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Economie

Les touristes chinois se font attendre en Suisse

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La filière doit se rendre à l'évidence: en raison des nombreux freins, notamment administratifs, il faudra patienter pour voir les voyages à l'étranger depuis la Chine reprendre à plein régime. (KEYSTONE/Peter Klaunzer) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'année 2023 ne sera pas celle du retour des touristes chinois en Suisse. Les espoirs d'un rebond rapide de la demande, encouragés en début d'année par la réouverture des frontières, restent pour l'instant déçus.

La filière doit se rendre à l'évidence: en raison des nombreux freins, notamment administratifs, il faudra patienter pour voir les voyages à l'étranger depuis la Chine reprendre à plein régime.

"2023 sera une année de transition", relève une porte-parole de l'Office de tourisme lucernois. Haut lieu de villégiature chinois avant la pandémie, la Suisse centrale était la région la plus visitée du pays, pesant pour près d'un tiers des nuitées des hôtes venus de l'Empire du Milieu. "D'après les retours des hôtels à Lucerne, les demandes de réservations pour la Chine restent timides", souligne-t-elle. S'alignant sur les prévisions fournies par Suisse Tourisme, elle estime qu'il faudra patienter jusqu'en 2024 pour assister à un véritable rebond de la demande chinoise.

"En 2022, nous avons enregistré 6019 de touristes chinois, c'est 85% de moins que pour l'année 2019", indique à l'agence AWP une porte-parole de l'Office de tourisme bernois. Si les chiffres des nuitées de ce groupe de voyageurs au cours des premiers mois de l'année laissent entrevoir une amélioration à l'échelle nationale, le niveau d'avant la pandémie est encore loin.

Différents facteurs expliquent l'absence prolongée de ces touristes prisés, alors que les frontières sont réouvertes depuis maintenant cinq mois. Des difficultés sont soulignées pour l'obtention des documents administratifs indispensables, comme les passeports et les visas Schengen, ainsi que des capacités manquantes dans le trafic aérien.

Manque de capacités de vols

A l'aéroport de Genève, Air China a aujourd'hui un rythme de trois vols par semaine. Un porte-parole indique que la reprise d'activités se poursuit "à un rythme régulier et avec une puissance progressive". Le taux d'occupation est en hausse.

Du côté de Zurich, Cathay Pacific propose deux vols hebdomadaires pour Hong Kong et les capacités ont été progressivement relevées chez Swiss. La compagnie aérienne nationale offre dans son plan de vols estival, entamé en avril, trois vols vers Shanghai et six vers Hong Kong chaque semaine. "Nous sommes satisfaits de voir la normalisation se poursuivre sur le marché asiatique", indique le transporteur national.

Avant la pandémie, la Chine était le cinquième pays de provenance des touristes en Suisse. Les visiteurs de ce pays voyageaient en Suisse dans le cadre d'un séjour européen et y passaient en moyenne 1,3 nuitée, soit la plus courte durée de séjour, selon une étude de l'Ecole Polytechnique fédéral de Zurich (EPFZ).

Mais les choses évoluent. "Nous remarquons que les comportements en matière de voyages des touristes chinois changent (...). Les agences de voyages locales se font l'écho de signaux clairs: de plus en plus de touristes chinois s'intéressent à un voyage exclusivement en Suisse. Les budgets sont également plus élevés, dévoués à un séjour plus qualitatif et prolongé", assure la responsable de l'Office de tourisme bernois.

Même son de cloche du côté de Lucerne, alors que la venue des touristes chinois promet de se faire en plus petit groupe et mieux répartie sur plusieurs saisons et plusieurs destinations. Auparavant, les arrivées de cette catégorie de voyageurs se concentraient principalement sur l'été, ce changement d'habitudes soutiendra la volonté "de mieux répartir les visiteurs sur l'ensemble de l'année".

Retour éventuellement compromis

Si les faîtières de tourisme semblent assez confiantes de voir les touristes chinois revenir en nombre, certaines voix plus pessimistes se font l'écho de causes plus politiques à leur quasi-absence, en dépit de la levée des restrictions de voyages.

Sous couvert d'anonymat, un professeur d'université explique que sous le régime du président chinois Xi Jinping, "un retour des touristes chinois de la même ampleur qu'avant la pandémie est peu probable", alors que les obstacles administratifs seraient désormais plus difficiles à franchir.

Dans ce contexte, la stratégie de Suisse Tourisme - à savoir cibler d'autres des pays asiatiques - en particulier la Corée du Sud ou le Japon pourrait permettre de compenser une absence prolongée des touristes chinois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Légère baisse des loyers en avril

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Les prix des loyers ont légèrement reculé sur un mois en avril (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les locataires à la recherche d'un appartement ont eu un peu de répit le mois dernier, grâce à un léger recul des loyers. Le marché des maisons individuelles, en revanche, connaît une forte hausse des prix.

Les loyers proposés en avril ont légèrement baissé de 0,2% par rapport au mois précédent, selon les statistiques publiées mardi par la société d'évaluation immobilière Cifi. Mais sur un an, la hausse reste considérable, à 2,7%.

Les plus fortes baisses de loyers ont été enregistrées en Suisse orientale (-1,3%) et en Suisse centrale (-1,0%). Le Tessin (-0,7%) et la région du Mittelland (-0,4%) ont également connu une évolution inférieure à la moyenne. La situation demeure tendue en revanche dans la région lémanique (+0,4%), dans le canton de Zurich (-0,1%) et au Nord-Ouest de la Suisse (+0,3%).

Le marché des maisons individuelles connaît en revanche un nouvel élan en ce début de printemps. Avec une hausse de 1,2% par rapport au mois précédent, les annonceurs proposant des villas ont nettement relevé leurs attentes en matière de prix en avril. Sur un an, la progression est du même ordre de grandeur.

Les prix des appartements en copropriété ont quant à eux marqué une pause après des années de hausse, avec un repli de 1,2% par rapport au mois de mars. En comparaison annuelle, les prix ont certes progressé de 1,1%, mais ce taux de croissance est le plus faible enregistré depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS revient dans le vert au 1er trimestre

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UBS a raboté le nombre de ses salariés au premier trimestre (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La banque UBS a enregistré un important bénéfice net sur les trois premiers mois de 2024, son premier trimestre dans le vert après deux partiels consécutifs en perte. L'établissement a enregistré des afflux de liquidités conséquents.

Au premier trimestre, le géant bancaire zurichois a enregistré un produit d'exploitation de 12,7 milliards de dollars, en hausse de 16,5% comparé au trimestre précédent, et un résultat avant impôts de 2,4 milliards (après -751 millions), a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. Les résultats financiers d'UBS sont encore fortement influencés par l'intégration de Credit Suisse, finalisée en juin 2023 et qui rend une comparaison annuelle peu pertinente.

Le bénéfice net s'est quant à lui établi à 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard de francs), après une perte nette de 279 millions au quatrième trimestre 2023 et de 715 millions au troisième partiel de l'année dernière.

Alors que les recettes dépassent de peu les prévisions des analystes sondés par l'agence AWP, la rentabilité avant impôt et nette se sont révélées largement supérieures aux attentes.

La banque a profité pendant la période sous revue d'importants afflux d'argent nouveau de 27 milliards de dollars dans ses activités de gestion de fortune mondiale.

Pour parachever la lourde intégration de Credit Suisse, initiée en mars 2023 sur demande du Conseil fédéral pour sauver l'ancien numéro deux bancaire de la faillite, UBS avait relevé en début d'année son objectif de réduction des coûts, tablant désormais sur 13 milliards de dollars d'économies d'ici fin 2026, contre 10 milliards précédemment visés, dont près de la moitié devrait être atteinte cette année. UBS a indiqué avoir réalisé des économies supplémentaires de 1 milliard sur les trois premiers mois de l'année.

La finalisation de la fusion entre les entités UBS AG et Credit Suisse AG est quant à elle attendue au 31 mai.

UBS a encore raboté le nombre de ses salariés. Fin mars, le groupe comptait 111'549 équivalents temps plein, un chiffre en baisse de 1,1% comparé au quatrième trimestre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS de retour dans le vert au 1er trimestre

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La banque UBS a enregistré un important bénéfice net de 1,8 milliard de dollars sur les trois premiers mois de 2024, son premier trimestre dans le vert après deux partiels consécutifs en perte. L'établissement a enregistré d'importants afflux de liquidités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

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La BNS évalue des alternatives à son projet de monnaie numérique

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Thomas Jordan, le président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS) sur le départ, revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique sur le sujet de la monnaie numérique (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Banque nationale suisse (BNS) explore des alternatives à son projet d'émission de monnaie numérique de gros sur une plateforme idoine de l'opérateur de la Bourse suisse, visant à limiter les risques de fragmentation ou de gouvernance.

Le programme Helvetia III évalue depuis la fin de l'année dernière l'emploi par des établissements sélectionnés d'une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros pour régler des transactions en obligations tokénisées sur la plateforme SIX Digital Exchange (SDX) dédiée aux actifs numériques. Cette MNBC équivaut sur les plans économique et juridique aux dépôts à vue figurant au bilan de la BNS, a indiqué Thomas Jordan, président de la direction générale, selon le script d'un discours prononcé dans le cadre du sommet de l'innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Si elle permet d'éliminer les barrières dans une infrastructure financière pour l'heure cloisonnée, cette approche implique une délégation de certaines tâches liées à l'émission de monnaie de banque centrale à un acteur privé, en l'occurrence SIX. L'éventuelle multiplication des plateformes sur lesquelles pourrait être émise cette MNBC risque en outre de fragmenter la masse monétaire.

Entre réplique numérique et révolution privée

Le rattachement de la plateforme sur laquelle évolue la MNBC au système suisse de paiement interbancaire en temps réel (SIC) constituerait une alternative permettant à la monnaie de banque centrale de ne jamais quitter les comptes d'avoir à vue. Un tel mécanisme éliminerait ainsi les désavantages d'une fragmentation, comme ceux d'une délégation de responsabilités de banques centrales à un acteur privé. Il ne ferait toutefois que répliquer le processus actuel reposant sur la synchronisation et limiterait conséquemment le potentiel d'amélioration de la MNBC.

L'émission sur la plateforme d'une monnaie tokenisée privée - garantie contre le risque de faillite et intégralement couverte par des dépôts à vue - permettrait aussi de loger monnaie et actifs à la même enseigne. Ce scénario limiterait le besoin de synchronisation, sans cependant régler la question de la fragmentation. Une monnaie numérique privée ne relèverait en outre pas aussi directement de la responsabilité de la banque centrale qu'une MNBC ou les dépôts à vue et nécessiterait de ce fait une analyse préalable approfondie de la réglementation qu'il conviendrait d'y appliquer.

Sans s'aventurer pour l'heure à afficher une préférence pour l'une ou l'autre des options évoquées, le banquier central helvétique en chef sur le départ souligne que les expérimentations menées jusqu'ici suggèrent que toutes trois relèvent techniquement comme légalement du domaine des possibles.

Reconnaissant que la tokénisation d'actifs demeure un phénomène confidentiel, Thomas Jordan revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique qui - en collaboration avec des acteurs du secteur privé - examine comment ledit phénomène peut améliorer le fonctionnement du système financier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève

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BNP Paribas a lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève dans le cadre des suppressions de postes. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève, principalement dans les fonctions de support et l'informatique, a indiqué vendredi à l'agence AWP une porte-parole de la banque.

La filiale helvétique du groupe bancaire français, qui compte plus de 1000 employés en Suisse, "confirme avoir lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève", a-t-elle précisé dans une prise de position.

Malgré ces mesures, l'établissement affirme que "son ambition demeure inchangée en Suisse" et qu'il veut "continuer à mettre en place son plan stratégique 2025" et poursuivre sa croissance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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