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Politique

L’initiative UDC a peu de chance au National

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La primauté du droit suisse sur le droit international ne convainc pas au National non plus. Tous les partis, sauf l'UDC qui l'a déposée, rejettent l'initiative populaire sur les juges étrangers. L'issue du débat, qui se poursuivra lundi, semble claire.

Après un début marqué par des échanges musclés la semaine dernière, avec une UDC tentant de monopoliser le débat, l'examen de l'initiative populaire sur les juges étrangers s'est poursuivi mercredi avec un peu plus de sérénité.

Le bureau du Conseil national a entre-temps coupé court aux velléités du parti de faire déborder les discussions. Il a décidé que la Chambre du peuple devait terminer coûte que coûte son travail lundi prochain, même tard dans la nuit. Quatre-vingt-trois orateurs ont demandé à s'exprimer. Plus de la moitié ont pris la parole jusqu'ici.

Les camps sont clairs: l'UDC veut avec son texte sauver la souveraineté de la Suisse et défendre sa démocratie tandis que les autres partis y voient un risque d'affaiblissement du pays. Le Conseil des Etats a déjà clairement dit non, par 36 voix contre 6. Le dernier mot reviendra au peuple et aux cantons.

Souveraineté à défendre

"Nous avons été obligés de lancer cette initiative", a argumenté Roger Köppel (UDC/ZH). "Nous ne tolérons pas que la souveraineté soit arrachée au peuple suisse." Le droit international vient de fonctionnaires et de politiques, d'élites et de nantis qui ne sont pas des démocrates, a-t-il ajouté.

L'initiative populaire "Le droit suisse au lieu de juges étrangers" ou pour l'autodétermination vise à consacrer la primauté du droit constitutionnel suisse sur le droit international, sous réserve des règles impératives du droit international (interdiction de la torture, du génocide et de l'esclavage, notamment).

Elle impose aux autorités d'adapter les traités internationaux contraires à la Constitution et, au besoin, de les dénoncer. Le Tribunal fédéral ne serait plus obligé d'appliquer les traités internationaux qui n'ont pas été sujets au référendum.

"Bien sûr qu'il faut respecter les traités, mais parce que nous sommes un état souverain, nous devons aussi affirmer notre droit", a poursuivi Claudio Zanetti (UDC/ZH). Si pour l'instant la situation avec Bruxelles semble favorable, le vent peut tourner.

Mises en scène

Le Conseil fédéral et le Parlement se sont octroyé la faculté de ne pas tenir compte des décisions populaires, a ajouté Céline Amaudruz (UDC/GE). Ils corrigent les décisions qui ne vont pas dans leur sens comme avec l'initiative sur le renvoi des criminels étrangers. "Nous voulons mettre un terme à ce glissement,."

Quelques mises en scène ont marqué le débat. "Vous faites de la Suisse et des Suisses des marionnettes", a affirmé Thomas Aeschi (UDC/ZG) en exhibant une poupée articulée. "L'UE veut nous museler", a renchéri Andreas Glarner (UDC/AG) en se bâillonnant avec du ruban adhésif aux couleurs de l'Europe.

Par son initiative, l’UDC met dos à dos démocratie et droit international, a répondu Cédric Wermuth (PS/AG). Elle estime que la souveraineté du peuple est la condition préalable à la liberté de l'individu. Or, c'est le contraire, a-t-il dit. C'est la liberté individuelle qui est la condition indispensable à la souveraineté du peuple.

Economie menacée

L'initiative s'attaque à la force principale de la Suisse, sa confiance, a renchéri Samuel Bendahan (PS/VD). "C'est grâce à la stabilité des lois et aux accords que l'on peut construire ensemble." Le paradoxe du texte est qu'il veut renforcer la démocratie directe alors qu'il faut que l'ensemble des pays du monde la respectent pour qu'elle fonctionne.

Des craintes ont aussi été exprimées concernant les risques de dénonciation de traités importants tels que la Convention européenne des droits de l’homme. Les opposants ont relevé les inconvénients pour la place économique et financière helvétique.

Les accords internationaux permettent de supprimer des lourdeurs administratives aux entreprises, a rappelé Claude Béglé (PDC/VD). "Couper les ponts avec l'étranger serait dévastateur et remettrait en cause 600 accords économiques avec l'étranger, ainsi que 5000 traités internationaux."

Le texte cherche à affaiblir la Suisse vis-à-vis de ses partenaires commerciaux. Il n'est pas question qu'il touche à ses principaux atouts, a affirmé Frédéric Borloz (PLR/VD).

Le débat reprendra lundi en fin de journée, avec également l'intervention de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.

(Source ATS / Photo ALESSANDRO DELLA VALLE)

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International

Hôpitaux de Gaza: l'ONU veut une enquête sur des fosses communes

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Des dizaines de corps ont été exhumés ces derniers jours des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser de Khan Younès. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux dans la bande de Gaza. Il s'est dit "horrifié" par la destruction de deux hôpitaux.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, a souligné la nécessité d'"enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes" dans le "climat d'impunité qui prévaut".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Naufrage au large de Djibouti: 16 migrants morts et 28 disparus

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Selon l'OIM, 77 migrants se trouvaient à bord du bateau qui a fait naufrage (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/NARIMAN EL-MOFTY)

Au moins 16 migrants ont été tués dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Vingt-huit autres sont portés disparus.

"Les opérations de recherche et sauvetage par les autorités locales et l'OIM sont en cours", a affirmé l'organisation onusienne sur X. Selon elle, 77 migrants se trouvaient à bord de l'embarcation, "dont au moins un enfant". L'OIM ne précise pas si ce dernier fait partie des personnes qui ont pu être secourues.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Mieux protéger les abeilles sauvages

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Le Grand Conseil vaudois souhaite mieux protéger les abeilles sauvages qui souffrent de la concurrence des abeilles mellifères qui ont connu un grand essor dans les zones urbaines (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur le sort des abeilles. Dans un postulat très largement accepté, il a demandé au Conseil d'Etat de réfléchir à un meilleur encadrement des ruches d'abeilles mellifères, leur multiplication en ville portant préjudice à leurs soeurs, les abeilles sauvages.

L'abeille a la cote depuis quelques années, notamment en ville, où les implantations de ruches explosent. Certains acteurs commerciaux se sont même spécialisés dans l'installation clé en main de ruches dans des entreprises, a expliqué la députée Céline Misiego (Ensemble à gauche et POP), auteure du postulat.

Selon le recensement des ruchers - que les propriétaires sont dans l'obligation d'annoncer -, la Ville de Lausanne en compte une centaine, a détaillé le député PLR Nicolas Suter au nom de la commission ayant examiné le texte.

En mettant ces ruches un peu partout, le nombre d'abeilles mellifères (à miel) augmente fortement. Elles font de la concurrence à l’abeille sauvage, qui, selon certaines estimations, pollinise de 70% à 80% de l’ensemble des espèces végétales, dont par exemple la tomate, a-t-il ajouté. C'est en combinant les abeilles domestiques avec les abeilles sauvages que l'ensemble du besoin en pollinisation est couvert.

Compétition constante

Mais l'équilibre est loin d'être atteint, car 40% des abeilles sauvages - dont l'importance n'a été reconnue qu'en 2015 - sont en danger d'extinction. Elles peinent à accéder aux fleurs, car elles se retrouvent en compétition avec ces abeilles à miel en constante augmentation, a déploré Mme Misiego. Il est urgent de réfléchir à un meilleur encadrement de cette activité, voire à une limitation du nombre de ruches, a-t-elle estimé.

Le plénum a réservé un bon accueil à la proposition. Pour le Vert Alberto Mocchi, le postulat "pose les bonnes questions. Nous avons fait fausse route avec les ruchers en ville pour favoriser la biodiversité, c'est tout l'inverse. Il faut revenir en arrière. C'était une fausse bonne idée". Au vote, le postulat a été renvoyé au Conseil d'Etat pour examen à une très large majorité, moins deux refus et quelques abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Initiatives populaires sur la santé: un danger, dit un comité

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Un comité de droite a plaidé mardi contre les initiatives du PS et du Centre sur la santé. Les textes sont de "mauvais remèdes", selon les opposants. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les initiatives du PS et du Centre sur la santé répondent à des préoccupations réelles. Mais elles proposent de mauvais remèdes, a affirmé mardi un comité de droite en vue de la votation du 9 juin.

Des membres de l'UDC, du PLR et du PVL ont dénoncé face à la presse des expérimentations "dangereuses", avec des effets secondaires pour les patients et la classe moyenne.

L'initiative du Centre vise à maîtriser la croissance des coûts de la santé via un mécanisme de frein aux coûts. "Ce sont les bureaucrates qui décideront des traitements. Ceux qui ne peuvent se permettre de souscrire une assurance complémentaire privée devront attendre en cas de maladie", assure le camp bourgeois.

L'initiative du PS sur les primes demande elle que les primes maladie ne dépassent pas 10% du revenu. La droite dénonce un projet purement redistributif qui coûtera 12 milliards de francs par an dès 2030. La classe moyenne et les PME passeront à la caisse, avec une hausse d'impôts inévitable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Pression sur les finances publiques ces prochaines décennies

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Selon la ministre des finances Karin Keller-Sutter, il est indispensable de voir bien au-delà de la législature pour disposer d'une politique budgétaire durable (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le vieillissement de la population et le changement climatique sont les principaux défis des prochaines décennies en matière de politique budgétaire. La pression sur les comptes des administrations publiques augmentera jusqu'en 2060, selon des projections de l'AFF.

Actuellement, les défis budgétaires à relever sont déjà considérables, en particulier au niveau fédéral. A l'avenir, les administrations publiques vont devoir assumer des charges supplémentaires du fait de l'évolution démographique, indique mardi l'Administration fédérale des finances (AFF) dans un rapport.

Les projections montrent que les dépenses sensibles à l’évolution démographique passeront de 17,2 à 19,8% du PIB en 2060. Sans réformes, les dettes des administrations publiques s'élèveraient ainsi à 48% du PIB en 2060, contre 27% actuellement.

La protection du climat va également grever les finances publiques. En 2060, le taux d'endettement des administrations publiques serait supérieur de 8 à 11 points de pourcentage à ce qu'il serait sans mesures de protection du climat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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