eau.

Enfin le derby entre Yverdon et Stade Lausanne-Ouchy revêt un enjeu capital. Le SLO doit impérativement le gagner pour conserver une chance d’échapper à la relégation directe. A sept points des Grasshoppers, il lui faut réduire l’écart avant les cinq rencontres du tour de relégation. A – 7, la situation sera désespérée. À – 4, elle pourra encontre être renversée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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