#Episode 05 : Une soirée au Salève
La semaine dernière, un événement de grande ampleur a eu lieu à Genève et cela a mobilisé une grande partie des équipes. Le jeudi 26 septembre, une grande opération s’est tenu dans tout le Grand Genève: les lumières publiques des communes se sont éteintes, plongeant la ville dans le noir. Le but était simple: permettre de voir les étoiles, reconnecter les gens à la nature et à la nuit et faire un geste pour la biodiversité qui souffre de ces lumières artificielles au quotidien.
J’avais eu l’occasion d’assister à la conférence de presse pour cet événement avec Tadeusz Roth, journaliste à Radio Lac, et suite à la préparation de quelques articles sur les animations prévues ce soir-là, on m’a proposé d’assister à l’événement depuis les hauteurs du Salève, d'où la vue sur le bassin genevois, le lac et les alentours est magnifique.
La mission là-haut était de pouvoir interroger quelques personnes, au vu de la présence de plusieurs présidents de syndicats, d’élus, de membre de la société astronomique de Genève et du Musée d’histoire naturelle. Du beau monde réuni et engagé pour la prise de conscience collective sur la nécessité discutable d’allumer toute les lumières la nuit.
J’avais déjà écris mon article en amont pour gagner du temps sur la publication le soir-même. Je suis donc montée par les toutes petites routes jusqu’au sommet de la montagne. C'était un voyage déjà assez éprouvant, mais magnifique. A ce moment-là, la nuit n’était pas encore tombée, et le ciel était assez dégagé, le soleil filtrait à travers les Alpes et les quelques nuages. Entre les champs de moutons et les autres journalistes déjà présents sur le plateau, j’ai réussi à me frayer un chemin pour observer la vue et le soleil en train de se coucher sur Genève.
Le froid et le vent sont tombés en même temps que le soleil, sous la ligne d'horizon. Les participants à la randonnée eux aussi ont commencé à arriver jusqu’au stand, et j'ai donc préparé mon micro pour les interroger sur leurs premières impressions.
Malheureusement, une variante à laquelle je n’avais pas pensé s’est immiscée par la même occasion, la nuit, tout simplement!
Dans le noir complet, avec seulement quelques petites lumières très faibles autour du stand, j’essayais tant bien que mal de repérer l’attachée de presse, ou des visages connus, mais impossible de combattre l’obscurité. J’ai donc dû me diriger vers chaque personne que j’arrivais à localiser puis lui demander qui il était, tout simplement, ce qui était assez inconfortable. Le vent assez fort s’est rajouté pour ne pas faciliter l’interview.
Au final, j’ai tout de même pu discuter avec des personnes engagées et passionnées, ce qui était très enrichissant. Tous les enregistrements se sont bien passés, et j’ai finalement sorti mon article le soir-même, malgré les nombreuses modifications que j’y ai apporté. C’est ça de travailler dans le noir...
Quant aux étoiles, le soleil de la fin d'après midi s'était enfuit pour laisser la place aux cieux nuageux. Malgré tout, il a révélé quelques bijoux d'étoiles, pour les plus patients et passionnés. En tant que néophyte, cette nuit était vraiment belle pour moi aussi, en enseignements, rencontres et découvertes.
Je vous retrouve dimanche prochain!