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Face aux risques persistants, le FMI reste prudent pour l'économie

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Les progrès sur l'inflation ont été plus marqués dans les économies avancées, qui sont proches de leur cible des 2% (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé mardi en légère baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale pour 2025, attendue à présent à 3,2% comme en 2024, du fait d'un ralentissement attendu pour les principaux pays émergents, dont la Chine.

A l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'économie mondiale (WEO), le FMI s'est également inquiété d'une hausse de l'incertitude au niveau mondial, du fait d'une multiplication des risques, tant géopolitiques qu'économiques, parmi lesquels la possibilité de voir l'activité économique chinoise montrer des signes supplémentaires de faiblesse.

"Cela intègre les risques d'escalade des conflits régionaux, en particulier au Proche-Orient, qui pourraient peser fortement sur les marchés de l'énergie. Mais également un virage marqué en termes de politique industrielle ou de flux commerciaux, qui pourraient abaisser les prévisions," a averti le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, en conférence de presse.

Parmi les autres risques, les conséquences de "la réduction de l'immigration dans les économies avancées, qui pourraient peser" sur les marchés du travail et l'inflation, ainsi qu'"un resserrement brutal des conditions financières mondiales", si les banques centrales n'accompagnaient pas suffisamment rapidement le ralentissement de l'inflation dans leur politique monétaire.

Conséquence, les prévisions de croissance restent faibles au niveau mondial et dans la continuité des années précédentes, alors même que la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a alerté à plusieurs reprises sur le fait que l'activité économique mondiale connaissait sa décennie à la croissance la plus faible depuis longtemps.

Tout n'est cependant pas négatif, le retour de l'inflation vers sa cible de 2% dans les principales économies est considéré par le FMI comme un succès à mettre au crédit des banques centrales.

"Les progrès sur l'inflation ont été plus marqués dans les économies avancées, qui sont proches de leur cible, que pour les marchés émergents ou en développement, où l'on observe une plus grande variation, une dispersion de la situation sur le front de l'inflation", a souligné M. Gourinchas.

Certains pays y parvenant cependant mieux que d'autres, au premier rang desquels les Etats-Unis, qui devraient terminer l'année avec une croissance à 2,8%, estime le FMI, et voir la décélération continuer légèrement en 2025, à 2,2%, soit plus qu'attendu en juillet dernier (1,9%).

"Nous sommes proches" d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, a estimé M. Gourinchas. "La consommation marche très bien et dans le même temps l'inflation continue de ralentir".

Les pays émergents en ralentissement

De quoi continuer à creuser l'écart avec la zone euro, dont la croissance reste encore au ralenti, même si un léger mieux est prévu en 2025, à 1,2% (contre 0,8% pour 2024).

La cause principale est à chercher du côté de sa principale économie, l'Allemagne, qui aurait une croissance nulle en 2024, après une légère récession l'année précédente. Elle devrait renouer avec une faible croissance du PIB, de l'ordre de 0,8%, en 2025, revue sensiblement à la baisse par rapport à l'estimation de juillet (1,3%).

A l'inverse, la France reste remarquablement stable, avec une croissance attendue par le Fonds à 1,1% en 2024 et 2025, comme en 2023.

Mais le nouveau moteur de la zone euro reste l'Espagne, attendue à 2,9% cette année et qui devrait connaître encore une croissance à plus de 2% en 2025 (2,1%).

Parmi les pays émergents, la situation devrait là encore rester contrastée, avec une Chine qui continue de montrer des signes de ralentissement et une Inde qui, même si elle suit une tendance identique, connaîtra la croissance la plus soutenue parmi les grandes économies.

Certes les estimations du FMI ne prennent pas en compte les récents plans de Pékin visant à redonner du souffle à son économie, mais, en l'état, les 5% de croissance ne seront atteints en Chine ni en 2024 (4,8%) ni en 2025 (4,5%).

"L'économie chinoise doit trouver comment développer ses moteurs de croissance interne, trouver des moyens de stimuler une croissance durable avec sa demande intérieure, notamment en développant la protection sociale pour libérer une partie de l'épargne", a souligné M. Gourinchas.

Quant à la Russie, dont l'économie est soutenue par les dépenses militaires mais est confrontée aux sanctions occidentales, elle devrait connaître une croissance de 3,6%, en ligne avec 2023, mais devrait ralentir fortement à 1,3% en 2025.

Le FMI avait cependant révisé à la hausse ses estimations à plusieurs reprises, tant en 2023 qu'en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Le chanteur britannique Chris Rea est décédé à 74 ans

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Chris Rea était notamment connu pour ses titres "The Road to Hell", "Josephine" et "Driving Home For Christmas". Ici, à la Baloise Session en 2017. (archives) (© KEYSTONE/EPA/GEORGIOS KEFALAS)

Le chanteur britannique Chris Rea, connu notamment pour ses titres "The Road to Hell", "Josephine" et "Driving Home For Christmas", est décédé à 74 ans, ont annoncé lundi ses proches.

"C'est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre cher Chris", a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à des médias britanniques, ajoutant qu'il "s'est éteint paisiblement aujourd'hui (lundi) à l'hôpital des suites d'une courte maladie".

Sur le compte Instagram officiel du chanteur, un message similaire a été posté en dessous d'une photo de lui, jouant de la guitare.

Né en 1951 à Middlesbrough dans le nord de l'Angleterre, dans une famille aux origines italienne et irlandaise, Chris Rea débute sa carrière dans les années 1970.

Son premier album "Whatever Happened to Benny Santini?" le révèle au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, où le titre "Fool (If You Think It's Over)" lui vaut une nomination aux Grammies.

Mêlant blues et rock aux mélodies ciselées, Chris Rea a signé de sa voix embrumée plusieurs tubes comme "The Road to Hell" et "Josephine" ou encore la chanson sortie en 1986 et devenue un classique de Noël au Royaume-Uni "Driving Home for Christmas".

Star de la variété-rock

Star de la variété-rock anglaise, il a enregistré plus de vingt albums originaux quarante ans de carrière, dont deux - "The Road to Hell" (1989) et "Auberge" (1991) - ont été numéro 1 au Royaume-Uni.

Atteint d'un cancer, il avait subi en 2001 une ablation du pancréas, puis avait été victime d'un AVC en 2016.

Discret médiatiquement, cet amateur de course automobile avait encore sorti cette année une compilation de Noël "The Christmas Album".

"La musique de Chris a composé la bande-son de nombreuses vies, et son héritage perdurera à travers les chansons qu'il laisse derrière lui", a salué son équipe dans un message posté sur les réseaux sociaux du chanteur.

Il évoquait régulièrement sa relation difficile avec la célébrité.

"Le show-biz ne m'intéresse pas, d'ailleurs, si cela ne tenait qu'à moi, je préférerais rester dans l'ombre pour jouer de la guitare et composer pour d'autres plutôt que de me retrouver sous les lumières", avait-il par exemple déclaré en 1990.

Chris Rea était marié depuis des années avec sa femme Joan, qu'il avait rencontrée à 16 ans. Le couple avait deux enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Plan pour l'Ukraine: la Russie fait état de "lents progrès"

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La Russie, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères Sergueï Riabkov, a fait état lundi de "lents progrès" avec les Etats-Unis sur le plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine (archives). (© KEYSTONE/AP/ALEXANDER ZEMLIANICHENKO)

La Russie a fait état lundi de "lents progrès" dans les négociations avec les Etats-Unis sur le plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Moscou dénonce toutefois les "tentatives malveillantes" de certains pays de faire échouer les pourparlers.

"On observe des progrès lents. Ils s'accompagnent de tentatives extrêmement néfastes et malveillantes d'un groupe influent d'États visant à torpiller ces efforts et à faire dérailler le processus diplomatique", a déclaré le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Nokia France: vers la suppression de 421 postes

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La branche française de l'équipementier finlandais de télécommunications Nokia a signé un accord avec deux syndicats en vue de supprimer 421 postes. (archive) (© KEYSTONE/AP Lehtikuva/SEPPO SAMULI)

La branche française de l'équipementier finlandais de télécommunications Nokia a signé un accord avec deux syndicats en vue de supprimer 421 postes, ont indiqué lundi à l'AFP plusieurs sources syndicales.

Les syndicats CFDT et CFE-CGC, majoritaires, ont approuvé le 19 décembre un plan de rupture conventionnelle collective (RCC), qui concerne 78 postes sur le site de Lannion (Côtes-d'Armor) et 343 postes sur les sites de Paris-Saclay, en région parisienne.

Les RCC, qui n'ont pas à être justifiées par des motifs économiques, doivent nécessairement obtenir l'approbation des représentants du personnel pour être mises en oeuvre.

"Les suppressions d'emplois ne sont jamais une bonne nouvelle" même si ce plan peut constituer "une opportunité" pour les salariés les plus anciens, a commenté auprès de l'AFP Olivier Marcé, délégué syndical central CFE-CGC.

Pour ce représentant du personnel, l'enjeu est de "rajeunir la moyenne d'âge de la société".

Les salariés pourront se porter volontaire au départ à partir de début janvier 2026 jusqu'à fin juin, a précisé M. Marcé, ajoutant que l'accord devait encore être validé par la direction du travail.

Cette réduction d'effectifs concerne plus de 18% des quelque 2.300 salariés de Nokia en France.

Le syndicat CGT, qui n'a pas signé l'accord, a de son côté dénoncé dans un tract "une stratégie de démantèlement qui sacrifie l'emploi".

La rupture conventionnelle collective est devenue "un outil presque routinier de gestion des effectifs, permettant d'enchaîner les réductions sans jamais interroger la stratégie industrielle", a fustigé l'organisation syndicale, qui avait signé les deux RCC précédentes, en 2023 et 2024.

"On ne peut plus accompagner ce genre de procédés", a complété un délégué syndical central CGT.

Sollicitée par l'AFP, la direction de Nokia France n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Italie: Apple sanctionné pour abus de position dominante

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Le gendarme italien de la concurrence (AGCM) a infligé une amende de 98,6 millions d'euros (91,9 millions de francs) à l'américain Apple. (archive) (© KEYSTONE/AP/Kathy Willens)

Le gendarme italien de la concurrence (AGCM) a annoncé lundi avoir infligé une amende de 98,6 millions d'euros (91,9 millions de francs) à l'américain Apple pour "abus de position dominante".

Selon le gendarme italien, Apple a "violé" la loi concernant la concurrence sur le marché des développeurs d'applications, précise un communiqué.

"Dans ce marché, Apple est en position de domination absolue à travers son App Store", assure l'AGCM.

Le gendarme italien ajoute en outre qu'Apple a imposé des conditions trop restrictives, sur le plan de la concurrence, concernant le respect de la vie privée des utilisateurs d'applications.

Ces conditions d'Apple "sont imposées de manière unilatérale, elles portent atteinte aux intérêts des partenaires commerciaux d'Apple et ne sont pas proportionnelles à l'objectif de respect de la vie privée", estime le gendarme italien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Royaume-Uni: la croissance revue à la baisse au deuxième trimestre

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La croissance de l'économie britannique au deuxième trimestre a été revue à la baisse par l'Office national des statistiques (ONS), qui l'estime désormais à 0,2%, contre 0,3% précédemment. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La croissance de l'économie britannique au deuxième trimestre a été revue à la baisse lundi par l'Office national des statistiques (ONS), qui l'estime désormais à 0,2%, contre 0,3% précédemment, une mauvaise nouvelle supplémentaire pour le gouvernement travailliste.

L'estimation pour le troisième trimestre reste inchangée, à 0,1%, mais elle confirme le net ralentissement enregistré au fil de l'année 2025, après la progression inattendue de 0,7% sur les trois premiers mois de l'année.

Le deuxième trimestre a notamment été marqué par l'entrée en vigueur d'une forte hausse des cotisations patronales, très critiquée par les entreprises, annoncées dans l'espoir de redresser les comptes publics.

Ces chiffres "ne changent pas le constat général: la croissance du PIB a nettement ralenti", résume Alex Kerr, de Capital Economics, pour qui "l'économie demeure très faible et aborde 2026 avec très peu d'élan".

Pour Lindsay James, analyste chez Quilter, ils montrent que "l'économie britannique est en train de s'enrayer", d'autant que les dernières mesures budgétaires annoncées fin novembre par la ministre des Finances Rachel Reeves n'auront, selon elle, "aucun effet sur la croissance".

"Le gouvernement va devoir espérer que les mesures prises jusqu'à présent commencent à porter leurs fruits, ou que les défis géopolitiques s'apaisent suffisamment pour que le commerce mondial puisse rebondir", poursuit-elle, évoquant même déjà "le spectre de la récession".

Le gouvernement a déjà encaissé un recul inattendu du PIB de 0,1% en octobre, premier mois du quatrième trimestre, d'après l'ONS.

Dans l'espoir de soutenir l'activité, la Banque d'Angleterre a abaissé la semaine dernière son taux directeur d'un quart de point, à 3,75%, confortée par le ralentissement de l'inflation. Les analystes tablent sur deux ou trois nouvelles baisses en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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