La Bourse suisse évoluait dans le vert lundi matin, inversant la tendance négative de l'ouverture. Les investisseurs digéraient la victoire surprise de la coalition de gauche aux législatives en France.
Si l'arrivée au gouvernement du parti d'extrême-droite du Rassemblement national a été évitée, les intervenants s'inquiètent du risque de blocage politique qui se dessine. Les autres places européennes remontaient également la pente, à l'instar de Paris (CAC 40 +0,90%), Londres (FTSE 100 +0,20%) et Francfort (DAX +0,82%).
Les électeurs français ont créé la surprise dimanche au second tour des élections législatives, faisant de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire la première force politique à l'Assemblée nationale avec 182 sièges, suivi par le parti macroniste Ensemble (168 sièges). Le Rassemblement national, pourtant donné vainqueur à l'issue du premier tour du scrutin fin juin, finit troisième (143 sièges).
Avec ce score, aucune des trois forces politiques ne peut atteindre, seule, les 289 députés nécessaires à la majorité absolue. Le Premier ministre sortant Gabriel Attal doit remettre dans la matinée sa démission au président Emmanuel Macron, même s'il s'est dit prêt à rester à Matignon "aussi longtemps que le devoir l'exigera". La prise de position de M. Macron est très attendue, car c'est lui qui dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre.
Ce processus pourrait prendre beaucoup de temps, dans l'attente d'un accord hypothétique entre plusieurs forces politiques sur un candidat pour Matignon et sur un programme. A moins qu'il n'opte pour un gouvernement technique sur le modèle italien ou sur son équipe sortante pour expédier les affaires courantes à court terme.
"Le scénario de blocage politique en France, avec une Assemblée divisée en trois blocs (gauche - centre - droite), est celui que les Français ont choisi", a résumé l'expert de Mirabaud Banque, John Plassard, estimant qu'il s'agit du "scénario du moins pire".
Pour Pierre Veyret d'Activtrades, "les courtiers ont applaudi les derniers développements politiques qui ont enlevé une partie des incertitudes pesant sur les marchés". Les investisseurs ont notamment été soulagés par la disparition des risques liés à un éventuel "Frexit" - une sortie de la France de l'UE. L'analyste a également relevé que l'issue du vote représentait "le meilleur scénario" pour les intervenants, avec une coalition de gauche sans majorité absolue et donc aux pouvoirs limités.
A la Bourse suisse vers 10h56, l'indice vedette SMI montait de 0,37% à 12'049,70 points, après avoir ouvert en repli de 0,08%. Le SLI prenait 0,27% à 1958,59 points et le SPI gagnait 0,3% à 16'062,32 points.
Une majorité des valeurs vedettes évoluait désormais en hausse, malgré la quasi absence de nouvelles d'entreprises, emmenées par les assureurs Swiss Life (+1,7%) et Swiss Re (+1,4%) qui amplifiaient leurs gains, ainsi que Holcim (+1,3%).
Les analystes d'UBS ont relevé l'objectif de cours de l'assureur vie à 675 francs, contre 630 francs précédemment, tout en confirmant leur recommandation à "neutral".
Le géant des matériaux de construction a racheté, pour un montant non-divulgué, le spécialiste belge du recyclage Mark Desmedt. La société, fondée en 1989, recycle un demi-millions de tonnes de matériaux de construction et démolition par année, pour les écouler dans les régions de Bruxelles et d'Anvers.
Les trois poids lourds partaient dans des directions opposées avec Novartis (+0,5%) et Roche (bon +0,04%, porteur -0,5%) ainsi que Nestlé (+0,3%).
Les plus fortes baisses étaient enregistrées par Kühne+Nagel (-2,4%), ainsi que Partners Group (-1,2%) et Logitech (-1,1%).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp