Le 9 octobre célèbre la journée mondiale de la Poste. En 2019, cette journée est la 50e organisée sous l'égide de l'Union postale universelle. A cet occasion, je suis allé suivre le début de journée des facteurs et guichetiers de l'office sis à Carouge.
Sur le canton de Genève, ce ne sont pas moins de 550'000 lettres et journaux qui sont acheminés par la Poste chaque jour, ce qui représente un total de 150 millions par année entre boites aux lettres et cases postales. Un chiffre toutefois en baisse puisque la Poste constate une baisse de l'envoi de lettres chiffrée entre 5 à 6% chaque année. Une baisse qui se situe aux environs de 10% pour l'envoi de lettres de privé à privé.
Pour toutes ces lettres, ce sont 568 facteurs qui sont au service de la Poste, parmi eux 90 apprentis.
En plus des lettres, les colis sont en pleine explosion avec le commerce en ligne qui connait un succès croissant. En 2018, 3'370'000 colis ont transité par la Poste à Genève, un nombre qui ne concerne que les facteurs affectés à la distribution de colis, il faut donc ajouter 150'000 colis livrés par les facteurs dits "mixtes", chargés des lettres et des colis.
Une machine bien huilée
A l'office de Carouge, la journée commence aux environs de 6h15-20 pour certains autour d'un café. Puis dès 6h30, les facteurs se mettent en route. Devant les casiers représentant toutes les adresses de leur tournée, ils s'affairent à trier le courrier reçu dans la nuit. Le courrier provenant principalement du centre de tri de Montbrillant.
Les facteurs à l'oeuvre, il est 07:05 et depuis 30 minutes tout le monde s'active devant ses casiers
Immersion dans l'office de Poste de Carouge
Au milieu des facteurs en plein tri
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAu milieu des facteurs en plein tri
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAu milieu des facteurs en plein tri
Après 45 minutes de travail, toute l'équipe du "teamleader" Philippe (une petite dizaine de personnes) prennent 5 minutes pour s'échauffer tous ensemble. La contrainte physique est bien présente, selon certaines estimations du géant jaune, les facteurs colis soulèveraient 2 à 5 tonnes par jour. Cet échauffement n'est pas imposé par la Poste, chaque team (39 au total sur le canton) s'organise comme elle le souhaite.
Une autre vue de l'étage où sont triés tous les courriers.
Immersion dans l'office de Poste de Carouge
Avec Philippe, Teamleader et formateur d'apprenti
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAvec Philippe, Teamleader et formateur d'apprenti
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAvec Philippe, Teamleader et formateur d'apprenti
Il est environ 8h15 lorsque tout ce petit monde, caisse aux bras, descend de deux étages. Ils y retrouvent leurs DXP, les véhicules trois roues électriques, avec lequel ils effectueront leur tournée. Chacun est responsable du chargement, du contrôle des pneus de son véhicule, attitré selon la tournée. Certains y attachent leurs remorques, d'autres s’attellent à vérifier la couverture du courrier, une belle pluie (une belle rincée, selon les termes utilisés ce matin-là) est attendue durant la tournée. A 8h45, tout le monde est parti pour sa tournée.
Le scooter électrique de la Poste avec sa remorque. Son nom: le DXP [Crédit photo: La Poste]
BON A SAVOIR: Avec la numérisation des services, des codes sont attribués à chaque tournée. Sous cet identifiant propre à chaque tournée en Suisse se trouve la liste des adresses avec les noms des habitants. Cela permet donc aux facteurs de recevoir des bacs (appelés des BB) déjà trié dans l'ordre de leur tournée. Un gain de temps précieux.
L'autre facette
Une fois les facteurs lancés sur les routes carougeoises et environ, une autre facette de la Poste se met en route. Ouvert dès 8h le matin, l'office de poste et ses guichets est la vitrine de la Poste puisqu'il s'agit de la zone avec les guichets. Là aussi, c'est toute une organisation à mettre en place. Colis avisés (que les gens doivent venir chercher après avoir raté le passage du facteur), Pick post, l'objectif est d'avoir accès à tout de manière optimale.
Le principe de cette "vitrine" de la Poste, que chaque collaborateur puisse effectuer toutes les tâches afin de ne pas avoir de temps mort. Si à l'ouverture tout est relatviment calme, les afflux massifs de client sont fréquents notamment à midi avec la présence de plusieurs entreprises dans la zone.
L'arrière boutique de l'office de Carouge. Les colis devant être retiré à droite, la Pick post à gauche.
Immersion dans l'office de Poste de Carouge
Avec Ludovic, responsable de l'office de Carouge
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAvec Ludovic, responsable de l'office de Carouge
Immersion dans l'office de Poste de CarougeAvec Ludovic, responsable de l'office de Carouge
Finalement, même en n'y étant resté que 3h, l'organisation des équipe est rodée. Le mot "ruche" est d'ailleurs utilisé à plusieurs reprises. A plusieurs raisons puisque chacun connait sa tâche ou les responsabilités incombant au poste occupé durant la journée et aussi peut-être en raison de la couleur de leurs vêtements.
Immersion dans l'office de Poste de Carouge
Retour sur l'expérience
Immersion dans l'office de Poste de CarougeRetour sur l'expérience
Immersion dans l'office de Poste de CarougeRetour sur l'expérience
Les Genevois connaîtront dans l'après-midi la composition de leur Grand Conseil pour les cinq prochaines années. Pour certains partis, ce dimanche d'élections cantonales s'annonce périlleux. Il leur faudra atteindre le quorum, fixé à 7% des voix, pour accéder au Parlement.
En tout, 691 candidats répartis sur douze listes se disputent les 100 sièges de l'hémicycle. La participation se montait vendredi soir à minuit à 30,1%.
Plusieurs formations, surtout à l'extrême gauche et au centre droit, sont dans l'incertitude. La gauche de la gauche, qui avait retrouvé sa place au Grand Conseil en 2013 en gommant ses dissensions internes, est à nouveau divisée et présente deux listes. Une désunion qui risque de lui être fatale.
Au centre-droit, c'est le Centre sans le PLR, son allié traditionnel, qui pourrait faire les frais de l'éparpillement des suffrages. L'ancien PDC chasse sur les mêmes terres que les Verts'libéraux, à l'ambition grandissante. Le Centre est aussi confronté aux listes emmenées par les ex-conseillers d'Etat Pierre Maudet et Luc Barthassat.
Quatre magistrats sortants
Les deux anciens magistrats figurent parmi les 23 candidats, dont quatre sortants, qui se présentent, ce dimanche, pour occuper un des sept sièges du Conseil d'Etat. Une élection au premier tour requiert la majorité absolue (50% plus une voix). Le second tour, fonctionnant à la majorité relative, est agendé le 30 avril.
Fabienne Fischer et Antonio Hodgers, les deux conseillers d'Etat Verts, briguent un nouveau mandat, tout comme la grande argentière du canton Nathalie Fontanet (PLR) et le magistrat socialiste Thierry Apothéloz. Anne Emery-Torracinta (PS), Serge Dal Busco (Centre) et Mauro Poggia (MCG) ne se représentent pas.
Les résultats anticipés pour le premier tour du Conseil d'Etat doivent tomber dès 12h45. Pour le Grand Conseil, les résultats anticipés sont prévus dès 17h00. Les résultats provisoires complets, eux, sont attendus dès 18h00 pour le Conseil d'Etat et dès 19h00 pour le Grand Conseil. Le dépouillement des bulletins se fait à Uni Mail.
Les participantes à la Marche Bleue ont entamé samedi, à Genève leur voyage de 21 jours qui doit les mener à Berne. Là, elles remettront aux autorités fédérales une pétition demandant que la Suisse respecte l'accord de Paris sur le climat de 2015.
Face au changement climatique, le temps n'est plus aux palabres, mais à l'action, ont souligné avant le départ les quatre initiatrices de la marche, la professeur d'université Julia Steinberger, l'avocate Irène Wettstein, l'infectiologue Valérie D'Acremont et la directrice du CSP Vaud Bastienne Joerchel.
Laisser le climat dériver aura de graves incidences sur la santé, l'alimentation, la biodiversité. Et les plus vulnérables seront les premiers touchés. Or, aujourd'hui, les Etats sont loin de respecter les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre de l'accord de Paris. La Suisse ne fait pas exception à la règle.
Au lieu d'un réchauffement de 1,5 degré par rapport au début de l'ère industrielle, on s'oriente plutôt vers une hausse des températures de 3,2 degrés, a relevé le conseiller administratif de la Ville de Genève Alfonso Gomez, dans son discours devant les marcheuses. Infléchir la courbe nécessitera des mesures draconiennes.
Journées thématiques
Au cours de leur périple de Genève jusqu'à Berne, les participantes à la Marche Bleue s'entretiendront avec les milieux politiques, économiques et associatifs locaux. Des journées thématiques sont aussi programmées. A Lausanne, on débattra de la mobilité de demain, à Neuchâtel d'agriculture et à Fribourg d'économie.
Au total, les marcheuses, accompagnées de quelques marcheurs, parcourront 224 kilomètres jusqu'à Berne. Au Palais fédéral, elles remettront aux autorités une pétition demandant que la Suisse s'engage dans une politique beaucoup plus ambitieuse de réduction de ses émissions de CO2 générés par les combustibles fossiles.
Samedi, la Marche Bleue a démarré sur la place des Nations, devant l'ONU, pour se rendre à Mies, dans le canton de Vaud. Quelque 500 personnes s'étaient inscrites pour cette première étape. La météo pluvieuse et venteuse en a découragé certaines. Environ 150 participantes sont attendues, en moyenne, lors des autres étapes.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
La justice genevoise a donné raison à une communauté catholique qui n'avait pas obtenu d'autorisation pour organiser une procession de la Fête-Dieu en juin 2022. Le recours de cette paroisse contre la décision du Département de la sécurité (DSPS) a été admis.
La communauté religieuse avait sollicité une autorisation pour un cortège dans le quartier des Acacias afin de célébrer la Fête-Dieu avec le Saint-Sacrement placé dans un ostensoir porté à travers les rues. Entre 100 et 300 personnes étaient attendues pour honorer cette tradition qui remonte au début du 19e siècle.
Le DSPS avait rejeté cette demande de manifestation religieuse cultuelle. Selon le département, cette procession ne constituait pas seulement un hommage à la divinité, mais elle visait à exhiber cet hommage à autrui. Il s'agissait, selon le DSPS, d'une atteinte grave à la liberté et aux droits d'autrui à la neutralité cultuelle du domaine public.
Envergure restreinte
La paroisse a fait recours contre cette décision auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice. Dans un arrêt du 21 mars, rendu public vendredi, la Chambre conclut que le refus d'autorisation violait le principe de proportionnalité et dans la foulée, la liberté de conscience et de croyance des recourants.
Selon les juges, la procession était destinée à déambuler silencieusement pendant environ une heure, sur le trottoir uniquement, un dimanche en fin de matinée et dans quatre rues seulement. "Il s'agissait d'une manifestation d'envergure restreinte dont on ne voit pas qu'elle soit de nature à porter atteinte à la paix religieuse", concluent les juges.
Une autre procession
Dans une récente affaire concernant également une procession religieuse sur le domaine public, la chambre administrative avait rejeté le recours des organisateurs. Mais le cas était différent: le refus d'octroyer une autorisation avait été justifié par le fait que cette communauté ne figurait pas sur la liste des organisations pouvant avoir des relations avec l'Etat.
L'auteur présumé d'un meurtre, commis en avril 2016 à Genève, a été localisé et arrêté sept ans après les faits au Sénégal, indique vendredi le Ministère public genevois. Le suspect était l'ex-compagnon de la victime, une femme de 28 ans d'origine italienne.
La malheureuse avait été agressée à l'avenue de la Croisette, près de l'hôpital. Elle aurait été frappée à coups de barre de fer au bas de son immeuble. Grièvement blessée, elle n'avait pas pu être sauvée. Au terme d'une traque qui a duré sept ans, les enquêteurs de la police genevoise ont donc pu retrouver l'auteur présumé du crime.
Il s'agit d'un homme de nationalité sénégalaise et italienne. Les inspecteurs genevois savaient depuis 2020 que le suspect s'était caché au Sénégal. Grâce à une collaboration avec les autorités de ce pays, l'auteur présumé de l'homicide a finalement été interpellé jeudi, à Dakar, par la gendarmerie locale.
L'enquête sur ce meurtre a été perturbée pendant de longs mois par la pandémie de Covid-19. Les investigations au Sénégal n'ont pu reprendre que début mars, avec le déplacement à Dakar de la première procureure Séverine Stalder. L'enquête a permis de déterminer que le suspect avait utilisé quatre identités différentes durant sa cavale.
L'auteur présumé du meurtre étant de nationalité sénégalaise, il ne pourra "vraisemblablement" pas être extradé en Suisse. Une procédure pénale a été ouverte à son encontre au Sénégal.
Un projet de médiation culturelle destiné aux habitants des Acacias a été lancé officiellement vendredi en présence des autorités cantonales et municipales. L'objectif est d'accompagner la population du quartier, actuelle et à venir, dans la conception d'événements artistiques dans l'espace public.
L'association Topos s'associe à la ville de Genève et au canton pour lancer un projet culturel et participatif aux Acacias. Avec pour objectif de fédérer anciens et futurs habitants du quartier. Il vise à mettre en place un accompagnement des mutations territoriales liées au projet urbain Praille Acacias Vernets (PAV). Le détail du projet avec Marion Nemchi, Présidente de l'association Topos.
Marion Nemchi
Présidente de l'association Topos
Marion NemchiPrésidente de l'association Topos
Marion NemchiPrésidente de l'association Topos
"Depuis maintenant près de dix ans, les Acacias sont concernés par la planification du PAV. Il est essentiel aujourd’hui que les habitants puissent faire entendre leur voix et participer activement à la transformation de leur lieu de vie", a déclaré le chef du Département du territoire, Antonio Hodgers, cité dans le communiqué. Le projet devra favoriser les liens sociaux.
Parmi les projets, un journal de bord collectif et numérique visible dans l'espace public. Ecoutez Marion Nemchi.
Marion Nemchi
Présidente de l'association Topos
Marion NemchiPrésidente de l'association Topos
Marion NemchiPrésidente de l'association Topos
Pour la cohésion
Egalement lancés vendredi, des ateliers participatifs de cartographie sensible permettent de visualiser le ressenti, le vécu et l’identité du quartier. Durant toute l’année 2023, dans divers lieux et rues des Acacias, la population sera invitée à contribuer en partageant sa connaissance de la dynamique quotidienne.
A travers ces interventions artistiques, les habitants du quartier pourront concevoir ensemble des projets afin de prendre part activement à l’évolution de leur lieu de vie. Toutes ces actions auront pour effet de favoriser la cohésion entre les actuels et futurs habitants des Acacias, estiment les différents protagonistes impliqués dans ce projet.