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Pluie de condamnations après un bombardement meurtrier sur Rafah

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Des Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Israël fait face lundi à une vague de condamnations internationales après un bombardement nocturne sur Rafah qui a fait 45 morts, selon le ministère de la santé à Gaza. L'attaque a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.

L'armée israélienne a assuré lundi enquêter sur la mort de victimes civiles, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou parlant d'"accident tragique". La veille, elle avait affirmé avoir ciblé à l'aide de "munitions précises" deux hauts responsables du Hamas, "des cibles légitimes au regard du droit international" selon elle.

Le gouvernement a indiqué de son côté examiner les faits concernant ce bombardement qu'il a qualifié de "grave", assurant qu'Israël cherchait à "limiter les pertes civiles".

ONU: "ces horreurs doivent cesser"

Le secrétaire général de l'ONU António Guterres a condamné l'attaque, soulignant que "ces horreurs doivent cesser".

L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" après l'attaque dans la ville surpeuplée de Rafah, où Israël a lancé des opérations au sol le 7 mai en dépit des mises en garde de la communauté internationale sur le sort des civils.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi après-midi pour discuter de la situation à Rafah après la frappe meurtrière qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. La réunion, à huis clos, a été demandée par l'Algérie.

Le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, s'est dit "horrifié", évoquant des "images horribles". "Bouleversé", Washington a appelé son allié israélien à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils".

Le bombardement meurtrier a été dénoncé notamment par l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA), la France, ainsi que par l'Egypte et le Qatar, deux pays médiateurs dans les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre dévastatrice déclenchée il y a bientôt huit mois.

Corps carbonisés, démembrés

La défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps "carbonisés" dans l'incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le nord-ouest de Rafah.

Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la défense civile dans la bande de Gaza, décrit un "massacre": "nous avons vu des corps carbonisés, démembrés [...] des cas d'amputations, des enfants blessés, des femmes et des personnes âgées".

Lieu désigné "zone humanitaire"

Des images du Croissant-Rouge palestinien, selon lequel le lieu visé par la frappe avait été désigné par Israël "comme une zone humanitaire", ont montré des scènes de chaos, des ambulances toutes sirènes hurlantes et des secouristes en pleine nuit sur un site en feu, évacuant les blessés parmi lesquels des enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit recevoir dans un de ses hôpitaux de campagne un "afflux de blessés ayant subi des brûlures".

"Du feu tout autour"

"Le massacre à Rafah hier a fait 45 morts", selon un bilan fourni lundi par le ministère de la santé de l'administration du Hamas dans la bande de Gaza, qui fait aussi état de "249 blessés".

"Nous venions de terminer les prières du soir. Nos enfants dormaient [...] Soudain, nous avons entendu un grand bruit et il y avait du feu tout autour de nous. Les enfants criaient. Le bruit était terrifiant. On aurait dit des éclats d'obus traversant les pièces", raconte une Palestinienne refusant d'être identifiée.

Employés de l'UNRWA portés disparus

"Les images de la nuit dernière témoignent de la transformation de Rafah en enfer sur terre", a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA, affirmant que certains employés de l'agence étaient portés disparus.

La frappe est intervenue quelques heures après des tirs de roquettes sur Tel-Aviv depuis Rafah, revendiqués par le Hamas.

Décisions de la CIJ ignorées

Le Hamas a dénoncé un "massacre horrible". En Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967 en violation du droit international, l'autorité palestinienne a accusé Israël d'avoir "délibérément visé" le camp de Rafah.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, s'est dit "indigné". Son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que son pays ferait "tout son possible pour que les autorités israéliennes "barbares rendent des comptes".

Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell s'est dit "horrifié", tout comme la ministre canadienne des affaires étrangères Mélanie Joly, tandis que la Jordanie a fermement condamné les "crimes de guerre en cours", ajoutant que la frappe israélienne à Rafah "défie les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ).

L'Union africaine a dénoncé de son côté un "mépris" pour l'arrêt de la CIJ, la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. Ces dernières ont poussé en près de trois semaines selon l'ONU quelque 800'000 personnes à la fuite.

"Empêcher un génocide"

Médiateur clé avec le Qatar et les Etats-Unis, l'Egypte a condamné un "bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés" à Rafah, appelant Israël à "mettre en oeuvre les mesures édictées par la CIJ".

Le Qatar a prévenu que les bombardements israéliens sur Rafah pourraient "compliquer les efforts de médiation", appelant "à agir de toute urgence pour empêcher un génocide et protéger les civils". L'Arabie saoudite a également condamné "la poursuite des massacres" et le Koweït a dénoncé des "crimes de guerre flagrants".

Barre des 36'000 morts franchie

La guerre a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza.

Les représailles d'Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait au moins 36'050 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la santé de l'administration Hamas dans le territoire palestinien.

Hôpitaux hors-service

Lundi, le directeur par intérim de l'Hôpital koweïtien à Rafah, Suhaib al-Hams, a indiqué que l'établissement était désormais hors-service et en cours d'évacuation après que des tirs d'artillerie israéliens ont touché l'entrée de l'hôpital et "tué deux soignants".

Après près de huit mois de guerre, la pression monte sur Israël et l'ONU prévient d'une famine imminente dans la bande de Gaza assiégée, où la plupart des centres de soins ne fonctionnent plus.

Mardi, l'Espagne, la Norvège et l'Irlande vont reconnaître l'Etat de Palestine, une annonce faite la semaine dernière et qui avait suscité la colère d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Deuil national: l'Australie va mettre ses drapeaux en berne

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Des agents de police scientifique examinent le corps d’une victime sur les lieux d’une fusillade à la plage de Bondi, à Sydney, lundi. (© KEYSTONE/EPA/DEAN LEWINS)

Deux hommes ont ouvert le feu dimanche sur la foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, en Australie, faisant 15 morts et 40 blessés, dans un acte "terroriste" et "antisémite" selon les autorités.

Le bilan est passé de 11 à 15 morts tôt lundi matin. Et 42 personnes restent hospitalisées.

Les deux assaillants étaient un père et son fils, a indiqué la police de l'État de Nouvelle-Galles-du-Sud. Le père a été tué et le fils, blessé, est hospitalisé dans un état critique.

"Cette attaque visait la communauté juive de Sydney le premier jour de Hanouka", fête juive qui était célébrée à ce moment-là sur la plage, a déclaré lors d'une conférence de presse le Premier ministre de l'État, Chris Minns.

Il s'agit d'un "acte terroriste", a affirmé le chef de la police locale, Mal Lanyon. "Nous avons découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé".

L'attaque a eu lieu dimanche soir sur la plage de Bondi, la plus célèbre d'Australie, habituellement très fréquentée pendant le week-end par des foules de promeneurs, de nageurs et de surfeurs.

"Nous avons entendu les coups de feu. C'était choquant (...) dix minutes de détonations incessantes. On aurait dit une arme puissante", a déclaré à l'AFP sur les lieux Camilo Diaz, un étudiant chilien de 25 ans.

"Attaque ciblée"

"Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré à l'AFP Timothy Brant-Coles, un touriste britannique.

"Le mal s'est déchaîné sur la plage de Bondi au-delà de tout entendement", a affirmé le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a salué les "héros" qui sont intervenus lors de l'attaque pour tenter de maîtriser les meurtriers.

Les drapeaux vont être mis en berne en signe de deuil national, a précisé le Premier ministre.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, devenue virale, montre un passant qui se précipite sur un des assaillants et parvient à lui arracher son fusil.

"Il s'agit d'une attaque ciblée contre les juifs australiens le premier jour de Hanouka, qui devrait être un jour de joie, une célébration de la foi - un acte malveillant, antisémite et terroriste qui a frappé le coeur de notre nation", a poursuivi M. Albanese. "Une attaque contre les juifs australiens est une attaque contre tous les Australiens".

Des dirigeants du monde entier ont condamné cette fusillade, notamment aux États-Unis et en Europe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dite choquée par cette violence, ajoutant: l'"Europe se tient au côté de l'Australie et des communautés juives partout dans le monde".

Le président israélien Isaac Herzog a condamné une "attaque très cruelle contre des juifs" perpétrée par "d'ignobles terroristes".

"L'antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux et n'agissent pas", a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Du sang partout"

Le chef de la diplomatie israélienne Gidéon Saar a lui appelé son homologue australienne Penny Wong à "agir fermement" contre l'antisémitisme.

Sur la colline verdoyante surplombant la plage, un journaliste de l'AFP a vu de nombreux objets abandonnés dans la panique par les personnes fuyant la fusillade, dont une poussette d'enfant.

La télévision nationale ABC a montré des images de plusieurs personnes gisant dans l'herbe près de la plage. Il y avait "du sang partout", a déclaré à ABC un habitant du quartier, Harry Wilson.

À la tombée de la nuit, le quartier habituellement festif et bruyant a été évacué, la police armée bouclant les rues animées, les lumières clignotantes des boîtes de nuit laissant place aux sirènes stroboscopiques des véhicules d'urgence.

L'une des victimes est le rabbin Eli Schlanger, 41 ans, né à Londres et père de cinq enfants. "Comment un rabbin joyeux qui était allé à la plage pour répandre la joie et la lumière, pour rendre le monde meilleur, peut voir sa vie s'achever de cette façon ?" a déploré le rabbin Zalman Lewis auprès du média britannique Jewish News.

Le Conseil national des imams australien a condamné cette "attaque traumatisante". "C'est le moment pour tous les Australiens, y compris la communauté musulmane australienne, de se serrer les coudes dans l'unité, la compassion et la solidarité", a ajouté cette organisation.

"Attaque répugnante"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont exprimé leur solidarité. Un Français a été tué dans l'attaque.

Une série d'attaques antisémites a semé la peur parmi les communautés juives d'Australie depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui s'en est suivie à Gaza.

Le gouvernement australien a accusé l'Iran d'être à l'origine de deux de ces attaques et a expulsé l'ambassadeur de Téhéran il y a près de quatre mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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A Londres, un défilé canin vole la vedette au père Noël

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A Londres, la règle est simple: les teckels doivent être parés de leurs plus beaux habits de lumière (pulls douillets, bonnets de père Noël, guirlandes ...) pour défiler. (© KEYSTONE/AP/Jeff Moore)

Il y a ceux qui attendent la parade des Rois Mages, ceux qui veulent à tout prix apercevoir le traineau du père Noël et puis, à Londres, ceux qui se pressent chaque année pour voir le défilé des "chiens saucisse".

Propriétaires de teckels et amoureux des chiens étaient dimanche à Hyde park, un des grands parcs de la capitale britannique, pour assister à ce défilé canin haut en couleur.

La règle est simple: les teckels doivent être parés de leurs plus beaux habits de lumière (pulls douillets, bonnets de père Noël, guirlandes ...) pour défiler.

La première édition de cette atypique parade avait été lancée il y a huit ans par Ana Rodriguez afin d'aider son teckel Winston à mieux socialiser. Le succès a été immédiat.

Rencontre de teckels

Aujourd'hui, c'est l'occasion pour les teckels de la capitale de se rencontrer, de jouer et de participer à un concours du chien le mieux habillé pendant que leurs propriétaires dont connaissance.

Les vidéos de cette parade, postées sur les réseaux sociaux, font un carton. Sur les réseaux sociaux ou en IRL, tous racontent leur amour des teckels.

"Ils sont espiègles et têtus, très affectueux, très drôles et pleins de caractère", a assuré à l'AFP Nicky Bailey, propriétaire de trois teckels : Una et ses deux chiots de 19 semaines, Ember et Finnegan. Les trois étaient vêtus d'un manteau rouge.

Pour Jon Rummins, 43 ans, qui a amené son chien Bear habillé d'un manteau sur le thème de Noël, les teckels sont tout simplement des "guerriers", n'en déplaise leur petite taille.

Il a expliqué que leurs manières amusantes et leur caractère allaient de pair avec "le syndrome de Napoléon", à savoir qu'ils se "pensent grands et forts alors qu'ils ne le sont pas du tout".

Grace McCarthy, 19 ans, est d'accord avec Jon Rummins. Son chien qu'elle a baptisé Sausage est particulièrement "bruyant", a-t-elle raconté à l'AFP.

La jeune femme avait également amené son cockapoo mais a reconnu qu'il "ne semblait pas vraiment apprécier" l'événement, contrairement à Sausage.

"Il adore socialiser et être avec d'autres chiens", a-t-elle assuré tandis qu'il tirait joyeusement sur la laisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Berlin: début de la rencontre entre Zelensky et des responsables US

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Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis, quitte un hôtel par le garage à l’occasion de pourparlers entre des représentants des États-Unis et de l’Ukraine à Berlin dimanche. (© KEYSTONE/AP/Markus Schreiber)

La rencontre à Berlin entre Volodymyr Zelensky et les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, aux côtés du chancelier allemand Friedrich Merz, a débuté dimanche, en pleins échanges diplomatiques pour trouver une issue à la guerre en Ukraine.

Dans un message sur Facebook, le président ukrainien a publié des images le montrant serrer la main de Steve Witkoff et de Jared Kushner et d'autres montrant des responsables américains, ukrainiens et allemands, dont M. Merz, assis autour d'une table.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'extrémiste de droite José Antonio Kast élu président du Chili

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L'ultraconservateur José Antonio Kast était crédité d'une large avance par les sondages avant le second tour de la présidentielle chilienne. (© KEYSTONE/EPA/ELVIS GONZALEZ)

Les Chiliens ont largement élu dimanche le chef d'extrême droite José Antonio Kast à la tête du pays. Il devient le président le plus à droite depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990. Sa rivale communiste a reconnu sa défaite.

"La démocratie s'est exprimée haut et fort", a écrit Jeannette Jara, la candidate de la gauche, sur le réseau social X, disant avoir communiqué "avec le président élu [...] pour lui souhaiter du succès".

M. Kast recueille 58,3% des suffrages contre 41,7% pour Jeannette Jara, une communiste modérée représentant une vaste coalition de gauche, selon des résultats officiels portant sur le dépouillement d'environ 76% des bulletins de vote.

Des milliers de personnes brandissant des drapeaux chiliens sont descendues dans les rues dans différentes villes du pays et le son des klaxons retentissait pour célébrer la victoire de M. Kast. Près de 16 millions d'électeurs étaient appelés à départager les deux candidats.

Victoire anticipée

Au quartier général de Kast, le public s'est mis à chanter l'hymne national pour célébrer ces résultats. "Nous sommes contents, car cela fait un moment que nous cherchons une amélioration. Le pays était en déclin. Nous avons confiance qu'avec ce candidat, les choses vont s'améliorer", exulte Ricardo Neves, étudiant en génie civil de 31 ans présent sur place.

Les sondages anticipaient une large victoire de José Antonio Kast. Après avoir voté à Paine, à 40 km au sud de Santiago, dans la matinée, le candidat de 59 ans avait promis de rechercher l'unité, dans un pays très polarisé. "Le vainqueur [de l'élection] devra être la présidente ou le président de tous les Chiliens", a-t-il dit.

Sa rivale de gauche, issue des rangs du parti communiste, avait déclaré aspirer à "un meilleur avenir pour le Chili, un pays où la haine et la peur ne soient pas au premier plan".

L'ex-député Kast, catholique pratiquant et père de neuf enfants, a fait campagne sur la lutte contre la criminalité et la promesse d'expulser les près de 340'000 migrants en situation irrégulière, pour la plupart des Vénézuéliens.

Sécurité et immigration

En face, Jeannette Jara, 51 ans, ex-ministre du travail du président sortant Gabriel Boric, promettait l'augmentation du salaire minimal et la défense des retraites.

Au premier tour à la mi-novembre, les deux candidats avaient obtenu chacun un quart des suffrages, avec une légère avance pour la gauche. Mais mis ensemble, les candidats de droite avaient totalisé 70%.

Arturo Huichaqueo, un chauffeur de taxi de 57 ans, a voté pour Jeannette Jara "pour ne pas perdre en matière sociale", alors que José Antonio Kast défend une baisse drastique de la dépense publique. Francesca Duran, étudiante en anthropologie de 20 ans, a fait le même choix, ne voulant pas voter pour "un fasciste".

Pour Ursula Villalobos, femme au foyer de 44 ans, ce qui compte, "davantage que les prestations sociales, c'est le travail, la sécurité, que les gens puissent sortir de chez eux sans avoir peur".

La criminalité et l'immigration irrégulière sont en tête des préoccupations des Chiliens, devant les difficultés économiques liées à une croissance atone.

"Le pays s'effondre"

"Le pays s'effondre", répète à l'envi José Antonio Kast, qui se présentait sous l'étendard du parti républicain qu'il a fondé en 2019. Les experts parlent de perceptions en décalage avec la réalité, dans un pays qui connaît une hausse des enlèvements et de l'extorsion, mais reste l'un des plus sûrs d'Amérique latine.

Pendant cette campagne, José Antonio Kast, opposé à l'avortement même en cas de viol ainsi qu'au mariage des couples de même sexe, a mis en sourdine ses positions les plus conservatrices.

Le discours sécuritaire de la droite et de l'extrême droite au Chili trouve d'autant plus d'écho que le gouvernement de gauche sortant a généré des frustrations.

La révolte de 2019 pour davantage d'égalité sociale, marquée par des violences, a été "très traumatisante" et, conjuguée à la pandémie de Covid-19, elle a produit "un mouvement vers le conservatisme", relève la politologue Claudia Heiss.

Cecilia Mora, une retraitée de 71 ans votant à gauche, voit en M. Kast "un [Augusto] Pinochet sans uniforme", dans un pays où la dictature a fait 3200 morts et disparus entre 1973 et 1990.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Une attaque "antisémite" fait 11 morts sur une plage de Sydney

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Des passants restent sur place tandis que la police établit un périmètre de sécurité à Bondi Beach après une fusillade signalée à Sydney, dimanche. (© KEYSTONE/AP/Mark Baker)

Deux individus ont ouvert le feu dimanche sur la foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, en Australie, faisant 11 morts et 29 blessés, dans un acte "terroriste" et "antisémite" selon les autorités.

L'un des deux auteurs de l'attaque a été tué et l'autre, blessé, se trouve dans un état critique, a indiqué la police de l'État de Nouvelle-Galles-du-Sud.

"Cette attaque visait la communauté juive de Sydney le premier jour de Hanouka", fête juive qui était célébrée à ce moment-là sur la plage, a déclaré lors d'une conférence de presse le Premier ministre de l'État, Chris Minns.

Il s'agit d'un "acte terroriste", a affirmé le chef de la police locale, Mal Lanyon. "Nous avons découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé".

Selon la police, l'attaque a eu lieu dimanche vers 18H45 (07H45 GMT) sur la plage de Bondi, la plus célèbre d'Australie, habituellement très fréquentée pendant le week-end par des foules de promeneurs, de nageurs et de surfeurs.

"Nous avons entendu les coups de feu. C'était choquant (...) dix minutes de détonations incessantes. On aurait dit une arme puissante", a déclaré à l'AFP sur les lieux Camilo Diaz, un étudiant chilien de 25 ans.

"Attaque ciblée"

"Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré à l'AFP Timothy Brant-Coles, un touriste britannique.

"Le mal s'est déchaîné sur la plage de Bondi au-delà de tout entendement", a affirmé le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a salué les "héros" qui sont intervenus lors de l'attaque pour tenter de maîtriser les meurtriers.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un passant qui se précipite sur un des assaillants et parvient à lui arracher son fusil.

"Il s'agit d'une attaque ciblée contre les juifs australiens le premier jour de Hanouka, qui devrait être un jour de joie, une célébration de la foi - un acte malveillant, antisémite et terroriste qui a frappé le coeur de notre nation", a poursuivi M. Albanese. "Une attaque contre les juifs australiens est une attaque contre tous les Australiens".

Des dirigeants du monde entier ont condamné cette fusillade, notamment aux États-Unis et en Europe, où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dite choquée par cette violence, ajoutant: l'"Europe se tient au côté de l'Australie et des communautés juives partout dans le monde".

Le président israélien Isaac Herzog a condamné une "attaque très cruelle contre des juifs" perpétrée par "d'ignobles terroristes".

Et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rappelé qu'il avait accusé le gouvernement australien d'avoir "jeté de l'huile sur le feu de l'antisémitisme" avant la fusillade de dimanche, en référence à une lettre envoyée à Anthony Albanese en août après l'annonce par Canberra de sa décision de reconnaître un État palestinien.

"Du sang partout"

Le chef de la diplomatie israélienne Gidéon Saar a pour sa part appelé son homologue australienne Penny Wong à "agir fermement" contre l'antisémitisme.

Sur la colline verdoyante surplombant la plage, un journaliste de l'AFP a vu de nombreux objets abandonnés dans la panique par les personnes fuyant la fusillade, dont une poussette d'enfant.

La télévision nationale ABC a montré des images de plusieurs personnes gisant dans l'herbe près de la plage. Il y avait "du sang partout", a déclaré à ABC un habitant du quartier, Harry Wilson.

À la tombée de la nuit, le quartier habituellement festif et bruyant a été évacué, la police armée bouclant les rues animées, les lumières clignotantes des boîtes de nuit laissant place aux sirènes stroboscopiques des véhicules d'urgence.

L'une des victimes est le rabbin né à Londres Eli Schlanger, 41 ans, père de cinq enfants. "Comment un rabbin joyeux qui était allé à la plage pour répandre la joie et la lumière, pour rendre le monde meilleur, peut voir sa vie s'achever de cette façon ?" a déploré le rabbin Zalman Lewis auprès du média britannique Jewish News.

Le Conseil national des imams australien a condamné cette "attaque traumatisante". "C'est le moment pour tous les Australiens, y compris la communauté musulmane australienne, de se serrer les coudes dans l'unité, la compassion et la solidarité", a ajouté cette organisation.

"Attaque répugnante"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sur X la "solidarité" de son pays "face à la brutale attaque terroriste (...) qui visait la communauté juive au début de Hanouka".

La France "partage la douleur du peuple australien et continuera de lutter sans faiblesse contre la haine antisémite qui nous meurtrit tous", a écrit là aussi sur X le président français Emmanuel Macron. Un Français a été tué dans l'attaque, selon le chef de la diplomatie.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a quant à lui qualifié l'attaque de "répugnante" ajoutant que "le Royaume-Uni sera toujours aux côtés de l'Australie et de la communauté juive".

Une série d'attaques antisémites a semé la peur parmi les communautés juives d'Australie depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui s'en est suivie à Gaza.

Le gouvernement australien a accusé l'Iran d'être à l'origine de deux de ces attaques et a expulsé l'ambassadeur de Téhéran il y a près de quatre mois.

Aucune victime n'avait été signalée lors de ces deux attaques.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné dimanche l'attaque de Sydney.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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