Une cinquantaine de femmes ont croisé les bras et se sont installées sur des transats dimanche à Genève pour protester contre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes. Avec leur action, elles ont rendu visible tout le travail non rémunéré qu’elles font en plus du travail rémunéré, bien souvent à temps partiel.
Sur les pancartes que les manifestantes du Collectif genevois de la grève féministe avaient accroché à leurs transats, on pouvait lire : "Ce dimanche, je fais la grève des planifications des menus de la semaine", "du rôtis, des grillades des pics nics", "de la garde de ma petite-fille", "du nettoyage des salles de bain", "du repassage et du ménage", "de la gestion du tournois de foot", etc.
Travail à temps partiel = petite retraite
"Tout ce travail invisible et invisibilisé, sans lequel la société et l'économie s’effondreraient, fait partie du 65% de l’ensemble du travail des femmes", ont-elles écrit dans un communiqué dimanche. Ce travail n’est pas rémunéré et équivaut à plus de 5,6 milliards d’heures de travail annuels pour les femmes en Suisse, ont-elles rappelé comme le fait que les tâches éducatives, de soins et domestique ne sont de loin pas également réparti.
Toutes ces heures de travail non-rémunérées obligent bon nombre de femmes à travailler à temps partiel et, de ce fait, toucher des rentes qui ne permettent pas de vivre décemment une fois à la retraite, peut-on lire plus loin. Pour ces raisons, les personnes présentes ont manifesté leur opposition à toute augmentation de l’âge de la retraite des femmes, comme le propose la réforme AVS 21, qui sera soumise au peuple suisse le 25 septembre prochain.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats