La végétalisation est d'importance vitale pour rafraîchir la ville, a rappelé mercredi Actif-Trafic Genève. En appui à son initiative législative "Climat urbain", l'association a réalisé, en période de canicule, des mesures de température sur différentes surfaces.
Ces mesures ont été prises mardi entre 16h00 et 17h15 en plusieurs points de la Ville de Genève, alors que les températures de l'air dépassaient les 37 degrés selon MétéoSuisse, a indiqué mercredi Actif-Trafic. Devant la gare Cornavin, 64 degrés ont été mesurés sur l'asphalte au soleil, tandis que le thermomètre affichait 44,5 degrés sur la chaussée ombragée quelques mètres plus loin et 35,6 degrés sur l'herbe au pied des arbres.
Même cas de figure à la rue des Pâquis: 50,1 degrés sur le trottoir au soleil, 83,1 degrés sur le capot d'une voiture noire au soleil et 37 degrés sous un arbre, au niveau du sol. L'association relève qu'un arbre en pot n'offre pas la même fraîcheur, car la surface des contenants au soleil monte jusqu'à 57,5 degrés.
Puissance de refroidissement
Pour Actif-Trafic, ces mesures démontrent que l'asphalte chauffe fortement et que l'ombre des arbres, couplée à du dégrappage, est la clef pour éviter l'accumulation de chaleur des surfaces et modérer les températures ambiantes afin de rendre la ville supportable en période de canicule. L'association précise qu'un arbre avec une grande couronne sur un espace vert fournit la puissance de refroidissement de dix climatiseurs.
Lancées dans plusieurs cantons suisses, l'initiative "Climat urbain" demande à ce que chaque année, pendant dix ans, 1% de la voie publique des villes soit retirée au trafic individuel motorisé pour être transformé, pour moitié en espaces végétalisés et pour l'autre moitié en infrastructures pour la mobilité douce et les transports publics. Le principe a été accepté à Saint-Gall.
A Genève, le texte est à l'étude en commission. Le Conseil d'Etat partage ses objectifs en lien avec l'urgence climatique, mais il a recommandé au Grand Conseil d'élaborer un contre-projet "plus réaliste". Selon lui, l'initiative est difficile à mettre en oeuvre en raison de la suroccupation du sous-sol des voies publiques par des canalisations et des câblages qu'il faudrait déplacer.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats