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International

Trump "veut ramener l'Amérique aux années 1800", tacle Harris

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La menace d'un durcissement majeur sur l'IVG existe, selon la vice-présidente américaine Kamala Harris (archives). (© KEYSTONE/AP/Stephanie Scarbrough)

En matière d'avortement, Donald Trump "veut ramener l'Amérique aux années 1800", a taclé Kamala Harris vendredi lors d'un déplacement en Arizona. La justice de cet Etat vient d'estimer applicable une interdiction quasi-totale de l'IVG, vieille de 160 ans.

"Voici à quoi ressemble un second mandat de Trump: plus d'interdictions, plus de souffrances et moins de liberté", a lancé la vice-présidente américaine. "Comme il l'a fait en Arizona, il veut ramener l'Amérique aux années 1800."

A quelques mois de la présidentielle de novembre, l'avortement s'impose comme un enjeu majeur de la campagne aux Etats-Unis et notamment dans cet Etat-clé du sud-ouest, où Joe Biden a battu Donald Trump avec seulement 10'000 voix d'avance en 2020. Car la Cour suprême de l'Arizona a jugé mardi applicable une loi de 1864, qui interdit l'avortement dès la conception, sauf dans le cas où la mère court un danger mortel.

Le viol et l'inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. Ce texte remontant à la guerre de Sécession, un temps où les femmes n'avaient pas le droit de vote, fait polémique et embarrasse jusque dans les rangs républicains. Son application réelle reste très incertaine, notamment car la procureure générale d'Arizona a juré de ne poursuivre aucun médecin ou femme impliquée dans une IVG.

Stratégie pour supprimer les droits des femmes

Mais la menace d'un durcissement majeur existe. Mme Harris a dépeint cette décision comme "l'une des plus grandes répliques" du tremblement de terre survenu en 2022, lorsque la Cour suprême des Etats-Unis a annulé la protection constitutionnelle du droit à l'avortement.

Ce renversement, décidé par des magistrats conservateurs pour certains nommés par Donald Trump, n'était "que le premier acte d'une stratégie plus vaste visant à supprimer les droits et libertés des femmes (...), Etat par Etat", a dénoncé la vice-présidente démocrate. "Donald Trump est l'architecte de cette crise des soins de santé", a-t-elle poursuivi. "Et ce n'est pas un fait qu'il cache. En fait, il s'en vante."

Boulet électoral

L'Arizona fait partie de la poignée d'Etats-clés qui décideront de l'élection présidentielle. Les démocrates y font de l'avortement un argument massue en faveur d'une réélection de Joe Biden, jusqu'ici distancé par Donald Trump dans les sondages.

Une vaste campagne publicitaire d'au moins un million de dollars doit cibler cet Etat du sud-ouest pour présenter le président démocrate en ardent défenseur de l'IVG. Depuis deux ans, une vingtaine d'Etats américains ont interdit ou sévèrement restreint l'accès à l'avortement.

Mais cette victoire idéologique s'est transformée en boulet électoral pour les républicains. Les sondages montrent que la majorité des Américains soutiennent l'avortement, ce qui fragilise le parti conservateur dans les urnes. Même les électeurs du Kansas, Etat pourtant ancré à droite, ont récemment soutenu le droit à l'IVG dans un référendum.

Conscient du risque politique, Donald Trump joue désormais la retenue, en rappelant que chaque Etat est libre de légiférer sur le sujet. "La Cour suprême de l'Arizona est allée trop loin dans sa décision sur l'avortement", a-t-il répété vendredi sur son réseau Truth Social.

"Assez de cette manipulation!"

Le Parlement d'Arizona, dominé par les républicains, doit "agir aussi vite que possible" pour adopter une nouvelle loi, a-t-il estimé. "Nous devons idéalement avoir les trois exceptions pour le viol, l'inceste et la vie de la mère. C'est important!"

Dans sa publication, il a présenté les démocrates comme des "extrémistes", en répétant un mensonge selon lequel la gauche américaine soutient "l'exécution des bébés, dans certains cas après la naissance". A Tucson, Mme Harris l'a renvoyé à son alliance de fait avec les électeurs évangéliques, partisans d'une interdiction totale de l'avortement, et au flou qu'il a longtemps entretenu sur la question.

"Les amis de Donald Trump au Congrès américain tentent de faire passer une interdiction nationale", a-t-elle rappelé. "Et maintenant, Trump veut nous faire croire qu'il ne signera pas d'interdiction nationale? Assez de cette manipulation!"

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le groupe de médias de Trump a perdu 327 millions de dollars

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Le groupe média de Trump affiche une perte au premier trimestre 2024. (© KEYSTONE/AP/Michael M. Santiago)

La société de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), cotée à Wall Street depuis fin mars, a annoncé lundi avoir perdu plus de 300 millions de dollars au premier trimestre 2024.

Le groupe a réalisé une perte nette de 327,6 millions de dollars de janvier à mars, contre une perte nette de 210,3 millions à la même période l'an passé, selon un communiqué.

Sur ces trois mois, TMTG, dont le principal actif est le réseau social Truth Social, n'a engrangé que 770'500 dollars de chiffre d'affaires.

Coté à la Bourse de New York depuis le 26 mars, le groupe de médias du candidat républicain à la Maison Blanche est désormais tenu de publier ses résultats trimestriels.

Pour faire son entrée à Wall Street, TMTG avait fusionné avec Digital World Acquisition Corp (DWAC), un véhicule coté, ou SPAC, dont le seul but est de permettre à une société d'accéder plus facilement à la Bourse.

Cela a coûté plus de 6 millions de dollars au groupe de Donald Trump, quadruplant la perte opérationnelle par rapport au 1er trimestre 2023, à 12,1 millions de dollars.

"D'après les données fournies à TMTG, au 29 avril 2024, les actions de la société étaient détenues par plus de 621'000 actionnaires, dont la grande majorité sont des investisseurs particuliers", détaille l'entreprise dans son communiqué.

Le cours de Trump Media and Technology Group s'était effondré de plus de 70% après son introduction en Bourse, avant de rebondir à partir de mi-avril. Cette chute avait amputé de plusieurs milliards de dollars la fortune de Donald Trump, qui contrôle 57,3% des actions de TMTG.

Le directeur général du groupe, Devin Nunes, ancien élu républicain, avait accusé des fonds spéculatifs de manipuler le marché pour faire baisser le cours de son action moyennant un mécanisme illégal. Il a assuré lundi dans le communiqué que TMTG est "bien capitalisée".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le porte-conteneurs du pont de Baltimore renfloué et remorqué

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Le Dali dans les eaux de Baltimore. (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Le porte-conteneurs qui a percuté et fait s'effondrer le grand pont du port américain de Baltimore a été remis à flot lundi et remorqué vers un chantier naval voisin.

L'opération, près de deux mois après l'accident ayant causé la mort de six ouvriers qui travaillaient sur l'ouvrage, s'est déroulée en utilisant la marée haute et devrait faciliter la reprise du trafic maritime dans le port.

Au moins cinq remorqueurs ont participé à la manoeuvre, entamée dimanche et qui a duré une vingtaine d'heures, selon un photographe de l'AFP sur place, leur tâche consistant à déplacer le navire de 300 mètres de long sur une distance d'environ 4 kilomètres.

Le 26 mars dernier, le porte-conteneurs Dali, battant pavillon singapourien, avait été victime de plusieurs avaries électriques et s'était encastré dans le pont autoroutier Francis Scott Key, qui s'était effondré comme un château de cartes.

Six ouvriers qui effectuaient des travaux de réparation sur le tablier de l'ouvrage, tous des immigrés latino-américains, avaient trouvé la mort. Depuis, le Dali bloquait toujours en partie le chenal d'accès à cet important port pour le commerce de la côte est des Etats-Unis.

Les membres d'équipage du Dali --de nationalité indienne dans leur majorité-- n'ont pas été autorisés à quitter le navire depuis l'accident, mais le seront maintenant que le bateau est amarré à Baltimore.

La proue du porte-conteneurs reste encombrée de poutrelles métalliques et d'énormes blocs de ciment qui formaient une pile du pont.

De même, le déblaiement des débris de l'ouvrage n'est pas achevé dans le chenal, où la circulation des navires en eau profonde ne sera pas rétablie avant la semaine prochaine. Un chenal provisoire permet toutefois le passage de la navigation. La police fédérale américaine a ouvert une enquête pénale sur l'accident.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Cannes: un biopic explosif sur Trump marque la mi-festival

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L'équipe de "The Apprentice" sur le tapis rouge à Cannes. (© KEYSTONE/EPA/Neilson Barnard / POOL)

Amphétamine, calvitie, viol et trahison: "The Apprentice", biopic sans concession de Donald Trump a été présenté lundi en compétition au Festival de Cannes. Il retrace le parcours initiatique de l'entrepreneur immobilier dans les années 1970 et 1980 à New York.

Avec ce long-métrage, le Dano-Iranien Ali Abbasi fait ses premiers pas à Hollywood après des films remarqués sur la Croisette ("Border", prix Un certain regard en 2018, "Les nuits de Mashhad" en 2022).

D'abord dépeint en arriviste un peu naïf, Donald Trump (incarné par Sebastian Stan, connu pour son rôle dans "Captain America") se départit de ses principes à mesure qu'il découvre les ficelles du pouvoir au côté de son mentor, l'avocat Roy Cohn (Jeremy Strong de "Succession"), étroitement associé au maccarthysme et à la mafia new-yorkaise.

"Attaquer, attaquer, attaquer"

"Attaquer, attaquer, attaquer", "ne jamais rien admettre": Trump va s'approprier les maximes de Cohn et profiter de son carnet d'adresses fourni, avant de l'abandonner à son sort, malade du sida.

Le film s'ouvre sur une clause de non-responsabilité indiquant que bon nombre des événements portés à l'écran sont fictifs.

Dans une scène particulièrement forte, Trump viole sa première épouse, Ivana (Maria Bakalova). On le voit également prendre des pilules d'amphétamines ou subir une liposuccion et une chirurgie pour masquer sa perte de cheveux.

"Nous voulions faire une version punk rock d'un film historique, ce qui signifiait que nous devions garder une certaine énergie, un certain esprit, (ne pas) être trop pointilleux sur les détails et sur ce qui est vrai ou faux", a récemment déclaré Abbasi à Vanity Fair.

Ce qui ne manquera pas d'exaspérer le procédurier Trump, qui comparait par ailleurs actuellement à New York pour des paiements dissimulés à une star du X qui affirme avoir eu avec lui une relation sexuelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Serebrennikov brandit un portrait de deux artistes russes jugées

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Kirill Serebrennikov a dénoncé le "pur cynisme" des autorités russes à l'encontre de la metteuse en scène Evguénia Berkovitch et de la dramaturge Svetlana Petriïtchouk. (© KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN)

Le cinéaste russe en exil Kirill Serebrennikov a brandi à plusieurs reprises face aux médias lundi à Cannes le portrait des deux artistes russes jugées au même moment à Moscou pour une pièce de théâtre. Il présente son film "Limonov, la ballade" sur la Croisette.

"Elles n'ont absolument rien fait de mal, elles ont juste monté un spectacle et ça fait déjà un an qu'elles sont en prison", a dénoncé le metteur en scène, qui a quitté la Russie après le début de la guerre en Ukraine.

La metteuse en scène Evguénia Berkovitch, 39 ans, ancienne élève de Serebrennikov, et la dramaturge Svetlana Petriïtchouk, 44 ans, avaient été arrêtées le 5 mai 2023 pour "justification du terrorisme". Jugées depuis lundi devant un tribunal de Moscou, les deux femmes risquent 7 ans de prison.

L'accusation concerne un spectacle de 2020, "Finist, le clair faucon", racontant l'histoire de Russes recrutées sur internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser. "J'ai monté ce spectacle dans le but de prévenir le terrorisme", a déclaré Evguénia Berkovitch lundi devant le tribunal de Moscou.

Accusations "inventées"

"Il se trouve que Genia (Evguénia ndlr) Berkovitch est une de mes anciennes élèves (...) Elle est en prison pour des accusations complètement inventées", a développé Serebrennikov à propos de cette artiste reconnue, qui s'était aussi publiquement exprimée contre l'offensive en Ukraine.

"Elles n'ont fait que de monter un spectacle qui, je le rappelle, a reçu un prix national de théâtre et le fait qu'elles soient accusées sans fondement, c'est du pur sadisme", a t-il ensuite dit à l'AFP.

Interrogé sur les manifestations en Géorgie contre une loi d'inspiration russe, qui vise les opposants, M. Serebrennikov a répondu être "enthousiaste" de ce mouvement populaire.

Il met en garde contre cette loi dite "contre l'influence étrangère" qui s'est terminé en Russie par une vague inédite de répression contre les ONG, les médias et la culture.

Audace

Considéré comme un des artistes russes les plus audacieux de sa génération, le metteur en scène et réalisateur a profité un temps des faveurs du pouvoir. Devenu encombrant pour ses positions anti-conservateurs et pro-LGBT, il finit assigné à résidence en 2017. La sentence lui est signifiée en plein tournage de "Leto", présenté à Cannes en 2018.

Le réalisateur met la dernière touche à un film qui adapte le livre d'Olivier Guez, "La disparition de Josef Mengele", et réfléchit à ce que sera sa première oeuvre post-invasion de l'Ukraine.

"Tout ce que je fais aujourd'hui a une résonance politique, que je le veuille ou non je finis par être plongé dans cette guerre, dans la plus sanguinaire et la plus sale des politiques".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Collision sur le Danube: le capitaine d'un bateau suisse arrêté

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La police examine le bateau accidenté qui a été percuté par le navire de croisière. (© KEYSTONE/AP)

Le police hongroise a annoncé lundi avoir arrêté le capitaine d'un navire de croisière naviguant sous pavillon suisse impliqué dans une collision sur le Danube avec un bateau à moteur. L'accident avait fait deux morts samedi dernier.

Cinq personnes qui se trouvaient à bord du bateau à moteur étaient toujours portées disparues lundi et la police poursuivait ses opérations de recherche. La police a indiqué avoir interrogé le capitaine du navire de croisière et l'avoir arrêté sous le soupçon d'avoir commis plusieurs délits.

L'homme est soupçonné "de ne pas avoir alerté l'équipage de son propre navire après l'accident, de ne pas avoir mis en oeuvre le protocole de sauvetage, de n'avoir pris aucune mesure pour secourir les personnes ayant besoin d'être secourues et ne pas avoir mis le navire à l'arrêt", a précisé la police dans un communiqué. Les policiers ont interrogé 25 témoins, dont des membres de l'équipage du navire et des passagers.

La tête en sang

Samedi soir, un homme avait été découvert la tête en sang près du village de Veroce, à 55 kilomètres au nord de Budapest. Soupçonnant un accident de bateau, la police s'était mise immédiatement à fouiller la zone.

Les corps d'un homme et d'une femme ont été découverts durant les recherches ainsi qu'un petit bateau à moteur endommagé, qui avait été tiré sur le rivage.

Le bateau à moteur transportait "huit adultes, dont cinq - trois hommes et deux femmes - sont portés disparus et activement recherchés", avait déclaré dimanche Soma Csecsi, porte-parole de la police.

Immatriculé en Suisse

Les autorités avaient précisé avoir déterminé qu'un navire de croisière se trouvait dans la zone au moment de l'accident. La police a ensuite intercepté un navire de croisière présentant des dégâts visibles sur la coque près de la ville de Komarom.

Le site d'information hongrois Hungarian Telex a identifié le navire de croisière comme étant le Heidelberg, immatriculé en Suisse, et affirmé que la police inspectait le bâtiment. Selon l'article, les quelque 110 passagers étaient interrogés par la police.

Une enquête criminelle a été ouverte sous le soupçon de mise en danger du trafic fluvial ayant provoqué la mort de plusieurs personnes.

Le 29 mai 2019, la Hongrie avait connu son pire accident de navigation en plus d'un demi-siècle avec la collision de deux bateaux sur le Danube, au coeur de la capitale hongroise près du Parlement, qui avait tué 25 touristes Sud-Coréens et deux membres d'équipage hongrois. Le bateau de tourisme avait été percuté par un navire de croisière immatriculé lui aussi en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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