La viticulture aura droit à 10 millions de plus. Le National a finalement suivi lundi, par 101 voix contre 76, le Conseil des Etats sur cette enveloppe supplémentaire en soutien à ce secteur en difficulté. Des élus de tous bords étaient partagés sur ce thème.
Ce soutien supplémentaire avait été rejeté de justesse en commission.
Le secteur viticole est en grande difficulté depuis des années, a déclaré Yann Pahud (UDC/VD). Et aucune mesure durable n'a été prise. "Nous avons aujourd'hui la responsabilité d'agir là où nous le pouvons", a-t-il ajouté. La majorité du Centre et de la droite l'a suivi.
Un peu moins de 1,5 million en plus a aussi été décidé pour la production de pommes de terre. Plusieurs élus de gauche et du PVL jugeaient inutile d'augmenter les fonds alloués à ces deux secteurs sans qu'un plan clair n'ait été établi.
"Ce qui nous est proposé aujourd'hui a été fait à l'arrache et n'est pas suffisamment solide", a déclaré Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR). "Nous voulons investir dans une agriculture d'avenir, et cela passe surtout par l'agriculture biologique, selon nous", a appuyé Barbara Schaffner (PVL/ZH). Sans succès.
A la rescousse d'Agroscope
La Chambre du peuple a également validé le soutien de 10 millions pour la vaccination contre la langue bleue et refusé de couper dans l'aide au centre de recherche agronomique et agroalimentaire Agroscope. En coupant dans le fond dédié à Agroscope, on perdrait la recherche nécessaire à la transition de la viticulture, ce qui ne fait pas de sens au vu du soutien qui lui est accordé, a argumenté Alex Farinelli (PLR/TI).
Les députés ont par contre confirmé la volonté de leur commission d'injecter les 290 millions supplémentaires en provenance du canton de Genève dans les prestations de la Confédération à l'assurance chômage supprimées en 2025. Le but est de bénéficier d'une flexibilité financière. Les Etats avaient proposé de n'injecter qu'une partie de cet argent, soit 150 millions.
Seule l'UDC voulait biffer toute aide supplémentaire afin de réduire la dette suisse. Elle n'a pas été suivie.
Focus sur les accords de libre-échange
Une condition a en outre été ajoutée au budget du Secrétariat d'Etat à l'économie. Un million supplémentaire doit être alloué au personnel affecté aux négociations d'accords de libre-échange.
L'opération a été décrite par le PLR comme un coup d'accélérateur pour conclure davantage d'accords. La gauche estime au contraire qu'aucun accord supplémentaire n'en découlerait, mais que d'autres secteurs s'en retrouveraient péjorés. Elle n'a pas convaincu.
Les débats se poursuivent.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats