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Les règles pour les exportations d'armes devraient être durcies

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Les sénateurs plaident pour un durcissement des critères d'exportations de matériel de guerre (image symbolique). (© KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ)

Les critères pour exporter du matériel de guerre devraient être durcis. S'il ne veut pas de l'initiative dite correctrice, le Conseil des Etats a toutefois soutenu jeudi, par 30 voix contre 11, un contre-projet indirect.

L'initiative populaire "contre les exportations d’armes dans des pays en proie à la guerre civile" entend revenir sur des assouplissements décidés à partir de 2014. Elle veut interdire les exportations de matériel de guerre vers les pays impliqués dans un conflit armé. Les pays violant les droits humains ou qui pourraient agir comme intermédiaire ne pourraient pas non plus acquérir d'armes.

Les critères d'autorisation des exportations seraient inscrits dans la Constitution. Le Conseil fédéral et le Parlement ne pourraient donc plus les modifier. Toute adaptation devrait être soumise à l'approbation du peuple et des cantons.

Economie affaiblie

Une telle réglementation au niveau de la Constitution ne serait pas pertinente, a pointé Brigitte Häberli-Koller (Centre/TG) pour la commission. "La marge de man½uvre du Conseil fédéral et du Parlement en serait excessivement restreinte."

"Les entreprises d'armement et leur chaine d'approvisionnement, constituée principalement de PME, seraient affaiblies", a quant à lui mis en garde Thierry Burkart (PLR/AG). Il est important de maintenir le savoir-faire en Suisse pour éviter de faire courir de risque au pays et d'accroitre sa dépendance envers l'étranger.

"Le texte créerait des insécurités juridiques. Les termes utilisés sont flous", a également critiqué le ministre de l'économie Guy Parmelin. Et de donner en exemple la remise en question des livraisons de pièces de rechange. "La confiance de nos partenaires en serait affaiblie."

Assurer le dialogue démocratique

La gauche s'est retrouvée bien seule à soutenir l'initiative. "Le potentiel d'abus existe", a pointé Daniel Jositsch (PS/ZH). Du matériel de guerre suisse se retrouve régulièrement entre de mauvaises mains, comme le montrent plusieurs rapports.

"Le dialogue démocratique doit pouvoir avoir lieu sur la question", a complété Lisa Mazzone (Verts/GE). Le Conseil fédéral ne doit pas être le seul à décider en modifiant les ordonnances. Le Parlement et la population doivent pouvoir s'exprimer.

La sensibilité sur le sujet augmente au sein de la population, a souligné de son côté Carlo Sommargua (PS/GE). "Les citoyennes et les citoyens souhaitent de plus en plus une cohérence entre les intérêts économiques et les valeurs du pays, à savoir la défense des droits humains et la promotion de la paix."

Objectifs quasi remplis

Les sénateurs ont toutefois préféré le contre-projet indirect concocté par le gouvernement. "Il remplit presque intégralement les objectifs de l'initiative", a salué Brigitte Häberli-Koller.

Le texte prévoit de supprimer l’exception pour les pays qui violent gravement et systématiquement les droits humains. Les exportations dans les pays en proie à la guerre civile demeureront exclues.

Les critères d'autorisation seront en outre inscrits dans la loi et non plus dans une ordonnance. Le Parlement pourrait les adapter et le peuple aurait le dernier mot par le biais du référendum facultatif.

Dérogations en question

Le gouvernement pourrait s'écarter de ces critères d'autorisation lorsque des circonstances exceptionnelles le justifient. Cette mesure doit cependant être nécessaire à la sauvegarde des intérêts du pays en matière de politique extérieure ou de politique de sécurité.

La disposition a été particulièrement critiquée et finalement rejetée par 22 voix contre 20 et deux abstentions, contre l'avis de la commission. "La clause dérogatoire annule l'efficacité de la loi", a dénoncé Lisa Mazzone. Elle permet au Conseil fédéral de contourner les exigences. Et Daniel Jositsch de faire une comparaison avec un conducteur autorisé à dépasser la limite de 120 km/h sur une autoroute s'il le doit.

"La formulation est vague et ouverte", a relevé Andrea Gmür-Schönenbergger (Centre/LU). En cas d'urgence absolue, le Conseil fédéral pourrait toujours recourir au droit de nécessité, comme il l'a fait lors de la pandémie de coronavirus.

Réagir rapidement

Guy Parmelin a tenté de balayer ces critiques. "Les dérogations ne pourront être accordées que pour des cas très limités et bien définis. Elles sont primordiales pour permettre au Conseil fédéral de réagir rapidement lors de situations imprévisibles." Il est par ailleurs délicat de recourir au droit de nécessité.

Pour Werner Salzmann (UDC/BE), il faut faire confiance au Conseil fédéral. Le Bernois a encore souligné ne pas avoir besoin d'initiative ou de contre-projet. "La Suisse a déjà les règlementations d'exportation les plus strictes au monde."

Deux autres propositions, issues du camp rose-vert, ont en revanche été largement refusées. Les exportations ne seront interdites que s'il y a un risque que le matériel de guerre soit utilisé contre des civils dans le pays de destination. La livraison de pièces de rechange pour le matériel déjà autorisé sera elle possible.

Les deux textes passent au Conseil national.

Exportations record en 2020

Les exportations de matériel de guerre ont atteint des records en 2020, selon les données du Secrétariat d’Etat à l’économie. Elles ont augmenté de 24% par rapport à l'année précédente. Au total, les entreprises suisses ont exporté pour 901,2 millions de francs de matériel de guerre vers 62 pays.

L'Europe reste le plus grand acheteur d'armes suisses. Mais l'Arabie Saoudite et le Bahreïn, impliqués dans la guerre du Yémen, figurent également parmi les clients de Berne. Tout comme l'Indonésie et le Brésil, où les droits humains sont régulièrement remis en question.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le GSHC se rassure en s'imposant 3-1 face au HC Ajoie

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Revenir à la surface ou continuer à couler ? C'est la question que l'on se posait à propos du Genève-Servette avant la rencontre de samedi face à Ajoie. Sèchement battus par Lausanne puis Fribourg, les Genevois ont réagit devant leur public et s'imposent 3-1 face au club jurassien.

Toujours pas de retour à signaler dans l'alignement mais un petit brassage de ligne entrepris encore une fois par Jan Cadieux et son staff. Deux lignes ont donc été changées, Winnik prend place avec Pouliot et Rod alors que Filppula et Miranda accueillent Praplan sur l'aile.

Dès le début de la rencontre, Genève-Servette est présent, dangereux et ouvre le score en powerplay (premier but de la saison !!) grâce à Sami Vatanen après un peu plus de 2 minutes et 30 secondes de jouées. Les mauvaises langues diront, peut-être pas si loin de la vérité, que Genève a fait mieux en 156 secondes dans ce match qu'en 6 tiers joués consécutivement cette semaine.

Deuxième tiers indécis

Après 20 minutes, le constat est là: le GSHC n'est pas guéri mais est sur la bonne voie. Un constat qui a rapidement évolué en deuxième période puisque les Jurassiens ont été plus entreprenants dans la première moitié du tiers médian.

Mais les Grenat ont retrouvé une efficacité offensive. Sur leur première grosse action, les champions en titre ont pu aggraver le score et marquer le 2-0 grâce à Noah Rod, le plus prompt sur un rebond accordé par le gardien jurassien. On aurait pu se diriger sur une fin de tiers paisible, mais Matteo Romanenghi est parvenu à tromper la défense genevoise à 100 secondes du terme de la période. A 2-1, on le sait tout peut arriver, c'est donc sans une grande sérénité que les deux équipes sont rentrées aux vestiaires après 40 minutes.

Un bijou de Bertaggia

Mais le troisième tiers débute en faveur des Grenat. Josh Jooris peut inscrire le troisième goal après un petit bijou de slalom d'Alessio Bertaggia dans la défense bruntrutaine. Le Tessinois inscrit ainsi son 3e point en 5 matchs, lui qui n'avait inscrit que 4 points en 46 matchs la saison dernière. La suite du troisième tiers n'a pas été le plus brillant de l'histoire du hockey, les Genevois se sont contentés de maintenir les Jurassiens loin de leur but. Mais quand une équipe n'est pas en confiance comme le GSHC, il faut parfois jouer simple.

Sans briller, Genève a fait des points samedi et c'est le plus important. Les Genevois se préparent maintenant à une semaine à long déplacement. Les Grenat iront à Davos mardi, recevront Rapperswil vendredi et se rendront à Zoug dimanche soir.

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Sport

Super League: un bon point pour le LS

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Giger prend le dessus sur Okita (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le Lausanne-Sport a pris un bon point en accrochant le FC Zurich 0-0 à la Tuilière lors de la 7e journée de Super League. Le Stade Lausanne-Ouchy s'est lui incliné 2-1 à Winterthour.

Entre un LS qui avait surtout pour ambition de retrouver une certaine stabilité défensive et un FCZ pas au mieux dans son jeu, le spectacle n'a de loin pas atteint des sommets. Les imprécisions et mauvais choix ont été fréquents, et les émotions rares.

Les Lausannois, qui avaient encaissé cinq buts lors de leur dernier match à domicile, ont su resserrer les boulons derrière, ce qui peut être considéré comme positif. Mais il leur reste encore beaucoup de travail pour présenter un jeu offensif digne de ce nom. Quant aux Zurichois, qui avaient réussi un début de saison tonitruant, ils semblent marquer un peu le pas.

Le SLO, malgré une prestation honorable, est revenu les mains vides de la Schützenwiese. Les trois buts de la rencontre sont tombés en l'espace de dix minutes. Di Giusto a ouvert le score de très belle manière (31e) avant que Pos, libre de tout marquage, n'égalise de la tête sur corner (38e). "Winti" a repris l'avantage par Turkes (40e), sur un service de l'excellent Di Giusto.

Les deux équipes ont eu des occasions en seconde période, mais le score n'a pas bougé. Ltaief a tiré sur un montant (70e) alors que les Vaudois ont manqué deux grosses occasions dans les arrêts de jeu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas de nouveau millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Lors du prochain tirage du Swiss Loto mercredi prochain, 6,7 millions de francs seront en jeu (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto samedi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher le 8, 14, 22, 25, 29 et 37. Le numéro chance était le 3, le rePLAY le 6 et le Joker le 974416.

Lors du prochain tirage mercredi prochain, 6,7 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Une locomotive centenaire à nouveau sur les rails après révision

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La locomotive à vapeur numéro 16 est considérée comme un chef-d'oeuvre technique. (© Rigi Bahnen)

Une locomotive à vapeur centenaire des Chemins de fer du Rigi a effectué samedi son premier voyage après une révision complète. Quelque 170 personnes ont fêté l'événement, a indiqué la fondation Rigi Historic.

La locomotive à vapeur numéro 16 est un chef-d'oeuvre technique et même après un siècle, elle est encore composée à près de 90% des pièces d'origine, explique la fondation. Après avoir été révisée à plusieurs reprises au cours de son existence, elle a dû subir cette année des réparations majeures, en raison de son âge.

L'essieu moteur, l'arbre borgne et une roue ont notamment été remplacés. Le vilebrequin a pu être remis en état grâce à une entreprise allemande.

La fondation Rigi Historic se donne pour mission de maintenir les véhicules historiques du Rigi en état de marche et de les faire découvrir aux générations futures, précise-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Une maire hors parti élue à la présidence de l'ACG, une première

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Pour la première fois, un magistrat hors parti va présider l'Association des communes genevoises. La maire d'Hermance Karine Bruchez succède à cette fonction à Gilbert Vonlanthen, maire de Bernex (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pour la première fois, un magistrat hors parti va présider l'Association des communes genevoises (ACG) pour deux ans. La maire d'Hermance Karine Bruchez, deuxième femme à accéder à cette fonction, a été élue par près de trois quarts des communes réunies samedi en assemblée générale ordinaire.

La présidence de l'ACG était disputée, une situation inédite dans l'histoire de l'association. Selon le tournus décidé au début de la législature en 2020, elle aurait dû revenir aux Verts. Laurent Jimaja, conseiller administratif au Grand-Saconnex, aurait ainsi dû succéder au PLR Gilbert Vonlanthen, maire de Bernex, qui avait lui-même succédé au centriste Xavier Magnin, de Plan-les-Ouates.

La candidature de Mme Bruchez portait une revendication indirecte: l'intégration des candidats hors parti dans la rotation. Une demande formulée à maintes reprises par le passé et appuyée samedi par 32 des exécutifs sur les 44 communes votantes. Il s'avère que la moitié des 137 maires, conseillers administratifs et adjoints des 45 communes genevoises sont hors parti.

"Apparaître unie"

La candidature de Mme Bruchez, qui est membre du comité de l'ACG, était conforme aux statuts. "Elle crée un certain nombre de problèmes", a toutefois relevé Alfonso Gomez, maire de la Ville de Genève qui dispose d'un siège permanent à la coprésidence. "Il est important de respecter la parole donnée pour maintenir entre nous cette façon collégiale de fonctionner", a-t-il plaidé.

Un avis partagé par d'autres magistrats de gauche. "Pendant des années, la présidence n'a pas été un enjeu entre nous. L'ACG doit apparaître unie face au canton", a avancé la maire de Carouge Stéphanie Lammar. La conseillère administrative d'Onex Maryam Yunus Ebener a, elle aussi, lancé un appel à former "un bloc soudé face au transfert des charges du canton aux communes."

"Un équilibre fragile"

"Les traditions doivent évoluer", a déclaré le maire, hors parti, de Collex-Bossy Ricardo Munoz, regrettant qu'il n'y ait pas plus de candidatures. De plus, les hors parti dirigent 24 communes sur 45: "Est-ce normal d'exclure cette force? Est-ce normal d'exclure une belle candidature?" Pour l'élu, l'équilibre de l'ACG "est fragile, car six communes contribuent à la péréquation financière et 39 reçoivent."

"Je travaillerai dans un esprit de respect, d'écoute et de tolérance", a assuré la nouvelle présidente Karine Bruchez. Jugeant légitime la demande des hors parti d'intégrer le tournus de la présidence, la Ville de Genève avait déposé une résolution dans ce sens, mais à partir de la prochaine législature, en 2025. Cette résolution a été retirée après l'élection.

"Une troisième présidence"

Dans un communiqué, les Verts rappellent qu'un consensus avait été trouvé au début de la législature pour faire entrer pour la première fois l'un des leurs dans le tournus de la présidence. Cette élection est donc "un véritable camouflet". Elle ouvre une période d'instabilité au sein de l'ACG, dont le fonctionnement se voit ébranlé et l'unité, affaiblie, écrit le parti.

Les Verts s'interrogent sur la légitimité d'une présidence hors parti qui représente "moins d'un tiers de la population des communes", alors que la majorité des Genevois vit en milieu urbain. Ils regrettent aussi "l'attitude des élus du Centre et du PLR qui s'offrent une troisième présidence de droite de suite" et qui "ont mis fin à un système qui fonctionnait."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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