Rejoignez-nous

Economie

En Suisse, Google devrait payer 154 millions pour le droit voisin

Publié

,

le

Comparable au droit d'auteur, le droit voisin permet aux éditeurs de réclamer des dédommagements aux plateformes comme Google ou Facebook pour l'utilisation de leurs contenus. Sur la photo, le campus de Google à Zurich, lors de l'inauguration en juin 2022. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Une étude mandatée par les éditeurs suisses souligne l'importance des contenus médiatiques pour Google. Elle chiffre à "au moins" 154 millions de francs par an le montant que la plateforme devrait leur payer en retour. Google conteste cette analyse.

L'étude réalisée par le cabinet FehrAdvice sur mandat de l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien (VSM) analyse le comportement de 1573 internautes alémaniques et romands, âgés de 18 à 64 ans. Elle montre que les contenus des médias sont un facteur de succès pour Google, ont indiqué les auteurs vendredi dans un communiqué.

Selon ces derniers, 86% de la population se tourne en premier lieu vers cet outil pour chercher des informations. Et plus de la moitié des utilisateurs reste dans l'environnement de Google après une recherche, sans cliquer sur des sites de médias.

"Une défaillance du marché"

L'intégration de contenus médiatiques dans Google accroît de 9% la probabilité de réutiliser ce portail pour une recherche successive. La présence d'articles journalistiques améliore le taux de succès des recherches et entraîne une plus grande satisfaction vis-à-vis des résultats, affirment encore les auteurs.

Google ne redirige qu'une petite partie de ses visiteurs vers les sites des médias. Ainsi, les opportunités de commercialisation sont bien plus grandes pour le géant du web. "Nous y voyons une défaillance du marché qui nécessite une régulation. Google exploite son monopole", affirment les auteurs.

La "facture" pour Google

Le cabinet FehrAdvice, qui précise avoir été "accompagné scientifiquement" par l'EPFZ et l'Université de Zurich, a quantifié la valeur financière de la contribution des médias aux affaires de la multinationale en Suisse. Jusqu'ici, les éditeurs ne s'étaient pas risqués à articuler un chiffre.

Le calcul est basé sur un chiffre d'affaires publicitaire estimé à 1 milliard de francs par année. Sur cette somme, 550 millions seraient réalisés grâce à des recherches d'informations, selon les auteurs, qui retiennent un montant de 385 millions (soit la part de 70% des recherches directement facilitées par des contenus journalistiques). Jugeant qu'une compensation à hauteur de 40% de cette dernière somme est équitable, ils fixent à 154 millions la "facture" pour Google.

L'étude vient appuyer une revendication centrale des éditeurs, à savoir l'introduction en Suisse d'un droit voisin, sur le modèle de la législation adoptée par l'Union européenne en 2019, et mise en pratique depuis dans plusieurs pays dont la France et l'Allemagne.

"Nécessaire et urgent"

Comparable au droit d'auteur, le droit voisin permet aux éditeurs de réclamer des dédommagements aux plateformes comme Google ou Facebook. Le Conseil fédéral, qui a reconnu que les prestations journalistiques doivent être mieux protégées, devrait mettre un projet en consultation prochainement.

Pour le président du VSM Andrea Masüger, l'étude montre qu'une telle réglementation est "nécessaire et urgente". "Les résultats sont attestés empiriquement, il faut maintenant une position claire et unie de la politique et de la société pour un droit voisin qui protège le travail des journalistes contre la toute-puissance des géants de la technologie", a-t-il déclaré dans un communiqué du VSM.

Le sujet semble jouir d'un soutien assez large. Lors de la réunion de l'Epiphanie du VSM en janvier à Zurich, le président du PLR Thierry Burkart, qui rejette toute idée d'aide directe aux médias, a plaidé en faveur de l'introduction d'un droit voisin.

Les millions de Google

Contacté vendredi par Keystone-ATS, Google relève que les conclusions du cabinet FehrAdvice sont en contradiction avec de précédentes études, par exemple celle réalisée par l'entreprise Sistrix. Celle-ci a affirmé que les contenus journalistiques ne jouent "pratiquement pas de rôle" pour le moteur de recherche.

Ce dernier souligne la collaboration étroite entretenue ces dernières années avec les groupes de presse afin de soutenir le journalisme de qualité en Suisse. L'entreprise affirme avoir versé entre 2018 et 2020 quelque 59 millions de dollars de revenus publicitaires aux cinq plus gros éditeurs en Suisse.

L'entreprise américaine a aussi financé 15 projets en Suisse dans le cadre de son initiative "Digital News Innovation", pour un total de 3,4 millions d'euros. Ce programme a notamment permis de favoriser l'introduction de nouvelles technologies et de mettre en place des outils pour augmenter les revenus numériques.

Google relève enfin son rôle dans le développement du trafic des médias en ligne en Suisse, une portée supplémentaire qu'il chiffre à 8 milliards de clics par mois. Ce qui assure des revenus supplémentaires aux médias, pointe Google, qui "interviendra en temps voulu" dans le débat sur le droit voisin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Economie

Sergio Ermotti reprend du service chez UBS

Publié

le

L'organe de surveillance de Swiss Re se lancera dans la recherche d'un successeur à son président Sergio Ermotti, lequel prendra la direction d'UBS (archives). (© KEYSTONE/ELIA BIANCHI)

Sergio Ermotti, président du conseil d'administration du Swisse Re depuis avril 2021, se représentera à sa propre réélection lors de l'assemblée générale du 12 avril. Mais le Tessinois renoncera dans la foulée à son mandat, pour se concentrer sur la direction d'UBS.

L'organe de surveillance de Swiss Re se lancera dans la recherche d'un successeur, précise mercredi le réassureur zurichois. En prévision de la transition, il a nommé le Belge Jacques de Vaucleroy, qui y siège depuis 2017, vice-président sous réserve de sa réélection.

Il occupera la fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu lors d'une assemblée générale extraordinaire. Swiss Re ajoute que l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, la Finma, soutient ce processus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Sergio Ermotti reprend du service à la tête d'UBS

Publié

le

L'actuel directeur général d'UBS, Ralph Hamers, "a accepté de se retirer pour servir les intérêts de la nouvelle combinaison", à savoir le groupe résultant de la reprise de Credit Suisse par UBS, du secteur financier suisse et du pays, écrit UBS (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Sergio Ermotti reprend du service à la tête d'UBS. Patron du numéro un bancaire helvétique jusqu'en 2020, le Tessinois assumera à nouveau la fonction à compter de la prochaine assemblée générale agendée au 5 avril prochain, succédant au néerlandais Ralph Hamers.

L'actuel directeur général d'UBS, Ralph Hamers, "a accepté de se retirer pour servir les intérêts de la nouvelle combinaison", à savoir le groupe résultant de la reprise de Credit Suisse par UBS, du secteur financier suisse et du pays, écrit mercredi UBS. Ralph Hamers restera au sein d'UBS et travaillera aux côtés de Sergio Ermotti en tant que conseiller pendant une période de transition afin d'assurer une clôture réussie de la transaction et et un transfert en douceur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Des responsables de Credit Suisse veulent rassurer les gros clients

Publié

le

André Helfenstein, CEO de l'entité helvétique de Credit Suisse, a cherché à rassurer les gros clients. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Des responsables de Credit Suisse (CS) ont une nouvelle fois tenté mardi de rassurer des clients importants dans le sillage de l'absorption de la banque sous la contrainte par UBS.

Dans une téléconférence qui a duré environ 45 minutes, André Helfenstein, directeur général (CEO) de l'entité suisse de l'établissement aux deux voiles, et son responsable de la banque privée Roger Suter ont cherché à convaincre les gros clients, notamment les caisses de pension, de garder leurs avoirs auprès du futur ex-numéro deux bancaire helvétique.

"La concurrence ne dort jamais, et c'est une bonne chose", a affirmé le patron de CS Suisse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg. La semaine dernière déjà, la banque avait adressé une lettre à plusieurs clients importants, leur garantissant une "transition sans heurts".

Evoquant une finalisation de la fusion avec UBS pour fin 2023, les responsables avaient assuré que d'ici là, Credit Suisse poursuivrait ses activités commerciales "comme à l'accoutumée, en collaborant étroitement avec UBS".

Dans les "prochaines semaines"

La concrétisation de la transaction, négociée sous la pression des autorités et étayée par des garanties financières inédites de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) reste pour l'instant peu claire. De son côté, UBS s'était réjouie d'accueillir ses "nouveaux clients" et "nouveaux collaborateurs" dès "les prochaines semaines", alors que le sort du nom "Credit Suisse" est encore incertain.

Lors de l'annonce du mariage forcé il y a une dizaine de jours, le président d'UBS Colm Kelleher avait affirmé que la finalisation de l'opération serait une question de "quelques semaines, voire de peu de mois". Son homologue chez Credit Suisse, Axel Lehmann, avait quant à lui laissé entendre que la marque "Credit Suisse" serait maintenue "au moins jusqu'à la conclusion de la transaction".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Airbnb: presque la totalité des taxes de séjour payées à Neuchâtel

Publié

le

Le canton de Neuchâtel recense environ 200 prestataires Airbnb (poto symbolique). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Grâce à une surveillance et à des campagnes de mise en conformité, 99% des 200 annonceurs Airbnb sont correctement annoncés et encaissent la taxe de séjour à Neuchâtel. Les députés ont donc accepté mardi de classer un postulat PLR de 2018.

"L’égalité de traitement complète entre les prestataires Airbnb, les hôtels et les autres hébergements est aujourd’hui atteinte, tout comme la perception de l’ensemble des taxes de séjour. Il n’existe plus de potentiel d’augmentation des recettes qu’un éventuel prélèvement à la source pourrait générer", a déclaré le conseiller d'Etat Laurent Favre, responsable du développement territorial.

Environ 200 prestataires neuchâtelois offrent près de 300 objets (appartements ou maisons de vacances) à la location sur Airbnb. Ils assurent environ 1,75% des nuitées soumises à la taxe dans le canton et 1,9% des recettes de la taxe de séjour. En 2021, les nuitées Airbnb se sont élevées à 7382 pour un total cantonal de 425'451.

Lors d’une première surveillance du marché en 2018, 70% des logements d’hôtes et 58% des logements de vacances Airbnb n’étaient pas déclarés à l’autorité cantonale et ne prélevaient pas la taxe de séjour. Les campagnes de mise en conformité ont permis d'arriver à un taux actuel de 99%.

Certains prestataires non conformes ont été indirectement dénoncés car certains touristes se sont plaints de ne pas recevoir la Neuchatel Tourist Card. Cette dernière est très convoitée car elle donne droit à la gratuité des transports publics et à de nombreux loisirs.

Pas d'accord

Par contre, le Conseil d'Etat a renoncé à un accord avec Airbnb, même si des contacts ont été noués avec la plateforme, dans le but de conclure une convention de collaboration sur le prélèvement à la source de la taxe de séjour. Le postulat PLR demandait d'automatiser la perception de celle-ci avec la multinationale.

Selon le Conseil d'Etat, les conditions proposées par l’entreprise généraient nettement plus d’inconvénients que d’avantages. Airbnb n'exonère pas par exemple les mineurs de la taxe de séjour, prélevée à la source, et n'admet qu'un seul montant. "On veut continuer à avoir un tourisme familial et ne pas avoir une taxe unique", a ajouté Laurent Favre.

Neuf accords, dont huit avec les cantons de Lucerne, Zurich, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Zoug, Genève, Schaffhouse et Fribourg, ont déjà été signés en Suisse avec Airbnb. Le dernier en date concerne 20 communes vaudoises. Il entrera en vigueur au 1er avril. Le canton de Genève et la Ville de Lucerne limitent par ailleurs la location Airbnb à 90 jours par an et par logement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Economie

Rachat de Credit Suisse: le gouvernement suit la situation de près

Publié

le

Des députés vaudois se sont inquiétés mardi des conséquences de la fermeture de Credit suisse sur l'emploi et l'économie du canton. Le Conseil d'Etat annonce suivre la situation de près (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Suite à deux interpellations développées mardi au Grand Conseil vaudois sur l'impact dans le canton de Vaud de la fermeture de Credit Suisse, le gouvernement a fait part de sa préoccupation quant à cette situation. La conseillère d'Etat Isabelle Moret a demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures.

La cheffe du Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP) s'exprimait suite aux questions posées au nom de l'Alliance vaudoise par l'UDC Yvan Pahud. Le député s'inquiétait de l'impact de la fermeture sur les employés vaudois, du Credit Suisse et d’UBS et sur l'économie, et s'interrogeait d'un éventuel soutien du Conseil d'Etat.

Un questionnement également porté dans une autre interpellation, celle du socialiste Jean Tschopp, sur les conséquences du fiasco de la banque pour le personnel, mais aussi les petits actionnaires, la Caisse de pension de l’Etat de Vaud, le canton, les communes ou encore les institutions culturelles et sportives pour leur contrat de sponsoring.

Isabelle Moret a fait part de la préoccupation du Conseil d'Etat, relevant que dans le canton, Credit Suisse compte 480 collaborateurs et six succursales, UBS 900 employés et quatorze succursales. La ministre a pris le pouls des associations économiques, des banques concernées et d'autres, afin de sonder et sentir la situation.

La conseillère d'Etat a également demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures avant et après la fermeture du Credit Suisse. "Nous avons décidé de monitorer la situation régulièrement, afin d'être prêt à agir le moment venu", a-t-elle déclaré.

Il faut cependant agir au niveau suisse et pas seulement vaudois, a-t-elle poursuivi. La Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique plaide pour une task force au niveau national. "Nous avons écrit à la Confédération et demandons des garanties pour les clients privés et les PME", a-t-elle relevé, en amont de la réponse aux deux interpellations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture