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Suisse

Un paraplégique remarche grâce à une interface cerveau-machine

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Grâce à l'interface développée par les scientifiques lausannois, le patient paraplégique peut marcher 200 mètres avec un déambulateur ou des cannes et se tenir debout sans l'aide des mains pendant deux à trois minutes. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Grâce à une interface numérique sans fil entre le cerveau et la moelle épinière, un patient paraplégique a retrouvé un contrôle naturel du mouvement de ses jambes. Cette nouvelle prouesse d'une équipe du CHUV et de l'EPF de Lausanne est publiée dans la revue Nature.

"Nous avons utilisé une interface cerveau-machine qui transforme la pensée en action", résume Grégoire Courtine, professeur en neurosciences à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), et à l'Université de Lausanne (UNIL).

Le patient, âgé de 40 ans, est atteint d'une lésion de la moelle épinière au niveau des vertèbres cervicales suite à un accident de vélo qui l'a laissé paraplégique il y a douze ans. Il a pu retrouver un contrôle naturel du mouvement de ses jambes paralysées, ce qui lui permet de se tenir debout, marcher à l'aide de béquilles ou d'un déambulateur, et même monter un escalier.

Devant la presse à Lausanne, le patient a indiqué pouvoir marcher 200 mètres et se tenir debout sans l'aide des mains pendant deux à trois minutes. Il a ajouté avoir réalisé la semaine dernière des travaux de peinture dans sa maison sans l'aide de personne.

Deux implants électroniques

Deux types d’implants électroniques ont été nécessaires. "L'un est installé au-dessus de la région du cerveau qui est responsable des mouvements des jambes", explique la neurochirurgienne Jocelyne Bloch, également professeure au CHUV, à l’UNIL et à l’EPFL. Ce dispositif comportant 64 électrodes permet de décoder les signaux électriques générés par le cerveau lorsque le sujet pense à marcher.

Parallèlement, un neurostimulateur connecté à seize électrodes a été positionné sur la région de la moelle épinière qui contrôle le mouvement des jambes. Grâce à des algorithmes basés sur des méthodes d’intelligence artificielle adaptatives, les intentions de mouvement sont décodées en temps réel.

Ces intentions sont ensuite converties en séquences de stimulation électrique de la moelle épinière, qui à leur tour activent les muscles des jambes pour réaliser le mouvement désiré. Ce pont numérique opère en mode sans fil, permettant ainsi au patient de se déplacer en toute autonomie.

Récupération de fonctions neurologiques

En s’entrainant assidument à marcher, le patient a progressivement récupéré des fonctions neurologiques qu’il avait perdues depuis son accident. Les scientifiques ont pu quantifier des améliorations remarquables de ses capacités sensorielles et motrices, même lorsque le pont numérique était désactivé. Cela laisse supposer que des nouvelles connexions nerveuses se sont formées.

L'équipe lausannoise devenue célèbre pour avoir fait remarcher des rats, puis des humains paraplégiques, travaille depuis plusieurs années sur ce sujet et améliore sans cesse la technologie utilisée. En l'occurrence, le dispositif implanté dans la moelle épinière date de cinq ans et a été testé sur plusieurs patients. En revanche, la commande par la pensée est nouvelle.

L'interface a dû être calibrée avec l'aide du patient qui a été invité à se représenter des mouvements, ceux de la jambe par exemple. L'algorithme a ensuite été entraîné à traduire les signaux cérébraux correspondants en impulsions à l'intention des motoneurones.

"Une nouvelle ère"

Selon Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine, une stratégie identique pourrait être utilisée pour restaurer la fonction des bras et des mains. Elle pourrait aussi s’appliquer à d’autres indications cliniques, telle que la paralysie provoquée par un accident vasculaire cérébral.

Ce concept d'interface numérique entre le cerveau et la moelle épinière ouvre "une nouvelle ère dans le traitement des déficits moteurs", écrivent les auteurs. Des chercheurs de l'Université et du CHU Grenoble Alpes (F), avec le centre de recherche Clinatec, ont également contribué à ces travaux. Un soutien du Conseil européen de l'innovation a été obtenu en vue d'une commercialisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Economie

Les loyers ont augmenté en mai

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Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%. (AP Photo/Paul White) (© KEYSTONE/AP/PAUL WHITE)

Les loyers ont progressé en mai et la crainte d'une nouvelle hausse pourrait faire naître l'inquiétude des locataires, prévient lundi le Swiss Real Estate Offer Index, relevé conjointement par ImmoScout24, SMG Swiss Marketplace Group et Cifi.

Au niveau national, les loyers ont augmenté de 0,2% sur un mois. Par régions, les coûts du logement en Suisse orientale et centrale affichent les plus fortes hausses avec respectivement 1% et 0,5%, tandis que le Tessin est le seul canton à enregistrer une baisse de 0,6%. La région lémanique augmente de 0,2%, alors que l'espace Mittelland reste stable.

L'Office fédéral du logement (OFL) a annoncé jeudi une augmentation du taux hypothécaire de référence à 1,5%, ouvrant le droit au bailleur de procéder à une augmentation du loyer de 3%. Cette hausse n'est valable que si le loyer actuel est fondé sur l'ancien taux de référence, soit 1,25%. Si le loyer est basé sur un taux plus ancien et supérieur au taux actuel, il existe par contre un droit à la baisse.

En plus de l'inquiétude que provoquerait une nouvelle hausse des prix, "le droit du bail autorise les bailleurs à refléter l'inflation élevée et les augmentations générales des coûts sur les loyers", explique Martin Waeber, directeur immobilier pour SMG Swiss Marketplace Group. Les hausses de loyers effectives pourraient aller jusqu'à 6% ou 7%, selon lui.

Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

L'inflation ralentit encore en mai

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Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.(KEYSTONE/Gaetan Bally) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, après 2,6% en avril, grâce à une accalmie sur le front des produits pétroliers. Mais, l'inflation demeure encore supérieure à l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS).

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent pour s'établir à 106,3 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait. Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.

Les prix des transports aériens et de la parahôtellerie ont par contre diminué, tout comme ceux du mazout et du diesel, qui avaient flambé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les économistes interrogés par l'agence AWP anticipaient un renchérissement variant entre 2% et 2,3% sur un an.

L'inflation sous-jacente, ne tenant pas compte de l'évolution des prix des produits frais et de l'énergie, des articles très volatils, s'est pour sa part établie à 1,9% en comparaison annuelle.

Les prix des produits indigènes (+2,4% sur un an), donc fabriqués localement, ont nettement accéléré par rapport à ceux importés (+1,4%).

En analysant les différentes rubriques, les consommateurs ont dû débourser davantage pour l'alimentation et les boissons non alcoolisées (+5,3% sur un an), le logement et l'énergie (+3,2%), les habits et les chaussures (+2,1%), ainsi que pour les loisirs et la culture (+3,9%). En revanche, les prix des produits pétroliers se sont contractés de 16,5% en glissement annuel.

Relèvement du taux de la BNS attendu

"Nous anticipons toujours une hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse de 25 points de base ce mois-ci. La discipline monétaire de la BNS a permis d'obtenir une inflation importée de 1,4%, certes grâce à la baisse de l'énergie, mais aussi en raison de la résilience du franc suisse", écrit dans un commentaire Arthur Jurus, le responsable de l'investissement chez Oddo BHF.

Lors de sa dernière annonce de politique monétaire en mars, l'institut d'émission helvétique avait remonté son taux directeur de 50 points de base pour le porter de 1,0% à 1,5%. La BNS n'avait pas exclu de le remonter à nouveau si nécessaire afin de lutter contre l'inflation, qui se situe au-dessus de son objectif de 2% depuis février 2022.

La banque centrale avait également relevé les projections d'inflation pour l'année en cours et la suivante à 2,6% en 2023 et 2,0% en 2024 comme en 2025.

M. Jurus estime que "le chiffre de 2,2% sur un an confirme qu'un retour à l'objectif de stabilité des prix en Suisse d'ici la fin d'année est réalisable. Ce serait une exception dans le monde notamment au regard des Etats-Unis (4,9%) ou de la zone euro (6,1%) où la hausse des prix reste toujours très significative et pénalise l'activité économique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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L'inflation ralentit encore en mai à 2,2%

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Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, contre 2,6% en avril. L'inflation demeure cependant au-delà de l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, contre 2,6% en avril. L'inflation demeure cependant au-delà de l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS).

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent pour s'établir à 106,3 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait.

Les économistes interrogés par l'agence AWP anticipaient un renchérissement variant entre 2% et 2,3% sur un an.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS pourrait finaliser le rachat de Credit Suisse dès le 12 juin

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UBS a annoncé s'attendre à finaliser dès le 12 juin le rachat de son ex-concurrent Credit Suisse (© KEYSTONE/AP/Walter Bieri)

UBS a annoncé lundi s'attendre à finaliser dès le 12 juin le rachat de son ex-concurrent Credit Suisse (CS).

L'opération reste toutefois tributaire de la déclaration d'enregistrement déclarée valable par l'autorité étasunienne de surveillance des marchés (SEC) et à la réalisation ou au renoncement par UBS "d'autres conditions de clôture restantes", selon les termes du communiqué.

Après la finalisation, les actions et les certificats de dépôt américains (ADS) de Credit Suisse seront décotés des places zurichoise (SIX) et new-yorkaise (NYSE). Comme indiqué lors de l'annonce de la transaction historique en mars, les actionnaires de la banque aux deux voiles recevront un titre de son homologue aux trois clés pour 22,48 actions détenues. L'échange des ADS peut quant à lui "être soumis à certains frais".

Dans un communiqué distinct, CS a précisé qu'en cas de clôture de la transaction avant l'ouverture de la séance à Wall Street le 12 juin, la décotation à New York aura lieu le jour-même et celle à Zurich le lendemain. Sinon, la décotation sur les deux plateformes aura lieu le 13 juin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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L'ancien président de Credit Suisse assume ses choix

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Walter Kielholz rejette les critiques de mauvaise gestion de Credit Suisse (archives). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

L'ex-président du Credit Suisse Walter Kielholz rejette les reproches de l'UDC, qui dénonce une mauvaise gestion de la banque et un copinage avec le PLR, ayant amené à la banqueroute. Il reconnaît toutefois que le versement des bonus aurait dû être réglé différemment.

Interrogé lundi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedi, M. Kielholz dit ne pas avoir trouvé de membres du PLR à un poste décisif de la banque. Il conteste également les critiques concernant la politique du personnel. Aujourd'hui encore, il soutient l'embauche de l'ancien président Urs Rohner.

Quant aux 70 millions de francs de bonus versés à l'ex-directeur de Credit Suisse Brady Dougan, il aurait fallu mettre en place un frein, ajoute M. Kielholz. Mais "un plafonnement de principe des bonus n'est pas praticable en Suisse. Les gens vont là où ils gagnent plus".

Pour trouver des fautes dans la débâcle de Credit Suisse, il se tourne vers la Banque nationale suisse (BNS) et l'autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA, qui auraient dû intervenir l'automne dernier déjà pour garantir les liquidités à Credit Suisse. Les clients ont ensuite retiré massivement leur fonds, rappelle-t-il, pointant un risque qui ne peut pas être éliminé.

Walter Kielholz a été président de Credit Suisse de 2003 à 2009. Il a siégé au conseil d'administration de la banque de 1999 à 2014.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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