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Santé

Les boissons sucrées responsables d'un cas de diabète sur dix

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Selon cette étude, les sodas sont responsables d'un cas de diabète de type 2 sur dix (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les boissons sucrées sont responsables d'un cas de diabète sur dix dans le monde. En outre, une maladie cardiovasculaire sur trente est directement liée à la consommation de ces sodas, selon une vaste étude publiée lundi dans la revue Nature Medicine.

Des mesures politiques sont donc urgentes, souligne l'équipe de recherche internationale dans l'article. L'Amérique latine et les Caraïbes sont particulièrement touchées: près d'un quart des cas de diabète de type 2 dans cette région sont dus aux boissons sucrées. C'est l'Afrique subsaharienne qui a connu la plus forte augmentation de ce type de diabète entre 1990 et 2020, avec 8,8%.

En Suisse, les scientifiques ont attribué 10,5% des cas de diabète de type 2 diagnostiqués en 2020 à la consommation de boissons sucrées, a indiqué à Keystone-ATS Laura Lara-Castor, de la Tufts University à Boston (USA), auteure principale de l'étude.

En ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires, les boissons sucrées étaient responsables au niveau mondial comme en Suisse de 3,1% de tous les nouveaux cas.

La Suisse légèrement au-dessus de la moyenne

Pour cette étude, les scientifiques ont utilisé les données de 184 pays issues de la "Global Dietary Database" et d'autres enquêtes, ainsi qu'un modèle spécial tenant compte de différents facteurs tels que la consommation moyenne et les risques pour la santé.

Résultats: en 2020, 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 1,2 million de nouvelles maladies cardiovasculaires dans le monde étaient imputables aux boissons sucrées, ce qui correspond à 9,8% de tous les nouveaux cas de diabète de type 2 et à 3,1% de tous les nouveaux cas de maladies cardiovasculaires.

En Suisse, la consommation de sodas, limonades et boissons énergisantes était jugée responsable de 3750 diabètes de type 2, soit 10,5% des cas, a précisé Laura Lara-Castor. Légèrement au-dessus de la moyenne, les chiffres de la Suisse sont comparables à ceux d'autres pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne et la Suède.

Intérêts commerciaux et manque d'eau

Ces chiffres sont en revanche nettement plus élevés pour l'Amérique latine, les Caraïbes et l'Afrique subsaharienne. Selon l'étude, 24,4% de tous les cas de diabète en Amérique latine sont imputables aux boissons sucrées, et 21,5% en Afrique subsaharienne. La Colombie est en tête de liste: près de la moitié (48,1%) de tous les cas de diabète en Colombie en 2020 sont attribués à la consommation de boissons sucrées.

Ces pays sont également en tête en ce qui concerne la consommation de boissons sucrées par habitant. Les scientifiques citent dans l'étude les intérêts commerciaux multinationaux et locaux comme "moteurs probables" de ce phénomène. Ainsi, les entreprises encourageraient la consommation de leurs produits par un marketing ciblé tout en bloquant les mesures politiques visant à réduire la consommation.

De plus, selon les scientifiques, le manque d'eau potable dans des pays comme le Mexique et la Colombie aggrave le problème, car les boissons sucrées sont souvent consommées comme substitut.

Occidentalisation de l'alimentation

Entre 1990 et 2020, la proportion de cas de diabète imputables aux boissons sucrées a augmenté de 1,3% à l'échelle mondiale. Selon Mme Lara-Castor, une légère augmentation (0,6%) a également été enregistrée en Suisse. Durant cette période, l'incidence des maladies cardiovasculaires causées par les boissons sucrées est restée stable à l'échelle mondiale et a même diminué de 0,1% en Suisse.

Les auteurs ont toutefois constaté de grandes différences selon les régions. C'est en Afrique subsaharienne que l'augmentation a été la plus forte: la part des cas de diabète de type 2 causés par les boissons sucrées a augmenté de 8,8%, celle des maladies cardiovasculaires de 4,4%.

Les scientifiques attribuent ces résultats à un "changement de régime alimentaire". Les régimes traditionnels, souvent plus sains, se sont déplacés dans cette région et dans d'autres vers des régimes plus occidentaux, riches en aliments transformés, en sucre et en graisses.

Selon les auteurs, des mesures politiques efficaces sont nécessaires. Outre des taxes sur les boissons sucrées, l'étude propose un étiquetage obligatoire, une réglementation de la commercialisation des sodas et une amélioration de l'approvisionnement en eau potable.

Plus de 200 institutions du monde entier ont participé à cette étude internationale, dont les Hôpitaux universitaires de Genève et de Lausanne pour la Suisse.

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Santé

Lait infantile Nestlé: Foodwatch dénonce "un risque inacceptable"

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Le présence de céréulide dans les préparations pour nourrissons provenant des Pays-Bas présente un risque "potentiellement sérieux", selon le réseau d'alerte européen RASFF. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Foodwatch dénonce lundi "un risque inacceptable pour les nouveaux-nés", après que Nestlé a procédé à un rappel du lait infantile Guigoz en France mais aussi ailleurs en Europe, suite à la détection d'une bactérie. La Suisse n'est pas concernée, selon l'OSAV.

S'appuyant sur les données du site Food Safety News, l'ONG de défense des consommateurs Foodwatch indique dans un communiqué que "cette bactérie Bacillus cereus aurait été détectée lors d'un autocontrôle dans l'usine Nestlé de Nunspeet, aux Pays-Bas, où le lot rappelé en France a été fabriqué".

Contacté par l'agence AWP, Nestlé a confirmé qu'il s'agit bien de cette usine néerlandaise. Située à l'est d'Amsterdam et entièrement dédiée à la production de lait en poudre pour bébés, elle a été rachetée par le géant veveysan en 1971, selon son site internet. Ses produits sont exportés dans environ 140 marchés à travers le monde et les marques les plus importantes sont NAN, Nidina, AL110, Alfaré et Althéra.

Une porte-parole du groupe romand ajoute que "sur la base de notre évaluation approfondie de la traçabilité, nous avons volontairement émis un avis de rappel préventif dans plusieurs pays européens."

Nestlé renvoie vers la note publiée sur le réseau d'alerte européen RASFF (système d'alerte rapide sur des problèmes liés à des produits agroalimentaires), mise à jour lundi, qui évoque la présence de "céréulide dans les préparations pour nourrissons provenant des Pays-Bas", suite à un propre contrôle de l'entreprise. Il est question de risque "potentiellement sérieux", ainsi que de retrait du marché en Italie, de rappel du produit dans ce pays ainsi qu'au Danemark, ou encore d'information du public en Espagne et en Pologne.

Foodwatch précise de son côté que "les produits de cette usine sont vendus en Europe sous différentes marques - Guigoz, NAN Sensitive1, NAN Expert Pro Sensilac, BEBA Optipro 1, BEBA Comfort 1, Lactogen Harmony 1, Nidina Optipro notamment".

Pas de rappel en Suisse, selon l'OSAV

L'ONG "s'interroge sur l'ampleur et la gravité d'un rappel massif dans plusieurs pays européens". Elle dit avoir "vérifié que ces laits en poudre de Nestlé sont aussi rappelés en Espagne, en Italie, en Suède, au Danemark, en Finlande, en Hongrie, en République tchèque et en Pologne".

Contacté par AWP, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) assure qu'"aucun des produits concernés n'a été distribué en Suisse". La Confédération "n'est donc pas concernée par cette action de rappel".

Camille Dorioz, directeur des campagnes chez Foodwatch cité dans le communiqué, souligne qu'"à nouveau, nous avons affaire à une grande entreprise, Nestlé, qui semble avoir commercialisé des produits qui ont exposé des bébés à un risque pour leur santé potentiellement pendant des semaines, depuis octobre en France, avant de lancer le rappel."

L'ONG pointe que d'après l'information publiée sur le site français Rappel Conso le 11 décembre dernier, "le lot concerné par le risque de présence de Bacillus cereus est commercialisé depuis le 22 octobre, c'est-à-dire depuis près de deux mois" dans l'Hexagone.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

La plus ancienne preuve de maîtrise du feu trouvée au Royaume-Uni

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Le moment-clé sur le site de fouilles de Barnham a été la découverte de pyrite de fer (archives). (© KEYSTONE/AP/Jordan Mansfield www.jordanmansf)

Des scientifiques ont annoncé mercredi avoir découvert des preuves de la capacité de l'homme à faire du feu 400'000 ans avant notre ère, au Royaume-Uni. C'est bien plus tôt que ce que les précédentes découvertes laissaient penser.

La capacité de l'homme à faire du feu constitue l'un des tournants de l'histoire de l'humanité, permettant non seulement à nos ancêtres de se réchauffer, mais aussi de se socialiser et de cuire des aliments, ce dernier point contribuant à l'évolution de nos cerveaux.

Il existe des signes de l'utilisation du feu par les hommes remontant à un million d'années, en Afrique, mais il est admis qu'il s'agissait de feu apparu naturellement, par l'entremise des éclairs par exemple. Trouver des preuves solides de ce savoir-faire s'avère extrêmement difficile, en raison de l'effacement des signes au cours du temps, en moins d'un millénaire.

C'est pourtant ce qu'a été en mesure de prouver une équipe de chercheurs du British Museum, avec un foyer datant de 400'000 ans près du village de Barnham, dans le Suffolk (nord-est de Londres). La précédente preuve de fabrication et d'utilisation du feu dans le monde était estimée à 50'000 ans avant notre ère, en France.

Pyrite

"C'est la découverte la plus extraordinaire de mes 40 années de carrière", s'est réjoui Nick Ashton, curateur au British Museum et auteur principal de l'étude publiée mercredi dans Nature.

Le site de Barnham, qui se situe près d'un étang, a été découvert pour la première fois à la fin des années 1800. Le premier indice laissant penser que le site pouvait abriter un foyer est apparu en 2021, lorsque des scientifiques ont découvert des sédiments qui avaient clairement été chauffés. Mais "le moment-clé a été la découverte de pyrite de fer", explique M. Ashton.

Ce minéral est utilisé pour créer l'étincelle allumant le feu. La pyrite est très rare dans cette région, ce qui indique qu'elle avait été apportée sur place dans ce but, soulignent les chercheurs. Ils ont également mis au jour des haches qui avaient pu servir à fracasser la pyrite.

Chauffer notre nourriture, en particulier la viande, nous a permis d'économiser de l'énergie auparavant utilisée lors de la digestion, ce qui a contribué à notre développement intellectuel.

Il existe des fossiles datant de 400'000 ans avant notre ère qui montrent que c'est à ce moment que les cerveaux ont approché leur taille moderne, indiquent les chercheurs.

Même si l'identité exacte des utilisateurs du foyer de Barnham n'est pas complètement établie, les chercheurs estiment qu'il s'agissait sans doute de Néandertaliens, car des fossiles néandertaliens ont été découverts dans des sites à proximité en Angleterre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Santé

Nestlé France rappelle un lait pour bébés

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Le lait infantil concerné est destiné aux bébés de la naissance à l'âge de six mois (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Nestlé lance en France une campagne de rappel pour son lait Optipro Relais, destiné aux bébés de la naissance à l'âge de six mois. La mesure répond à la détection de micro-organismes susceptibles de provoquer diarrhées et vomissements.

Le paquebot alimentaire a détecté la présence de ces micro-organismes sur une ligne de fabrication des laboratoires Guigoz, prévient l'ordre des pharmaciens de l'Hexagone sur son site internet.

Nestlé France indique sur son propre site avoir détecté dans certains lots non distribués la présence de la toxine céréulide, produite par la bactérie Bacillus cereus.

La multinationale assure qu'aucun autre produit de la marque Guigoz n'est concerné. Elle appelle les clients à ne pas utiliser ni retourner le produit, mais à le mettre à la poubelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Environnement

L'initiative sur l'alimentation mal partie au National

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L'initiative sur l'alimentation a été déposée en août 2024 (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

L'initiative sur l'alimentation est mal partie au National. Mercredi, tous les orateurs et oratrices ont fustigé le texte, qui contient des délais irréalistes et entraînerait trop de coûts pour l'Etat. La gauche et le PVL plaident pour un contre-projet.

L'initiative d'un comité citoyen veut encourager la production et la consommation de denrées alimentaires végétales plutôt qu'animales. Elle souhaite aussi augmenter le degré d'autosuffisance, pour le faire passer de 46% à 70%, préserver les ressources en eau souterraine et promouvoir une agriculture et un secteur agroalimentaire durables. Ces exigences doivent être atteintes dans un délai de dix ans.

Il faudrait réorienter les habitudes de consommation et de production, critique le centre-droit. La gauche et le PVL sont aussi opposés à l'initiative. Mais ils jugent l'idée bonne, c'est pourquoi ils souhaitent un contre-projet direct limité à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi qu'à la protection de la qualité des eaux, de la fertilité des sols et de la biodiversité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

[ITW] “Cette confiance en la science est en train de s’éroder”

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L'année 2025 a marqué un tournant pour Antoine Flahault. Fin septembre, l'épidémiologiste a quitté l’Institut de santé globale de Genève, qu'il avait lui-même fondé. L'occasion pour cette figure de la pandémie de Covid-19 de faire le bilan des années passées à l'UNIGE mais aussi de revenir sur les défis sanitaires encore nombreux et la nécessité de lutter contre la désinformation. Il nous a accordé un entretien pour Radio Lac. 

Le grand public l'a découvert pendant la pandémie de Covid-19. Antoine Flahault, éminent épidémiologiste, a pris sa retraite fin septembre. Il a notamment mis en place l’Institut de santé globale de la faculté de médecine.

"Ce qui est vraiment nouveau aujourd'hui, c'est de voir des gouvernements avoir des discours anti-science qui font plaisir à une toute petite minorité, mais qui ne s'appuient pas sur la science."

Aujourd'hui les défis sanitaires restent nombreux notamment pour éradiquer certaines maladies, comme le paludisme, le choléra ou la rougeole. La lutte contre la désinformation et les mouvements populistes anti-sciences a aussi pris une nouvelle ampleur. Antoine Flahault:

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