Les écoles privées du canton déplorent le manque de dialogue avec le Département de l'instruction publique. En cause : la volonté de l’Etat d’édicter de nouvelles règles sans concertation, selon elles. De son côté, le DIP indique que "tout reste ouvert".
Les écoles privées du canton déplorent le manque de dialogue avec le DIP. En cause: la volonté de l’Etat d’édicter de nouvelles règles sans concertation. Comme la modification de l’âge de scolarisation des enfants, le renforcement des exigences de formation ou encore de nouvelles normes concernant les locaux. L’Association genevoise des écoles privées, l’AGEP dénonce une ingérence du Département de l’instruction publique dans l’enseignement privé. Le détail avec Sean Power, président de l’AGEP.
De son côté, le Département de l’instruction publique indique que les discussions restent ouvertes et que rien n’est encore définitif. Quant à l’âge d’entrée à l’école, le DIP s’aligne sur le plan d'étude Harmos qui s’applique dans toute la Suisse.
Entrée à l'école
L'âge d'entrée à l'école est justement la principale pierre d’achoppement: les enfants devront avoir trois ans révolus à la rentrée prochaine, ce qui ne convient pas à la plupart des membres de l'AGEP. Monique Roiné, directrice générale de l’Institut international de Lancy et membre du comité.
Le règlement violerait le principe de la séparation des pouvoirs et le sens de la loi sur l’instruction publique qui prévoit la diversité de l’enseignement et garantit le privé. L'AGEP envisage de faire recours si ces deux règlements sont modifiés comme envisagés. Maître Nicolas Jeandin, avocat de l'AGEP.
Pour l'avocat, le Département va trop loin et s'immisce dans la gestion des écoles privées. Des pratiques que la loi sur l'instruction publique (LIP) ne permet pas, selon Me Jeandin.
Les écoles privées du canton accueille plus de 13'400 élèves dans 48 établissements. Ce qui représente environ le 10% des élèves scolarisés dans le canton.