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GIEC: la capacité d'adaptation humaine de plus en plus dépassée

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La capacité d’adaptation au réchauffement des systèmes humains et naturels atteindra bientôt ses limites, selon le nouveau rapport du GIEC (archives). (© KEYSTONE/EPA/Daniel Irungu)

Avec la progression du réchauffement climatique, la capacité d’adaptation de l’être humain et de la nature est de plus en plus dépassée. C'est le principal constat du nouveau rapport du Conseil mondial du climat (GIEC) publié lundi.

Les preuves scientifiques accumulées ne laissent pas de doute, selon ce nouveau document: si l’on tarde à lancer une action mondiale préventive, la courte fenêtre d’opportunité pour assurer à tous un avenir durable et digne d’être vécu se refermera rapidement, conclut le Résumé à l’intention des décideurs de la 2e partie du 6e rapport d’évaluation du GIEC.

Pour cette nouvelle mise à jour, les 270 auteurs principaux - dont six de Suisse - ont évalué plus de 34'000 publications et traité plus de 62'000 commentaires, a indiqué l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) dans un communiqué.

Déjà au présent

Le nouvel opus des experts de l'ONU est sans appel: les conséquences du réchauffement provoqué par les activités humaines ne se conjuguent pas seulement au futur. De 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont déjà "très vulnérables", souligne le document négocié ligne par ligne par les 195 Etats membres lors de cette session en ligne et à huis clos qui a débordé de plus de 24 heures les deux semaines prévues.

"J'ai vu de nombreux rapports scientifiques dans ma vie, mais rien de comparable à celui-ci", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, décrivant "un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l'échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques".

Une souffrance encore plus sensible pour les populations les plus fragiles comme les peuples autochtones ou les populations pauvres, insiste le GIEC. Mais qui n'épargne pas les pays riches comme se le rappellent l'Allemagne balayée par les inondations ou les Etats-Unis ravagés par les flammes l'an dernier.

"Nous devons investir massivement au cours des dix prochaines années si nous voulons éviter de sérieux dommages", a indiqué à Keystone-ATS Christian Huggel, géographe à l'Université de Zurich et un des principaux auteurs du rapport. "Si nous agissons maintenant, nous économiserons des milliards", a-t-il ajouté. Mais selon lui, ni le monde ni la Suisse n'en prennent la direction.

Question de survie

Alors que la planète a gagné en moyenne environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, le monde s'est engagé en 2015 avec l'accord de Paris à limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C, si possible +1,5°C.

Dans le premier volet de son évaluation publiée en août dernier, le GIEC estimait que le mercure atteindrait ce seuil de +1,5°C autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu'escompté. Il laissait toutefois une porte ouverte, évoquant un retour possible sous +1,5°C d'ici la fin du siècle en cas de dépassement.

Mais le deuxième volet publié lundi - avant un troisième début avril sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre - souligne que même un dépassement temporaire de +1,5°C provoquerait de nouveaux dommages "irréversibles" sur les écosystèmes fragiles comme les pôles, les montagnes et les côtes, avec des effets en cascade sur les communautés qui y vivent.

Le rapport prédit également la disparition de 3% à 14% des espèces terrestres même à +1,5°C, et qu'à l'horizon 2050, environ un milliard de personnes vivront dans des zones côtières à risques, situées dans de grandes villes côtières ou de petites îles.

Efforts à petite échelle

Le rapport constate que malgré quelques progrès, les efforts d'adaptation sont pour la majorité "fragmentés, à petite échelle" et que sans changement de stratégie, cet écart entre les besoins et les réalisations risque de s'accentuer.

Mais à un certain point, s'adapter n'est plus possible. Certains écosystèmes sont déjà poussés "au-delà de leur capacité à s'adapter" et d'autres les rejoindront si le réchauffement se poursuit, prévient le GIEC, soulignant ainsi qu'adaptation et réduction des émissions de CO2 doivent aller de pair.

"Si on s'en tient aux engagements actuels, les émissions devraient augmenter de près de 14% au cours de cette décennie. Ce serait une catastrophe. Toute chance de maintenir en vie l'objectif de 1,5°C serait anéantie", a dénoncé Antonio Guterres, désignant comme "coupables" les grands pays émetteurs "qui mettent le feu à la seule maison que nous ayons".

Du côté des victimes, les pays pauvres sont particulièrement concernés, souligne le Pr Huggel: gouvernance instable, systèmes de santé défaillants et difficultés d'accès à l'eau potable ne font que renforcer le problème.

Ces Etats dépendent du soutien des pays industrialisés pour financer les mesures d'adaptation, conclut le géographe, qui souligne l'importance d'associer les populations locales pour une mise en oeuvre plus efficace et durable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Suisse

La Conférence des évêques veut créer un tribunal pénal

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La Conférence des évêques suisses (CES) veut mettre en place un tribunal ecclésial pénal et disciplinaire. (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Après la révélation des cas d'abus sexuels dans les rangs de l'Eglise catholique, la Conférence des évêques suisses veut mettre en place un tribunal ecclésial pénal et disciplinaire. Ce tribunal devra s'occuper des sanctions en cas de violation de la loi sur l'Eglise.

Les lois pénales civiles suisses continueraient à avoir la priorité et les autorités de poursuite pénale seraient obligatoirement impliquées dans tous les cas d'abus ou d'autres infractions commises ou ayant été commises dans le contexte ecclésial. Le tribunal ecclésial s'occuperait en plus des sanctions nécessaires en cas de violation d'une loi ecclésiastique, peut-on lire dans un communiqué de la Conférence des évêques suisses (CES) samedi matin.

Afin de concrétiser la mise en place d'un tel tribunal national, les évêques suisses cherchent à s'entretenir avec les responsables du Vatican dans les semaines à venir, lit-on plus loin.

Autres mesures envisagées

Les trois mandants de l'étude de l'Université de Zurich, qui a révélé récemment l'ampleur des abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse, - la CES, la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) et les communautés religieuses catholiques romaines de Suisse (KOVOS) - ont pris des mesures supplémentaires. Parmi celles-ci, la poursuite de cette étude justement par les deux historiennes de l'Université de Zurich qui ont réalisé l'étude-pilote.

Un service national de collecte des signalements de victimes va être mis en place, a poursuivi la CES. Et les membres de la CES ont signé un engagement personnel pour que toutes les archives ecclésiastiques sous leur responsabilité restent accessibles et qu'aucun document ne soit détruit.

La CES a encore décidé d'introduire une procédure d'évaluation psychologique approfondie pour les séminaristes et les candidats au noviciat ainsi que pour d'autres agents pastoraux. Cette procédure d'évaluation existe déjà dans de nombreuses régions, mais elle sera désormais standardisée et professionnalisée à l'échelle nationale et sera obligatoire partout. Les dossiers personnels de tous les collaborateurs pastoraux seront professionnalisés. Le CES veut mettre en oeuvre ces mesures d'ici fin 2024 au plus tard.

Abus documentés

Dans leur étude-pilote publiée le 12 septembre, les chercheuses de l'Université de Zurich ont recensé au moins 1002 cas d'abus sexuels commis par des membres du clergé et des religieux catholiques depuis 1950. Selon les chercheuses, il ne s'agit que de la pointe de l'iceberg, car la plupart des cas n'ont pas été signalés et les documents détruits.

Selon les résultats de l'étude, les abus ont été commis par 510 personnes sur 921 victimes. Près de 56 pour cent des victimes étaient des hommes. Les auteurs étaient, à quelques exceptions près, des hommes. Dans 74 pour cent des cas, les victimes étaient mineures.

Le rapport documente des actes d'abus allant du franchissement problématique des limites aux abus systématiques les plus graves, impliquant le viol, et ayant duré des années. De nombreux cas ont été passés sous silence, dissimulés ou minimisés par l'Eglise catholique, avait déclaré l'une des auteures de l'étude.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Super League: trois matches au programme ce soir

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Ludovic Magnin affrontera son ancien club ce soir (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Super League reprend ses droits ce week-end après la pause des équipes nationales et la Coupe. Trois matches figurent au programme ce soir, dont deux concernent les clubs lausannois.

Le Stade Lausanne-Ouchy (10e/4 points) se rendra dès 18h00 à Winterthour (6e/8 pts), où sa tâche ne s'annonce pas facile. Les Zurichois sont souvent redoutables devant leurs fans à la Schützenwiese.

Le match des extrêmes aura lieu simultanément à la Tuilière. Le Lausanne-Sport (12e/4 pts) y recevra le FC Zurich (1er/12 pts). L'entraîneur du LS Ludovic Magnin espère bien jouer un mauvais tour à son ancien club.

A 20h30, un Grasshopper en difficulté cette saison (11e/4 pts) sera aux prises au Letzigrund avec Saint-Gall (3e/11 pts). Les Brodeurs voudront faire oublier leur récente élimination en Coupe contre Delémont.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Lausanne gagne sur la fin, Ajoie bat Bienne

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Le défenseur Lawrence Pilut, l'un des meilleurs Lausannois, résiste à deux joueurs de Kloten. (© KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER)

Lausanne a cueilli son troisième succès de rang à Kloten (3-2) et occupe la deuxième place du classement de National League, un point derrière Fribourg-Gottéron.

Les Vaudois ont été bien bousculés par Kloten, mais sont parvenus à arracher la victoire à la 59e minute sur un tir détourné du patin par Makai Holdener, auteur de son troisième but de la saison. Le succès lausannois n'est pas usurpé, mais le bon travail d'Ivars Punnenovs dans la cage a permis aux joueurs de Geoff Ward de faire la course en tête. Michael Hügli avait ouvert la marque dès la 6e minute pour le LHC. Puis une erreur de Jason Fuchs avait permis à Marc Marchon d'égaliser en infériorité numérique (10e). Fuchs s'est racheté au deuxième tiers-temps avec son but du 2-1 marqué dans un trou de souris. Le Finlandais Ojamäki a redonné l'espoir aux Zurichois (54e) avant que Holdener ne donne la victoire aux Vaudois.

Match un peu fou à Porrentruy, où Ajoie s'est imposé 6-5 tab face à Bienne. Les Ajoulots ont cru avoir fait main basse sur les trois points quand Kevin Fey a inscrit le 5-2 (28e) alors qu'une faute sur le gardien aurait pu être sifflée. Malmenés après deux périodes, les Seelandais ont marqué deux buts en 76 secondes par Yannick Rathgeb et Damien Brunner à l'entame de l'ultime période. Luca Cunti a refroidi l'ambiance avec son 5-5 à la 55e minute, Après une prolongation débridée, les Jurassiens ont gagné un deuxième point aux tirs au but grâce à Thibault Frossard et Guillaume Asselin.

La saison risque d'être longue pour les Langnau Tigers. Les Emmentalois n'ont pas existé dans le derby face à Berne. Ils sont repartis de la capitale avec un sec 7-0 dans la valise. Deux doublés de Joona Luoto et Dominik Kahun ont précipité la défaite des Tigers, qui ont encaissé 20 buts lors de leurs trois derniers matches.

A Ambri, Zoug s'est imposé 3-1 lors du derby du Gothard. Davos a pris le meilleur sur un Rapperswil-Jona mal en "points" (4-1).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Aucun joueur ne devine la bonne combinaison de l'Euro Millions

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Le tirage de vendredi de l'Euro Millions n'a pas fait de grand gagnant. (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 3, 23, 24, 34 et 35, ainsi que les étoiles 5 et 8.

Lors du prochain tirage mardi, 38 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Davantage de places de stationnement pour les deux-roues motorisés

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Afin de répondre à la demande croissante, le Grand Conseil genevois veut davantage de places de stationnement en surface pour les deux-roues motorisés (illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil genevois veut davantage de places de stationnement en surface pour les deux-roues motorisés. La majorité de droite a adopté vendredi une motion invitant le Conseil d'Etat à agir dans ce sens.

Il faut adapter les infrastructures aux besoins croissants des deux-roues motorisés, a plaidé le PLR Murat-Julian Alder. "Un deux-roues prend moins de place qu'une voiture transportant une seule personne. Il faut faciliter la vie" aux personnes qui effectuent ce transfert modal, a renchéri Jacques Jeannerat, de Libertés et justice sociale.

"On ne crée pas assez de places de stationnement, mais il n'y a aucune tolérance, alors que les vélos sur les trottoirs ne sont pas amendés, car on ne sait pas qui en sont les détenteurs", a critiqué le MCG Mauro Poggia. En 2017, le canton avait été remis à l'ordre par le procureur général qui lui rappelait que le stationnement des deux-roues motorisés sur le trottoir n'est pas toléré.

Le socialiste Thomas Wenger a proposé de transformer des places pour les voitures en places pour les deux-roues motorisés, une voiture équivalant à quatre scooters et motos. Reste que ce type de véhicule "est polluant, parfois même plus que la voiture" et qu'il est bruyant.

Voirie pas extensible

Pour le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge des Mobilités, le problème du manque de places est lié aux pendulaires qui laissent leur véhicule toute la journée sur la voie publique. "Il faut les pousser à se parquer dans les ouvrages ou à prendre les transports publics", a-t-il indiqué.

Les voiries étant municipales, les communes doivent être partie prenante à la création de nouvelles places de stationnement, a relevé le magistrat, tout en précisant que "la voirie n'est pas extensible." A ses yeux, ces espaces doivent être conçus en priorité pour les piétons.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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