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SpaceX "perd" son vaisseau Starship à la fin d'un 3e vol-test

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Le vaisseau Starship a été "perdu" alors qu'il redescendait vers la Terre. C'est la première fois que SpaceX testait l'efficacité du bouclier thermique. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

Le troisième vol d'essai de l'immense fusée Starship de SpaceX s'est soldé jeudi par la perte du vaisseau au moment de son retour vers la Terre. Mais l'entreprise spatiale américaine s'est félicitée d'avoir rempli de nouveaux objectifs.

"Starship n'a jamais volé aussi loin et aussi vite", a déclaré une commentatrice lors du direct en vidéo de l'entreprise du milliardaire Elon Musk. Avec ses 120 mètres de haut, Starship est la fusée la plus grande au monde. Elle est aussi la plus puissante.

Le décollage a eu lieu depuis la base spatiale "Starbase" de SpaceX, à Boca Chica, dans l'extrême sud du Texas, comme les deux premiers tests qui s'étaient achevés dans de spectaculaires explosions l'année dernière. Pour ce troisième essai, SpaceX avait dit vouloir accomplir plusieurs "objectifs ambitieux".

La fusée est composée de deux étages: l'étage de propulsion Super Heavy, et au-dessus le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière. Les deux étages se sont séparés avec succès quelques minutes après le décollage.

Super Heavy devait ensuite retomber en douceur dans le Golfe du Mexique, mais n'a pas complètement réussi cette manoeuvre et a expérimenté un "amerrissage dur", selon un commentateur lors du direct en vidéo de l'entreprise.

Le vaisseau a lui continué sa course durant environ une heure. Il a largement dépassé la frontière de l'espace, atteignant les plus de 200 km d'altitude selon la vidéo de SpaceX, suivie par plus de trois millions de personnes.

Il devait retomber dans l'océan Indien pour clore le test (sans survivre à l'impact). Mais le vaisseau a été "perdu" alors qu'il redescendait vers la Terre, a dit un commentateur.

Des images impressionnantes capturées par une caméra sur le vaisseau l'ont montré illuminé de plasma orange alors qu'il rentrait dans l'atmosphère terrestre, sous l'effet de la chaleur provoquée par la friction. C'était la première fois que SpaceX testait lors d'un tel vol l'efficacité du bouclier thermique du vaisseau, constitué de 18'000 tuiles noires.

Transfert de carburant

L'entreprise du milliardaire Elon Musk mise sur Starship pour réaliser son but affiché: faire de l'humanité une espèce multiplanétaire en l'installant sur Mars. Son développement est aussi très important pour la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour faire atterrir ses astronautes sur la Lune lors de sa mission Artémis 3, prévue en 2026.

Durant le vol, SpaceX a également testé l'ouverture de la trappe qui pourra servir à l'avenir à libérer dans l'espace des cargaisons, par exemple des satellites. La société devait aussi réalisé un transfert de carburant en vol. Selon la presse spécialisée, ce transfert devait avoir lieu entre deux réservoirs à l'intérieur du vaisseau.

Mettre au point cette fonction est essentiel, car pour atteindre la Lune, Starship devra se ravitailler en carburant une fois dans l'espace, grâce à un vaisseau préalablement rempli par d'autres, et servant de sorte de station-service spatiale.

Le dernier vol-test de Starship avait eu lieu il y a quatre mois. Les deux étages de la fusée s'étaient pour la première fois séparés en vol avec succès, mais avaient ensuite tous deux explosé. Le vaisseau avait toutefois déjà atteint l'espace.

La méthode SpaceX

Pour ces tests, les prototypes utilisés ne transportent aucune cargaison. Et SpaceX a d'ores et déjà fabriqué plusieurs exemplaires de sa fusée.

La méthode de développement de SpaceX est différente de celle des entreprises traditionnelles et des agences spatiales nationales. Contrairement à ces dernières fonctionnant avec l'argent du contribuable, SpaceX utilise ses fonds propres, lui permettant de prendre davantage de risques.

L'entreprise revendique en outre une technique de développement par itération, reposant sur des tests successifs enchaînés à une cadence rapide, quitte à ce qu'ils se terminent dans d'impressionnantes boules de feu. Les leçons tirées permettent alors de procéder rapidement à des modifications.

A chaque test, "on apprend quelque chose de nouveau", avait déclaré en janvier Elon Musk dans un discours face à des employés. "C'est toujours mieux de sacrifier du matériel que de sacrifier du temps."

Le développement des fusées Falcon de SpaceX, qui avec 96 missions réussies en 2023 dominent aujourd'hui le marché des lancements américains, s'est aussi appuyé sur de multiples tests ratés.

Outre sa taille démesurée, la véritable innovation de Starship est qu'elle doit à terme être entièrement réutilisable. Actuellement, seul le premier étage de la fusée Falcon 9 revient se poser après chaque lancement pour être réutilisé.

Pouvoir faire voler de multiples fois les deux étages de Starship permettra des lancements encore plus fréquents, et pour moins cher, un impératif pour pouvoir "coloniser" Mars, selon Elon Musk.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nouvelle éruption volcanique sur la péninsule de Reykjanes

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Un énorme nuage de fumée blanche se détachait dans le ciel bleu. (© KEYSTONE/AP/Birn Oddsson)

Une nouvelle éruption volcanique s'est déclenchée mercredi sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l'Islande, la lave rouge-orangée surgissant d'une faille près de la ville de Grindavik qui a dû être évacuée.

Un énorme nuage de fumée blanche se détachait dans le ciel bleu, et la lave orange incandescente jaillissait abondamment du sol, à travers une faille près de Sundhnúkgígar, au nord de la ville portuaire.

Il s'agit de la cinquième éruption dans la région depuis décembre.

Deux heures après le début de l'éruption, la lave s'écoulait à moins d'un kilomètre d'un barrage protégeant la ville de Grindavik.

La plupart des 4000 habitants de cette ville avaient été évacués en novembre déjà, peu avant la première éruption volcanique dans la région.

En janvier, lors d'une deuxième éruption, trois maisons à Grindavik avaient été englouties par les flammes.

Si la plupart des personnes qui se trouvaient à Grindavik mercredi - pour le travail ou pour des visites - sont parties immédiatement, quelques irréductibles ont refusé, a indiqué la protection civile du pays sur sa page Facebook.

"Malgré les recommandations des équipes d'intervention de quitter la ville, trois résidents restent à Grindavik. De telles actions ne sont pas recommandables", a-t-elle écrit.

L'éruption de mercredi intervient trois semaines après la fin de la quatrième, qui durait depuis le 16 mars.

"Le panache volcanique a atteint une altitude d'environ 3,5 kilomètres au début de l'éruption et la longueur de la faille a été estimée à plus d'un kilomètre", a écrit l'IMO sur son site.

Quatre-vingt-dix minutes plus tard, la protection civile a dit que la faille s'était élargie à 3,4 kilomètres.

Selon l'IMO, les coulées de lave sont importantes: entre 1500 et 2000 mètres cubes par seconde.

"La surprise du chef!"

Les populaires bains géothermiques du Lagon Bleu, attraction touristique majeure du pays, ont évacué dans la précipitation toutes leurs installations mercredi, quelques heures avant le début de l'éruption.

Maïa Biegatch, une touriste française de 28 ans, venait d'arriver sur le parking du Lagon Bleu quand elle à dû immédiatement faire demi-tour.

"On a reçu des alertes sur les téléphones, nous disant 'évacuez, 'évacuez!+ et on s'est éloignés", a-t-elle raconté à l'AFP. "C'était la surprise du chef!", a-t-elle ajouté dans un grand éclat de rire.

L'IMO avait signalé une "activité sismique intense" avant l'éruption mercredi. Mais celle-ci ne devrait pas perturber le trafic aérien.

L'aéroport de Keflavik, le plus grand d'Islande, reste ouvert et "fonctionne de manière habituelle", a indiqué l'opérateur des aéroports islandais ISAVIA sur son site.

La protection civile a néanmoins annoncé l'état d'urgence dans le pays.

400 secousses

Dans les jours précédant l'éruption, environ 20 millions de mètres cubes de magma s'étaient accumulés dans la chambre magmatique sous Svartsengi.

Ce lieu abrite une centrale géothermique qui alimente en électricité et en eau chaude 30'000 personnes sur la péninsule de Reykjanes.

Elle fonctionne, par mesure de précaution, largement à distance depuis la première éruption dans la région. Des digues de terre ont été érigées autour de la centrale pour la protéger.

Lundi, l'IMO avait annoncé qu'environ 400 tremblements de terre avaient été mesurés au cours des sept derniers jours près de la rangée de cratères de Sundhnúkgígar.

L'Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d'Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une faille dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions.

L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le jury délibère au procès pénal historique de Donald Trump

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Donald Trump, ici à son arrivée mercredi au tribunal, a tempêté comme à son habitude sur son réseau social Truth Social contre un "tribunal de pacotille". (© KEYSTONE/EPA/JABIN BOTSFORD / POOL)

Les 12 jurés au procès pénal de Donald Trump à New York délibèrent mercredi pour trouver un verdict historique qui pourrait faire basculer la campagne présidentielle américaine dans un scénario totalement inconnu.

Le juge du tribunal de Manhattan Juan Merchan, qui préside ce procès sans précédent contre un ancien président des Etats-Unis, a ordonné aux sept hommes et cinq femmes de se retirer à huis clos, non sans les avoir mis en garde contre toute tentation de juger des faits en fonction de leurs "opinions personnelles".

"Vous avez pour obligation de mettre de côté (vos) opinions personnelles qu'elles soient favorables ou contre l'accusé", a prévenu le magistrat en donnant ses instructions juridiques au jury de 12 citoyens américains qui doivent décider du sort judiciaire de leur ancien président républicain (2017-2021) et qui aspire à le redevenir le 20 janvier prochain.

Donald Trump, 77 ans, portant une cravate à pois noirs et couleur or, a alors quitté la salle d'audience, le juge le sommant de ne pas quitter le bâtiment du palais de Justice de Manhattan durant les délibérations.

En campagne pour la présidentielle du 5 novembre, contraint depuis mi-avril de venir chaque jour dans le prétoire, le milliardaire républicain a alors tempêté devant la presse contre "une situation scandaleuse" et dénoncé des "poursuites (pénales) truquées".

"Mère Teresa"

Même "Mère Teresa ne pourrait pas balayer ces accusations", a-t-il lancé, estimant par là que même une sainte telle que la célébrissime religieuse catholique albano-indienne, morte en 1997 et canonisée, ne pourrait pas convaincre la justice de son innocence.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a fustigé aussi un "tribunal de pacotille!" et un magistrat "corrompu et conflictuel".

Mardi fut une journée marathon au 15e étage du palais de Justice de Manhattan.

Le jury a écouté plus de trois heures de plaidoiries de la défense demandant l'acquittement "vite fait, bien fait" de son accusé, puis cinq heures de réquisitoire de l'accusation réclamant sa condamnation pour avoir "subverti la démocratie".

Six semaines de débats à New York ont été dominés par des histoires de sexe, d'argent et de politique.

Le jury va devoir trancher une question: Donald Trump s'est-il rendu coupable de 34 falsifications de documents comptables, destinées à cacher un paiement de 130'000 dollars à l'actrice de films X Stormy Daniels pour éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016?

Unanimes

En cas de réponse positive, la campagne présidentielle de 2024 basculerait dans un scénario sans précédent, avec l'un des deux grands candidats se retrouvant sous le poids considérable d'une condamnation pénale.

Donald Trump pourrait faire appel et quand même se présenter le 5 novembre face à Joe Biden, le président démocrate sortant de 81 ans.

Le délibéré des jurés peut prendre plusieurs jours. Il leur faudra être unanimes pour déclarer Donald Trump coupable ou non coupable.

Si, au bout d'un certain temps, ils parviennent à un constat de désaccord, le procès sera annulé et à refaire entièrement, un répit qui pourrait s'avérer suffisant à Donald Trump, car il sera probablement difficile d'organiser de nouveaux débats avant l'élection présidentielle.

La défense n'a donc besoin de convaincre qu'un seul juré de ne pas condamner le candidat du Parti républicain.

"Complot"

Durant un réquisitoire de cinq heures mardi, le procureur Joshua Steinglass a tenté une dernière fois de convaincre les jurés que derrière les falsifications comptables, "le coeur de cette affaire, c'est un complot et une dissimulation" pour gagner la présidentielle de novembre 2016 contre Hillary Clinton.

L'argent avait servi à acheter le silence de Stormy Daniels sur une relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue en 2006 avec le milliardaire, alors qu'il était déjà marié avec son épouse Melania, un épisode nié par Donald Trump.

La somme avait été versée à l'actrice par Michael Cohen, l'ancien homme de confiance de l'homme d'affaires et dirigeant républicain.

Une fois Donald Trump à la Maison Blanche, en 2017, Michael Cohen s'était fait rembourser, à l'aide, selon l'accusation, de fausses factures et d'entrées maquillées en "frais juridiques" dans les comptes de la Trump Organization, d'où les poursuites pour falsifications comptables.

Mais pour la défense, cette thèse ne tient pas. Donald Trump, devenu "chef du monde libre" et occupé à des problèmes bien plus importants, ne connaissait pas les détails de la paperasse quand il a rémunéré son avocat.

S'il était déclaré coupable, le juge prononcerait la peine dans plusieurs semaines. Elle pourrait aller jusqu'à quatre ans de prison, mais le magistrat peut décider d'une peine alternative, comme d'un sursis avec mise à l'épreuve.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Pékin envoie deux nouveaux "pandassadeurs" à Washington

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Washington accueillera à nouveau deux pandas envoyés par la Chine. Les animaux seront prêtés au zoo américain pour dix ans. (archives) (© KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin)

Washington va accueillir d'ici la fin de l'année un nouveau couple de pandas envoyé par la Chine, des mammifères à fort symbole diplomatique et adorés du public, ont annoncé mercredi le Smithsonian's National Zoo et la Première dame américaine.

"C'est officiel! Les pandas reviennent à Washington", a déclaré Jill Biden dans une vidéo. "Nous sommes ravis que les enfants, proches et lointains, puissent à nouveau profiter des aventures adorables et joyeuses des pandas géants", a-t-elle également commenté sur X.

Cette annonce intervient quelques mois après que trois pandas ont quitté la capitale américaine pour rentrer en Chine. Un départ, lié à l'expiration d'un contrat de prêt, qui avait été largement considéré comme reflétant des tensions entre Washington et Pékin.

Le sujet avait été évoqué quand les dirigeants américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, avaient renoué leur dialogue en novembre à San Francisco. Le second avait alors laissé entendre qu'il pourrait envoyer prochainement aux Etats-Unis quelques émissaires à fourrure noire et blanche.

Le zoo de Washington a indiqué mercredi avoir signé un nouveau contrat avec la Chine d'une durée de dix ans, visant à la reproduction de l'espèce, dans le cadre duquel il recevra deux pandas, un mâle nommé Bao Li et une femelle Qing Bao, tous deux âgés de deux ans.

La mère de Bao Li est née en 2013 au zoo de Washington, précise l'institution. Et ses grands-parents Tian Tian et Mei Xiang ont vécu dans la capitale américaine de 2000 à 2023.

Le zoo de San Diego en Californie (sud-ouest), avait lui annoncé en février qu'il allait recevoir deux pandas de Chine.

"Diplomatie du panda"

La prochaine arrivée de ce nouveau couple d'ursidés à Washington a été qualifiée de "moment historique" par Brandie Smith, la directrice du zoo.

C'est "la preuve que notre collaboration avec nos collègues chinois a eu un impact irréfutable", a-t-elle assuré, détaillant: "grâce à ce partenariat, nous avons augmenté la population de pandas, fait progresser notre compréhension commune des soins à apporter à cet ursidé bien-aimé et appris ce qu'il faut faire pour protéger les pandas sauvages et préserver leur habitat naturel".

"Après avoir accueilli près de 26 millions de visiteurs l'an passé, 16% de plus que l'année précédente, nous avons hâte d'accueillir d'eux nouveaux pandas", a pour sa part salué la maire de Washington, Muriel Bowser.

Le contrat signé par le Smithsonian's National Zoo prévoit le versement d'un million de dollars par an à son partenaire chinois, pour financer la recherche et la protection de l'environnement en Chine.

Ces animaux menacés, reconnaissables à leur fourrure noire et blanche, connaissent une importante popularité au niveau mondial et sont les chouchous des visiteurs.

Et ils sont également au coeur d'une politique qualifiée de "diplomatie du panda", la Chine les envoyant à travers la planète pour sceller l'amélioration de ses relations diplomatiques.

La première paire de pandas fut offerte par Pékin aux Etats-Unis en 1972, dans la foulée d'une visite historique du président Richard Nixon dans la Chine communiste de Mao Tsé-Toung.

Le zoo d'Atlanta, situé en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, doit par ailleurs renvoyer dans l'année des pandas en Chine.

Selon l'organisation WWF, qui agit dans le domaine de la protection de l'environnement, il resterait quelque 1860 pandas géants, principalement dans les forêts de bambou des régions montagneuses de Chine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Soupçons d'ingérence russe: perquisitions au Parlement européen

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En Allemagne, Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD pour les élections européennes du 9 juin, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Dresde pour soupçons de financements russe et chinois. (© KEYSTONE/DPA/KAY NIETFELD)

Des perquisitions ont été menées mercredi au Parlement européen à Bruxelles et Strasbourg dans le cadre d'une enquête de la justice belge sur des soupçons d'ingérence russe et de corruption. Ceux-ci éclaboussent l'eurodéputé allemand d'extrême droite Maximilian Krah.

"La police judiciaire fédérale de Bruxelles (...) a procédé le 29 mai à des perquisitions au domicile d'un collaborateur du Parlement européen à Schaerbeek (commune du nord de Bruxelles) ainsi qu'à son bureau au Parlement européen de Bruxelles", a annoncé le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Une perquisition a aussi été menée dans le bureau de cet assistant au Parlement européen à Strasbourg, "en étroite collaboration avec Eurojust et les autorités judiciaires françaises", ajoute le parquet.

Selon une source proche du dossier, la personne visée est Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire, français, de Maximilian Krah, du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui se trouve au coeur d'un scandale pour ses liens présumés avec la Chine et la Russie.

Payés pour relayer la propagande russe

Les perquisitions "s'inscrivent dans le cadre d'un dossier d'ingérence, de corruption passive et d'appartenance à une organisation criminelle, et concernent des indices d'ingérence russe, selon lesquels des membres du Parlement européen auraient été approchés et payés pour promouvoir la propagande russe via le 'site web d'information' Voice of Europe", précise le parquet fédéral.

"Des indices prouvent que le collaborateur du Parlement européen en question a joué un rôle important dans cette affaire", indique-t-on de même source.

Guillaume Pradoura est désormais assistant de l'eurodéputé Marcel de Graaff, membre du Forum pour la démocratie, un parti eurosceptique et conservateur néerlandais. Il a aussi été assistant de l'eurodéputé français Nicolas Bay, et exclu du Rassemblement national (RN) en 2019 à la suite de la publication d'une photo à connotation antisémite.

Argent versés à des élus

Interrogé par l'AFP, le porte-parole de Maximilian Krah a souligné que cet ex-collaborateur ne travaillait plus pour l'eurodéputé allemand "depuis deux ans". Mais ce sont bien plutôt ces anciennes fonctions qui sont visées, selon la source proche du dossier.

L'enquête a été lancée par le parquet fédéral belge en avril, après l'identification d'un réseau d'influence financé par Moscou.

Prague avait révélé fin mars la découverte par les services de renseignement tchèques d'un tel réseau qui répandait la propagande du Kremlin via le site "Voice of Europe", pour dénoncer notamment le soutien militaire occidental à l'Ukraine dans la guerre déclenchée par Moscou.

Selon les autorités tchèques et belges, la plateforme servait aussi à fournir secrètement des soutiens financiers à des élus pour relayer les messages de Moscou. Le site a récemment été placé sur une liste de sanctions de l'UE, et interdit de diffusion.

Faire élire des candidats prorusses

En Allemagne, Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD pour les élections européennes du 9 juin, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Dresde pour soupçons de financements russe et chinois.

Cet ancien avocat de 47 ans a reconnu être apparu à deux reprises sur le site "Voice of Europe", mais a nié avoir "reçu de l'argent pour cela".

L'un de ses collaborateurs, Jian Guo, se voit reprocher par la justice allemande d'avoir espionné pour le compte de Pékin au coeur même du Parlement européen. A la suite de son arrestation en avril, cet assistant avait été suspendu, et son bureau au Parlement bruxellois avait été perquisitionné.

De son côté, le numéro deux de la liste de l'AfD aux élections européennes, Petr Bystron, a vu son bureau à la chambre des députés allemande perquisitionné le 16 mai par la police, en raison de soupçons de financement illégal en provenance de Russie.

L'UE s'inquiète des ingérences étrangères à l'approche des élections européennes. Selon les services de renseignement belges, "les objectifs de Moscou sont clairs: aider à élire davantage de candidats prorusses au Parlement européen" et "renforcer le discours prorusse au sein de cette institution", avait indiqué en avril le Premier ministre belge Alexander De Croo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Palestine demande à Washington de "pousser" pour l'aide à Rafah

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Le ministre palestinien de la santé Abou Ramadan estime que le port artificiel américain au large de la bande de Gaza est "illégal". (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les Etats-Unis doivent "pousser davantage" Israël à rouvrir le point de passage de Rafah à l'assistance, selon le ministre palestinien de la santé Abou Ramadan. Mercredi à Genève, il a aussi estimé que le port artificiel américain au large de Gaza était "illégal".

"Vous avez seulement à ouvrir les six points de passage prévus" entre Israël et la bande de Gaza, a affirmé le ministre devant les correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). Celui de Rafah est fermé depuis plusieurs semaines et "il n'y a aucune indication" qu'Israël autorise prochainement à nouveau un accès.

Le ministre a insisté sur l'importance de cet accès pour l'assistance humanitaire et le personnel. Et déploré que des milliers de tonnes d'aide stockées à al-Arish depuis des mois en attendant une approbation israélienne "ne soient plus utiles" en raison de la chaleur.

Comme l'ONU, il a laissé entendre que le port artificiel américain, établi au large de Gaza pour acheminer de l'aide et par ailleurs endommagé par une mer agitée, ne constituait pas la solution. "A ma connaissance, il a été lancé sans discussion avec les Palestiniens. Ce qui le rend illégal", a dit le ministre qui a rencontré son homologue américain Xavier Becerra à Genève. Celui-ci a affirmé de son côté que Washington rétablirait le pont.

Besoin de médicaments

Le responsable palestinien a aussi rejeté les déclarations israéliennes selon lesquelles les dizaines de victimes d'une frappe dimanche à Rafah auraient été tuées par des explosions secondaires d'armes palestiniennes. "Israël a l'habitude de dire ce qu'il veut", affirme-t-il, ajoutant que l'Etat hébreu savait où se trouvent les civils et "n'aurait jamais dû attaquer cette partie" du territoire.

Selon le ministre, plus de 500 travailleurs de santé ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne en octobre dernier. Plusieurs ont été pris en otage ou détenus.

Outre les victimes des bombardements, le ministre est inquiet des épidémies et des maladies habituelles qui ne peuvent être soignées en raison de la pénurie de médicaments. "On ne peut donner de chiffre sur les décès" liés à ces problèmes indirects, mais il s'attend à un certain nombre d'entre eux. Il faut pouvoir acheminer des médicaments, ajoute le ministre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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