Rejoignez-nous

Actualité

"Les gens en ont assez de voir Pierre Maudet s’excuser. Ils veulent enfin tourner la page"

Publié

,

le

Pierre Maudet a donné une interview au Temps et au Blick jeudi. Il y réitère sa volonté de rester au pouvoir malgré la procédure judiciaire en cours et les appels à démission de sa famille politique.

Cela ressemble furieusement à une tentative de sortie de crise. Et même de retour en grâce.

Il y a d’abord le timing de ces confidences a son importance. Pierre Maudet s’exprime juste avant Noël, deux jours avant les départs en vacances. Ce n’est pas anodin. Il laisse aux lecteurs le sentiment d’avoir fait enfin preuve de transparence. Il parle pour la première fois de sa rencontre avec Hazza bin Zayed, au centre de surveillance du Grand Prix d’Abu Dhabi. Il explique les raisons de la construction collective du mensonge au sujet du séjour. Il commente les différents dossiers nébuleux auxquels il est lié comme l’ouverture express de l’Escobar, le financement d’un sondage par des tiers ou enfin ses déductions fiscales problématiques. Tout cela tend à faire croire que cet énième exercice de contrition est plus sincère que les autres. Le pari est donc de laisser les lecteurs partir en vacances, le cœur léger, avec le sentiment que l’affaire se dégonfle, ou tout le moins, que l’homme a changé.

Les journaux choisis pour l’entretien ne sont, eux non plus, pas dû au hasard. Le Temps et le Blick sont des journaux qui l’ont beaucoup soutenu ces dernières années. En pleine crise, Le Temps lui a laissé écrire cet automne une tribune sur la votation sur l’autodétermination. Un cas unique en Suisse romande. Quant au Blick, il a renoncé à le priver de sa chronique bimensuel, et cela, malgré ses mensonges réitérés. C’est simple, le quotidien alémanique n’a pas fait un seul article sur l’affaire, du voyage aux Emirats à son divorce politique avec le PLR. Un silence qui en dit long sur l’accointance entre le conseiller d’Etat genevois et le journal. Bref, Pierre Maudet ne s’est pas aventuré en terre inconnue. Il a fait le choix de se confier à des journaux partenaires en quelque sorte, qui plus est en choisissant des journalistes de confiance.

L’opération va-t-elle payer? Elle maintient en tout cas l’illusion que Pierre Maudet a changé et qu’il se met enfin à table. Or, on peut douter de sa sincérité. Le conseiller d’Etat ment depuis trois ans. Pourquoi croire ce qu’il dit aujourd’hui? Et le contenu de ses entretiens montre qu’il n’a pas véritablement changé. Pierre Maudet veut faire croire que s’il s’est rendu à Abu Dhabi, c’est pour défendre les intérêts de Genève. Mais il n’en fait aucune démonstration. On ignore toujours ce qu’il est allé négocier là-bas, que ce soit avec les Emirs ou avec ses amis fortunés. Et on ne comprend pas pourquoi il ne lui a pas été possible de rendre officiel son voyage, même en famille. On a connu l’élu PLR plus tenace face à l’adversité. Pierre Maudet dit que s’il se retrouve au milieu de cette affaire, c’est avant-tout parce que sa volonté farouche de réforme dérange. L’édile serait donc une victime de corporations revanchardes, d’un parti jaloux de son talent et de médias avides de sensationnalisme. Un peu court.

Quant à son départ, il le soumet toujours plus à de nouvelles conditions. Au départ, il s’agissait de la perspective d’un procès long, ensuite on a parlé de confier son destin à la base de son parti et maintenant, on apprend que le vote du 15 janvier n’y changera rien. Seule une condamnation pourrait le faire partir. Difficile à suivre, n’est-ce pas? La victimisation incessante de Pierre Maudet est indécente. Depuis six mois, le conseiller d’Etat PLR ne cesse de se trouver des excuses. Il multiplie les exercices de contrition. Et pour tout dire, une certaine lassitude s’opère. Les gens en ont assez de le voir s’excuser sur chaque nouvelle affaire. Ils veulent pouvoir enfin tourner la page.

@raphaelleroy

1 commentaire

1 commentaire

  1. Rédaction

    21 décembre 2018 à 10 h 52 min

    Cher Monsieur, vous avez parfaitement raison. C'est une coquille qui vient d'être modifié. Merci encore de votre fidélité. Meilleures salutations et bonnes fêtes, la rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Erdogan rencontre le chef du Hamas et appelle "à l'unité"

Publié

le

Erdogan a appelé les Palestiniens à l'unité (archives) (© KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé samedi les Palestiniens "à l'unité" face à Israël, au terme de sa rencontre avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Istanbul.

"Il est vital que les Palestiniens agissent dans l'unité dans ce processus; la réponse la plus forte à Israël et le chemin vers la victoire passent par l'unité et l'intégrité", a déclaré le chef de l'Etat selon un communiqué de la présidence turque.

Après les tensions récentes entre Israël et l'Iran, M. Erdogan a souligné que "ce qui s'est passé ne devait pas faire gagner du terrain à Israël et qu'il est important d'agir de façon à conserver l'attention sur Gaza", poursuit le texte.

Enfin, toujours selon le communiqué, le chef de l'Etat a également assuré que la Turquie "poursuivrait son aide humanitaire à la Palestine afin de soulager autant que possible les souffrances" de la population de Gaza.

La Turquie est l'un des principaux pays à envoyer de l'aide à la population du territoire palestinien. M. Erdogan a également rappelé que son pays avait pris "un certain nombre de sanctions contre Israël, y compris des restrictions commerciales", ces dernières depuis le 9 avril.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Mobilité

Parade à vélo festive et politique à Lausanne

Publié

le

Le cortège de quelque 300 personnes était emmené par le "DJ à vélo" britannique Dom Whiting à travers les avenues du sud de Lausanne. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Une parade à vélo réunissant quelque 300 personnes a eu lieu samedi à Lausanne. Organisée par l'ATE Vaud, elle visait à marquer à sa façon les 60 ans d'existence de l'autoroute A1 entre Genève et Lausanne. L'événement a mêlé aspects festifs et politiques.

Sous la bannière "L'autoroute A1 fête ses 60 ans... Bientôt la retraite?", le cortège cycliste est parti vers 14h00 du parc de Milan sous-gare pour traverser le sud de la capitale vaudoise le long du lac par les quais d'Ouchy avant de rejoindre le grand giratoire de la Maladière puis la Vallée de la Jeunesse, non loin. Il était emmené par le célèbre "DJ à vélo" britannique Dom Whiting et ses platines aux musiques électroniques.

Toutes les formes de mobilités douces étaient associées aux côtés des vélos: à pied, en patins ou en trottinette. L'ensemble du parcours sur la route avait été autorisé par la police municipale, avec une circulation réduite voire stoppée par endroits.

L'événement à la fois festif et politique organisé par la section vaudoise de l'Association transports et environnement (ATE) s'est ensuite prolongé au coeur du giratoire de la Maladière et à la Vallée de la Jeunesse, avec des discours prévus des conseillères nationales Brenda Tuosto (PS/VD) et Léonore Porchet (Verte/VD), de politiciens locaux ainsi que de représentants d'associations, tous centrés sur les enjeux de la mobilité et plus spécifiquement des autoroutes.

Révolution vs contrainte

L'ATE comptait sur cet anniversaire de l'A1 pour "évoquer les sujets d'actualité importants": le référendum contre les extensions autoroutières sur lequel le peuple pourrait voter cet automne, la possibilité de requalifier le tronçon autoroutier Ecublens-Maladière (A1a) en boulevard urbain ainsi que les enjeux généraux du report modal, a expliqué à Keystone-ATS Romain Pilloud, secrétaire général de l'ATE Vaud.

"C'est l'occasion d'un moment de mobilisation, de regrouper les forces et d'informer sur ces sujets", résume-t-il. L'opportunité aussi de récolter des soutiens financiers pour les futures campagnes de votation, ajoute-t-il.

Ce qui était une révolution à l'époque est devenu une contrainte, selon l'ATE: "des coûts d'entretien se comptant en dizaines de milliards, une génération importante de trafic automobile, des nuisances sonores impactant la santé, l'émission de gaz à effet de serre et de particules fines, de même que le mitage du territoire sont certains des problèmes qui sont causés par ce tronçon".

Hormis de nombreuses activités familiales, la manifestation a aussi inclu deux expositions sur le thème de l'autoroute en collaboration avec l'EPFL et le festival BDFIL ainsi que des stands associatifs et la présentation de visuels contre les extensions autoroutières.

La doyenne des autoroutes

L'autoroute A1 entre Lausanne et Genève fêtera ses 60 ans exactement le 23 avril. Elle avait été programmée pour l'Exposition nationale de 1964. Les 60 km reliant les deux villes ont été construits en un temps record de quatre ans et un coût estimé à 400 millions de francs.

Premier tronçon autoroutier reliant deux villes en Suisse, cette infrastructure a été conçue pour accueillir 20'000 véhicules par jour. Soixante ans plus tard, cinq fois plus de véhicules l'empruntent quotidiennement, soit près de 100'000.

Pour rappel, le Conseil fédéral a approuvé en octobre dernier le projet général de la suppression du goulet d'étranglement entre l'échangeur du Vengeron et la jonction de Nyon sur l'A1. Sur une longueur de 19 km, l'autoroute sera élargie à trois voies par sens de marche à l'horizon 2041 pour un coût de 950 millions de francs.

Ce projet fait partie de six projets d'extension autoroutière avalisée fin 2023 par les Chambres fédérales. Ils sont combattus par un référendum, mené par l'alliance "Stop à la folie autoroutière" (près de 30 organisations, dont l'ATE, et partis de gauche).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Nouvelles inondations en Afghanistan, 29 morts

Publié

le

Maisons endommagées par les inondations dans le district de Ghorband, province de Parwan. (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

De nouvelles inondations ont tué 29 personnes depuis mercredi en Afghanistan. Ce pays était déjà éprouvé par des crues qui ont fait une centaine de morts ces dernières semaines, a annoncé samedi un porte-parole officiel.

"Selon des données préliminaires (...) 29 personnes ont été tuées en raison des pluies et inondations et sept ont été blessées", a annoncé un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles, Janan Sayeq.

Ces victimes ont été déplorées dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, a précisé le porte-parole dans une déclaration vidéo. Un millier d'hectares de terres agricoles a été submergé et 72 maisons détruites, a-t-il ajouté.

Plus de 130 morts au total

Depuis le 12 avril, plus de 130 personnes ont ainsi péri dans des inondations en Afghanistan, selon les bilans annoncés successivement par Janan Sayeq.

Quelque 25'000 personnes ont reçu une assistance matérielle et financière du gouvernement et d'organisations internationales au cours du mois écoulé, a-t-il précisé.

Très vulnérable au réchauffement

L'Afghanistan, qui a connu un hiver très sec rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols, est très vulnérable aux bouleversements climatiques.

Ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde est l'un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique, d'après les scientifiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Gaza: une bombe israélienne tue neuf membres d'une famille à Rafah

Publié

le

Un père tient le corps de sa fille tuée dans un bombardement israélien dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Un bombardement israélien a fait neuf mort, tous membres de la même famille, dans la nuit de vendredi à samedi à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile du territoire palestinien. Parmi eux, six enfants.

"Neuf martyrs, dont six enfants, ont été extraits des décombres après que l'aviation israélienne a frappé une maison de la famille Radwan à Tal al-Sultan à Rafah", a déclaré le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Six enfants âgés de un à 16 ans figurent parmi les morts, ainsi que deux femmes et un homme, a précisé l'hôpital Al-Najjar où ils avaient été admis.

"Il n'y avait pas de combattants"

A l'extérieur de l'hôpital, un journaliste de l'AFP a vu des proches pleurer les défunts et se recueillir devant de petits sacs mortuaires en plastique blanc. Une femme a caressé le front d'un garçon mort alors que des avions grondaient au-dessus d'elle.

"Les gens dormaient paisiblement", a témoigné un voisin, Abou Mohammed Ziyadah. "Comme vous pouvez le voir, il n'y avait pas de combattants, pas même d'hommes adultes, à l'exception du chef de famille. Il n'y avait que des femmes et des enfants", a-t-il dit sur place à l'AFP.

Offensive terrestre imminente

Peu après le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre, Israël a demandé aux Palestiniens vivant dans le nord du territoire de se rendre dans des "zones de sécurité" situées dans le sud, comme Rafah.

Six mois plus tard, Rafah est sous la menace d'une offensive terrestre imminente. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à lancer l'assaut sur la ville où, selon lui, se concentrent quatre bataillons du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Mais les ONG et un nombre croissant de chancelleries étrangères s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles, alors que 1,5 million de Gazaouis, habitants ou déplacés, se trouvent à Rafah.

Ecole maternelle frappée

Le porte-parole de la Défense civile a souligné que des frappes avaient touché plusieurs zones à Rafah au cours de la nuit, y compris le quartier de Salam où une personne a été tuée et plusieurs autres blessées.

Il a ajouté que l'armée avait frappé une maison et une école maternelle. "La nuit a été très dure pour le gouvernorat de Rafah", a-t-il déclaré.

Les frappes et l'offensive terrestre israéliennes sur la bande de Gaza ont fait 34'049 morts, en majorité des femmes et des enfants, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé du Hamas publié samedi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Cisjordanie: Israël dit avoir tué dix "terroristes" dans un raid

Publié

le

L'armée israélieme affirme que ses incursions en Cisjordanie occupée visent des groupes armés, mais des civils font souvent partie des victimes. (© KEYSTONE/AP/Nasser Nasser)

L'armée israélienne a dit samedi avoir tué 10 personnes et en avoir arrêté 8 lors d'un raid dans le camp de Nour Shams, près de Tulkarem en Cisjordanie occupée. Elle affirme que ces incursions visent des groupes armés, mais des civils font souvent partie des victimes.

Un correspondant de l'AFP sur place a rapporté avoir entendu des explosions et des tirs samedi matin, et avoir vu une maison exploser ainsi que des drones survoler le camp. Sur des images de l'AFPTV, on peut voir des véhicules militaires et des soldats parcourir les ruelles du camp.

"Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements" a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération "depuis plus de 40 heures".

L'armée empêche l'aide aux blessés

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de "plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés". Un secouriste a été blessé par balles, a ajouté la même source dans un communiqué.

Selon des habitants joints par l'AFP, il n'y a plus d'électricité, la nourriture commence à manquer, et personne ne peut entrer ni sortir du camp.

Camp assiégé depuis 2 jours

"Le siège du camp Nour-Shams se poursuit depuis plus de 42 heures", a indiqué à l'AFP Muayad Shaaban, chef de la Commission de résistance à la colonisation et au mur.

"Cette incursion est sans précédent (...), il y a des tireurs sur les toits et des forces spéciales déployées" dans le camp, a ajouté M. Shaaban.

Parmi les victimes, Qais Fathi Nasrallah, 16 ans, est mort après avoir été "touché à la tête par des tirs israéliens" dans le camp de déplacés de Tulkarem, avaient indiqué vendredi le ministère palestinien de la Santé et l'agence de presse palestinienne Wafa.

Salim Faisal Ghanem, 30 ans, a été "tué par les troupes israéliennes" vendredi dans le camp voisin de Nour-Shams, selon Wafa.

Commerçants en grève

Les commerçants étaient en grève samedi à Tulkarem pour protester contre ce raid, d'après cette même source.

Le raid de Nour-Shams s'inscrit dans un contexte d'intensification de la violence en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au moins 479 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie. Ce territoire est occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture