La crise en Ukraine va inévitablement augmenter le prix des aliments avertit AgriGenève. La faîtière était réunie mardi soir en assemblée générale et s'inquiète de la hausse des coûts de production.
La crise en Ukraine impacte fortement les agriculteurs genevois. C’est ce qu’annonce l’association faîtière, AgriGenève qui tenait mardi son assemblée générale. Si la faîtière se dit solidaire avec les paysans ukrainiens qui subissent la guerre, ils sont inquiets de la hausse des coûts. Certains produits voient leur prix grimper et cette hausse va se retrouver dans les coûts de production. Le détail avec François Erard, directeur d’AgriGenève.
Les engrais en augmentation de 60% sont indispensables pour cultiver la terre, rappelle le directeur d'AgriGenève. Ils dépendent des cours du pétrole.
Cette hausse des coûts de production qui s'élève à 6% rien que depuis la fin février, qui ne peut pas être supportée par les seuls agriculteurs, selon François Erard,
Le directeur indique que le poste alimentation représente 6 à 7 % du budget d’un ménage. En 1960, cela représentait 25%. Pour rentrer dans leurs frais, les agriculteurs vont devoir négocier les prix avec les distributeurs. François Erard
Selon AgriGenève, quelque 30 millions de tonnes de maïs et 20 millions de tonnes de blé sont bloqués dans les ports ukrainiens, ce qui contribue à l’explosion des prix. La Suisse, elle, ne devrait pas être impactée directement par ces blocages, puisqu’elle n’importe pas de blé. Sa production couvre plus ou moins la consommation.
A cause de la guerre, les cultures de printemps n’auront pas lieu en Ukraine en raison de la guerre. Les céréales, l’huile de colza et l’huile de tournesol ne pourront être plantées cette année. Ce qui va impacter surtout l’Afrique du nord.
Sécheresse hivernale
L’an dernier de fortes pluies ont affectés les cultures, comme la vigne, qui étaient touchés par le mildiou. La sécheresse qui règne actuellement n’inquiète cependant pas trop les agriculteurs.
Heureusement cette année, les matinées sont encore fraîches et la vigne n’a pas encore bourgeonné, contrairement à l'an dernier.