432 voix contre 202, c’est avec cette majorité écrasante que le Parlement britannique a rejeté l’accord sur le Brexit négocié depuis plus de deux ans par Theresa May.
A ce stade, on ne parle plus ni de camouflet ni de désaveu, mais bien de tsunami.
Exit le deal sur le Brexit, l'accord que Theresa May a tenté de faire passer avec l’énergie du désespoir, sous les huées des parlementaires britanniques.
Il s’agit selon la BBC de « la plus vaste défaite d’un gouvernement en exercice de l’histoire », « un coup dur pour Mme May » ajoute la chaîne anglaise avec un flegme tout britannique …
Cette issue était inévitable tant l’accord négocié avec les eurocrates bruxellois était inacceptable pour les Britanniques.
Sous couvert de maintenir l’absence de frontière entre les deux Irlandes telle qu’elle avait été prévue par l’accord de Belfast qui avait mis fin à trente ans de troubles sanglants entre indépendantistes et unionistes, le Royaume Uni devait selon le « deal » rester dans le marché commun européen, sans toutefois plus pouvoir participer au moindre processus décisionnel et réglementaire au sein de l’Union.
Une bonne blague concoctée par les Barnier, Juncker et autres Moscovici, mais à laquelle les députés anglais ont réservé le sort qu’elle méritait.
Il faut dire que dès le début, l’affaire était mal emmanchée : c’est une « remainer », soit une partisane du maintien du Royaume Uni dans l’Union européenne qui était censée négocier un accord fixant les modalités du Brexit…
Oui, Theresa May qui a succédé à David Cameron avait milité contre le Brexit lors du référendum de juin 2016, il était donc prévisible qu’elle n’aille pas négocier un véritable accord de sortie de l’Union européenne, étant elle-même une européiste convaincue.
Et ses vertueuses déclarations d’intentions quant au respect du choix populaire n’ont pas trompé les députés anglais, même si nombre d’entre eux étaient et demeurent opposés au Brexit : l’accord de Mme May a su coaliser contre lui tant les brexiters que les remainers.
Ce rejet de l’accord sur le Brexit est un échec cuisant pour les technocrates européens.
Il était en effet impossible de ne pas tenir compte du scrutin britannique et de traiter les Anglais comme on avait traité les Irlandais contraints de voter et de revoter jusqu’à ce qu’ils votent bien et finissent par accepter le Traité de Lisbonne, version remaniée de la défunte Constitution européenne.
Pour neutraliser le Brexit qui a littéralement provoqué la fureur des eurocrates chaque fois moins démocrates, l’idée était ainsi de conclure un traité de plus de 500 pages qui aurait permis de maintenir dans les faits un marché unique et une libre circulation des personnes et des biens si chère aux promoteurs du « Paradis des peuples » qu’est censée être l’Union européenne.
Selon l’idéologie purement mondialiste qui est l’âme véritable de l’Union européenne, telle du moins que nous la connaissons à l’heure actuelle, celle-ci était appelée à s’élargir indéfiniment et non à voir certains de ses membres les plus importants la quitter.
Nous allons à présent assister à un spectacle palpitant. L’échéance du Brexit s’approche à grandes enjambées et Sa grâcieuse Majesté a déjà donné son Royal Assent à la loi anglaise prévoyant le recouvrement par le Royaume Uni de sa souveraineté.
En d'autres termes, nous nous dirigeons vers un Hard Brexit, un Brexit sans accord. La Commission européenne prétend, comme pour l’accord-cadre qu’elle veut imposer à la Suisse, que son offre n’est plus négociable et Emmanuel Macron nous raconte que les avions de ligne européens ne pourront plus atterrir à Londres à défaut d’accord…
De telles balivernes montrent bien la panique qui saisit nos élites mondialistes…
Mais ce n’est certainement pas avec ces rodomontades que l’on empêchera l’éveil des peuples européens !
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