Avant d’accéder aux plus hautes fonctions dirigeantes au sein de Swiss Tennis et de l'association régionale genevoise, la Biennoise a vécu une carrière de joueuse professionnelle riche et parfois mouvementée.
Durant une décennie Christiane Jolissaint a été l'une des Suissesses les plus en vue sur le circuit professionnel féminin (WTA). Pourtant, sa vocation tennistique est née d’un concours de circonstance assez curieux.
Lancée dans le bain dès son plus jeune âge, elle a très tôt fait étalage de son talent pour la petite balle jaune sur les courts de la Cité horlogère.
Les temps forts de la carrière de Christiane Jolissaint qui a duré une décennie ont été nombreux. Mais le contexte de l’époque était fort différent de celui d'aujourd'hui. A la toute fin des années 1970 et durant la première moitié des années 1980, le tennis, et plus généralement le sport suisse ne connaissait pas le succès actuel. Elle a fait donc œuvre de pionnières avec d'autres figures marquantes de la petite balle jaune helvétique (Petra Delhees et Jakub Hlašek notamment) de l’époque.
La Biennoise est à créditer d'un parcours plus qu'honorable. Son meilleur classement (83-85), vingt-sixième en simple est le signe d'une indiscutable maîtrise avec une participation - ça va sans dire - aux quatre tournois du Grand Chelem, y compris l'Open d’Australie qui a longtemps souffert de l'absence des meilleurs mondiaux.
Une carrière bien remplie qui lui a valu d'amasser bon nombre de souvenirs. Les meilleurs sont liés aux résultats. Mais ses rencontres face aux tenniswomen les plus talentueuses de la décennie sont resté gravées dans sa mémoire. Avec quelques regrets! Car si elle a parfois connu le succès, ses exploits sont souvent restés sans lendemain.
Son parcours lui a aussi permis de tirer bon d'enseignements. Bien plus que ce qu’elle aurait imaginé à l’époque. Elle a surtout pris conscience très tardivement de l’impact laissé par ce qu’elle a accompli.
Une reconversion qui la conduit à Genève!
Comme pour beaucoup de sportifs ce sont les blessures qui l’ont contrainte à mettre 1 terme à son activité de sportive de haut niveau. Voilà exactement trois décennies, en début d'année, juste après l’Open d’Australie qu’elle n’a pas d’ailleurs pas joué. La faute à une lésion mal soignée deux ans plus tôt à cause d’une erreur médicale, elle a dû se faire opérer, puis réopérer. Les douleurs à une cheville qui enflait toujours plus sont alors devenues insoutenables.
Mais la reconversion va la conduire à quitter le Seeland pour la Cité de Calvin… Après un séjour chez des amis aux antipodes durant une dizaine de jours. C’est l’activité en dehors des courts – des activités para-tennistiques auprès de l'association faîtière des joueuses professionnelles – qui lui a permis de lancer sa carrière d’organisatrice puis de dirigeante…
Photo: © Augusto Tomassetti (Banque Eric Sturdza Geneva Open 2015/archives).