Genève et ses partenaires français retrouvent peu à peu le sourire.
Le président du Conseil d’Etat genevois, Antonio Hodgers est revenu sur la catastrophe évité de justesse avec le projet d’agglomération 3, dans une interview publiée hier dans la Tribune de Genève, L’occasion de se pencher sur l’état actuel des relations franco-genevoises:
On a eu chaud, c’est en substance ce que les élus français et genevois retiennent de l’année et demi écoulée. C’est vrai que le Grand Genève revient de loin. En janvier 2018, Berne annonce que seuls 39 millions seront versés au projet d’agglomération numéro 3.
Le Conseil d’Etat genevois envoie une délégation pour rediscuter avec Doris Leuthard, la conseillère fédérale chargée des transports. La démarche paye. On apprend à l’automne que le tram du Grand Saconnex et le bus à haut niveau de service, le BHNS, de Vernier sont repêchés. L’aide fédérale devrait finalement grimper à 119 millions.
Mais, côté français, plusieurs dossiers restent en rade. C’est le cas de la deuxième phase du tram d’Annemasse qui devrait relier le centre ville au quartier du Perrier. Mais aussi de feu le tram de Saint-Genis. Pas si étonnant selon le président de la communauté de communes du Pays de Gex, Christophe Bouvier. Il estime que les acteurs du Grand Genève ont retenu la leçon:
Et Christophe Bouvier de défendre le Pays de Gex, rappelant que ce territoire ne bénéficie pas directement du CEVA:
L’état d’esprit, c’est donc de renouer le dialogue et de travailler ensemble à surmonter les fantômes du passé. Parmi ces fantômes, celui qui hante le plus les relations franco genevoises, c’est le non au cofinancement des P+R côté français, une votation qui remonte à 2014. Mais dont l’ombre plane toujours:
Côté francais, le président du pôle métropolitain du Genevois français, Jean Denais partage l’avis d’Antonio Hodgers et parle d’un « dialogue plus concret » avec en ligne de mire la création d’un nouveau dispositif de financement:
Autre point financier évoqué de longue date: la transparence dans l'utilisation des fonds frontaliers. Aussi appelée la compensation financière genevoise, il s'agit de la part rétrocédée au Genevois français sur l'impôt payé par les frontaliers au Canton de Genève. Selon Christophe Bouvier, l'Ain a fait des progrès:
@marie_prieur