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Les 200 ans de la colonie de Chabag fêtés discrètement en 2022

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Le bicentenaire de l'arrivée à Chabag des vignerons vaudois a été fêté discrètement, en raison de la guerre en Ukraine où se trouve l'ancienne colonie. Ici le chariot dédié aux exilés à Chexbres (VD) (archives). (© )

2022 aurait dû être une année de célébration, celle de la colonie de Chabag fondée il y a 200 ans par des vignerons vaudois au bord de la mer Noire. Mais la guerre en Ukraine a bouleversé la donne. Dans le canton de Vaud, une pièce de théâtre a sobrement marqué l'anniversaire.

Partis en été 1822 de Vevey (VD), ils furent trente à entreprendre un périple de 2500 km en direction des bords du delta du Dniestr pour échapper à la pauvreté. Par l'entremise de son ancien précepteur Frédéric-César de la Harpe, le tsar de Russie Alexandre 1er avait en effet accordé aux Vaudois des terres conquises sur les Ottomans et certains privilèges.

Paradoxe de l'histoire

Leur voyage a duré plus de trois mois. A bord de chars tirés par des chevaux, la petite troupe venant de Chexbres et Rivaz a traversé l'Europe, passant par St-Gall, Munich, Vienne et Brno sur des routes cahoteuses afin d'arriver avant les grands froids de l'hiver.

Emmenée par le cultivateur et botaniste Louis-Vincent Tardent, elle a atteint son objectif: Chabag en Russie, devenu aujourd'hui Shabo en Ukraine, un village situé à l'embouchure du fleuve Dniestr, environ 70 km au sud-ouest d'Odessa.

"Paradoxe de l'histoire, aujourd'hui ce sont les Ukrainiens qui trouvent refuge en Suisse", souligne le journaliste Olivier Grivat, auteur du livre "Vignerons suisses de la mer Noire", qui retrace l'épopée de ces colons.

Décimés par l'Armée rouge

Vivant en deux siècles de multiples péripéties, des mauvaises récoltes à la peste en passant par une annexion, les colons ont joué un rôle de pionnier à Chabag. Ils ont développé la culture de la vigne et du vin et ont produit un nectar de qualité.

Après le traité de Versailles de 1919, la colonie située en Bessarabie passera en mains roumaines. Elle subsistera jusqu'en 1940, au moment de l'arrivée de l'Armée rouge. Beaucoup de descendants des colons s'enfuiront ou trouveront la mort dans des camps. Si aujourd'hui, il ne reste que peu de traces des pionniers suisses, la culture viticole a cependant subsisté.

En toute modestie

En Suisse, le bicentenaire a été marqué par une pièce de théâtre relatant l'émigration des premiers colons sur la base de leurs journaux de voyage, explique Olivier Grivat, auteur du texte. "Le tout a été mis sur pied sans les autorités vaudoises qui ont boudé la première à Chexbres", déplore-t-il. L'ambassadeur de Suisse à Kiev, le syndic et quelques députés étaient présents.

Mise en scène par Gérard Demierre, la pièce a ensuite été jouée dans plusieurs communes vaudoises, mais aussi en Bulgarie à Varna. Pour l'Association du bicentenaire de Chabag, la réussite a finalement été au rendez-vous, note M. Grivat.

En 2012, nombre de politiciens de tous bords s'étaient rendus sur place à Shabo, à l'invitation du consul honoraire de Russie dans le canton de Vaud, se remémore-t-il. Par la suite, en 2019, "le chariot Tardent", un monument dédié aux premiers colons a été inauguré à Chexbres.

Méthode suisse inspirante

Aujourd'hui, même si le domaine de Shabo, qui couvre une surface égale au Lavaux, s'est modernisé, il s'inspire toujours des méthodes suisses de l'époque, avait rappelé à cette occasion Giorgi Iukuridze, directeur et fils du propriétaire de Shabo-Wine. Sur place, un centre culturel, qui accueillait avant la guerre quelque 50'000 visiteurs annuels, raconte l'histoire des colons helvétiques.

Le livre de Charles Tardent, "Viticulture et Vinification" (1854), publié par le fils du fondateur de la colonie, reste par ailleurs une bible. "On le trouve encore", rapporte Marina Burnier, du domaine viticole du même nom.

Faire de son mieux

Keystone-ATS a tenté sans succès de joindre Shabo-Wine à plusieurs reprises. En septembre, son directeur expliquait dans une interview à Wine Business International que, comme le reste de l'Ukraine, la société traversait des moments difficiles, mais qu'elle faisait de son mieux pour soutenir son pays.

Au chapitre des difficultés, Giorgi Iukuridze évoquait entre autres les incertitudes, la mobilisation des employés, la fermeture de nombreux restaurants, un marché du vin diminué de moitié. Sans oublier les problèmes de logistique, la destruction des entrepôts, le prix du verre, le manque de matériaux essentiels à la production.

La fermeture du principal marché à l'exportation, la Russie, consiste également un gros problème, ajoute Olivier Grivat.

Année exceptionnelle

Les vendanges 2022 ont néanmoins été réussies, a annoncé récemment le directeur de Shabo-Wine sur les réseaux sociaux. Il relève que les vignes ont été préservées et que la récolte est "unique et géniale". Le vin de l'entreprise est vendu dans 20 pays, du Japon au Brésil, en passant par la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "halving" est là, les créations de bitcoins vont ralentir

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Le 4e "halving" du bitcoin est achevé (archives). (© KEYSTONE/dpa/Hannes P Albert)

Événement récurrent très attendu, le "halving", soit la réduction de moitié de la récompense perçue par les "mineurs" qui contribuent à la création de bitcoins, s'est produit vendredi. C'était la quatrième réduction depuis le lancement de la monnaie numérique.

"Le 4e 'halving' du bitcoin est achevé", a indiqué la première plateforme d'échange mondiale de cryptomonnaies, Binance, sur le réseau social X (ex-Twitter). "Le compte à rebours a été réinitialisé. Rendez-vous en 2028".

Plusieurs autres sites de conversion de cryptomonnaies tels Coinbase, Crypto.com ou HTX ont confirmé, également sur X, que le seuil avait été franchi.

La génération de bitcoin fonctionne par "blocs", qui contiennent chacun des informations sur les transactions réalisées dans cette monnaie. Ces blocs sont "minés", c'est-à-dire créés par des acteurs privés qui réalisent des calculs très complexes et sont récompensés en bitcoins.

Depuis le lancement du jeton numérique en 2009, la récompense en bitcoins est réduit de moitié (half en anglais) une fois une certaine quantité de cette devise numérique créée. Tous les 210'000 blocs "minés" ou créés, se produit le "halving".

Récompense à 3,125 bitcoins

Au rythme d'un bloc miné toutes les environ 10 minutes, le "halving" se produit environ tous les quatre ans. Fixée depuis le précédent "halving" de mai 2020 à 6,25 bitcoins par bloc créé, la récompense octroyée à un "mineur" est tombée vendredi à 3,125 bitcoins.

L'objectif du "halving" est de contrôler le rythme d'émission de bitcoins, dont la quantité totale a été définie à 21 millions d'unités par son mystérieux créateur (ou créateurs), répondant au pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Ce niveau maximum devrait être atteint d'ici à 2040. Plus de 19 millions de bitcoins sont déjà en circulation.

"En ralentissant la vitesse à laquelle les nouveaux bitcoins sont créés, le 'halving' contribue à maintenir la rareté et potentiellement à augmenter la valeur de cette cryptomonnaie, en supposant que la demande reste stable ou augmente", détaille Matthew Weller, analyste chez Forex.com, dans une note publiée en amont de l'événement.

Depuis le début de l'année, le bitcoin a pris plus de 50%, touchant le mois dernier un record absolu à 73'797 dollars. Vendredi, le cours du bitcoin n'a pas réagi au "halving", ce que beaucoup d'analystes avaient anticipé, faisant valoir que le prix de la monnaie intégrait déjà l'événement depuis des semaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le groupe TMTG de Trump accuse des fonds de manipuler son action

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Trump Media and Technology Group a comme principal actif le réseau social Truth Social (archives). (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Trump Media and Technology Group (TMTG) de l'ex-président américain Donald Trump a alerté vendredi la bourse électronique Nasdaq, accusant des fonds spéculatifs de manipuler le marché pour faire baisser le cours de son action moyennant un mécanisme illégal.

Entre son introduction en bourse, le 26 mars et mardi, le cours de TMTG s'est effondré de plus de 70%, avant de rebondir de plus de 60% lors les trois dernières séances de la semaine.

Mardi, TMTG a publié un document pédagogique répondant à une série de questions que peuvent se poser les actionnaires du groupe de médias de Donald Trump, dont le principal actif est le réseau social Truth Social. Il leur a notamment donné des conseils pour éviter que leurs titres ne soient prêtés à des spéculateurs qui souhaiteraient parier sur la baisse du cours.

Ce mécanisme appelé vente à découvert consiste à emprunter une action, puis à la vendre. Dans un second temps, le spéculateur rachète un titre de la même entreprise, puis le donne à la personne ou la société à laquelle il l'a emprunté.

Ventes à découvert "à nu"

Si le cours de l'action a baissé dans l'intervalle, le spéculateur a racheté le titre moins cher que le prix auquel il l'avait vendu, ce qui lui permet de réaliser un bénéfice.

Le directeur général de TMTG, Devin Nunes, membre républicain de la chambre des représentants de 2003 à 2022, a envoyé au Nasdaq un courrier s'inquiétant de possibles pratiques dites de ventes à découvert "à nu" (short selling).

Cette technique, contre laquelle le régulateur américain des marchés (SEC) a pris des mesures en 2005 et 2008, consiste à promettre de vendre un titre sans l'avoir emprunté auparavant. Elle permet de démultiplier les ventes à découvert, qui ne sont plus limitées au nombre d'actions disponibles.

Devin Nunes évoque une "possible manipulation de marché" sur cette base et relève que parmi les sociétés les plus actives dans les échanges d'actions de TMTG figurent deux sociétés d'investissements alternatifs ou "hedge funds", à savoir Citadel Securities et Jane Street Capital.

"Devin Nunes est un 'loser' patenté qui essaye de mettre la chute du titre sur le compte des ventes à découvert à nu", a réagi Ken Griffin, l'influent patron de Citadel, dans une déclaration à plusieurs médias.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Groupama cale au 2e semestre, plombé par la charge climatique

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L'assureur revendique 12 millions de sociétaires et clients ainsi que 31'000 collaborateurs à travers le monde. KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Groupama a annoncé vendredi un bénéfice net de 510 millions d'euros en 2023, en vive hausse par rapport à 2022. La performance de l'assureur français a toutefois été freinée par la charge importante des sinistres climatiques en France au deuxième semestre.

"Les résultats de cette année apparaissent comme très satisfaisants", a commenté lors d'une conférence de presse le directeur général Thierry Martel, faisant cependant état d'un "énorme contraste" entre la première et la seconde moitié d'année. Le résultat net de l'assureur en France s'est élevé à 26 millions d'euros entre juillet et décembre contre 546 millions d'euros entre janvier et juin.

A l'échelle du groupe, le bénéfice net reste en forte progression par rapport à 2022, (13 millions d'euros à normes comptables comparables et à la suite de la prise en compte d'importantes provisions en réponse à l'inflation), pour un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros (+6,9%).

La charge des sinistres climatiques s'est révélée beaucoup plus forte fin 2023 du fait des inondations dans le nord de la France et surtout de la tempête Ciaran qui a touché la Bretagne où Groupama est très implanté, a précisé l'assureur. Net de réassurance, la charge des sinistres climatiques approche le milliard d'euros pour le groupe l'an dernier, contre 770 millions d'euros en 2022.

Bons résultats en Roumanie et en Hongrie

L'assureur a pu néanmoins s'appuyer sur ses filiales à l'international, notamment en Roumanie et en Hongrie. Il enregistre par ailleurs hors de France une perte de 110 millions d'euros liée à la cession de sa filiale en Turquie. Interrogé sur l'assurance des collectivités locales, marché sur lequel Groupama est présent, le dirigeant a souligné les points communs entre les deux rapports lancés récemment sur le sujet, l'un présenté le 28 mars par le Sénat et l'autre porté par le gouvernement, toujours en cours.

"Le seul point sur lequel il y aura probablement divergence (...) c'est la question de la couverture du risque des émeutes", a estimé M. Martel. "Les réassureurs (assureurs des assureurs, NDLR) se sont de facto complètement retirés" de ce risque, a-t-il poursuivi, la "seule solution" étant aujourd'hui "de renvoyer une grande partie du risque sur les collectivités elles-mêmes, s'il n'y a pas eu de mutualisation du risque organisée par la puissance publique".

La facture des émeutes de l'été dernier, déclenchées par la mort de Nahel, tué en juin par un policier, s'élève à près de 400 millions d'euros pour Groupama. Groupama a par ailleurs annoncé jeudi en fin de journée le départ du président de Groupama Assurance Mutuelles François Schmitt, moins d'un an après son élection par le conseil d'administration, remplacé par Laurent Poupart.

L'assureur revendique 12 millions de sociétaires et clients ainsi que 31'000 collaborateurs à travers le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Séance noire à la Bourse de Tokyo après les explosions en Iran

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Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février (archives). (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a lâché vendredi 1.011,35 points, sa pire chute en points depuis plus de trois ans, après les explosions qui ont retenti en Iran, sur fond de possibles frappes de représailles israéliennes.

Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février. Et il a dévissé de 6,2% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

L'indice élargi Topix a dérapé de 1,91% à 2.626,32 points vendredi. Les pertes étaient moindres à la Bourse de Hong Kong (-0,88% vers 06H50 GMT) et encore plus modérées à Shanghai (-0,26%).

L'Iran a fait état de trois fortes explosions près d'une base militaire dans le centre du pays vendredi à l'aube et a activé sa défense aérienne dans plusieurs régions.

Cependant "aucun dégât majeur" n'a été signalé, selon l'agence officielle iranienne Irna et les sites nucléaires du pays sont indemnes, a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La cause de ces explosions n'était pas encore clairement établie, mais des médias américains citant de hauts responsables des Etats-Unis ont évoqué une attaque israélienne, en riposte aux tirs de drones et de missiles par l'Iran contre l'Etat hébreu le week-end dernier.

"Les événements sont encore très obscurs. Et l'incertitude est ce que les marchés détestent le plus", a commenté dans une note Chihiro Ota de SMBC Nikko Securities. Dans un tel contexte, "la première réaction" des investisseurs est de "réduire leurs positions", a ajouté cet analyste.

Avant même ces événements, la Bourse de Tokyo avait démarré la séance en net repli, face à de nouveaux signes de report probable des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de vives inquiétudes sur les perspectives pour l'industrie mondiale des semi-conducteurs après que TSMC, le géant mondial du secteur, a abaissé jeudi ses prévisions.

L'action TSMC a plongé de 6,72% vendredi à la Bourse de Taïwan, entraînant dans sa chute d'autres valeurs technologiques en Asie, comme Tokyo Electron (-8,73%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le patron de Swiss Life gagne un peu moins que l'année dernière

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Démissionnaire, Patrick Frost va céder sa place à l'actuel directeur financier Matthias Aellig lors de l'assemblée générale du 15 mai (archives). (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Le patron sortant de Swiss Life, Patrick Frost, a gagné un peu moins en 2023 que l'année précédente. Au total, il a perçu une rémunération de 4,04 millions de francs, selon le rapport annuel publié vendredi.

En 2022, Patrick Frost avait gagné 4,28 millions. Malgré cette légère baisse, sa rémunération reste la plus élevée des membres de la direction de l'assureur-vie zurichois, qui a reçu une enveloppe totale de 16,72 millions de francs l'année, dernière contre 17,15 millions en 2022.

En outre, le président du conseil d'administration Rolf Dörig a perçu l'année dernière 1,20 million de francs pour ses services, un montant identique à celui de l'année précédente. L'ensemble du conseil d'administration, composé de douze membres, a reçu 3,52 millions de francs, contre 3,16 millions l'année précédente.

Démissionnaire, Patrick Frost va céder sa place à l'actuel directeur financier Matthias Aellig lors de l'assemblée générale du 15 mai. Le sortant devrait quant à lui intégrer le conseil d'administration en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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