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International

Succès du premier vol de la fusée Ariane 6 en un "jour historique"

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La fusée européenne Ariane 6 lors de son décollage. La Suisse figure parmi les 13 pays qui participent au programme Ariane, et son industrie est impliquée. (© Keystone/AFP/JODY AMIET)

"L'Europe est de retour" dans l'espace: Ariane 6 a mis en orbite mardi les micro-satellites qu'elle transportait, marquant le succès du vol inaugural de la nouvelle fusée. La mission s'est cependant achevée par l'échec de la rentrée atmosphérique de l'étage supérieur.

"C'est un jour historique pour l'ESA et pour l'Europe", a salué le directeur général de l'agence spatiale européenne (ESA) Joseph Aschbacher, tandis que pour son homologue du centre national d'études spatiales (CNES) français, Philippe Baptiste, "l'Europe est de retour".

Le tir marque le retour à un accès autonome de l'Europe à l'espace, mais la mission n'a pas été parfaite en fin de vol, la fusée ayant dévié de sa trajectoire. La rentrée dans l'atmosphère de l'étage supérieur qui devait retomber dans le Pacifique loin de toute terre habitée, ne s'est pas opérée.

Cette "anomalie" n'efface pas le soulagement des responsables européens du spatial devant le succès de l'objectif premier: être capable de mettre en orbite des satellites.

"C'est un grand succès malgré la petite déception" de fin de mission, a insisté Walther Pelzer, le patron du DLR, l'agence spatiale allemande, deuxième contributeur après la France du programme Ariane 6.

"Un pas de géant"

Dans la salle Jupiter, tour de contrôle de la mission située à 17 kilomètres du pas de tir à Kourou en Guyane française, l'angoisse de l'éventuel échec d'un vol attendu depuis quatre ans a rapidement laissé place au soulagement et aux applaudissements.

"Propulsion nominale, trajectoire conforme à l'attendu", a annoncé le directeur des opérations, Raymond Boyce, avant que l'étage supérieur s'allume. "Pilotage calme", a-t-il ensuite affirmé à plusieurs reprises.

Sans même attendre le succès de la mise en orbite des satellites, le patron de la NASA américaine Bill Nelson a salué sur le réseau social X "un pas de géant pour @ESA avec le premier lancement de sa puissante fusée de nouvelle génération".

Malgré les nombreux essais au sol et simulations effectués depuis des mois, il demeurait une part de risque: historiquement, près de la moitié des premiers lancements de fusées dans le monde ont été des échecs, comme en 1996 pour la première Ariane 5, qui n'a pourtant connu que deux échecs en 117 tirs.

Moteur rallumable

Pour éviter la perte éventuelle de précieux satellites commerciaux, la fusée, dont la mise au point a eu quatre ans de retard, emportait une dizaine de micro-satellites d'universités.

Elle transportait également deux capsules de rentrée atmosphérique qui devaient être larguées en fin de mission afin de préparer le cargo de fret spatial dont l'ESA veut se doter. La déviation de la fusée de sa trajectoire en fin de vol ne l'a pas permis.

Décidée en 2014, Ariane 6 pourra aussi bien placer des satellites en orbite géostationnaire, à 36'000 kilomètres d'altitude, comme Ariane 5, que mettre en orbite des constellations à quelques centaines de kilomètres de la Terre.

Pour cela, l'étage supérieur de la fusée dispose du moteur rallumable Vinci, la principale innovation du lanceur. Au cours du vol, le Vinci a été allumé avec succès à deux reprises pour amener l'étage supérieur à l'endroit où il a largué les "cubesats".

Mais son troisième allumage qui devait permettre la rentrée dans l'atmosphère n'a pas pu avoir lieu en raison de l'extinction non expliquée à ce stade du groupe auxiliaire de puissance (APU) de l'étage supérieur, un petit moteur qui sert à ajuster la trajectoire, a expliqué Martin Sion, le patron du constructeur de la fusée, Arianegroup.

Deuxième vol en fin d'année

Cette ultime phase de la mission en "microgravité ne pouvait pas être testée au sol", a-t-il plaidé.

Ce vol d'Ariane 6 était stratégique pour les Européens qui veulent continuer à exister face au géant américain SpaceX qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine.

Depuis le dernier vol d'Ariane 5 il y a un an, les Européens ne pouvaient plus mettre en orbite par eux-mêmes un satellite. Et depuis l'invasion de l'Ukraine, ils n'ont plus accès au lanceur moyen russe Soyouz, tiré pendant dix ans de la Guyane, et l'autre fusée européenne Vega-C est clouée au sol depuis fin 2022 après un accident.

Après ce premier vol, il faudra plusieurs mois pour analyser les données transmises par les multiples capteurs du lanceur. Le problème rencontré en fin de mission ne remet pas en cause le premier lancement "opérationnel" en fin d'année avec le satellite d'observation militaire français CSO-3, a assuré Stéphane Israël, patron d'Arianepace, qui va exploiter le lanceur.

L'enjeu sera ensuite de réussir la montée en cadence des vols: six prévus sont prévus 2025 et huit l'année suivante. Ariane 6 affiche 29 vols dans son carnet de commandes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes (Pezeshkian)

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Pour sa première conférence de presse, le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian promet de ne plus s'en prendre aux femmes non voilées. (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis lundi d'oeuvrer afin que la police des moeurs ne "dérange" pas les femmes ne portant pas le voile obligatoire en public, à l'occasion de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet.

"La police des moeurs n'est pas censée affronter (les femmes), je veillerai à ce qu'elle ne (les) dérange pas", a promis le président réformiste, devant les médias à Téhéran.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

La BCE vise une baisse "progressive" des taux

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La prochaine réunion de la Banque centrale européenne pour décider de la politique monétaire aura lieu à la mi-octobre (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

L'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé lundi que les taux d'intérêt devaient suivre une trajectoire de baisse "progressive", tout en se disant confiant dans un retour de l'inflation à l'objectif l'année prochaine.

La BCE a abaissé ses taux pour la deuxième fois en trois mois jeudi dernier, dans un contexte de conjoncture poussive et de repli continu de l'inflation, mais le flou reste de mise pour la suite de l'assouplissement.

"Pour l'avenir, une approche progressive" pour réduire les taux "sera appropriée" si les prévisions de baisse de l'inflation se confirment, a déclaré l'économiste en chef Philip Lane, dans un discours au Luxembourg.

L'inflation a ralenti à 2,2% en zone euro au mois d'août et la BCE voit l'agrégat se stabiliser à 2%, sa cible idéale, au dernier trimestre de 2025.

La prochaine réunion pour décider de la politique monétaire aura lieu à la mi-octobre, suivie d'une dernière réunion en décembre pour 2024.

"Nous déciderons réunion par réunion et notre trajectoire, dont la direction est assez évidente, n'est pas prédéterminée, ni en termes de séquence, ni en termes de volume", a martelé jeudi dernier la présidente de l'institution Christine Lagarde devant la presse.

"En même temps, nous devrions conserver une certaine flexibilité quant à la vitesse d'ajustement" sur les taux, indique lundi M. Lane.

Si les données montrent une désinflation plus rapide ou un ralentissement de la reprise économique, une baisse plus rapide des taux pourrait être nécessaire.

À l'inverse, si la désinflation est plus lente ou la reprise plus forte, un ajustement plus lent des taux serait justifié, a-t-il argué.

Pour l'heure les données sur les salaires et les profits en zone euro "sont conformes aux attentes" et le scénario d'une reprise économique se dessine en 2025, "tirée par la demande" grâce aux hausses de salaires, a détaillé l'économiste.

Bien que l'inflation reste élevée en raison des hausses salariales, surtout dans les services, le ralentissement prévu de la croissance des salaires l'an prochain devrait aider à réduire l'inflation, a-t-il conclu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Nouvelles attaques sur Gaza, le Hamas jure de poursuivre le combat

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Couvertes de draps blancs ensanglantés, plusieurs victimes, dont un enfant, ont été transportées à l'hôpital al-Awda de Nousseirat, selon des images de l'AFPTV. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Au moins 18 Palestiniens ont été tués lundi dans des attaques israéliennes qui ont décimé plusieurs familles dans la bande de Gaza, ont indiqué des secouristes. Cela à l'heure où le mouvement islamiste Hamas a affirmé avoir la force de continuer à "résister" à Israël.

Sur le front nord d'Israël, avec le Hezbollah libanais, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé que la possibilité d'une solution diplomatique pour faire cesser les affrontements transfrontaliers avec le mouvement pro-iranien "s'éloigne", signe de la perte de patience d'Israël.

Près d'un an après le début d'une guerre dévastatrice à Gaza, dernier épisode du long conflit israélo-palestinien déclenché par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, les opérations de représailles israéliennes ne connaissent pas de répit dans le territoire assiégé et en proie à une catastrophe humanitaire et sanitaire.

Lundi matin, une frappe a touché la maison de la famille Al-Qassas à Nousseirat (centre), tuant dix personnes, a déclaré à l'AFP une source hospitalière.

"Netanyahu est un criminel"

Couvertes de draps blancs ensanglantés, plusieurs victimes, dont un enfant, ont été transportées à l'hôpital al-Awda de Nousseirat, selon des images de l'AFPTV. Là, un homme, Abou Rachad al-Qassas, pleure sur le corps d'un proche, avant d'être rejoint par d'autres Palestiniens pour prier devant trois dépouilles.

"Ils ont bombardé ma maison alors que nous dormions, sans aucun avertissement préalable (...). Mes petits-enfants sont morts", a déclaré Abou Rachad al-Qassas d'une voix tremblante. "Je dis au monde que Netanyahu (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu) et son gouvernement sont des criminels (...)."

Dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville (nord), six Palestiniens ont été tués dans une frappe sur la maison de la famille Bassal, selon la Défense civile. Et à Rafah (sud), deux autres ont péri dans un raid qui a touché la maison de la famille Abou Chaar, d'après la même source.

"Comme un tremblement de terre"

"Nous étions à la maison lorsqu'un missile est tombé dans le quartier. C'était comme un tremblement de terre. Des enfants, des femmes étaient chez eux. Ils sont morts", a déclaré Mahmoud Abou Foul, un habitant, après une frappe sur le quartier de Cheikh Radwane à Gaza-ville.

La campagne de bombardements lancée par Israël sur Gaza après le 7 octobre, suivie d'une offensive terrestre le 27 octobre, lui a permis de s'emparer progressivement de vastes régions du petit territoire, occupé par Israël de 1967 à 2005.

Au moins 41'226 personnes ont péri dans l'offensive israélienne, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement Hamas à Gaza, qui ne détaille pas les combattants et civils tués. Et la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont été contraints de se déplacer.

Résistance à continuer "élevée"

Après onze mois d'opérations israéliennes contre le Hamas, ses dirigeants et infrastructures à Gaza, un haut responsable du mouvement Oussama Hamdane a affirmé dimanche à l'AFP que "la capacité de la résistance à continuer" était "élevée".

"Il y a eu des martyrs et des sacrifices (...), mais en retour, il y a eu une accumulation d'expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance", a-t-il dit.

Disant agir en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza, les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban ont ouvert des fronts contre Israël après le début de la guerre.

Dimanche, un tir de missile revendiqué par les Houthis est tombé dans un terrain vague du centre d'Israël, sans faire de victimes. Israël a prévenu qu'ils payeraient "un lourd tribut".

Emissaire américain en Israël

Selon des médias israéliens, Amos Hochstein, émissaire spécial du président américain Joe Biden, est arrivé lundi en Israël pour essayer de calmer le front entre Israël et le Hezbollah, après des mois de vaines tentatives. Entretemps, les violences transfrontalières se poursuivent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Ex-présentateur star de la BBC condamné à 6 mois avec sursis

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Huw Edwards, 63 ans, indissociable des événements les plus marquants au Royaume-Uni depuis le début des années 2000, avait plaidé coupable en juillet, ce qui lui a évité un long et médiatique procès. (© KEYSTONE/AP/Frank Augstein)

L'ex-présentateur vedette de la BBC Huw Edwards a été condamné lundi à 6 mois de prison avec sursis et à une obligation de soins pour détention d'images pédopornographiques. Ce verdict conclut une affaire embarrassante pour le groupe de média public britannique.

Huw Edwards, 63 ans, indissociable des événements les plus marquants au Royaume-Uni depuis le début des années 2000, avait plaidé coupable en juillet, ce qui lui a évité un long et médiatique procès.

Il encourrait 10 ans de prison, mais le juge de la Westminster Magistrates Court a suivi les réquisitions du parquet qui avait mis en avant ses problèmes psychologiques et les "remords sincères" exprimés.

"Votre réputation est en lambeaux"

"Votre réputation est en lambeaux", a lancé au présentateur le juge Paul Goldspring en énonçant la peine. Durant l'audience, l'avocat d'Huw Edwards, Philip Evans, a affirmé que son client reconnaissait "la nature répugnante" des images qu'il avait reçues et qu'il était "profondément désolé".

"Il a trahi la confiance inestimable de tant de gens", a-t-il insisté, tandis que Huw Edwards n'avait pris la parole en début d'audience que pour confirmer son identité.

Enorme retentissement

L'affaire a eu un énorme retentissement en Grande-Bretagne et mis la BBC dans l'embarras. Début août, le Premier ministre Keir Starmer s'est dit "choqué et épouvanté".

"Nous sommes consternés par ses crimes. Il n'a pas seulement trahi la BBC, mais aussi le public qui lui faisait confiance", a réagi un porte-parole de la BBC dans une déclaration écrite.

Père de cinq enfants

Marié et père de cinq enfants, Huw Edwards est né au Pays de Galles. Il intègre la BBC en 1984. Journaliste politique, il devient en 1994 le présentateur du journal de 18 heures, avant de devenir le visage de celui de 22 heures.

Son flegme, associé à la réputation d'impartialité du groupe audiovisuel, a fait de lui une présence fiable et rassurante pour des millions de téléspectateurs.

Du mariage du prince William et Kate Middleton (2011) à l'annonce du décès de la reine Elizabeth II (2022) : Huw Edwards était le journaliste le mieux payé avec un salaire pour l'année 2023/2024 de plus de 475'000 livres (plus de 560'000 euros).

Adolescent payé

Sa chute est intervenue brutalement, à l'été 2023, lorsque le tabloïd The Sun a affirmé qu'il avait payé un adolescent en échange de photos à caractère sexuel et avait été suspendu. Aucune poursuite n'avait alors été lancée.

Mais de nouvelles accusations amènent la justice à l'inculper en juin 2024, deux mois après sa démission.

Cette fois, l'enquête montre qu'Huw Edwards était en contact sur WhatsApp avec un homme qui lui envoyait des images pédopornographiques. Les charges retenues contre lui concernaient 41 images, certaines montrant un enfant âgé entre sept et neuf ans, reçues entre décembre 2020 et août 2021.

Ces images illégales retrouvées avaient été "clairement envoyées avec l'accord de M. Edwards", selon le parquet. L'avocat d'Huw Edwards avait lui insisté sur le fait que son client n'avait fait que recevoir ces images, sans les partager.

La BBC fragilisée

Cette affaire a porté un coup dur à la BBC. Sévèrement critiquée pour sa gestion du scandale, elle a réalisé une enquête interne concluant à des insuffisances dans ses procédures pour traiter des plaintes relatives au comportement de ses employés.

Le géant audiovisuel, qui s'est dit "choqué" par l'affaire, a annoncé chercher à récupérer les salaires versés à son ex-présentateur après son arrestation en novembre dernier.

Le groupe reste traumatisé par sa gestion de plusieurs scandales à caractère sexuel, en premier lieu l'affaire Jimmy Savile, qui a éclaté en 2012 un an après la mort de cet animateur-star, auteur de viols et d'agressions sexuelles sur des mineurs pendant des décennies.

Engagée dans un vaste plan d'économies, la BBC tire la plus grande part de ses revenus de la redevance, 169,50 livres sterling (200 euros). Mais ce modèle est critiqué et elle a lancé récemment une réflexion pour le réformer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Dans le sillage de la tempête Boris, un paysage de désolation

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A Vienne, où la pluie continue de tomber, quatre lignes du métro sont toujours partiellement fermées, le réseau étant menacé par la rivière Wien et le canal du Danube traversant la capitale. (© KEYSTONE/APA/APA/TOBIAS STEINMAURER)

L'Europe centrale et orientale déplore lundi au moins 15 morts après le passage de la dévastatrice tempête Boris, qui a fait aussi des milliers de sinistrés et causé d'immenses dégâts encore difficiles à estimer.

Des pluies incessantes s'abattent depuis vendredi sur cette région, gonflant les cours d'eau et rivières et obligeant des milliers d'habitants à quitter leur habitation, parfois par hélicoptère, certains s'étant réfugiés sur les toits de leur maison ou de leur voiture.

Outre sept morts recensés en Roumanie, l'Autriche a annoncé deux nouveaux décès, des hommes âgés de 70 et 80 ans, après celui d'un pompier la veille.

Côté tchèque, la police a confirmé à la radio publique la mort d'une personne qui s'est noyée, ainsi que sept disparus.

La police polonaise a pour sa part fait état de quatre victimes dans les régions sinistrées, tandis que le premier ministre Donald Tusk a dévoilé une aide immédiate d'un milliard de zlotys, soit 235 millions d'euros.

"Un cauchemar"

Partout des états de catastrophe naturelle ont été déclarés, des centaines de milliers de foyers se retrouvent sans électricité ou sans eau, les routes sont coupées et les transports ferroviaires interrompus.

Si la situation météorologique semble s'améliorer en plusieurs endroits, les sols restent saturés et les rivières sortent de leur lit.

Dans certaines villes comme la commune polonaise Klodzko, l'eau commence à baisser, faisant apparaître destruction et désolation: rues jonchées de débris, vitres brisées, lampadaires cassés.

A deux heures de route de là, la ville tchèque de Krnov découvre "un désastre" au lendemain d'inondations sans précédent.

"Tous les trottoirs sont détruits, tout est renversé ici, c'est un cauchemar", dit à l'AFP Eliska Cokreska, une retraitée s'aidant de bâtons pour se déplacer. "Il faudra une éternité pour tout remettre en état".

Situation "critique"

Plus au sud, en Autriche, la situation "reste dramatique", a prévenu lors d'une conférence de presse Johanna Mikl-Leitner, gouverneure de la région de Basse-Autriche. L'Etat a mis 300 millions d'euros à disposition issus d'un fonds spécial.

Douze digues ont rompu, 13 communes sont encore coupées du monde et environ 2000 personnes sont mobilisées pour sauver celles qui sont menacées.

A Vienne, où la pluie continue de tomber, quatre lignes du métro sont toujours partiellement fermées, le réseau étant menacé par la rivière Wien et le canal du Danube traversant la capitale. De nombreux élèves n'ont pu se rendre à l'école.

Comme d'autres embarcations, un bateau de croisière fluviale qui devait rejoindre Budapest est bloqué à quai avec 102 passagers principalement helvétiques à bord, selon la compagnie suisse Thurgau Travel qui organise une tombola pour faire passer le temps.

"Fureur"

La Hongrie et la Slovaquie voisines se préparent elles aussi à subir des inondations, tout comme l'est de l'Allemagne où la ville de Dresde a érigé des murs mobiles de protection le long de l'Elbe en crue. Le chancelier Olaf Scholz s'est d'ailleurs dit "très peiné" par "les images dramatiques" de ces derniers jours.

"Les précipitations ont été si intenses que les cartes pluviométriques, qui utilisent des couleurs vives pour indiquer des pluies plus fortes, étaient à court de teintes et ont dû opter pour le blanc", commente Hannah Cloke, professeur d'hydrologie à l'Université britannique de Reading.

Avant cette tempête, "l'Europe centrale et orientale avait connu un été étouffant, avec des conditions de sécheresse dans de nombreuses régions", rappelle-t-elle, évoquant un type de situations "de plus en plus fréquents en raison du changement climatique".

Les inondations liées à de fortes pluies devraient augmenter en Europe centrale et de l'Ouest dans un monde qui fait face à un réchauffement de 1,5°C en moyenne, de l'avis des experts.

En Roumanie, c'est la province de Galati (sud-est) qui a été la plus gravement touchée.

A Slobozia Conachi, il est impossible d'évaluer à ce stade l'étendue du désastre, selon le maire Emil Dragomir interrogé par l'AFP, lançant un appel aux dons pour des dizaines d'enfants sinistrés.

Dans le village voisin de Pechea, plus d'un tiers de la commune a été ravagée, assure le maire Mihai Mancila, "y compris les terres agricoles". "Maintenant que l'eau a reflué, ce n'est plus que de la boue".

"Nettoyons et voyons ce qui peut être sauvé", a réagi à Bucarest le premier ministre Marcel Ciolacu. "C'est dur de gérer une telle fureur. On ne plaisante pas avec la nature".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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