Au moins 36 personnes, dont six membres d'une même famille, ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza jeudi matin, ont annoncé la Défense civile palestinienne et des sources hospitalières.
L'hôpital indonésien à Jabalia (nord) a dit avoir reçu les corps de neuf victimes après une frappe israélienne sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien.
L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans le secteur, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".
"Le bombardement était extrêmement intense et a secoué toute la zone", a expliqué un témoin, Abdel Qader Sabah, à l'AFP. "Tout le monde s'est mis à courir et à crier, ne sachant pas quoi faire".
Famille de six personnes tuées
Un autre bombardement aérien sur une maison du nord de la ville de Gaza (nord) a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile.
"Que dire? La destruction n'épargne personne", s'est lamenté le cousin du père de famille, Nidal al-Sarafiti, auprès de l'AFP. Plusieurs autres frappes ont tué au moins 21 personnes, notamment à Khan Younès (sud), al-Zawaida (centre) et Gaza-ville.
Des images de l'AFP sur une maison touchée à Khan Younès montrent des personnes éteignant les flammes provoquées par le bombardement et d'autres inspectant les décombres à la lumière de torches.
"Chaque jour, la mort"
"On était assis en paix quand le missile est tombé (...) Je ne comprends tout simplement pas", a déclaré un témoin, Mohammed Faris.
Des corps gisaient à même le sol, dont une jeune femme et un garçon, dans des housses mortuaires, entourés de proches en pleurs, embrassant et caressant leurs visages.
"Un par un, nous tombons en martyrs, nous sommes mis en morceaux. Ses enfants et elle ont été tués et réduits en morceaux", se lamente Rania al-Jumla, en évoquant sa soeur, tuée dans le bombardement. "On n'en peut plus. Chaque jour, c'est la mort".
"Pourquoi? Qu'ont-ils fait? Quelle est la faute de ces enfants? Ils les ont bombardés alors qu'ils dormaient simplement! Ils sont innocents. Tous les enfants de Gaza", s'emportait Oum Ibrahim al-Zamili, qui a aussi perdu un membre de sa famille.
Plus de 51'000 morts
Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza, où au moins 1978 Palestiniens ont depuis été tués depuis selon le ministère de la Santé du Hamas.
Ce bilan porte à 51'355 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp