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La Cour des comptes vaudoise pointe des lacunes en matière de protection des données de citoyens

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L'audit de la Cour des comptes vaudoise ne s'est pas intéressé à la qualité et la sécurité du système informatique de l'administration cantonale mais à l'encadrement de la gestion, l'accès, le stockage, l'identification et la destruction des données personnelles de citoyens (photo symbolique). (© Keystone/NICK SOLAND)

La protection des données personnelles des citoyens dans l'administration vaudoise connait des lacunes et doit être améliorée. Un audit de la Cour des comptes du canton de Vaud a examiné cette question et a présenté mercredi 20 recommandations au canton.

La Cour des comptes s'est saisie elle-même de ce sujet courant 2020, dans un contexte de développement du télétravail et de cyberattaques accrues. Elle a audité cette thématique durant près d'une année et demie selon deux axes: la protection, selon la loi vaudoise sur la protection des données (LPrD), et la sécurité, a expliqué à Keystone-ATS Valérie Schwaar, une des trois magistrates de la Cour.

Cette législation date de 2008 et est actuellement en révision pour devenir encore plus contraignante. Elle vise à prévenir le traitement abusif des données relatives aux personnes et à protéger tant leur personnalité que leur sphère privée.

Onze entités passées au crible

L'enquête s'est focalisée sur l'Administration cantonale vaudoise (ACV). Elle a passé à la loupe les conditions cadres mises en place par les entités transversales que sont l'Autorité de protection des données et de droit à l'information (APDI), le Service du personnel (SPEV) et la Direction générale du numérique et des systèmes d'information (DGNSI).

L'application de la LPrD a aussi été examinée dans huit services ou offices (entités-métiers) traitant des données administratives, médicales, ethniques, en lien avec l'enseignement ou avec des mesures d'aide sociale.

L'audit ne s'est donc pas intéressé à la qualité et la sécurité du système informatique de l'ACV mais plutôt à l'encadrement de la gestion, l'accès, le stockage, l'identification et la destruction des données.

"Mieux faire"

Il révèle une mise en ½uvre inégale des principes de la loi dans les entités-métiers. "Si l'Etat de Vaud est relativement à la pointe s'agissant de sécurité informatique, il peut en revanche clairement mieux faire pour la protection et la sécurité des données", insuffisantes en regard des exigences de la LPrD, résume Mme Schwaar. Autre problème: un dispositif de contrôle lacunaire de la part de l'APDI, qui passe plus de temps à conseiller qu'à surveiller.

Des manquements parfois importants ont été constatés, comme l'absence d'identification exhaustive des données personnelles traitées dans l'administration ou l'absence d'analyse complète en vertu de la LPrD et donc un retard en matière de réflexion et de stratégie sur ces questions de protection et de sécurité.

"Nous avons par exemple été choqués de voir que certaines entités n'ont parfois aucune idée des données qu'elles ont collectées et qu'elles conservent toujours", déplore Mme Schwaar.

Parmi d'autres lacunes, la Cour a notamment relevé des clauses contractuelles insuffisantes en cas de sous-traitance ou de délégation de tâches, une gestion insuffisante des accès aux applications ou l'envoi par messagerie électronique de fichiers entiers contenant des données sensibles sans sécurisation adéquate.

"Problème de culture"

"C'est un problème de culture. Il y a une méconnaissance des règles sur la protection des données et des bonnes pratiques en matière de sécurité, et ce à tous les échelons hiérarchiques", souligne la magistrate. Le concept est même relativement abstrait dans le domaine de la formation, a constaté la Cour.

Un exemple: des tests de "hameçonnage" (phishing) réalisés par la DGNSI ont montré qu'une partie non négligeable du personnel de l'administration n'était pas au fait des bonnes pratiques.

"Nous avons aussi observé une certaine résistance au changement, comme si les règles en la matière étaient une encouble au travail", dit Mme Schwaar. "Il y a en outre encore cette confiance en l'informatique, censée elle faire le boulot" de protection et de sécurité, ajoute-t-elle.

La Cour relève toutefois que la confidentialité des données et leur sécurité sont globalement assurées grâce au secret de fonction et aux mesures de sécurité relatives à l'architecture informatique. "Ils agissent comme un couvercle de protection. Il n'y a donc pas le feu dans la maison", illustre Mme Schwaar.

Pour une politique de la donnée

Sur la base de son audit, la Cour a émis 20 recommandations visant à ancrer une "véritable culture et politique de la protection des données" au sein de l'administration cantonale, dont trois au Conseil d'Etat même. Elles ont toutes été acceptées.

Au gouvernement, il est recommandé d'instituer la fonction de délégué en protection des données dans chaque entité administrative, de rendre obligatoire l'annonce de toute violation en matière de sécurité des données et d'adapter le cadre légal pour intégrer les impératifs de protection des données.

Le Conseil d'Etat a salué mercredi la démarche de la Cour et le sens général des recommandations faites, qu'il mettra en oeuvre. Celles-ci rejoignent les principes fondant la Stratégie numérique de l'Etat ainsi que les travaux de révision en cours de la LPrD, souligne le gouvernement dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Economie

Le bénéfice de la banque Gonet & Cie bondit de près de moitié

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A Genève, la banque privée Gonet & Cie a vu son bénéfice bondir de moitié en 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le bénéfice net de la banque privée genevoise Gonet & Cie s'est envolé de 48,5% à 7,5 millions de francs en 2023. L'établissement a profité, comme la plupart des banques en Suisse, de la hausse de taux qui a permis de doper les recettes tirées des opérations d'intérêts.

En termes de volumes, la masse sous gestion a pris 4,5% à 5,26 milliards de francs, selon les indications du rapport annuel. La collecte d'argent s'est révélée moins fructueuse qu'en 2022, les entrées nettes ayant atteint 374,7 millions contre 857 millions précédemment.

Les recettes du groupe, désormais contrôlé par Arab Bank (Switzerland), ont fortement augmenté. Les revenus de commissions demeurent le pilier principal de l'établissement, à 38,2 millions de francs (+3,6%). Le résultat net des opérations d'intérêts a été plus que doublé (+149%) à 20,3 millions, principalement grâce au relèvement des taux par la Banque nationale suisse (BNS).

La hausse modérée des charges n'a que peu freiné la progression du résultat opérationnel, gonflé de deux tiers à 8,4 millions de francs. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été amélioré de 14 points de pourcentage à 74%. Le rapport ne contient aucune prévision chiffrée pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

37'500 signatures en Suisse contre le projet OMS sur les pandémies

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Le projet d'accord de l'OMS sur les pandémies inquiète l'organisation souverainiste Pro Suisse. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Pro Suisse a déposé une pétition munie de plus de 37'500 signatures demandant que l'Accord sur les pandémies actuellement en négociation à l'OMS soit obligatoirement soumis au Parlement. Et l'organisation veut que la Suisse refuse de le signer.

Ce projet de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), contesté notamment par les milieux ayant combattu les contraintes liées au Covid, vise officiellement à "améliorer la prévention, la préparation et la riposte face aux futures pandémies au niveau mondial".

Organisation défendant la neutralité et l'indépendance de la Confédération, Pro Suisse relève vendredi que cette convention "aurait pratiquement le caractère d'une loi en Suisse". Elle imposerait "des règles contraignantes et primerait sur les législations nationales", avertit-elle.

La pétition bénéficie d'un soutien interpartis, note Pro Suisse. Le 17 avril, donc durant sa session spéciale, le Conseil national a déjà accepté une motion de l'UDC réclamant que les Chambres fédérales puissent se prononcer au cas où le Conseil fédéral envisagerait de signer l'accord, rappelle Pro Suisse.

"Neutraliser les voix critiques"

Le projet d'accord OMS sur les épidémies "contient de nombreux éléments contestables comme l'obligation faite aux Etats signataires d'influencer le débat public, de neutraliser des voix critiques ainsi que de combattre des informations prétendument fausses ou trompeuses, voire la désinformation", s'inquiète Pro Suisse.

"Des avis critiques sont importants dans une démocratie. Il est dangereux de permettre aux autorités de décider ce qui est faux et ce qui est juste", comme l'a observé le conseiller national Franz Grüter (UDC/LU), cité dans le communiqué.

L'accord court-circuiterait aussi certaines compétences cantonales et communales en matière de santé, estime Pro Suisse.

L'organisation s'était déjà exprimée précédemment contre toute obligation d’un certificat de vaccination et pour le maintien de l'indépendance du pays en matière de santé.

Les négociations sur l'accord de l'OMS sont toujours en cours parmi les pays membres et sont prévues jusqu'en mai, avait indiqué il y a dix jours devant le Parlement la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider.

Berne décidera de s'y lier ou non dès que le contenu final sera connu. La Confédération examinera aussi si l'accord devra être soumis au Parlement pour approbation, ce qui est probable, avait-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Claude Barras présentera "Sauvages" au festival de Cannes

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Claude Barras a multiplié les récompenses avec "Ma vie de Courgette", qu'il avait présenté à Cannes en 2016 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Comme "Ma vie de courgette" en 2016, le réalisateur valaisan Claude Barras présentera son nouveau film au Festival de Cannes en mai. Fable écologique qui se déroule à Bornéo, "Sauvages" sera projeté lors des Séances jeune public.

Un second film sera proposé au jeune public du festival: "Angelo, dans la forêt mystérieuse" de Vincent Paronnaud et Alexis Ducord. En complément de l’hommage au Studio Ghibli, la Sélection officielle de Cannes compte ainsi six films d'animation, précise le festival sur le réseau social X.

Claude Barras va faire le déplacement à Cannes tandis que la Suisse est l'invitée d'honneur du Marché du film. Interrogé par Keystone-ATS, le réalisateur salue cette reconnaissance du cinéma suisse, "qui passe par des hauts et des bas parce que l'on est un petit pays, avec un marché morcelé en raison des langues."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

En Ville de Genève, Le Centre s'allie aux Vert'libéraux

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La conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis briguera un deuxième mandat à la mairie de la Ville de Genève lors des élections du printemps 2025 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Réuni en assemblée générale, Le Centre-Ville de Genève a accepté de faire alliance avec le Parti vert'libéral. Ce dernier doit se prononcer sur la question la semaine prochaine. Le Centre-Ville de Genève a indiqué vendredi avoir aussi apporté son soutien à la candidature de Marie Barbey-Chappuis à un deuxième mandat à l'exécutif municipal.

En s'alliant avec les Vert'libéraux, avec la mise en place d'un programme commun, Le Centre-Ville de Genève veut offrir une vraie alternative "à la polarisation et au blocage", en permettant l'émergence d'un centre fort à Genève.

La semaine dernière, les formations cantonales du Centre et du Parti vert'libéral avaient annoncé leur décision d'unir leurs forces pour les élections municipales du printemps 2025. La liberté d'adopter cette ligne est toutefois laissée aux représentants des partis dans les communes.

Concernant l'exécutif de la Ville de Genève, Le Centre fait confiance à son actuelle magistrate Marie Barbey-Chappuis, qui se représentera donc pour un deuxième mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Yéniches suisses: Yverdon teste une nouvelle aire de passage

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Cela fait de nombreuses années que la communauté des Yéniches suisses fait halte à Yverdon-les-Bains (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ville d'Yverdon-les-Bains ouvre à nouveau provisoirement une aire de passage pour la communauté des Yéniches suisses. Une partie d'une parcelle au stand de tir de Floreyres, dont le restaurant a fermé au début du mois de décembre 2023, accueillera dès le mois de mai un groupe de 15 à 20 caravanes au maximum. Il s'agit d'une phase-test qui fera l'objet d'une évaluation.

"Compte tenu des bonnes expériences avec les Yéniches, depuis plusieurs années et notamment l'an dernier, et de nombreux contacts entre les autorités et les représentants de cette communauté, la Ville a décidé de les accueillir à titre temporaire", a indiqué vendredi la Municipalité yverdonnoise dans un communiqué.

Des soirées d'information à destination des riverains, des membres du club de tir et de la communauté yéniche ont eu lieu ces dernières semaines.

"Dans la mesure où cette parcelle du domaine public se situe dans une zone d'activités affectée à des besoins publics, notamment liés au tourisme, une installation provisoire peut y être autorisée. Il faut relever que l'équipement de cette parcelle est parfaitement adapté, notamment en ce qui concerne les eaux usées et la mise à disposition d’eau et d'électricité", expliquent les autorités.

Cette décision est "motivée par le fait que les expériences préalables avec les Yéniches ont été positives à Yverdon-les-Bains, avec des contacts constructifs et un respect strict des conditions posées par la Ville", insistent les autorités.

En 2023 notamment, une aire de passage avait été mise à leur disposition au chemin des Polonais, dans le cadre d'une étude menée en partenariat avec l'EPFL. Celle-ci avait permis de récolter des données concernant les enjeux de société liés à la vie des communautés nomades suisses.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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