Le fils du dernier chah d'Iran estime une chute du régime islamique en Iran possible "très vite" si les Occidentaux font preuve de fermeté. Lundi à Genève, Reza Pahlavi s'est dit prêt à mener une transition jusqu'à une Assemblée constituante.
"Il y a une fenêtre qui s'est ouverte" mais elle est "critique" pour éviter un conflit militaire ou une détérioration des divisions sur le nucléaire, a-t-il affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). L'ayatollah Ali Khamenei "se retrouve très seul" depuis le 7 octobre 2023, selon lui.
Il mentionne la pression d'Israël sur le régime, l'affaiblissement de celui-ci après la chute de Bachar al-Assad en Syrie et des conditions économiques "abominables" avec l'inflation et le manque de robustesse de la monnaie iranienne. "Il y a de plus en plus de manifestations" et "on commence à voir des éléments de défection à l'intérieur du régime", ajoute-t-il.
Il demande au G7 de considérer les gardiens de la révolution, "mafieux" selon lui, comme mouvement terroriste. "Le moment est venu d'être aux côtés du peuple iranien", affirme M. Pahlavi aux dirigeants occidentaux, les appelant à ne plus négocier avec Téhéran. Sans un Iran "stable et fiable", la question du Proche-Orient ne sera pas réglée et le financement des groupes armés dans la région ne sera pas affecté, dit-il.
Il affirme que la politique d'apaisement menée par l'ancien président américain Joe Biden a prolongé l'existence de la République islamique. "Je pense que Donald Trump comprend le problème" mais il faut que ses alliés occidentaux garantissent aussi "un soutien maximal" aux Iraniens qui ne veulent plus du régime, dit-il.
Candidat à aucune fonction
Il a eu des contacts avec le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz avant l'investiture du républicain et connaît bien Marco Rubio. Celui-ci "est le premier secrétaire d'Etat américain qui comprend le problème" depuis la chute du chah en 1979, ajoute M. Pahlavi, qui vit depuis de nombreuses années aux Etats-Unis.
Le fils du dernier chah dit n'être candidat à rien. Mais il est prêt à mener la transition politique qui devra aboutir à un choix par les Iraniens par référendum sur une république ou le retour de la monarchie, tant que celui-ci n'est pas en faveur d'un système confessionnel.
Son père avait été largement critiqué par de nombreuses organisations des droits de l'homme pour sa répression des opposants. Son fils élude en affirmant ne pas être redevable de ce qu'il a fait, mais ajoute que les noms de son grand-père et du chah "sont chantés" actuellement dans les rues iraniennes. Il est favorable à l'Etat de droit et à des libertés fondamentales pour tous les Iraniens.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats