Le Servette FC aura fort à faire jeudi soir (21h) face à Utrecht lors du 3e tour préliminaire de l'Europa League. La formation néerlandaise s'annonce redoutable.
Servette s'apprête à vivre son premier match de l'après-Thomas Häberli. En plein doute, les Grenat accueillent le FC Utrecht au troisième tour qualificatif de l'Europa League jeudi à Genève (20h30).
Rien ne va plus à Servette depuis son premier match de la saison à Plzen, cette victoire (1-0) au deuxième tour qualificatif de la Ligue de champions était trop chanceuse pour se bercer d'illusions, tant l'équipe locale s'était créée d'occasions de but.
Le coach n'est pas seul en cause, loin de là! Dylan Bronn
Sans surprise, les quelques espoirs suscités par ce succès heureux en République tchèque ont vite été déçus. S'en est suivi un revers logique à Berne face aux Young Boys lors de la reprise de Super League (1-3), puis un autre au match retour contre Viktoria à domicile sur le même score (1-3), puis un troisième Saint-Gall samedi à Genève (1-4) à laquelle Thomas Häberli, pourtant pas seul en cause, n'a pas survécu. Ce limogeage, devenu inéluctable, n'a été facile à vivre pour personne.
L'international tunisien Dylan Bronn qui a vécu la seconde moitié de saison 23-24 avec notamment la conquête de la huitième Coupe de Suisse revient sur les différences entre le SFC d'il y a une quinzaine de mois et celui de ce début de saison.
2000 supporters visiteurs
C'est donc avec un duo d'intérimaires à la barre - l'entraîneur adjoint Bojan Dimic et celui des attaquants Alexandre Alphonse - que le SFC aborde ce match aller du troisième tour qualificatif de l'Europa League, les Servettiens défient le FC Utrecht, qui a facilement pris la mesure du Sheriff Tiraspol au tour précédent (score total: 7-2).
Je connais bien Utrecht car j'admirais Marco van Basten qui y est né. Bojan Dimic
Les Néerlandais disputent des qualifications européennes pour la première fois depuis six ans. L'équipe entraînée par Ron Jans (66 ans) est sur la pente ascendante après avoir terminé à la quatrième place de la dernière campagne d'Eredivisie. Tout cela en développant un jeu qui fait rêver Bojan Dimic.
Le jeu d'Utrecht est technique et tactique, Pilsen est très athlétique. Alexandre Alphonse
C'est donc à une opposition d'un tout autre genre que les vice-champions de Suisse doivent s'attendre.
Les circonstances font du triple vainqueur de la Coupe des Pays-Bas (1985, 2003, 2004) le favori de cette double confrontation, d'autant plus que près de deux milles fans néerlandais, dont certains se promenaient déjà à Genève mercredi, sont attendus jeudi à la Praille.
Les Servettiens auront donc besoin du soutien de leurs supporters dans ce contexte compliqué, aggravé par le conflit ouvert entre deux groupes d'ultras rivaux qui en sont encore venus aux mains samedi en plein coeur de Genève.
Automne européen tout sauf garanti
Les Servettiens devront réaliser un exploit véritable face à Utrecht au terme de ce troisième tour dont le match retour est agendé au jeudi 14 août aux Pays-Bas. Ils joueraient ainsi les barrages de l'Europa League et seraient assurés de disputer, au pire, la phase de ligue de la Conference League où ils rencontreraient le vainqueur de la double confrontation Zrinjski Mostar/Breidablik.
Dans le cas contraire, Servette poursuivrait sa route en Conference League précisément. Le onze grenat devrait alors faire face à des adversaires autrement plus redoutables, soit les Athéniens de Panathinaïkos, soit les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk. La perspective de vivre un automne européen se réduirait encore un peu plus. Et ce n'est de loin pas que la malchance d'un tirage au sort peu favorable, car le SFC avait 80% de risques de tomber sur une opposition de ce niveau-là. L'an dernier, à pareil époque, les joueurs de Thomas Häberli avaient d'abord buté sur Sporting Braga (0-0, 1-2), puis Chelsea (0-2, 2-1). L'UEFA a parfois une logique singulière,
Enregistrement: rédaction.
Texte (collaboration): KEYSTONE/ATS-sport