Avez-vous déjà vu un gâteau décoré de 106 bougies? Ce vendredi, la Genevoise Maria Benedetti va les souffler. A 106 ans, elle est la doyenne du canton de Genève.
C’est à la Maison de retraite du Petit-Saconnex, dans laquelle Maria est résidente depuis peu, que l’événement sera fêté. Une petite fête d'anniversaire pour la doyenne du Canton qui atteint ce vendredi 30 septembre, le cap des 106 ans.
Maria Benedetti est née à Genève, le 30 septembre 1916. Ses deux parents étaient italiens. D'après l'un de ses neveux, toute jeune, elle a dû faire l'école de la rue Necker, pour apprendre un métier: la couture. La couture qu'elle détestait, qu'elle n'aimait, ni ne voulait faire.
En 1938, elle obtient une bourse et retourne en Italie pour suivre une formation d'enseignante pendant un an. "J'ai fais un effort terrible" confie-t-elle, pour une formation de trois années, condensée en une et dans une langue qui ne lui ai pas maternelle: l'italien. Elle enseignera un an en Italie avant de rentrer à Genève, poussée par un sentiment fort d'attachement à la Cité de Calvin.
C'est vers ses 20 ans qu'elle rencontre Gianni, l'amour de sa vie. Un grand sportif qu'elle suit volontiers sur les skis notamment.
"Mon destin de peintre"
Mais ni la couture, ni le sport ne sont ses passions. Non, son truc à elle, Maria, c'est la peinture.
Et la passion s’impose dans la chambre qu'elle occupe au Petit-Saconnex: "J'ai proposé à Nina que nous exposions ses tableaux dans sa chambre à l'occasion de sa fête. Après une seconde d'hésitation, elle craignait que leur transport ne nous embarrasse, elle était toute contente de penser que cela se fasse!" rapporte son neveu.
Avant que quelques-uns de ses tableaux n'entourent son lit à la Maison de retraite, c'est dans son quartier de prédilection, le quartier de Vermont que Maria se met à l'œuvre. Elle peint sur son balcon où elle trouve suffisamment de place pour y mettre son chevalet et ses toiles, ses tubes et ses pinceaux.
Elle peint aussi "derrière, dans la campagne où les paysages sont si beaux, avec mon chevalet que je posais en pleins champs". Dans le parc des Eaux-Vives ou jusqu'en Italie, pays d'origine, qu'elle visite pendant ses vacances.
"Je lui ai demandé où ses tableaux avaient été peints, je pensais que c'était à Ceriale, ce qu'elle m'a confirmé. Et puis, elle m'a raconté ce qu'elle les a nommé "mon destin de peintre", raconte son neveu.
Ce n'est pas à 106 ans que Maria dévoilera son secret de longévité. Mais peut-être est-ce ses quelques tableaux installés dans sa chambre, les bons soins qu'elle reçoit du personnel de la Maison de retraite du Petit-Saconnex qu'elle affectionne particulièrement ou la joie que lui procurent les visites de ses neveux.