La grogne des animateurs socio-culturels genevois ce jeudi matin à Lancy. Ils étaient une centaine à dénoncer un manque d’autonomie des associations qui les gèrent par rapport à la FASe. Une quinzaine de membres de comités des associations étaient également présents. La FASe de son côté nie tout dirigisme.
A Genève, les animateurs socio-culturels sont en colère. Une centaine d’entre eux ont dénoncé ce matin à Lancy une gouvernance de plus en plus dirigiste qui ne tient plus compte des besoins des usagers. En cause : la FASe, la fondation chargée de gérer pour les communes et l’Etat, l’animation socio-culturelle dans les quartiers. Les associations, composées d’usagers, dont dépendent les maisons de quartier ont toujours moins d’autonomie, selon eux. Et l’administratif prend le pas sur l’animation. Vital Dorsaz, porte-parole du groupe mobilisation du personnel des centres et maisons de quartier.
Logiciel Tipi dans le collimateur
Les animateurs se plaignent notamment d’un nouveau logiciel appelé Tipi dans lequel ils doivent noter toutes les activités effectuées. Vital Dorsaz
La gouvernance imposée par la FASe ne permettrait plus de tenir compte des spécificités de chaque quartier.
L’animation socio-culturelle a lieu dans 47 lieux gérés par 47 associations dans le canton. Les comités de ces associations sont composés à 95% d’habitants du quartier ou de la commune dans laquelle ces centres sont actifs. La FASe, la Fondation pour l’animation socio-culturelle, sert d’intermédiaire entre les subventionneurs, l’Etat et les Communes et les subventionnés, les associations des centres de quartier.
Réponse de la FASe
La Fondation a un budget de 60 millions par an et est soumises à des contraintes de contrôle par les instances cantonales et communales. Elle doit pouvoir justifier, comme toute institution, de l’usage de ses ressources.
Au demeurant, l’introduction d’un outil de gestion des heures en fait partie, mais a aussi pour finalité de rendre aux comités une visibilité sur les heures consommées et disponibles au fil de l’année, tout comme elle sécurise le payement des salaires. Le système actuel en place depuis dix ans devient obsolescent et nous devons gérer ce risque.
La FASe nie tout dirigisme au niveau de la gouvernance et indique que sont les comités de centre qui ont la main mise sur la définition des actions,