Patricia Bidaux est la première femme élue à la tête d'AgriGenève. L'agriculture genevoise qui doit faire à l'inflation, la hausse des matières premières mais aussi la problématique de l'eau. Patricia Bidaux était invitée de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.

Patricia Bidaux est la nouvelle présidente d'AgriGenève, une première, première également en Suisse Romande:

"C'est la preuve qu'à Genève, on arrive à avancer et je suis très reconnaissante envers mes collègues, femmes et hommes, qui m'ont élue".

L'agriculture genevoise doit faire face à l'inflation ou encore la hausse des matières premières:

"Il y a une certaine morosité tout en sachant que le paysan est toujours créatif. Dans cette créativité, il y a un élan, il y a une dynamique et ça c'est le monde agricole genevois. A cela, il faut rajouter le changement climatique avec la problématique de l'eau. Le paysan arrose, actuellement, avec de l'eau filtré, avec des prix très élevés".

Patricia Bidaux aime parler de droit à l’alimentation, un droit qui a un prix, que malheureusement tout Genevois ne peut pas se payer:

"C'est quelque chose de très touchant, de se dire qu'il y a des personnes qui ne peuvent pas acheter des produits genevois car leurs moyens sont limités. Mais dans le même temps, quand je vois la qualité des biens alimentaires que l'on produit et le travail que cela demande, on a droit à un salaire décent et qui corresponde au travail qui est fournit. La majorité des Genevois ont les moyens de se fournir en produits genevois ou suisses. Si on ne fait que parler de production, on enlève cette notion fondamentale: si vous ne mangez pas, vous mourrez. Quand vous parlez de bien, vous parlez de valeur! La cuisine hyper transformée fait que l'on ne voit plus l'aliment de base.