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La pire crise mondiale depuis 1945

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Donald Trump à Washington le 31 mars 2020. (AP Photo/Alex Brandon)

Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer, à l'instar de l'Europe, à des semaines "très, très douloureuses" face à la pandémie de Covid-19. L'ONU l'a qualifiée de pire crise à laquelle l'humanité ait été confrontée depuis 1945.

lAprès avoir initialement balayé les risques qu'encourt son pays, Donald Trump a mis en garde mardi, d'un ton grave, ses compatriotes: "Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent". "Ce seront deux semaines très, très douloureuses."

Son homologue brésilien Jair Bolsonaro, qui avait lui aussi minimisé la pandémie en la qualifiant de "grippette", a lui aussi fait marche arrière et l'a qualifiée de "plus grand défi de notre génération".

"Pire crise mondiale"

Une preuve parmi d'autres: le commandant d'un porte-avions américain infesté par le coronavirus s'est heurté au refus du Pentagone lorsqu'il a demandé l'autorisation d'évacuer son équipage, coincé dans l'île de Guam, dans le Pacifique.

Dans une lettre de quatre pages adressée au commandement de l'US Navy, le capitaine de vaisseau Brett Crozier, commandant de l'USS Theodore Roosevelt, a reconnu que "retirer la majorité de l'équipage d'un porte-avions nucléaire américain en cours de déploiement et l'isoler pendant deux semaines peut paraître une mesure extraordinaire". Mais "c'est un risque nécessaire", a-t-il ajouté. En vain pour l'instant.

Et le chef des Nations unies, Antonio Guterres, de noter que la Terre vivait sa "pire crise mondiale depuis que l'ONU a été fondée" il y a 75 ans. C'est, a-t-il dit, "la combinaison d'une maladie menaçante pour tout le monde et d'un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent".

Trois quarts des Américains confinés

Les Etats-Unis pourraient enregistrer encore plus de décès journaliers que les sombres records atteints par plusieurs pays européens en première ligne face à la pandémie.

Mercredi, 4076 décès y étaient recensés depuis le début de l'épidémie, un chiffre multiplié par deux en trois jours, selon les donnes publiées par l'Université Johns Hopkins, dont les bilans font autorité. La veille, les Etats-Unis ont déploré 865 décès de plus en 24 heures, un record depuis que l'épidémie frappe le pays. Ainsi, le bilan quotidien se rapproche de ceux de l'Italie et de l'Espagne, pays les plus meurtris par le Covid-19.

La Maison Blanche a présenté ses projections: selon elle, la maladie devrait faire entre 100'000 et 240'000 morts aux Etats-Unis avec les restrictions actuelles, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune mesure.

Au niveau mondial, la crise sanitaire continue aussi de s'aggraver, avec plus de 41'000 morts, selon un comptage de l'AFP. Depuis le début de la pandémie en décembre en Chine, plus de 830'000 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe, 186'000 aux Etats-Unis et plus de 108'000 en Asie.

Aux Etats-Unis, c'est la mobilisation générale: près des trois-quarts des Américains vivent désormais confinés. Les Etats-Unis ont dépassé le nombre de morts officiellement atteint par la Chine où l'épidémie s'est déclarée.

Pic guetté

L'inquiétude monte également en Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni a enregistré 381 morts supplémentaires en une journée, un record marquant une accélération de la pandémie et portant son bilan à 1789 morts dans le pays.

En Chine, alors que confinement est progressivement levé à Wuhan, berceau de la pandémie, les premiers pas en plein air des habitants sont consacrés à déposer sur les tombes de pierre les urnes contenant les cendres de leurs proches.

Ailleurs, on guette fébrilement le pic du taux de mortalité, annonciateur d'un reflux et d'un désengorgement des services de réanimation. En Italie, pays qui enregistre le plus grand nombre de décès (plus de 12'400 en un peu plus d'un mois), le confinement commence à produire des résultats "encourageants", après trois semaines.

Mais la péninsule a encore compté 837 nouveaux morts en 24 heures et a observé une minute de silence devant toutes ses mairies en "souvenir des victimes du coronavirus" et en hommage aux professionnels de santé.

Deuxième pays le plus endeuillé au monde avec 8189 décès, l'Espagne redoute toujours de voir submergées les unités de soins intensifs qui travaillent déjà à la limite de leurs capacités. Près de 500 patients sont aussi morts du coronavirus dans les hôpitaux français ces 24 dernières heures, soit une nouvelle une hausse record depuis le début de l'épidémie, qui porte le bilan total à 3523 morts.

Appel à suspendre le hajj

Ryad a appelé mardi les musulmans de tous les pays à suspendre leurs préparatifs pour le hajj. Déjà en mars, l'Arabie saoudite a suspendu la Omra, le petit pèlerinage, craignant que le virus ne se répande dans les villes saintes de La Mecque et Médine.

Ce pèlerinage, qui a attiré 2,5 millions de fidèles en 2019, est une source de revenus importante pour le royaume mais serait un lieu de contamination privilégié en raison de la présence d'une foule immense. Les autorités saoudiennes n'ont pour le moment pas indiqué si elles maintenaient ou non le hajj, prévu à partir de fin juillet cette année.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20, qui se sont réunis mardi par visioconférence, ont promis d'aider les pays pauvres à supporter le fardeau de leur dette et d'assister les marchés émergents.

Pour freiner la propagation de la pandémie, plus de 3,6 milliards de personnes, soit 46,5% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles.

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Suisse Romande

Une 6e édition de Divinum à Morges (VD)

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Une 6e édition de Divinum à Morges (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Divinum revient mercredi prochain pour une 6e édition à Morges (VD). Le salon des vins, qui attend entre 15'000 et 20'000 visiteurs jusqu'au 3 avril, réunira 140 exposants, un "record" depuis l'après-Covid.

Une vingtaine de régions d'origine des vins seront représentées, de Suisse et d'ailleurs. Dans leur communiqué, les organisateurs annoncent comme hôte d'honneur le terroir du Sauternais, en France, dont les visiteurs pourront déguster les grand crus sélectionnés spécialement pour Divinum.

Soutenu par la Ville de Morges et les associations Vins de Morges et les Vins de la Côte, le salon peut aussi compter cette année sur un nouveau partenaire institutionnel avec GastroVaud.

Parmi les curiosités de cette édition, les Vins de Morges présenteront leur "Cuvée lacustre", qui avait été immergée en avril 2022 dans le Léman à l'occasion du 600e anniversaire du Servagnin de Morges.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Lausanne: une nouvelle annexe pour le Belvédère

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La nouvelle annexe abrite notamment une salle de gym (Image prétexte). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Après deux ans de travaux, la ville de Lausanne inaugure la nouvelle annexe de l'établissement primaire et secondaire du Belvédère. Le nouveau bâtiment abrite sept salles de classe, onze salles spéciales, pour les travaux manuels ou les sciences par exemple, ainsi qu'un réfectoire et une salle de gymnastique.

L'édifice, qui remplace l'ancienne annexe, accueille des élèves depuis novembre dernier. L'école a été construite selon les normes de la construction durable et une attention particulière a été portée à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, qui pourront accéder à tous les espaces, indique jeudi la ville.

L'annexe accompagnera la croissance des effectifs scolaires et illustre la volonté de la ville de rénover et moderniser son parc existant, note le communiqué. La réorganisation des espaces extérieurs a permis d'augmenter la surface du préau à 450m2 et des arbres ont été plantés à la limite des terrains de sport et du préau.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Une pétition réclame le maintien de la Poste à Saint-François

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Les pétitionnaires craignent une fermeture du bureau de poste de Saint-François. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La pétition demandant le maintien d'un bureau de poste à Saint-François, en plein coeur de Lausanne, a récolté 3295 signatures. L'office est menacé par un projet de transformation de l'Hôtel des Postes, un bâtiment historique qui abrite l'office postal.

Les signatures ont été récoltées en quasi-totalité dans la rue, en trois mois seulement, a expliqué jeudi le collectif "La Poste doit rester à Saint-François", qui regroupe des associations, des partis de gauche et des syndicats. A leurs yeux, l'expulsion de La Poste de son bâtiment historique constituerait "un scandale".

Pour rappel, La Poste est locataire des lieux. Lors de la séparation des PTT en deux entités, les locaux ont été attribués à Swisscom, qui l'a ensuite vendu à la société immobilière PSP Management SA.

Bail prolongé

Le bail de La Poste courait jusqu'au 31 mars. "Il a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2023", a indiqué La Poste à Keystone-ATS. Des négociations sont en cours entre les deux parties pour la suite. "Autant La Poste que la gérance adoptent une attitude de coopération afin que les discussions aboutissent au succès espéré", écrit La Poste. Contacté, PSP Management n'a pour l'heure pas répondu.

La Poste, qui a reçu jeudi la pétition, espère le maintien de sa filiale dans ses locaux actuels. Elle réfléchit toutefois aussi à des alternatives et est en discussion avec d'autres propriétaires.

Espace commercial

Les pétitionnaires craignent que les locaux de La Poste ne soient transformés en un espace commercial. Ils rappellent que les deux tiers des offices locaux ont disparu au cours des vingt dernières années. Le maintien du site de Saint-François, "avec son accessibilité exceptionnelle", n'en est que plus "essentiel", écrivent-ils.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'initiative pour la gratuité des places de crèche a été déposée

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© Union Populaire

A Genève, l'initiative législative cantonale d'Union Populaire pour rendre les places de crèches gratuites a abouti. Plus de 6500 signatures ont été récoltées en cinq semaines. 

À Genève, Union Populaire a fait aboutir son initiative populaire cantonale pour des crèches gratuites. Le parti l'a déposé ce jeudi auprès du service des votations et élections. Un dépôt muni de plus de 6500 signatures récoltée en 5 semaines. Une initiative qui a pour but de réduire les inégalités entre les enfants selon Stéfanie Prezioso, membre d'Union Populaire.

Stéfanie PreziosoMembre d'Union Populaire

La nouvelle formation d'extrême gauche, avait jusqu'au 13 juin pour récolter 5479 signatures valables. Elle en a obtenu 6526 en 35 jours.

Prix prohibitif

Le texte vise à inscrire la gratuité des places de crèche dans la loi sur l'accueil préscolaire. Il veut également obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Côté financement, la contribution patronale passerait, en sept ans, de 0,07% à 0,5% de la masse salariale.

Selon les initiants, il manque 4000 à 5000 places de crèche dans le canton, en particulier dans les communes suburbaines, telles qu'Onex, Meyrin, Vernier et Lancy. Leur prix est trop souvent prohibitif, malgré les subventions: 19% des parents sont contraints de renoncer à une garde extra-familiale pour des raisons financières. Pour Pierre Vanek, membre d'Union Populaire, c'est également une manière de lutter pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

Pierre VanekMembre d'Union Populaire

Les crèches sont devenues indispensables, parce qu’en général deux revenus sont aujourd’hui nécessaires dans ce canton pour subvenir aux besoins d’une famille, ajoute la LUP. La formation veut ainsi créer un véritable service public de la petite enfance.

MH avec Keystone-ATS

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Economie

Valérie Dittli a respecté la loi sur sa domiciliation fiscale

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La conseillère d'Etat vaudoise Valerie Dittli s'est réjouie jeudi des conclusions de l'expertise fiscale indépendante, la disculpant d'avoir procédé à du tourisme fiscal. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La conseillère d'Etat vaudoise Valérie Dittli n'a pas fauté avec ses impôts. L'expert indépendant qui s'est penché sur sa situation fiscale conclut qu'elle a respecté la loi en conservant son domicile principal à Zoug jusqu'en 2021. La ministre s'est montrée heureuse.

La conclusion de l'avocat fiscaliste Daniel Schafer, mandaté par le Conseil d'Etat, est "claire et catégorique": Mme Dittli a agi "dans les règles légales et jurisprudentielles". Le rapport très attendu a été publié et présenté jeudi aux médias à Lausanne, en présence de la ministre elle-même ainsi que des présidente et vice-présidente du gouvernement Christelle Luisier et Rebecca Ruiz.

"Son domicile fiscal se trouvait à Zoug pour les années 2016 à 2021. A la lumière de tous les éléments récoltés, alors que son domicile principal se situait chez ses parents, elle était en position de bénéficier en toute légitimité de la pratique établie s'agissant des jeunes célibataires de moins de 30 ans, à savoir une présomption jurisprudentielle du domicile fiscal au domicile des parents en cas de retours réguliers", a expliqué l'expert externe.

Autrement dit: Mme Dittli n'a pas enfreint la loi en conservant son domicile fiscal chez ses parents, à Oberägeri (ZG), malgré une vie active à Lausanne, notamment comme assistante-doctorante en droit à l'Université de Lausanne (UNIL).

Période fiscale 2021 plus nuancée

Me Schafer a expliqué que son expertise s'était basée sur de nombreux critères applicables, à savoir les liens familiaux et personnels, les études, les activités professionnelles et politiques, la mobilité, le caractère atypique de son travail, etc.

Ce n'est qu'en janvier 2022 que Mme Dittli a installé son domicile fiscal à Lausanne, alors qu'elle se lançait dans la course au Conseil d'Etat. Mais avant cela, même si l'expert se montre plus "nuancé" pour la période fiscale 2021 - elle avait brièvement déposé ses papiers à Lausanne pour participer aux élections communales -, elle n'était pas tenue d'être taxée dans le canton de Vaud.

"Ses liens avec le canton de Zoug demeurent prédominants à la fin de la période fiscale 2021", a souligné l'avocat fiscal.

Economie de 187 francs en 2021

Il note encore que Mme Dittli, jusqu'en 2022, s'est "correctement annoncée en séjour" avec Lausanne comme résidence secondaire et Oberägeri comme domicile principal. Sa situation n'a d'ailleurs pas fait l'objet d'une réaction de la part du Service du contrôle des habitants de la Ville de Lausanne.

Me Schafer a calculé que, pour la période fiscale 2021, l'imposition de Valérie Dittli dans le canton de Zoug a donné lieu à une facture d'impôt de 187,45 francs inférieure à celle qui aurait été due si elle avait été taxée dans le canton de Vaud. Il en conclut que la modification en cours d'année de sa résidence principale "ne pouvait pas raisonnablement être motivée par des raisons fiscales".

"Je n'ai pas commis d'irrégularité"

La conseillère d'Etat en charge des finances s'est réjouie des conclusions de l'expertise fiscale. "Ma situation fiscale a toujours été parfaitement légale et en totale conformité" avec les règles en vigueur dans les cantons de Vaud et Zoug, a-t-elle déclaré. "L'expertise externe et celle que j'avais mandatée confirment ce que j'ai toujours dit. Je n'ai pas commis d'irrégularité."

Valérie Dittli a rappelé qu'elle avait conservé son domicile fiscal zougois en raison des incertitudes sur son avenir professionnel. A l'époque, elle se voyait davantage mener une carrière d'avocate en Suisse alémanique, et certainement pas accéder au Conseil d'Etat vaudois.

Selon elle, cette expertise fiscale est imputable "à ma mobilité intercantonale, importante lors des années étudiantes". Elle a ajouté que cette mobilité était "normale" pour de nombreux étudiants ainsi qu'au début d'une carrière professionnelle. "On ne peut pas l'assimiler à du tourisme fiscal", a-t-elle martelé.

"Dossier clos, page tournée"

Face à la presse, Mme Dittli a souligné à plusieurs reprises son attachement au canton de Vaud et à Lausanne, une ville qui lui a donné l'envie de s'engager en politique. Elle a raconté avoir vécu des semaines "rudes et intenses" depuis l'éclatement de l'affaire. "Mais je suis restée droite dans mes bottes", a-t-elle assuré, évoquant une "grande solidarité" autour d'elle.

Au sujet de son parcours universitaire, elle a reconnu une "maladresse" pour avoir utilisé prématurément sur les réseaux sociaux le titre de docteure. Sa thèse, soutenue en août 2021, est en cours de publication et sera consultable dès le mois prochain.

De son côté, le Conseil d'Etat estime que l'expertise indépendante a apporté "la clarté nécessaire" et que le dossier "peut être clos", "la page tournée".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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