Le Canton de Vaud souffre toujours d'une pénurie de logements, avec un taux global de vacance qui baisse à 1,11%, selon des résultats officiels provisoires. Ce fléchissement est une première depuis 2009, selon lui. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité, conteste la section vaudoise de l'USPI, dont ses propres calculs avancent un taux de 1,24%.
Via son Flash Statistique, Vaud a publié mardi le résultat de son enquête annuelle sur le logement. Au 1er juin 2022, 4735 logements sont annoncés vacants dans le canton, dont 753 sont disponibles uniquement à la vente et 3982 offerts à la location ou sur les deux marchés. Ce chiffre est en baisse de 969 logements par rapport à l'année dernière. De 2009 à 2021, le nombre de logements vacants était en constante augmentation, rappelle le Canton.
La plupart des logements vacants sont des trois pièces (1404 unités) ou des deux pièces (1055 unités). Par rapport à l’année précédente, le nombre de logements vacants diminue pour l'ensemble des logements selon le nombre de pièces. La baisse la plus prononcée concerne les logements de trois pièces (-455 unités), détaillent les statistiques vaudoises.
Regain de pénurie
Le taux global de vacance provisoire est désormais de 1,11%, baissant de 0,24 point de pour cent par rapport à l'année dernière (1,35 %). Le taux définitif ne sera connu qu'à l'automne.
Ce taux est le rapport mathématique entre l'effectif des logements offerts à la vente ou à la location et l'ensemble du parc de logements au 31 décembre 2021. Après une année de stabilité en 2021, il indique un regain de la pénurie de logements dans le canton. Il est en effet d'usage de considérer le marché comme équilibré lorsqu'il affiche un taux de vacance de 1,5%, ce qui n'est plus le cas depuis 1999, explique le Canton.
Le taux de logements vacants diffère selon les régions. Sans surprise, c'est dans le district de Lausanne que le marché est le plus tendu, avec un taux de 0,56%. Les taux les plus élevés s'observent dans les districts de Broye-Vully avec 1,84% et d'Aigle avec 1,62%. Par rapport à 2021, le taux diminue sur l'ensemble des districts vaudois.
Retards et pression
La section Vaud de l'Union suisse des professionnels de l'immobilier (USPI) conteste, une fois de plus, ces chiffres qui "ne reflètent pas la réalité". Elle a fait sa propre enquête et obtient un taux supérieur, soit de 1,24%.
"La différence de résultats provient du fait que Statistique Vaud utilise des chiffres absolus remis par les communes et les compare à l'entier du parc de logements, alors qu'ils ne se rapportent qu'à une partie dudit parc", explique l'USPI Vaud dans un communiqué.
"Certains chiffres relatifs obtenus et communiqués par le Canton se situent dès lors en-deçà de la réalité, ce qui pourrait placer des districts en situation de pénurie de logement impliquant un contrôle des loyers suite à des travaux de rénovation dès lors que leur taux de vacances serait inférieur à 1,5%", note encore l'organisation.
"Cette situation s'explique par le fait que plusieurs projets de construction ont pris du retard et seront mis sur le marché au plus tôt dans le courant du 2e semestre 2022 voire le 1er semestre 2023. La demande de logements reste soutenue, le Covid-19 a entraîné un regain d'intérêt pour les logements avec balcon ou terrasse et les anciens logements remis sur le marché ont vite trouvé preneur", analyse Frédéric Dovat, secrétaire général de l'USPI Vaud.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats