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Genève

Cigares, bières et liesse sur la glace

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Le coach Jan Cadieux brandit le trophée de champion (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Champion de Suisse pour la première fois de son histoire, Genève-Servette a eu le droit de brandir le trophée de National League. Certains n'ont toujours pas réalisé ce qu'ils ont accompli.

Quand le directeur de la National League Denis Vaucher a tendu la coupe de champion au capitaine Noah Rod, ce fut un petit moment d'histoire du hockey romand. Un événement que ce coin de pays n'avait jamais connu depuis l'introduction des play-off.

"C'est moi le capitaine, mais j'ai juste une immense fierté d'avoir pu me battre avec des gars pareils, raconte-t-il quelques minutes après, sur une glace envahie par les compagnes et les enfants des joueurs. C'est rare d'avoir une équipe aussi forte. Chaque gars dans cette équipe a sacrifié énormément. Chacun a dû mettre son égo de côté."

Les yeux un peu mouillés, Jan Cadieux répond aux nombreuses sollicitations, alors que Robert Mayer tire sur un cigare et que les autres joueurs du GSHC descendent les bières à vitesse V. Toujours très humble, le coach grenat semble toujours dans son match au moment où les micros fleurissent devant lui. Quand on lui demande ce qu'il ressent quelques minutes après avoir remporté le titre de champion, le fils de Paul-André surprend son auditoire "Rien du tout. Je crois que j'ai encore énormément de peine à réaliser ce qu'on a fait."

Un unique but

Avec 67 victoires en 101 matches, Jan Cadieux affiche un bilan de coach extrêmement positif. Son seul bémol, c'est d'avoir été battu en pré-play-off par Lugano la saison passée. Mais cette défaite en deux rencontres fut certainement l'un des actes fondateurs de ce titre douze mois plus tard. "Le fondement, c'est vraiment la défaite en pré-play-off la saison passée, juge-t-il. Je l'ai prise personnellement et j'ai passé l'été à ruminer dans le noir. Après notre élimination, j'ai dit à Franzen de prendre trois jours de pause et qu'ensuite on se mettrait au boulot."

Et l'entraîneur genevois de rappeler un autre épisode de cette même période: "J'ai toujours dit depuis avril l'an dernier et le début de l'entraînement d'été qu'on avait qu'un seul but. Je suis arrivé dans le vestiaire avec une photo et je leur ai dit: "C'est ça ou rien!" Ils m'ont tous regardé en se disant que j'étais bizarre. Certains sont partis en petit groupe et ils ont dit que je n'avais jamais rien gagné. "Mais qu'est-ce qui lui passe par la tête!" Et ben ce soir ils l'ont fait. C'est une année de travail qui se concrétise."

Le temps des sacrifices

Si son coach parle de travail, Noah Rod aime utiliser le terme de sacrifices. Au pluriel, car de nombreux joueurs ont visiblement serré les dents. "Elle est belle, mais vous ne connaissez que 10% de l'histoire, explique le capitaine grenat. Il y a des choses qui se sont passées pendant ces play-off que l'on ne peut même pas dire aux médias. Mais pour vous dire, Cadieux m'a conduit au Tessin le dimanche de Pâques pour faire des infiltrations, un nouveau traitement pour ma cheville. Il a planté toute sa famille, moi la mienne pour quelque chose d'inédit. Et on ne savait pas si ça allait fonctionner. Il y a plein de joueurs qui ont sacrifié énormément, les gens ne se rendent pas compte. Mais pu... c'est beau!"

Lors de cette finalissima remportée 4-1 face à Bienne, les quatre réussites genevoises ont été inscrites par les étrangers. Détonateur, Sami Vatanen a réalisé un solo de grande classe pour ouvrir le score et lancer son équipe sur les rails de la victoire. Ou quand le talent aide le travail.

Jan "venge" Paul-André

"Le facteur déterminant, c'est qu'on a joué en équipe, analyse Jan Cadieux. Je leur ai dit dès le premier jour que le talent allait faire la différence. On a vu ce soir que le talent a fait la différence. Mais il fallait se mettre en position pour que le talent puisse agir. D'abord la structure et le travail, et ensuite le talent pour faire la différence."

Champion en tant que joueur avec Lugano en 2003, Jan Cadieux avait pourtant perdu quatre finales en tant que joueur et une en tant qu'assistant. Sans que l'étiquette de loser lui colle à la peau, l'Helvète aux racines canadiennes a remis les pendules à l'heure et "vengé" son père, titré en tant que joueur, mais jamais en tant qu'entraîneur.

"Le coach Cadieux a beaucoup appris, conclut-il. La seule chose qui me désole, c'est que mon père n'ait pas pu être là ce soir. Mais il a tellement fait pour le hockey suisse que j'ai encore beaucoup de temps pour le rattraper. L'objectif c'est d'y arriver un jour, mais il y a encore beaucoup de travail."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

IA et réchauffement climatique parmi les défis du tourisme suisse

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© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L’Intelligence artificielle, le tourisme hivernal à l’heure du changement climatique ou les nouveaux touristes asiatiques. Voilà quelques unes des thématiques abordées lors de la Journée suisse des vacances. Plus de 1’100 professionnels du tourisme se sont réunis lundi et mardi à Genève.

Agences de tourisme, remontées mécaniques, trains panoramiques, tous se sont réunis pour aborder les grands défis à venir et savoir comment répondre au mieux aux attentes des touristes. Le mot d’ordre pour cette 26e édition “Ready for tomorrow” en français “prêt pour demain”. Est-ce le cas? Réponse d'Adrien Genier directeur de Genève Tourisme et Congrès.

"On ne veut plus de vacances carte postale"

Cet évènement était aussi l’occasion d’aborder les défis pour les années à venir et aussi de revenir sur les tendances actuelles, les touristes étant toujours plus à la recherche d'authenticité.  C’est ce qu’explique Adrien Genier, directeur de Genève Tourisme et Congrès.

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Genève

2000 Genevois défilent pour la Journée des travailleurs

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A Genève, 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, environ 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien.

Un fort accent pro-Palestinien pour le défilé du 1er mai ce mercredi après-midi à Genève. Drapeaux, banderoles et slogans en solidarité avec Gaza étaient nombreux au fil du cortège, qui a rassemblé plus de 2000 personnes entre le boulevard James Fazy et le parc des Bastions. Le reportage de Benoît Rouchaleau:

 

Plusieurs banderoles pro-palestiennes étaient placées à l'avant du cortège, tandis que de nombreuses personnes arboraient un keffieh, symbole de lutte pour les Palestiniens. "Free free Palestine", "Nous sommes tous des enfants de Gaza" ou encore "Boycott Israël", ont scandé des manifestants, tout en fustigeant la complicité de la Suisse. Anis étaient au 1er rang.

 

Aux côtés des traditionnelles revendications sociales, nombre de slogans et de chants pour témoigner du soutien de Genève à Gaza. Sans pour autant mettre en sourdine les problématiques locales, assure Jean-Luc Ferrière, secrétaire syndical du SIT.

 

Les syndicats et la gauche ont profité de cette manifestation pour afficher leurs positions sur des objets en votation le 9 juin au bout du lac. Une importante délégation vêtue de violet a défilé contre la sous-enchère salariale dans les crèches privées, qui a fait l'objet d'un référendum. Plusieurs banderoles ont aussi appelé à voter pour l'initiative visant à étendre les droits politiques des étrangers.

Salaire minimum

Ce 1er mai coïncidait avec l'échéance de la consultation ouverte par le Conseil fédéral sur la motion Ettlin, qui menace le salaire minimum. "C'est une attaque violente contre le salaire minimum. Celui-ci a permis de diviser par trois la proportion de bas salaires à Genève entre 2020 et 2022", a déclaré une membre du Syndicat interprofessionnel de travailleurs.

Alors que la droite, désormais majoritaire au Grand Conseil, entend réformer l'école, la Fédération des enseignants genevois a pris part au cortège qui a traversé la ville, des environs de la gare Cornavin au parc des Bastions. "Formation: tous ensemble pour une école genevoise de qualité", pouvait-on lire sur sa banderole.

Des membres du Parti communiste révolutionnaire, qui sera fondé lors du congrès du 10 au 12 mai, étaient aussi dans la rue. En fin de cortège, des fumigènes colorés ont été allumés, tandis qu'un orateur a revendiqué le droit de manifester, lui aussi menacé par un projet de loi de la droite.

Avec ATS Keystone.

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Environnement

Des banquets pour sensibiliser sur la question climatique

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Consommer des produits locaux et éviter les gaspillages. Ces conseils seront délivrés à la population lors des banquets urbains organisés par la Ville de Genève durant le mois de mai (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Organisés l'année dernière pour la première fois, les banquets urbains de la Ville de Genève remettent le couvert cette année. Quatre nouvelles éditions se dérouleront au mois de mai. Ces instants de partage seront l'occasion de valoriser les produits du terroir, relève mercredi la Ville de Genève.

Diverses activités sont prévues pour animer les événements. Il y aura des stands de sensibilisation à l'alimentation durable, des ateliers participatifs de jardinage ou de lactofermentation, des présentations de mode durable, des explications sur la réutilisation des objets, le tout accompagné de musique.

Ces banquets permettent aux habitants de se réapproprier leur espace public. Ils sont aussi un excellent moyen de faire passer un message. La Ville de Genève met en avant des thématiques liées au climat. Elle veut notamment montrer comment un changement d'habitude alimentaire peut améliorer la situation.

En Suisse, l'alimentation est responsable de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, essentiellement à cause des modes de production, mais aussi des modes de transformation, de transport, de distribution et de préparation, souligne la municipalité. Des mesures simples peuvent cependant limiter cet impact.

La Ville de Genève insiste notamment sur la réduction du gaspillage alimentaire. Aujourd'hui, une personne jette 100 kilos de denrées par année. Une deuxième action relativement facile est de modifier le contenu de l'assiette, en consommant des produits locaux de saison et en limitant la consommation de produits carnés.

Les banquets se tiendront dans quatre quartiers. Samedi prochain, ce sont les Acacias qui accueilleront l'événement. Le mercredi 15 mai, le banquet sera dressé à Champel. Le samedi 25 mai, les Pâquis seront investis. Enfin, le vendredi 31 mai, le relais sera pris par les Eaux-Vives.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les Vert'libéraux s'allient au Centre en Ville de Genève

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Boris Calame sera le candidat des Vert'libéraux à l'exécutif de la Ville de Genève lors des élections municipales de l'année prochaine (archives). (© KEYSTONE)

Les Vert'libéraux de la Ville de Genève font alliance avec Le Centre pour les élections municipales de 2025. A l'exécutif, ils présentent Boris Calame. L'ancien député au Grand Conseil, qui a milité chez les Verts avant de passer chez les Vert'libéraux, fera liste commune avec la centriste sortante Marie Barbey-Chappuis.

Cette liste commune n'est pas le fruit du hasard, indiquent les Vert'libéraux de la Ville de Genève dans un communiqué publié mercredi. "Elle émerge d'un long processus de convergence entre les deux sections communales, notamment sur les questions écologiques et socio-économiques".

Pour les Vert'libéraux, Genève possède dorénavant "une occasion de dépasser les clivages stériles qui minent l'action politique de ses autorités depuis trop longtemps". Le nouveau bloc se battra "pour une Genève ouverte, progressiste et plus résiliente face au changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'Hôpital de la Tour à Meyrin conteste la décision du Groupe Mutuel

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L'Hopital de La Tour à Meyrin (KEYSTONE/Martial Trezzini)
L'Hôpital de la Tour à Meyrin conteste la décision du Groupe Mutuel de ne plus rembourser les séjours en division privée ou semi-privée de ses assurés au bénéfice d'une complémentaire. Il continuera à titre exceptionnel à les prendre en charge jusqu’au 1er juillet 2024, sans surcoût pour les patients.

L’Hôpital de La Tour "conteste avec la plus grande fermeté" la résiliation de contrat décidée unilatéralement par le Groupe Mutuel, annoncée le 25 avril pour des hospitalisations à compter du 1er mai, indique l'hôpital genevois mardi dans un communiqué. "Ce préavis de 5 jours est inacceptable et délétère pour les patients", ajoute-t-il.

L'hôpital a donc décidé de contester cette décision par tous moyens, y compris si nécessaire par la voie judiciaire. Il ne change donc rien à sa pratique jusqu'au 1er juillet, souhaitant, comme son directeur Rodolphe Eurin le déclarait déjà dans une interview à La Tribune de Genève, "éviter à tout prix des risques d’interruptions de traitements en cours et que les patients soient ainsi pris en otage par une décision aussi abrupte qu’irresponsable du Groupe Mutuel.

On apprenait le week-end dernier dans les médias que le Groupe Mutuel ne rembourserait plus les séjours en division privée ou semi-privée de ses assurés au bénéfice d'une complémentaire qui se font soigner à l'Hôpital de la Tour à Meyrin (GE). La facturation des prestations hôtelières et cliniques était invoquée par l'assureur.

1200 patients concernés

"Le tarif proposé pour les prestations complémentaires, qui nous paraissait justifié, n'a pas été accepté par l’Hôpital de la Tour", explique Groupe Mutuel. Il s'agit du seul établissement en Suisse romande avec "qui nous n’avons malheureusement plus d’accord pour ces divisions".

Dans le quotidien du bout du Léman, le directeur de l’Hôpital de La Tour précisait ce week-end qu'avec cette décision, ce sont "quelque 1200 patients genevois en moyenne chaque année qui se trouvent ainsi lâchés par leur assureur, sans contrepartie pour des primes inchangées".

Selon lui, Groupe Mutuel se montre irresponsable en "claquant la porte du seul hôpital privé de Suisse romande qui représente 25% des lits de soins intensifs du canton, avec les seules urgences ouvertes en tout temps de la Rive droite".

L'assureur encourage donc ses affiliés à se rendre dans un autre hôpital conventionné de la région, puisque "les médecins genevois sont généralement agréés dans plusieurs établissements" et que l'hôpital de la Tour est le seul à ne pas être reconnu par Groupe Mutuel.

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