Rejoignez-nous

Economie

Lausanne: le chantier de la gare revu, corrigé et retardé

Publié

,

le

Le patron des CFF Vincent Ducrot et le directeur de l'OFT Peter Füglistaler ont dévoilé vendredi le nouveau planning du chantier de la gare de Lausanne. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le chantier de la gare de Lausanne doit être repensé pour mieux tenir compte des besoins futurs. Cela devrait repousser la fin des travaux à 2037, soit quatre ans et demi plus tard que prévu. Canton, Ville et lobby romand du rail sont fâchés.

Le retard du chantier s'explique par la nécessité de retravailler le dossier sur des questions de statique du site, comme cela a été demandé par l'Office fédéral des transports (OFT). Mais ce n'est pas l'unique raison. Le projet doit être revu plus largement, afin de tenir compte de l'évolution du nombre de voyageurs.

Le nouveau concept prévoit ainsi un élargissement des quais. "Nous intégrons la demande du futur, ce qui n'avait pas été suffisamment fait à l'époque", a affirmé vendredi Vincent Ducrot, le patron des CFF, devant la presse au siège régional de Renens.

Le Fribourgeois a rappelé que le projet initial, imaginé en 2010, avait été le fruit d'un compromis. Il avait été élaboré avec des quais plus étroits pour éviter la démolition supplémentaire d'immeubles au sud de la gare. "Nous avons été rattrapés par ce compromis", a-t-il reconnu.

Pour éviter une saturation prématurée, les CFF et l'OFT ont préféré redimensionner les travaux pour bénéficier "d'une gare qui fonctionne sur le long terme", a ajouté M. Ducrot. C'est en diminuant l'entraxe des voies, soit la distance entre deux voies, que les quais pourront être élargis. Cet entraxe passera de 4,2 m à 3,8 m.

Calendrier remanié

Selon le nouveau calendrier du chantier, les travaux en sous-sol de la place de la gare démarreront en avril 2024. La transformation des quais devrait suivre dès 2026 avec une mise en service par étapes entre 2030 et 2036. L'aménagement des passages inférieurs devrait se terminer en 2037.

Le report des travaux est "regrettable, mais il n'y a pas d'alternative", a estimé Peter Füglistaler, le directeur de l'OFT. "Nous préférons avoir des installations sûres et viables, même si elles arrivent plus tard, plutôt qu'une gare qui n'est pas adaptée".

Les surcoûts ne sont pas encore connus. Mais M. Füglistaler a assuré qu'il y avait "des réserves" dans le crédit-cadre octroyé pour lancer le chantier. "Le projet est financé et il n'y a pas de retour en arrière possible", a-t-il assuré.

Déception et inquiétudes

Si les CFF et l'OFT refusent de parler de fiasco - "cela serait mal connaître la complexité des grands projets", a affirmé le patron des CFF -, ils se sont néanmoins attiré de nombreuses critiques.

Le Conseil d'Etat vaudois et la Municipalité de Lausanne ont dit leur "grande déception et inquiétude". Ils ont été mis devant le fait accompli, selon la conseillère d'Etat en charge des transports Nuria Gorrite. Ils demandent désormais des garanties pour assurer le fonctionnement du noeud ferroviaire lausannois et de la gare.

Lors d'un point de presse séparé, Mme Gorrite a affirmé avoir appris mercredi soir les nouvelles annonces. "C'est plus qu'un nouveau planning, c'est une très grande reprise du projet initial", a-t-elle affirmé. Ce qui a été présenté aujourd'hui est un nouveau concept, mais pas encore un nouveau projet", a-t-elle bien souligné.

Horizon 2040?

La ministre s'est dite inquiète d'une éventuelle nouvelle mise à l'enquête qui pourrait retarder encore le chantier et a évoqué un possible horizon 2040. "Il y a encore un certain nombre d'inconnues".

Canton et Ville reconnaissent toutefois que le nouveau projet apparaît "comme une amélioration par rapport à l'ancien", même si cette refonte est "tardive". Mais cette rallonge de treize années est un "immense décalage avec les besoins de la population en termes de mobilité et des enjeux climatiques", a aussi jugé Mme Gorrite.

Soucieuse de ce chantier sans fin, la conseillère d'Etat a osé la formule "c'est le trou de Tolochenaz mais planifié", en référence à l'incident survenu en novembre 2021 sur la ligne Lausanne-Genève qui avait paralysé puis limité le trafic ferroviaire pendant quelques jours.

Analyser les "manquements"

Pour la Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO), le nouveau délai présenté par les CFF et l'OFT "sonne comme un nouveau coup de frein au développement de l'offre en transports publics de la Suisse occidentale". C'est "inadmissible", selon elle.

OuestRail estime que ce retard est "incompréhensible". Le lobby romand rappelle que ce projet, débuté en 2009 avec la signature de la convention Léman 2030, prévoyait une mise en service à l'horizon 2025. "Le retard est déjà de près de 15 ans et rien ne garantit que les besoins pour les 50 prochaines années soient couverts", s'inquiète-t-il.

Pour OuestRail, les CFF et l'OFT doivent proposer des solutions de compensation pendant cette phase de travaux. Il souhaite aussi que "les manquements dans la gestion de ce projet" soient analysés de manière indépendante par le Parlement.

"Ces annonces de retard à répétition sont choquantes, illustrent l'incapacité de l'OFT et des CFF à gérer des projets de grande ampleur et révèlent un grave manque de considération pour la Suisse romande. Ils se moquent aussi de la population lausannoise", ont réagi six partis lausannois dans un communiqué interparti, de gauche et de droite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Economie

Sergio Ermotti reprend du service chez UBS

Publié

le

L'organe de surveillance de Swiss Re se lancera dans la recherche d'un successeur à son président Sergio Ermotti, lequel prendra la direction d'UBS (archives). (© KEYSTONE/ELIA BIANCHI)

Sergio Ermotti, président du conseil d'administration du Swisse Re depuis avril 2021, se représentera à sa propre réélection lors de l'assemblée générale du 12 avril. Mais le Tessinois renoncera dans la foulée à son mandat, pour se concentrer sur la direction d'UBS.

L'organe de surveillance de Swiss Re se lancera dans la recherche d'un successeur, précise mercredi le réassureur zurichois. En prévision de la transition, il a nommé le Belge Jacques de Vaucleroy, qui y siège depuis 2017, vice-président sous réserve de sa réélection.

Il occupera la fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu lors d'une assemblée générale extraordinaire. Swiss Re ajoute que l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, la Finma, soutient ce processus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Sergio Ermotti reprend du service à la tête d'UBS

Publié

le

L'actuel directeur général d'UBS, Ralph Hamers, "a accepté de se retirer pour servir les intérêts de la nouvelle combinaison", à savoir le groupe résultant de la reprise de Credit Suisse par UBS, du secteur financier suisse et du pays, écrit UBS (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Sergio Ermotti reprend du service à la tête d'UBS. Patron du numéro un bancaire helvétique jusqu'en 2020, le Tessinois assumera à nouveau la fonction à compter de la prochaine assemblée générale agendée au 5 avril prochain, succédant au néerlandais Ralph Hamers.

L'actuel directeur général d'UBS, Ralph Hamers, "a accepté de se retirer pour servir les intérêts de la nouvelle combinaison", à savoir le groupe résultant de la reprise de Credit Suisse par UBS, du secteur financier suisse et du pays, écrit mercredi UBS. Ralph Hamers restera au sein d'UBS et travaillera aux côtés de Sergio Ermotti en tant que conseiller pendant une période de transition afin d'assurer une clôture réussie de la transaction et et un transfert en douceur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Des responsables de Credit Suisse veulent rassurer les gros clients

Publié

le

André Helfenstein, CEO de l'entité helvétique de Credit Suisse, a cherché à rassurer les gros clients. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Des responsables de Credit Suisse (CS) ont une nouvelle fois tenté mardi de rassurer des clients importants dans le sillage de l'absorption de la banque sous la contrainte par UBS.

Dans une téléconférence qui a duré environ 45 minutes, André Helfenstein, directeur général (CEO) de l'entité suisse de l'établissement aux deux voiles, et son responsable de la banque privée Roger Suter ont cherché à convaincre les gros clients, notamment les caisses de pension, de garder leurs avoirs auprès du futur ex-numéro deux bancaire helvétique.

"La concurrence ne dort jamais, et c'est une bonne chose", a affirmé le patron de CS Suisse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg. La semaine dernière déjà, la banque avait adressé une lettre à plusieurs clients importants, leur garantissant une "transition sans heurts".

Evoquant une finalisation de la fusion avec UBS pour fin 2023, les responsables avaient assuré que d'ici là, Credit Suisse poursuivrait ses activités commerciales "comme à l'accoutumée, en collaborant étroitement avec UBS".

Dans les "prochaines semaines"

La concrétisation de la transaction, négociée sous la pression des autorités et étayée par des garanties financières inédites de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) reste pour l'instant peu claire. De son côté, UBS s'était réjouie d'accueillir ses "nouveaux clients" et "nouveaux collaborateurs" dès "les prochaines semaines", alors que le sort du nom "Credit Suisse" est encore incertain.

Lors de l'annonce du mariage forcé il y a une dizaine de jours, le président d'UBS Colm Kelleher avait affirmé que la finalisation de l'opération serait une question de "quelques semaines, voire de peu de mois". Son homologue chez Credit Suisse, Axel Lehmann, avait quant à lui laissé entendre que la marque "Credit Suisse" serait maintenue "au moins jusqu'à la conclusion de la transaction".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Airbnb: presque la totalité des taxes de séjour payées à Neuchâtel

Publié

le

Le canton de Neuchâtel recense environ 200 prestataires Airbnb (poto symbolique). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Grâce à une surveillance et à des campagnes de mise en conformité, 99% des 200 annonceurs Airbnb sont correctement annoncés et encaissent la taxe de séjour à Neuchâtel. Les députés ont donc accepté mardi de classer un postulat PLR de 2018.

"L’égalité de traitement complète entre les prestataires Airbnb, les hôtels et les autres hébergements est aujourd’hui atteinte, tout comme la perception de l’ensemble des taxes de séjour. Il n’existe plus de potentiel d’augmentation des recettes qu’un éventuel prélèvement à la source pourrait générer", a déclaré le conseiller d'Etat Laurent Favre, responsable du développement territorial.

Environ 200 prestataires neuchâtelois offrent près de 300 objets (appartements ou maisons de vacances) à la location sur Airbnb. Ils assurent environ 1,75% des nuitées soumises à la taxe dans le canton et 1,9% des recettes de la taxe de séjour. En 2021, les nuitées Airbnb se sont élevées à 7382 pour un total cantonal de 425'451.

Lors d’une première surveillance du marché en 2018, 70% des logements d’hôtes et 58% des logements de vacances Airbnb n’étaient pas déclarés à l’autorité cantonale et ne prélevaient pas la taxe de séjour. Les campagnes de mise en conformité ont permis d'arriver à un taux actuel de 99%.

Certains prestataires non conformes ont été indirectement dénoncés car certains touristes se sont plaints de ne pas recevoir la Neuchatel Tourist Card. Cette dernière est très convoitée car elle donne droit à la gratuité des transports publics et à de nombreux loisirs.

Pas d'accord

Par contre, le Conseil d'Etat a renoncé à un accord avec Airbnb, même si des contacts ont été noués avec la plateforme, dans le but de conclure une convention de collaboration sur le prélèvement à la source de la taxe de séjour. Le postulat PLR demandait d'automatiser la perception de celle-ci avec la multinationale.

Selon le Conseil d'Etat, les conditions proposées par l’entreprise généraient nettement plus d’inconvénients que d’avantages. Airbnb n'exonère pas par exemple les mineurs de la taxe de séjour, prélevée à la source, et n'admet qu'un seul montant. "On veut continuer à avoir un tourisme familial et ne pas avoir une taxe unique", a ajouté Laurent Favre.

Neuf accords, dont huit avec les cantons de Lucerne, Zurich, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Zoug, Genève, Schaffhouse et Fribourg, ont déjà été signés en Suisse avec Airbnb. Le dernier en date concerne 20 communes vaudoises. Il entrera en vigueur au 1er avril. Le canton de Genève et la Ville de Lucerne limitent par ailleurs la location Airbnb à 90 jours par an et par logement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Economie

Rachat de Credit Suisse: le gouvernement suit la situation de près

Publié

le

Des députés vaudois se sont inquiétés mardi des conséquences de la fermeture de Credit suisse sur l'emploi et l'économie du canton. Le Conseil d'Etat annonce suivre la situation de près (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Suite à deux interpellations développées mardi au Grand Conseil vaudois sur l'impact dans le canton de Vaud de la fermeture de Credit Suisse, le gouvernement a fait part de sa préoccupation quant à cette situation. La conseillère d'Etat Isabelle Moret a demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures.

La cheffe du Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP) s'exprimait suite aux questions posées au nom de l'Alliance vaudoise par l'UDC Yvan Pahud. Le député s'inquiétait de l'impact de la fermeture sur les employés vaudois, du Credit Suisse et d’UBS et sur l'économie, et s'interrogeait d'un éventuel soutien du Conseil d'Etat.

Un questionnement également porté dans une autre interpellation, celle du socialiste Jean Tschopp, sur les conséquences du fiasco de la banque pour le personnel, mais aussi les petits actionnaires, la Caisse de pension de l’Etat de Vaud, le canton, les communes ou encore les institutions culturelles et sportives pour leur contrat de sponsoring.

Isabelle Moret a fait part de la préoccupation du Conseil d'Etat, relevant que dans le canton, Credit Suisse compte 480 collaborateurs et six succursales, UBS 900 employés et quatorze succursales. La ministre a pris le pouls des associations économiques, des banques concernées et d'autres, afin de sonder et sentir la situation.

La conseillère d'Etat a également demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures avant et après la fermeture du Credit Suisse. "Nous avons décidé de monitorer la situation régulièrement, afin d'être prêt à agir le moment venu", a-t-elle déclaré.

Il faut cependant agir au niveau suisse et pas seulement vaudois, a-t-elle poursuivi. La Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique plaide pour une task force au niveau national. "Nous avons écrit à la Confédération et demandons des garanties pour les clients privés et les PME", a-t-elle relevé, en amont de la réponse aux deux interpellations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture