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Washington impose des sanctions à un gazoduc

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L'une des principales cibles des sanctions est Allseas, une entreprise suisse basée à Châtel-Saint-Denis (FR) propriétaire du plus grand navire de pose de pipelines du monde, le Pioneering Spirit, engagé par le russe Gazprom pour construire la sectio (©KEYSTONE/DPA/BERND WÜSTNECK)

Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi la loi imposant des sanctions contre les entreprises associées à la construction du gazoduc russe Nord Stream 2. Parmi elles figure la firme suisse Allseas qui a suspendu ses travaux après cette annonce.

Pour Washington et ses alliés ukrainiens, cet ouvrage va accroître la dépendance des Européens au gaz russe et ainsi renforcer l'influence de Moscou. L'Union européenne (UE) a aussitôt dénoncé avec force l'ingérence des Etats-Unis dans sa politique énergétique. "Par principe, l'Union européenne s'oppose à l'imposition de sanctions contre des entreprises européennes se livrant à des activités légales", a affirmé un porte-parole de l'UE.

Pareille dénonciation du côté de Moscou. "Un Etat avec une dette publique de 22'000 milliards de dollars interdit à des pays solvables de développer leur économie réelle", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur sa page Facebook, dénonçant "l'idéologie américaine (qui) ne supporte pas la concurrence mondiale".

Le gouvernement allemand a, elle aussi, dénoncé ces sanctions. "Le gouvernement rejette ces sanctions extraterritoriales. Elles affectent des sociétés allemandes et européennes et constituent une ingérence dans nos affaires intérieures", a réagi Ulrike Demmer, une porte-parole d'Angela Merkel dans un communiqué.

Doubler les livraisons

La mesure vise à bloquer la fin des travaux sur ce gazoduc, déjà construit à 80% et qui devait théoriquement entrer en service à la fin de cette année. Traversant la mer Baltique, il doit permettre de doubler les livraisons de gaz naturel russe vers l'Allemagne, grande bénéficiaire du projet. Le texte, voté au Sénat à une très large majorité (86 pour, 8 contre) mardi avait été adopté la semaine dernière par la Chambre des représentants.

Lors d'un échange vendredi avec son homologue allemand Heiko Maas, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a réitéré la "forte opposition" à la poursuite de la construction de Nord Stream 2. La Russie a pour sa part déjà clairement indiqué qu'elle mènerait à bien ce projet en dépit des sanctions annoncées.

Dix-huit pour cent de la consommation annuelle de gaz naturel de l'UE proviennent de la Russie via l'Ukraine.

Navire de pose de pipelines

Les sanctions comprennent le gel des avoirs et la révocation des visas américains pour les entrepreneurs liés au gazoduc. Le département d'Etat américain doit désormais communiquer dans les 60 jours les noms des entreprises et des personnes concernées.

L'une des principales cibles est Allseas, une entreprise suisse basée à Châtel-Saint-Denis (FR) propriétaire du plus grand navire de pose de pipelines du monde, le Pioneering Spirit, engagé par le russe Gazprom pour construire la section offshore. Dans la foulée de l'annonce américaine, dans la nuit vendredi à samedi, la firme responsable de la pose des tuyaux a indiqué qu'elle suspendait ses travaux. Allseas devait encore poser l'une des dernières sections du gazoduc, en grande partie achevé, dans les eaux danoises.

Le gazoduc représente un investissement d'une dizaine de milliards d'euros, financé pour moitié par Gazprom et pour l'autre moitié par cinq sociétés européennes (OMV, Wintershall Dea, Engie, Uniper et Shell). Depuis ses débuts, de nombreux obstacles se sont dressés sur le chemin de ce projet. Nord Stream 2 n'a ainsi obtenu que fin octobre le feu vert du Danemark pour traverser ses eaux, ce qui risque fort de retarder sa mise en service, initialement prévue fin 2019.

Source: ATS

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Suisse

Réunion sur l'Ukraine le 14 janvier à Davos (GR)

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La réunion de Davos, organisée conjointement par la Suisse et l’Ukraine, sera consacrée à la "formule de paix en dix points" du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy (ici avec Ignazio Cassis, archives). (© KEYSTONE/AP/EFREM LUKATSKY)

Les conseillers à la sécurité nationale de plusieurs pays se réuniront le 14 janvier à Davos (GR) pour discuter de l'Ukraine. Cette réunion, organisée conjointement par la Suisse et l’Ukraine, sera consacrée à la "formule de paix en dix points" de Volodymyr Zelensky.

Cette rencontre sera organisée à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial (WEF). Elle fait suite à celle organisée à Malte en octobre, à laquelle avaient participé environ 70 pays de tous les continents ainsi que l’Union européenne (UE) et l'ONU, a indiqué lundi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Keystone-ATS.

Dans un message sur X (ex-Twitter) révélé plus tôt dans la matinée par les journaux alémaniques du groupe Tamedia, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que le prochain cycle de pourparlers consacrés à sa "formule de paix" aurait lieu "en Suisse", sans plus d'informations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les travaux de rénovation du barrage du Seujet ont pris fin

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Le barrage du Seujet, sur le Rhône, a aussi comme fonction d'être le "robinet" du Léman (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Lancés en 2016, les travaux de rénovation du barrage du Seujet ont pris fin, indiquent lundi les Services industriels de Genève (SIG). L'ouvrage situé sur le Rhône, au coeur de la ville de Genève, dispose dorénavant de groupes de production hydroélectrique modernisés et beaucoup plus silencieux.

Les turbines ont été totalement révisées et les multiplicateurs, sources de bruit, ont été rénovés avec une technologie plus récente. L'opération est une réussite puisque les nuisances occasionnées par le fonctionnement du barrage auprès des riverains sont aujourd'hui "quasiment imperceptibles", écrivent les SIG dans un communiqué.

Les SIG rappellent que les travaux ont été spectaculaires par moments. Les turbines, qui pèsent chacune 26 tonnes, ont ainsi dû être extraites par le toit du barrage au moyen d'une grue, une entreprise qui a nécessité une grande dose de patience et des gestes d'une précision extrême.

Le barrage du Seujet a été inauguré en 1995. Sa production annuelle d'énergie s'élève à environ 20 GWh. Le Seujet est également "la pièce maîtresse" pour réguler le niveau du lac Léman. Les travaux de rénovation de l'ouvrage ont été menés par intermittence pendant 7 ans. Ils ont coûté 11,6 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'ancien évêque Bernard Genoud accusé d'actes d'ordre sexuel

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CREDIT: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Mgr Bernard Genoud, ancien évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, décédé en 2010, est accusé d'actes d'ordre sexuel sur une femme de 19 ans à l'époque où il enseignait au Collège du Sud, à Bulle (FR). C'est la première fois qu'une personnalité de ce rang est visée.

Mgr Charles Morerod, successeur de Bernard Genoud à la tête du diocèse, a convié la presse lundi à Fribourg pour divulguer un cas qui donne une dimension inédite aux affaires d'abus dans l'église. La victime, en proie à une "grande souffrance", a souhaité conserver l'anonymat, y compris sur la période où les faits se sont déroulés.

Charles Morerod a lancé un appel à témoins après avoir reçu le témoignage d'une femme ayant subi des actes d'ordre sexuel par Bernard Genoud (1942-2010). Les faits remontent à l'époque où ce dernier était professeur de philosophie au Collège du Sud à Bulle. La victime est venue parler à Mgr Morerod une première fois le 1er décembre.

La femme était étudiante de Bernard Genoud, professeur de philosophie, dans l'établissement gruérien.

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Suisse

WSL: ne pas oublier la biodiversité dans le débat climatique

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Les forêts de monoculture sont plus vulnérables aux parasites et aux chablis que les forêts mixtes. (Photo d'archives) (© Keystone/EPA/BAGUS INDAHONO)

Selon des experts suisses, la biodiversité ne doit pas être oubliée dans la protection du climat. La perte de la diversité biologique est aussi grave pour la nature et l'humanité que le changement climatique, ont-ils souligné lundi lors de la COP28 à Dubaï.

Les mesures de protection du climat ne doivent pas nuire à la biodiversité, a souligné Dirk Karger, de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), lors de la conférence mondiale sur le climat COP28.

Le climat et la biodiversité s'influencent mutuellement, comme l'ont relevé les experts dans la Blue Zone de la conférence, où se déroulent les négociations officielles.

Ils ont cité l'exemple des forêts mixtes qui réfléchissent davantage la lumière du soleil et se réchauffent moins que les forêts pures de conifères. En effet, les conifères doivent fermer leurs stomates plus tôt en cas de chaleur afin de ne pas perdre trop d'eau.

Les stomates sont des pores microscopiques dans les feuilles et les aiguilles des arbres qui servent à réguler les échanges gazeux entre la plante et son environnement. En fermant leurs stomates plus tôt, les conifères évaporent globalement moins d'eau, perdant ainsi l'effet rafraîchissant et contribuant indirectement au réchauffement, comme l'a expliqué le WSL dans un communiqué.

Appel aux politiciens

Dans le cadre du projet de recherche "FeedBaCks", des scientifiques, parmi lesquels Dirk Krager du WSL et Tom Crowther de l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), étudient de telles relations entre la biodiversité et le climat. Selon eux, les deux aspects doivent être considérés ensemble.

Par exemple, la déforestation pour les biocarburants ou la création de monocultures pour la séquestration du CO2 nuisent non seulement à la diversité des espèces, mais remettent également en question de nombreux services fournis à la société par les écosystèmes naturels. Cela va de la protection contre les dangers naturels à l'utilisation récréative en passant par la purification de l'eau et de l'air.

Par ailleurs, "la perte de biodiversité est souvent irréversible", note Dirk Karger, cité dans le communiqué. Du point de vue du climat, il peut sembler judicieux de planter des monocultures d'espèces d'arbres à croissance rapide afin d'absorber le plus de CO2 possible. Mais comme les monocultures sont beaucoup plus vulnérables aux tempêtes ou aux parasites, le risque existe que les arbres meurent rapidement et libèrent à nouveau dans l'atmosphère le CO2 qu'ils ont absorbé, conclut le WSL.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Vaud: des fiches pour allier rénovation énergétique et patrimoine

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L'Etat de Vaud veut faire connaître les bonnes pratiques pour concilier efficacité énergétique et conservation du patrimoine bâti (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Etat de Vaud publie une série de fiches de recommandations pour rénover des bâtiments à valeur patrimoniale, tout en permettant leur assainissement énergétique. Ces documents concernent les bâtiments en notes 2 (inscrits à l'inventaire et sous protection cantonale) et 3 (considérés d'intérêt local). Ils s'adressent aux propriétaires, communes et professionnels de la construction.

Baptisées "TypoRENO-VD", ces fiches "détaillent les bonnes pratiques à suivre en matière de rénovation énergétique en fonction de la typologie et du mode de construction des bâtiments", indique lundi l'Etat de Vaud. L'assainissement des bâtiments à valeur patrimoniale constitue "un levier d’action important" pour réduire les émissions de CO2, mais il doit se faire "dans le respect des particularités architecturales, constructives et historiques", poursuit le communiqué.

Sur les 30 fiches prévues au total, douze sont déjà disponibles. Elles seront complétées par des fiches thématiques spécifiques portant notamment sur l'isolation intérieure, les fenêtres ou la toiture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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