La Geneva Pride débute ce mardi, jusqu'à samedi. Cinq jours de festivités mais aussi de débats. Xavier Lavatelli, le co-président de la Geneva Pride, était invité de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.

Le mariage pour Tous a été adopté en Suisse, il y a quasiment un an. Mais dans le même temps, des actes homophobes comme ce drapeau gay brûlé à Fribourg. Comment qualifier la situation de la communauté LGBTQIA+ en Suisse?

"Étonnamment, la situation ne va pas à s'améliorant. On a l'impression que plus on avance vers l'égalité des droits, plus des mouvements radicaux deviennent forts, avec des menaces de mort, des actes homophobes et transphobes mais aussi une parole décomplexée des politiciens. On fait peut être peur parce qu'on arrive, de plus en plus, à une égalité de droit et que les gens ont l'impression de perdre des droits de leurs côtés, alors que pas du tout. nous on veut juste vivre sans discrimination et sans violence"

La Pride qui fait donc son retour à Genève, cette année. En quoi est-ce encore un moment important pour la communauté LGBTQIA+?
"C'est un moment de militantisme et politique mais c'est aussi un moment de rencontres et d'échanges. C'est aussi une manière de se rapprocher de la population".

50 projets déposés mais trois principales revendications dont l'extension de la norme antiraciste à la transphobie. Les droits des personnes homosexuelles avancent mais cela reste beaucoup plus compliqué pour les personnes transgenres:

"On est encore très loin de l'égalité ou de la protection. Il n'y a aucune statistique sur les violences transphobes. On est très loin de la protection de ces personnes".