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Inéligibilité immédiate pour Le Pen, condamnée à deux ans de prison

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Marine Le Pen a quitté la salle d'audience sans attendre l'énoncé de sa peine. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a été condamnée lundi à cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat pour détournement de fonds publics, une décision qui provoque un coup de tonnerre politique à deux ans de la présidentielle.

Mme Le Pen, 56 ans, a également été condamnée à une peine d'emprisonnement de quatre ans, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique. Mais c'est l'inéligibilité, non suspensive même en cas d'appel, qui menace de lui barrer la route pour l'élection de 2027, dans laquelle elle apparaissait favorite, après trois tentatives infructueuses depuis 2012.

Son avocat, Me Rodolphe Bosselut, a annoncé qu'elle allait faire appel de la décision, mais compte tenu des délais de la justice, un second procès pourrait ne pas se tenir avant au moins un an, à quelques mois de la présidentielle.

Alors que la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, a estimé en rendant son jugement qu'il fallait "veiller à ce que les élus comme tous les justiciables ne bénéficient pas d'un régime de faveur", les réactions se sont multipliées sur le thème du "scandale politique".

Le tribunal a estimé que Marine Le Pen était "au coeur de ce système".

Appel à la mobilisation

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, qui fait désormais figure de présidentiable pour son parti, a appelé à une "mobilisation populaire et pacifique" et dénoncé "la dictature des juges".

Illustrant le choc provoqué par cette décision, le premier ministre François Bayrou lui-même a fait savoir par son entourage qu'il était "troublé par l'énoncé du jugement".

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) français a lui exprimé dans un communiqué son "inquiétude face aux réactions virulentes" et mis en garde contre la remise en cause de l'indépendance de la justice.

La condamnation de Marine Le Pen reflète une stricte application du droit, "sans déni de démocratie", "ni gouvernement des juges" car ceux-ci ne sont que "la bouche de la loi", a souligné la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina dans un entretien à l'AFP. C'est en effet le Parlement, estimant que les juges ne l'appliquaient pas assez, qui a renforcé en 2016 la mesure d'exécution immédiate de l'illégibilité.

Soutien à l'étranger

Les réactions ont fusé aussi à l'étranger chez les soutiens du parti d'extrême droite.

Le Kremlin a déploré une "violation des normes démocratiques", le premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, a écrit sur X: "Je suis Marine!".

Le patron de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders s'est dit "choqué" et le vice-premier ministre italien Matteo Salvini a fustigé une "déclaration de guerre de Bruxelles".

Elon Musk, le multimilliardaire américain qui soutient régulièrement l'extrême droite en Europe et qui était intervenu dans la campagne des législatives allemandes, a dénoncé sur son réseau social X un "abus du système judiciaire" par "la gauche radicale".

"Il y aura un retour de bâton, comme avec les attaques judiciaires menées contre le président Trump", a-t-il mis en garde.

S'exprimer dans la soirée au journal télévisé de 20h, Mme Le Pen s'est dite, à l'image de ses électeurs, indignée, et motivée pour faire entendre ses bons droits. Elle a confiance dans les juges qui seront chargés d'examiner son cas en appel.

"Il y a des millions de Français qui croient en moi, des millions de Français qui me font confiance (...). Assurant qu'elle ne se retire "en aucune manière" de la vie politique, la cheffe des députés RN a demandé une procédure en appel rapide: "il faut que la justice se hâte", a-t-elle lancé.

L'alternative Bardella

Au total, 23 autres personnes ont été condamnées, ainsi que le FN devenu RN en 2018, qui s'est vu infliger deux millions d'euros d'amende, dont un million ferme, et une confiscation d'1 million d'euros saisis pendant l'instruction dans cette affaire d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.

Cette décision rebat les cartes au sein de l'extrême droite française à deux ans d'un scrutin majeur.

Mme Le Pen espérait enfin récolter en 2027 les fruits d'une décennie passée à polir l'image du parti fondé sous le nom de Front National par son père Jean-Marie Le Pen, condamné pour propos racistes et antisémites, et décédé le 7 janvier, tout en restant fidèle à son corpus idéologique radical, notamment sur l'immigration.

Le RN a réalisé une percée historique aux législatives anticipées de 2024, arrivée deuxième après l'alliance de gauche avec 123 députés. Il est désormais en position d'arbitre de la vie politique française, pouvant contribuer à faire chuter le gouvernement.

En dépit de son inéligibilité, Mme Le Pen conserve son mandat de députée en cours.

L'ambitieux Jordan Bardella bénéficie d'une large cote de sympathie, supérieure, même, à celle de sa mentor selon un récent sondage. qu'il est "un atout formidable depuis longtemps. Mais j'espère que nous n'aurons pas à user de ses talents plus tôt qu'il n'est nécessaire", a déclaré au 20H de TF1 Marine Le Pen.

"Au coeur du système"

Certains adversaires politiques du RN craignent qu'une telle décision judiciaire soit incomprise d'une partie de l'opinion, et qu'elle ne fasse in fine le jeu du parti d'extrême droite.

A Hénin-Beaumont (nord), fief de Marine Le Pen, les habitants rencontrés par l'AFP ont dénoncé une décision "politique". "C'est vachement nul (...) Je trouve pas ça logique qu'elle soit punie pour ça", déclare ainsi Stacy Taquet, 28 ans, en recherche d'emploi.

"C'est honteux parce qu'elle avait sa place" et "elle ne pourra pas se présenter, renchérit Karine Groulez, aide-soignante de 56 ans. "Ils ne veulent pas qu'elle soit présidente et puis c'est tout".

Tout au long du procès, Mme Le Pen n'a cessé de clamer son innocence.

Le tribunal a établi que Marine Le Pen était "au coeur du système", d'une pratique "organisée, centralisée" pour "optimiser" et dépenser de façon "intégrale" les enveloppes de 21'000 euros auxquels les députés avaient le droit au Parlement européen pour payer leurs assistants parlementaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture

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Frank Gehry était l'architecte de bâtiments emblématiques tel que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles. (archives) (© KEYSTONE/AP/Richard Vogel)

L'architecte américano-canadien Frank Gehry, décédé vendredi à l'âge de 96 ans, est l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar, grâce à des bâtiments tels que le musée Guggenheim de Bilbao ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles.

Les oeuvres phares de Gehry témoignent de son audace et de son génie artistique, qui ont marqué, voire révolutionné, l'histoire de l'architecture.

Avec ses projets, Frank Gehry brouille la frontière entre architecture et art. Novateur, il ébranle le monde de l'architecture contemporaine et popularise la profession.

Frank Owen Goldberg, de son vrai nom, naît à Toronto le 28 février 1929 dans une famille d'origine juive, qui déménage aux États-Unis à la fin des années 40.

Bien avant qu'il n'ait son propre personnage dans un épisode de la série "Les Simpson", il se lance à Los Angeles dans des études d'architecture à l'Université de Californie du Sud. Il obtient son diplôme en 1954 et change vers la même époque son nom en Gehry pour se protéger de l'antisémitisme. Par la suite, il s'enrôle dans l'armée américaine, tout en étudiant l'urbanisme à l'université Harvard.

Sa carrière commence notamment dans les bureaux de l'architecte Victor Gruen, l'inventeur des galeries commerciales à Los Angeles. Puis se poursuit par un séjour à Paris pour travailler chez André Remondet.

De retour en Californie, il ouvre au début des années 1960 son propre cabinet.

Les années 70 et 80 marquent pour lui le début d'une longue série de réalisations architecturales audacieuses et innovantes. Très proche de l'avant-garde californienne, il invente de nouveaux principes d'écriture architecturale et explore les techniques de modélisation par ordinateur qui vont occuper une grande place dans son travail.

L'oeuvre la plus célèbre de cette époque est sans doute sa propre maison à Santa Monica (Californie). Sa demeure incarne bien la créativité de Gehry: les matériaux y sont détournés de leur usage traditionnel pour être sublimés. Comme par exemple des clôtures grillagées en fer trônant sur le toit de la maison.

Bilbao, toujours plus haut

En 1989, il reçoit la plus haute distinction architecturale, le prix Pritzker.

Trois ans avant la fin du siècle, le révolutionnaire musée Guggenheim Bilbao est inauguré en Espagne, lui apportant une consécration mondiale.

L'oeuvre à la forme ondulée telle un poisson, signature de l'architecte, est faite de roche calcaire, de verre et de courbes en titane qui reflètent la lumière et l'avant-gardisme de Gehry.

Pour son confrère américain Philip Johnson, il s'agit du "plus important édifice de notre temps".

Ce monument insufflera un vent de renouveau dans la ville espagnole en crise, attirant les touristes du monde entier. Si bien que l'expression "effet Bilbao" désigne maintenant les oeuvres architecturales qui contribuent à la revitalisation urbaine.

S'enchaînent ensuite des projets toujours plus spectaculaires et audacieux pour Gehry: le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles (2003), le gratte-ciel 8 Spruce Street à New York (2011), la Fondation Louis Vuitton à Paris (2014)...

En 2018, il termine la construction des nouveaux quartiers généraux de Facebook dans la Silicon Valley.

Architecte numérique

Les conceptions de Frank Gehry sont d'une complexité sans précédent, rendues possibles par une utilisation massive du calcul informatique.

Longtemps, les formes arrondies, incurvées, les ellipses et les cercles ont été taxés d'hérésie en architecture, accusés de briser l'harmonie, d'augmenter les coûts de construction, de poser des problèmes sans fin aux ingénieurs.

Frank Gehry utilise la flexibilité de la simulation numérique, jusqu'à remettre en cause les repères classiques d'un édifice comme la façade ou la couverture.

Il atteint sans doute les limites de sa démarche avec la clinique Lou Ruvo (2010) de Cleveland, aux Etats-Unis, où façades et fenêtres semblent s'effondrer en de multiples circonvolutions.

Un projet qui ne manque pas d'humour - très présent dans son oeuvre - pour une clinique spécialisée dans les maladies neurovégétatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Accord entre Meta et plusieurs médias pour intégrer l'IA

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Meta a conclu un accord avec plusieurs médias, dont Le Monde, sur la reprise en temps réel des contenus publiés. (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'assistant d'intelligence artificielle (IA) de Meta, Meta AI, va intégrer, en temps réel, des contenus publiés par plusieurs médias d'information, notamment CNN, Fox News et Le Monde, en vertu d'un accord annoncé vendredi.

Ce dernier, qui intervient sur fond d'inquiétudes quant à l'avenir de la presse à l'ère de l'IA générative, prévoit que, dans ses réponses à des questions d'actualité, Meta AI proposera des liens vers des articles sur les sites des médias partenaires.

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, plusieurs éditeurs de presse se sont entendus avec de grands acteurs de l'IA générative pour les laisser, contre rémunération, utiliser leur production, que ce soit pour développer leurs modèles d'intelligence artificielle ou enrichir les réponses des chatbots.

News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph entre autres), Le Monde, le Washington Post ou Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt) l'ont fait avec OpenAI, le New York Times avec Amazon, Google avec Associated Press, tandis que Mistral s'est lié avec l'Agence France-Presse.

Fin août, la start-up Perplexity a, elle, dévoilé une formule d'abonnement baptisée "Comet Plus", du nom de son navigateur internet infusé à l'IA, Comet, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés.

Parmi ces derniers figurent le Washington Post, Vogue, Le Monde et Le Figaro.

Perplexity s'est engagé à redistribuer 80% des revenus générés par Comet Plus aux éditeurs de presse, le groupe américain conservant le reste.

Procédures en cours

Malgré ces collaborations, plusieurs procédures judiciaires intentées par des médias contre des opérateurs d'assistants IA sont encore en cours, notamment celle du New York Times contre OpenAI, que le quotidien accuse d'avoir utilisé ses articles sans autorisation et sans contrepartie.

Le Wall Street Journal et le New York Post ont également lancé des poursuites contre Perplexity en 2024.

"Depuis des années, nous constatons (...) la difficulté d'anticiper l'évolution de ces plateformes numériques, l'explosion de leur usage et l'utilisation trop souvent erratique et non contractuelle" des contenus, ont écrit, dans une tribune publiée vendredi, le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, et le directeur du journal, Jérôme Fenoglio.

"Face à cette situation, nous avons considéré qu'il serait naïf de rester passifs et d'attendre une hypothétique évolution législative", ont-ils ajouté pour justifier le partenariat avec Meta.

Le groupe de Menlo Park (Californie) s'est aussi lié avec le groupe People, le quotidien national américain USA Today ainsi qu'avec des publications identifiées à droite, comme The Daily Caller et le Washington Examiner.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sri Lanka: nouvelle alerte intempéries dans le centre déjà ravagé

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Le bilan des intempéries au Sri Lanka a franchi le cap des 600 morts. (© KEYSTONE/EPA/CHAMILA KARUNARATHNE)

Les autorités du Sri Lanka ont lancé vendredi de nouvelles alertes aux pluies et aux glissements de terrain pour les régions du centre, principales victimes du passage il y a une semaine du cyclone Ditwah qui a fait plus de 600 victimes et 2 millions de sinistrés.

L'organisation nationale en charge de la sécurité des bâtiments (NBRO), dont la mission est de surveiller la stabilité des reliefs, s'est inquiétée des fortes précipitations qui affectent le centre de l'île.

"Les chutes de pluie ont dépassé les 150 mm par endroits ces dernières vingt-quatre heures. Si elles continuent, mettez-vous à l'abri pour éviter les risques de glissement de terrain", a averti la NBRO.

La semaine dernière, les intempéries qui ont accompagné le cyclone Ditwah ont fait au moins 607 morts, selon un dernier bilan, et plus de deux millions de sinistrés, ce qui en fait la catastrophe la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004.

Au moins 214 personnes étaient toujours portées disparues vendredi, selon le dernier bilan de l'agence de gestion des catastrophes (DMC).

Les eaux qui ont noyé de nombreux faubourgs de la capitale Colombo ont poursuivi leur décrue, permettant à une partie de leurs habitants de regagner leur domicile.

Le nombre de sinistrés accueillis dans des hébergements d'urgence a reculé de 225'000 à 170'000.

Dans les provinces du centre du pays, les efforts de nettoyage se sont poursuivis vendredi, notamment avec l'aide de l'armée qui a déployé des milliers d'hommes dans les zones inondées ou dévastées.

"Nous estimons qu'il faut dix hommes pour nettoyer une seule maison en une journée", a déclaré à l'AFP un bénévole du nom de Rinas dans la ville de Gampolas (centre).

Aide suisse

Les autorités ont estimé à 6 à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays, dont l'économie émerge à peine de la pire crise de son histoire en 2022.

La Confédération va déployer de l'aide dans la région. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indiquait préparer le déploiement au Sri Lanka d'une équipe de six membres du Corps suisse d'aide humanitaire. Il s’agit surtout de spécialistes en eau, assainissement et hygiène.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour 83 milliards

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Netflix met ainsi la main sur les séries et films de Warner Bros, allant des classiques comme Casablanca et Citizen Kane aux plus récents comme Harry Potter et Friends (archives). (© KEYSTONE/AP/Richard Drew)

Quand Stranger Things rencontre Harry Potter: Netflix, le géant du streaming, est en passe de racheter le studio de cinéma et de télévision Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars, mettant la main sur un immense catalogue de films.

Cette opération, annoncée vendredi dans un communiqué commun par les deux groupes, permet aussi à Netflix d'acquérir le prestigieux service de streaming HBO Max.

Il s'agit de la plus grosse opération de consolidation dans le domaine du divertissement depuis le rachat de Fox par Disney, pour 71 milliards de dollars en 2019.

Paramount Skydance et l'opérateur Comcast étaient également en lice pour le rachat, mais Netflix a proposé l'offre la plus élevée.

La plateforme va verser 27,75 dollars par action à Warner Bros Discovery (WBD), valorisant l'entreprise à 72 milliards de dollars, hors dette.

Selon des médias américains, le conseil d'administration de WBD souhaitait autour de 75 milliards de dollars, hors dette.

En juin, Warner Bros avait annoncé son intention de séparer ses divisions streaming et studios en deux sociétés distinctes cotées en Bourse.

"Cette séparation devrait maintenant être achevée au troisième trimestre 2026, avant la finalisation de cette transaction", indique le communiqué.

Réorganisations stratégiques

"Notre mission a toujours été de divertir", a commenté Ted Sarandos, directeur général de Netflix, cité dans le communiqué.

"En combinant l'incroyable bibliothèque de séries et de films de Warner Bros - des classiques intemporels comme Casablanca et Citizen Kane aux favoris modernes comme Harry Potter et Friends - avec nos titres qui définissent la culture tels que Stranger Things, KPop Demon Hunters et Squid Game, nous serons en mesure de le faire encore mieux", ajoute-t-il.

De son côté, David Zaslav, le PDG de WBD, a souligné que l'opération réunissait "deux des plus grandes entreprises de récits au monde pour offrir à encore plus de gens le divertissement qu'ils aiment le plus regarder."

Ce rachat doit encore obtenir notamment les feux verts des régulateurs et des actionnaires de WBD, avec l'objectif d'être finalisé d'ici 12 à 18 mois.

Netflix indique qu'il entend maintenir les opérations de Warner Bros, notamment pour les sorties de films en salles.

La plateforme affirme aussi que cette méga acquisition va lui permettre d'étendre sa capacité de production studio aux États-Unis et de continuer à accroître ses investissements dans les contenus originaux.

La bataille du streaming et la décroissance de la télévision traditionnelle entraînent des réorganisations stratégiques majeures chez les grands acteurs américains.

Pour rivaliser avec Netflix et Disney, les concurrents cherchent à s'unir pour se renforcer dans le streaming et améliorer leur rentabilité.

Le géant Amazon avait ainsi racheté en 2021 le mythique studio hollywoodien MGM pour 8,45 milliards de dollars, s'emparant d'un catalogue de plus de 4000 films, dont les "James Bond" et "Rocky".

Selon le New York Post, des responsables de la Maison Blanche se seraient récemment inquiétés de la possible acquisition de WBD par Netflix, risquant selon eux de donner à la plateforme vidéo une position dominante sur le marché américain des contenus.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre de Netflix reculait de 2,5% aux alentours de 13H00 GMT vendredi, celui de Warner Bros gagnant à l'inverse 1,2%.

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International

"Ne cédez pas aux sirènes de la division", lance Macron en Chine

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"J'ai vu une volonté du Président Xi de contribuer à la stabilité et à la paix", a assuré Emmanuel Macron. (© KEYSTONE/AP/Adek Berry)

"Ne cédez pas aux sirènes de la division" : le président français Emmanuel Macron a achevé vendredi sa visite d'Etat en Chine sur un message choc à des étudiants, après une séquence plus intimiste avec son homologue Xi Jinping.

Le chef de l'Etat a été accueilli en rockstar à l'université de Chengdu (centre). Des centaines d'étudiants, massés derrière des barrières, l'attendaient aux cris de "Makelong" (Macron en chinois).

Très applaudi à son entrée dans l'amphithéâtre, il s'est "excusé" d'arriver sans cravate, dans la même tenue décontractée qu'auparavant auprès de Xi Jinping, marque d'"un moment amical".

"Ne cédez pas aux sirènes de la division", a-t-il lancé en référence aux fractures de l'ordre international. "S'il y a beaucoup de gens qui vont vous expliquer que l'Europe est vieille, que l'Europe ou les pays les plus riches, ceux qu'on trouve au G7, sont arrogants (...) tout ça sont des récits, des inventions".

Formules choc

Durant une heure d'échange, il a tiré, à coup de formules choc, les conclusions de sa visite d'Etat entamée mercredi soir et durant laquelle il a appelé la Chine à faire pression sur la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine et à réduire les déséquilibres commerciaux.

"Il faut remettre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité autour de la table pour traiter des grands sujets", a-t-il martelé, en invoquant la "tradition diplomatique".

"Venez en France étudier ! Apprendre la langue française, mais (aussi) étudier l'intelligence artificielle, étudier les mathématiques...", a-t-il lancé.

Pour réduire son déficit commercial envers la Chine, l'Europe doit accepter des investissements chinois chez elle dans les batteries de voitures électriques, les éoliennes et d'autres technologies, a-t-il réitéré.

Mais elle devra aussi se protéger dans les secteurs les plus vulnérables, a-t-il pointé, plaidant la "préférence européenne" dans l'automobile pour protéger sa "base de production" face au rouleau compresseur des véhicules électriques chinois.

Pandas géants

Juste auparavant, le directeur du zoo de Beauval (Loir-et-Cher) Rodolphe Delord avait annoncé l'arrivée d'ici début 2027 de nouveaux pandas géants en France, après le retour fin novembre du couple prêté par la Chine depuis 2012.

L'épouse du président, Brigitte Macron, s'est rendue à son côté au Centre de conservation des pandas géants de Chengdu, où les deux plantigrades âgés de 17 ans viennent tout juste de revenir.

Elle y a retrouvé Yuan Meng, le premier des pandas géants nés en France en 2017, dont elle est la marraine. Indifférent à ses visiteurs, il s'est contenté de continuer à manger du bambou sans s'approcher de son hôte de marque.

Le président a terminé sa visite par un échange de balles avec les pongistes français Alexis et Félix Lebrun, présents en Chine pour une coupe du monde.

"Volonté de paix"

Loin du monumental Palais du Peuple de Pékin où ils s'étaient rencontrés jeudi, le président Xi, accompagné de son épouse Peng Liyuan, a joué le guide vendredi matin pour le couple présidentiel français arrivé main dans la main sur le site séculaire du barrage de Dujiangyan (sud-ouest), inscrit au patrimoine mondial, dans un décor verdoyant et montagneux de carte postale.

Xi Jinping a loué "la sagesse" des anciens appliquée aux éléments. "C'est un système d'ingénierie écologique et qui incarne l'harmonie entre l'homme et la nature, et cet esprit d'ingénierie rayonne dans tous les domaines, que ce soit pour la maîtrise de l'eau ou la gouvernance de l'Etat, nous pouvons toujours nous en inspirer", a-t-il dit.

"Impressionnant de voir que la nature a été ainsi maîtrisée par l'homme", s'est extasié M. Macron.

Jeudi à Pékin, le président français s'était livré à un échange autrement plus délicat, pressant son homologue d'oeuvrer à la fin de la guerre en Ukraine et de corriger les déséquilibres commerciaux avec la France et l'Europe.

La Chine n'a jamais condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un partenaire primordial, et lui achète massivement du pétrole, alimentant ainsi sa machine de guerre. "J'ai vu une volonté du Président Xi de contribuer à la stabilité et à la paix", a toutefois assuré Emmanuel Macron après ses échanges.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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