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Economie

PIB: perspectives assombries par la guerre commerciale

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Dans les branches manufacturières, l'industrie des machines, la fabrication d'instruments de précision et l'horlogerie (photo), de nouveaux droits de douane américains sont susceptibles de renforcer les difficultés (image symbolique). (© Keystone/SANDRO CAMPARDO)

Le ciel se couvre sur les perspectives de l'économie vaudoise, son produit intérieur brut (PIB) et sa croissance, en raison des incertitudes liées à la guerre commerciale des tarifs douaniers. Si le rythme de croissance s'annonce faible, aucune récession ne semble en revanche pointer à l'horizon à ce jour.

La croissance devrait à nouveau s'inscrire cette année en dessous de la moyenne des quinze dernières années, vraisemblablement entre 1,2% et 1,7% pour 2025, ont indiqué mardi à Lausanne les partenaires de Conjoncture vaudoise, la Banque cantonale vaudoise (BCV), la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) et l'Etat de Vaud représenté par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et Statistique Vaud.

L'accélération envisagée autour de 1,8% l'an dernier lors des dernières prévisions annuelles n'aura donc certainement pas lieu. Les nuages d'incertitudes ne devraient d'ailleurs pas se dissiper pour 2026, avec une fourchette encore assez prudente et large à la fois, entre 0,8% et 1,9% pour le canton de Vaud.

"Vents contraires très puissants"

"Cela fait deux ans que le rythme de croissance est faible, qu'il patine et manque d'élan", a commenté Jean-Pascal Baechler, conseiller économique à la BCV. "Nous faisons face à des vents contraires qui sont très puissants. Dans notre canton, on sait les affronter, mais cette fois-ci ce sera un peu plus dur de les affronter" ces deux prochaines années, a-t-il illustré.

Dans ces perspectives "assombries" par une "incertitude de plus en plus élevée" à la suite de la guerre commerciale mondiale et les annonces américaines sur les droits de douane, une récession n'est pas à l'ordre du jour, selon les partenaires de Conjoncture vaudoise. L'économie vaudoise peut en outre compter sur le soutien d'une demande intérieure solide, ont-ils expliqué.

Et difficile de dire si la fameuse robustesse de l'économie du canton risque d'atteindre ses limites avec cette nouvelle crise. La diversité et l'hétérogénéité des entreprises sur sol vaudois, dont le tissu économique s'est adapté, dynamisé et constamment régénéré depuis la crise des années 90 et celles des années 2000, restent malgré tout un atout.

"Les fondamentaux sont là. Les finances publiques sont structurellement bonnes, elles sont saines, tout comme les bases économiques du canton", a rappelé Patrick Zurn, responsable économique à la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie. Le taux de chômage demeure peu élevé (4,5%) et l'inflation est faible, a-t-il aussi souligné.

Pessimisme dans l'industrie

En raison du degré d'incertitude, les prévisions par branche sont à considérer avec prudence, selon les spécialistes. Toutefois, certaines tendances se dégagent, qui pourraient continuer de se vérifier cette année. La marche des affaires dans le secteur de l'industrie devrait être la plus touchée.

Dans les branches manufacturières, l'industrie des machines, la fabrication d'instruments de précision et l'horlogerie faisaient en effet déjà face à des vents contraires en raison du manque d'élan de la conjoncture mondiale. De nouveaux droits de douane américains sont susceptibles de renforcer ces difficultés. C'est dans ces domaines que les entrepreneurs sont les plus pessimistes, selon M. Baechler.

En revanche, le fait que les médicaments en soient, en tout cas provisoirement, exemptés pourrait permettre à la chimie-pharma de continuer à "croître fortement" cette année. Le "med-tech" est "bien positionné" aussi. La construction bénéficie, elle, d'une demande "relativement solide".

Dans les services, l’hôtellerie-restauration pourrait voir son activité se "tasser" après le rebond suivant la crise du Covid-19 et les transports être "freinés par l'incertitude".

Les autres activités relevant du tertiaire, soit les services aux entreprises et les activités immobilières, les services financiers, les services publics et parapublics ainsi que le commerce devraient, eux, bénéficier d'une demande domestique "robuste".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La Poste réalise un résultat en baisse, mais solide

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Plus de colis, moins de lettres et coûts croissants, annonce mardi la Poste après les trois premiers trimestres 2025. (archives) (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

La Poste a réalisé un résultat d'exploitation de 183 millions de francs pour les neuf premiers mois de 2025. C'est 58 millions de moins qu'à la même période de l'année dernière.

La Poste a en revanche réussi à augmenter son bénéfice consolidé de 7 millions de francs à 193 millions à la fin du troisième trimestre, a-t-elle annoncé mardi. Cela est dû en premier lieu à la vente de la co-entreprise Yuh SA de PostFinance.

Le bras financier du géant jaune a enregistré des résultats en hausse sur les neuf premières mois de l'année. La direction déplore cependant un environnement de marché difficile. De janvier à fin septembre, Postfinance a affiché un produit d'exploitation de 224 millions, après 158 millions il y a un an.

Le recul du volume des lettres se poursuit (-4,3%), tout comme les paiements au guichet (-9,2%). L'entreprise a en revanche livré davantage de colis (3,5%) et transporté plus de voyageurs dans ses cars postaux (+3,2%) durant les trois premiers trimestres 2025.

En 2025, la Poste est confrontée à des coûts croissants. Ainsi, elle enregistre une augmentation des frais de personnel, principalement due aux mesures salariales et à la hausse des cotisations de prévoyance professionnelle.

"La Poste est en bonne santé financière. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers", dit le responsable Finances de la Poste Alex Glanzmann dans le communiqué. Le service universel coûte bien plus cher à la Poste que les bénéfices générés par le monopole du transport des lettres. Ainsi, si elle en venait à se limiter à son c½ur de métier traditionnel, elle disparaîtrait dans un avenir plus ou moins proche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Crédit Agricole veut augmenter d'un quart ses bénéfice d'ici 2028

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Le groupe bancaire a largement dépassé la plupart des ambitions de son précédent plan annoncé en 2022. (© KEYSTONE/EPA FILE/IAN LANGSDON)

Huit millions de clients en plus et 25% de bénéfice net supplémentaire: le groupe bancaire Crédit Agricole a détaillé mardi ses ambitions pour 2028 lors de la présentation de son plan stratégique à moyen terme, "Act".

Crédit Agricole S.A, entité cotée qui regroupe la majeure partie de l'activité du groupe, vise 60 millions de clients à horizon 2028, et un bénéfice net qui dépassera 8,5 milliards d'euros (7,8 milliards de francs), contre 6,9 milliards d'euros en 2024 à données comparables.

Cet objectif est supérieur de 500 millions d'euros aux estimations des analystes financiers interrogés par la plateforme financière Factset.

Le groupe bancaire a largement dépassé la plupart des ambitions de son précédent plan annoncé en 2022.

Il visait alors un bénéfice net de 6 milliards d'euros pour 2025, palier déjà franchi sur les neuf premier mois de l'année.

Crédit Agricole SA se donne par ailleurs pour objectif de "de devenir la première banque des jeunes en France", notamment par le biais de "solutions mobiles" et d'"interactions vocales", entre autres.

La banque veut également largement se développer en Italie, son deuxième marché, avec un objectif de 6,5 millions de clients. Elle détient déjà environ 20% des actions de Banco BPM, une des plus importantes banques du pays, et espère obtenir l'autorisation de la Banque centrale européenne (BCE) pour monter encore davantage.

Crédit Agricole SA entend également réaliser ses objectifs en réussissant à dégager 750 millions d'euros d'économies, notamment par des "plans de transformation de métiers" incluant une "rationalisation" de ses systèmes informatiques, sans donner davantage de précision.

Sur son volet gestion d'actifs, elle s'attend à une accélération sur les ETF (les fonds dont les parts sont échangeables en bourse, de plus en plus populaires), l'épargne liée à la retraite en Europe et un développement du marché asiatique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Zurich Insurance confirme ses objectifs 2025-2027

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Le groupe met en avant "une solide performance" et une stratégie axée sur l'accélération de la croissance dans les secteurs des produits de spécialité, du marché intermédiaire, de la distribution et des produits agricoles. (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

L'assureur Zurich Insurance a confirmé mardi ses objectifs 2025-2027, en préambule de la journée des investisseurs.

Le groupe met en avant "une solide performance" et une stratégie axée sur l'accélération de la croissance dans les secteurs des produits de spécialité, du marché intermédiaire, de la distribution et des produits agricoles.

En novembre 2024, Zurich Insurance avait fixé de nouveaux objectifs pour 2025-2027. Sur cette période, le bénéfice par action devrait augmenter en moyenne de plus de 9% par an et le rendement des fonds propres sur le résultat d'exploitation atteindre au moins 23%.

Le bénéfice opérationnel doit lui dépasser les 4,2 milliards de dollars, soit une hausse de 18% par rapport à la valeur de 2023. Les primes brutes sont attendues à 10 milliards d'ici fin 2027, comparé à 7,5 milliards en 2023, grâce à des souscriptions de contrats à de meilleures conditions notamment.

L'assureur entend également améliorer la rentabilité des activités pour la clientèle privée ainsi que la fidélité de cette dernière.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Attaquée sur sa taxe carbone, l'UE se défend à la COP30

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C'est par la voix de son commissaire au climat Wopke Hoekstra que l'UE a défendu sa taxe carbone aux frontières. (© KEYSTONE/AP/Fernando Llano)

Désormais dans sa deuxième et dernière semaine, la COP30 en Amazonie brésilienne est passée en "mode nuit" lundi. La présidence brésilienne espère obtenir des accords rapidement malgré les divisions persistantes entre pays.

"Nous proposons d'achever une partie significative de notre travail d'ici demain (mardi) soir, pour qu'une plénière pour le paquet politique de Belem puisse avoir lieu d'ici le milieu de la semaine", a dit le président de la COP André Correa do Lago dans une lettre aux pays.

"C'est super difficile", a-t-il reconnu devant la presse. "Mais tous ceux qui sont concernés ont pensé que ça valait la peine d'essayer".

Face à l'important travail restant, il a réorganisé le programme pour "pouvoir continuer à travailler de nuit". La négociatrice en chef brésilienne, Liliam Chagas, a indiqué que les réunions dureraient aussi longtemps que nécessaire lundi soir.

La tâche est ardue car les négociations restent entravées par des sujets de blocage majeurs, dont la taxe carbone aux frontières européennes attaquée par la Chine et d'autres pays, mais déclarée non négociable par l'Union européenne.

"La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en oeuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible", a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem.

Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans le cadre des débats sur les "mesures commerciales unilatérales".

Une question plane au-dessus de la conférence: le président Lula reviendra-t-il pour peser sur les négociations, après avoir ouvert le sommet? "S'il pouvait venir, ce serait très positif", a déclaré lundi son vice-président, Geraldo Alckmin.

Acier, aluminium, ciment...

Pour verdir ses importations, l'UE imposera à partir de janvier un "mécanisme d'ajustement carbone" aux frontières (MACF) sur l'acier, l'aluminium, le ciment, les engrais, l'électricité et l'hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale.

Elle vise à imposer aux importations dans l'UE un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient une mesure protectionniste déguisée. Certains ont décidé d'élever le sujet dans les négociations climatiques.

"Le meilleur MACF est en fait celui qui ne rapporte pas d'argent, c'est là son essence même", a répondu M. Hoekstra au cours d'une conférence de presse. Il a souligné que l'idée d'une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d'autres pays.

Obstructions

Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l'impasse.

"Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d'obstructions", a lancé le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d'autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours.

Peu après lui, le ministre de l'Agriculture de l'archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que "1,5°C n'est pas un slogan politique. C'est un seuil de survie non négociable pour notre peuple", en référence à l'objectif de réchauffement fixé par l'accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme.

Une semaine de consultations ont montré qu'en plus des "mesures commerciales unilatérales", deux sujets bloquent encore les tractations.

D'une part, les États insulaires, soutenus par des pays d'Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques.

Mais de grandes économies, de la Chine à l'Arabie saoudite, ne veulent pas d'une décision qui sous-entendrait qu'elles n'en font pas assez.

D'autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l'insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.

Le Brésil s'est aussi montré ambitieux sur son désir d'envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

🔴 En direct - Suivez les annonces autour des 15% de droits douane pour la Suisse

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Archives (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Le Conseil fédéral a annoncé vendredi une réduction des droits de douane américains sur les produits suisses de 39% actuellement à 15%. Radio Lac vous propose de suivre les annonces en direct.

"La Suisse et les Etats-Unis ont trouvé une solution", écrit le gouvernement helvétique sur le réseau social X. Le Conseil fédéral remercie le président américain Donald Trump "pour son engagement constructif".

Et de saluer la "bonne réunion" de jeudi entre le conseiller fédéral Guy Parmelin et le représentant de la Maison Blanche pour le commerce (USTR) Jamieson Greer. Ce dernier a confirmé sur la chaîne CNBC qu'un accord avait été trouvé.

Avec Keystone-ATS

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