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Trêve à Gaza: Netanyahu envoie des négociateurs au Qatar

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Prisonnier palestinien relâché accueilli à Ramallah. Le Hamas a qualifié de "meurtre à petit feu" des détenus palestiniens dans les prisons palestiniennes après l'hospitalisation de sept d'entre eux tout juste libérés. (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé samedi l'envoi de négociateurs au Qatar pour discuter de la suite du fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le même jour, trois otages israéliens ont été libérés contre 183 prisonniers palestiniens.

Benjamin Netanyahu a une nouvelle fois promis "d'éliminer" le Hamas et de ramener en Israël les otages toujours retenus à Gaza, après la libération des trois hommes lors d'une mise en scène orchestrée par des combattants du mouvement islamiste palestinien armés et cagoulés.

L'un de ces ex-otages, Ohad Ben Ami, un Israélo-Allemand de 56 ans, se trouve en état de "détresse nutritionnelle", a annoncé samedi soir l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, où il a été admis. L'état de santé des deux autres, Or Levy, 34 ans, et Eli Sharabi, 52 ans, est "mauvais" après 491 jours de captivité, selon la directrice de l'hôpital Sheba à Ramat Gan, près de Tel-Aviv.

Accusations mutuelles

Le visage émacié, les trois otages israéliens ont été libérés contre 183 Palestiniens détenus par Israël, lors du cinquième échange prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Le Hamas a dénoncé ce qu'il a qualifié de "meurtre à petit feu" des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, après l'hospitalisation de sept des prisonniers qui venaient d'être libérés.

Israël a de son côté condamné un "spectacle cruel" après la libération des otages, remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, après avoir été contraints de saluer la foule depuis une estrade. Benjamin Netanyahu a dénoncé des "images choquantes" qui "ne resteront pas sans réponse".

La trêve "en danger"

Le CICR a appelé à ce que les prochains échanges se déroulent de façon "digne et privée" et s'est dit "de plus en plus inquiet des conditions dans lesquelles se déroulent" ces opérations.

"Voilà ce à quoi ressemble un crime contre l'humanité", a affirmé le président israélien, Isaac Herzog. "Nous éliminerons le Hamas et ramènerons nos otages. C'est l'ordre. Et c'est ce que nous ferons", a déclaré samedi soir le Premier ministre dans une vidéo diffusée par son bureau, réitérant les deux principaux buts affichés de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Alors que l'avenir du cessez-le-feu reste incertain au-delà de la première phase de six semaines, qui a commencé le 19 janvier et doit s'achever le 1er mars, Benjamin Netanyahu a "ordonné l'envoi d'une délégation au Qatar" pour des négociations sur la suite de la trêve, selon son bureau. Le Premier ministre doit également présider dimanche une réunion du cabinet de sécurité.

Un responsable politique du Hamas a de son côté affirmé à l'AFP qu'Israël mettait "en danger" le cessez-le-feu et que celui-ci "pourrait s'effondrer". Selon ce responsable, Bassem Naïm, le Hamas est "toujours prêt" à reprendre les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu, qui devaient débuter le 27 janvier.

"C'est très dur"

Les prisonniers palestiniens libérés par Israël ont rejoint Jérusalem-Est, la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza. Ils ont été accueillis par une foule en liesse.

A Tel-Aviv, des centaines de personnes ont exulté en suivant sur un écran géant les libérations des otages. "C'est très dur. Il n'a pas l'air bien, mais je suis sûr qu'il va recevoir le traitement nécessaire et va devenir plus fort", a déclaré Yochi Sardinayof, un cousin d'Eli Sharabi. "Regardez dans quel état ils sont! Cela ne peut pas continuer. Ils doivent être libérés (tous) maintenant!"

Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, auxquels s'ajoutent cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens.

La première phase de l'accord prévoit la remise à Israël de 33 otages, dont huit au moins sont décédés, contre 1900 Palestiniens. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas, 73 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Suite incertaine

La deuxième phase est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.

Mais la suite du processus reste incertaine, après l'annonce choc mardi par le président américain, Donald Trump, d'un projet de prise de contrôle de Gaza par les Etats-Unis et d'un déplacement de sa population vers l'Egypte ou la Jordanie. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, est attendu la semaine prochaine au Moyen-Orient.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump va annoncer des droits de douane sur l'automobile

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Les constructeurs automobiles sont déjà concernés par les droits de douane sur l'aluminium et l'acier, effectifs depuis mi-mars, qui ajoutent 25% de taxes sur ces deux métaux entrant aux Etats-Unis (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

Donald Trump va annoncer mercredi la mise en place de droits de douane visant l'industrie automobile, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Une conférence de presse est prévue à 16h00 locales (21h00 suisses) dans le Bureau ovale.

"Je lui laisse la primeur de l'annonce", a dit Mme Leavitt devant la presse. M. Trump n'a jamais caché sa volonté d'imposer des droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis. Il avait même laissé entendre que l'annonce pourrait être faite avant le lancement de ses droits de douane dits "réciproques", prévus le 2 avril.

Le principe des droits de douane "réciproques" est que les produits provenant d'un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.

Les constructeurs automobiles sont déjà concernés par les droits de douane sur l'aluminium et l'acier, effectifs depuis mi-mars, qui ajoutent 25% de taxes sur ces deux métaux entrant aux Etats-Unis. Près de la moitié de l'acier et de l'aluminium consommé par les industries américaines est importé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Procès libyen:Sarkozy "coupable" de financement illégal de campagne

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Les procureurs ont demandé que l'ancien chef de l'Etat soit reconnu coupable de corruption, recel de détournement de fonds publics et association de malfaiteurs. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Des "traces d'argent liquide" illégal dans la campagne 2007, alimentant le "faisceau d'indices" d'une corruption libyenne: le parquet financier a demandé la condamnation de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de campagne et de 3 anciens ministres pour complicité.

Le procureur Quentin Dandoy l'a reconnu mercredi: "il n'y a pas de proportion entre les sommes versées dans le pacte de corruption", environ 6 millions d'euros selon l'accusation, "et l'argent liquide retrouvé dans la campagne", quelques dizaines de milliers d'euros.

"Nous n'avons pas établi l'existence d'un système de fausses factures, pas rapporté la preuve que des prestataires avaient bénéficié de paiements en liquide", reconnaît-il. "Mais de cet argent liquide, il y a trace. Minime, mais il y a trace".

"Il existe un faisceau d'indices, quand on regarde le fonctionnement de cette campagne", poursuit-il, citant les remboursements en cash de frais de bouche ou d'hôtellerie, les primes en liquide.

"Chambre forte" louée

Quentin Dandoy évoque ensuite les différents témoignages de Libyens ou de l'intermédiaire Ziad Takieddine:

"On vous a dit que cet argent partait de Libye, on vous a parlé d'un agent de corruption en capacité de porter des valises. On vous a dit que ces sommes en liquide devaient être remises à un homme, Claude Guéant. Cet homme, au moment de la présidentielle, a loué une chambre forte" à deux pas du QG de campagne, "et s'est trouvé dans l'incapacité d'expliquer pourquoi", poursuit-il.

"Ce n'est qu'en englobant, en prenant en considération l'intégralité de notre démonstration que vous pourrez être convaincus" que des sommes ont été versées et que "de l'argent a sans nulle doute été utilisé" dans la campagne, conclut-il, soulignant que Nicolas Sarkozy avait "validé" les comptes.

Trois ministres

Les trois parquetiers ont demandé que les anciens ministres, Eric Woerth, Brice Hortefeux et Claude Guéant, soient condamnés pour complicité de financement illégal de campagne - les deux premiers étaient assis sur le banc des prévenus, à côté de Nicolas Sarkozy.

Plus tôt dans la journée, les procureurs avaient demandé que l'ancien chef de l'Etat soit reconnu coupable de corruption, recel de détournement de fonds publics et association de malfaiteurs.

Sarkozy "véritable commanditaire"

Mardi, ils n'avaient pas mâché leurs mots à l'encontre de Nicolas Sarkozy, le "véritable décisionnaire, le véritable commanditaire" d'un pacte de corruption "inconcevable, inouï, indécent", noué avec le dictateur libyen afin de financer sa campagne.

Ils avaient concédé à la défense qu'ils ne croyaient pas à la thèse d'un "tête à tête" entre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur) et Mouammar Kadhafi, sous la tente de ce dernier à Tripoli en octobre 2005.

Mais cet accueil "digne d'un chef d'Etat" avait scellé selon eux le pacte organisé en coulisses par les "hommes de main" - Claude Guéant et Brice Hortefeux côté français.

Comme pour les gros contrats d'entreprises, avait ironisé le procureur Quentin Dandoy, "on fait venir les chefs pour qu'ils se serrent la main devant les caméras" quand tout est déjà calé par les fidèles "numéros 2".

"Mains couvertes de sang"

Avant d'aborder le financement de la campagne, le procureur Philippe Jaéglé a détaillé mercredi matin les "contreparties" promises selon lui en échange de ce soutien financier, par Nicolas Sarkozy et sa "garde rapprochée".

Au premier chef: un "soutien diplomatique" pour "consolider le retour de la Libye sur la scène internationale", après la levée de l'embargo en 2003, avec notamment la visite "fastueuse" à Paris en décembre 2007, "qui a beaucoup choqué", de Mouammar Kadhafi, "dont les mains étaient couvertes de sang".

Mais aussi les "recherches" de Claude Guéant notamment pour "trouver une issue juridique à la situation d'Abdallah Senoussi", le beau-frère de Kadhafi qui souhaitait voir annuler sa condamnation à perpétuité pour l'attentat du DC-10 de l'UTA qui a tué 170 personnes, dont 54 Français, en 1989.

Ou encore le fait, a-t-il soutenu, que Claude Guéant ait "favorisé" la vente d'hélicoptères de combat à la Libye et "poussé" pour un réacteur nucléaire civil en "faisait fi de manière insensée de l'avis éclairé" d'Areva et "au mépris de l'impératif fondamental de sureté de l'État".

Les réquisitions reprendront jeudi matin. Les peines demandées pour chacun des 12 prévenus seront annoncées en fin de journée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Turquie: la contestation évolue à l'aube d'une deuxième semaine

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S'en prenant longuement au CHP, auquel appartient le maire emprisonné d'Istanbul, le président Erdogan a suggéré mercredi que de nouvelles enquêtes pour corruption pourraient s'abattre sur le parti. (© KEYSTONE/AP/ACHMAD IBRAHIM)

La contestation se poursuit mercredi en Turquie, une semaine après l'arrestation du populaire maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a durci le ton face à l'opposition.

Le Parti républicain du peuple (CHP), principale force d'opposition qui conviait jusque-là chaque soir des dizaines de milliers de manifestants devant la mairie d'Istanbul, a cessé de le faire et appelé mercredi les Stambouliotes à applaudir, klaxonner ou agiter des drapeaux à leurs fenêtres à 20h30, augurant d'une nouvelle phase dans la contestation.

Özgür Özel, le chef du CHP, a en outre appelé à un vaste rassemblement samedi à Istanbul pour soutenir M. Imamoglu, incarcéré pour corruption, et réclamer des élections anticipées.

Erdogan menace

S'en prenant longuement au CHP, auquel appartient le maire emprisonné d'Istanbul, le président Erdogan a suggéré mercredi que de nouvelles enquêtes pour corruption pourraient s'abattre sur le parti.

Après cela, "ils n'oseront même pas regarder leurs proches dans les yeux, et encore moins la nation", a affirmé le chef de l'Etat. "Arrêtez de terroriser les rues", a par ailleurs lancé M. Erdogan, confronté à une fronde d'une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d'Istanbul, en 2013.

"Alarmant"

Dans la capitale Ankara, où comme à Istanbul les manifestations sont interdites depuis la semaine passée, les mots du président n'ont pas apaisé la fronde.

Plusieurs dizaines d'enseignants de la prestigieuse Université technique du Moyen-Orient, historiquement frondeuse, ont protesté mercredi sous les encouragements de leurs étudiants.

"Les pressions exercées sur les membres de l'opposition ont atteint un niveau alarmant. De même, la pression exercée par le gouvernement sur les universités, qui dure depuis des années, est devenue plus forte encore avec les récents développements", a déclaré une enseignante en toge.

Des étudiants en médecine de deux grandes universités de la ville, rejoints par des enseignants, ont également protesté main dans la main, selon des images de médias turcs.

Message d'Imamoglu sur X

Ekrem Imamoglu, que le CHP a investi dimanche - jour de son incarcération - candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028, a publié sur X via ses avocats un message en forme de défi au président Erdogan, promettant de "le renvoyer par les urnes".

Dans l'après-midi, le conseil municipal d'Istanbul a élu un maire par intérim, Nuri Aslan, également membre du CHP, semblant éloigner le spectre de la nomination par l'Etat d'un administrateur à la tête de la capitale économique turque.

Plus de 170 personnes placées en détention

En une semaine, la police a interpellé à Istanbul et dans plusieurs villes du pays plus de 1400 personnes accusées d'avoir participé à des rassemblements illégaux, ont annoncé les autorités.

Selon l'agence de presse étatique Anadolu, 172 personnes ont été placées en détention à Istanbul ces derniers jours pour provocations et violences ou pour avoir dissimulé leurs visages lors de manifestations.

Photographe d'AFP

Mardi, un tribunal d'Istanbul a ordonné l'incarcération de sept journalistes, dont un de l'Agence France-Presse, accusés eux aussi par les autorités d'avoir pris part à des rassemblements interdits.

Le PDG de l'AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à "la libération rapide" de son photographe, placé en détention provisoire. "Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l'un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars", a fait valoir M. Fries.

"Situation gravissime"

L'ONG Reporters sans Frontières a condamné une "décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie".

Mercredi, la France s'est dite "profondément préoccupée par les informations faisant état de répression contre les manifestants et les journalistes en Turquie", selon une source diplomatique à l'AFP.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est également dit "préoccupé" par le placement en détention des sept journalistes.

Le réseau social X a annoncé avoir saisi la Cour constitutionnelle turque après une demande des autorités du pays de bloquer plus d'une centaine de comptes critiques du pouvoir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ex-président Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d'Etat

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L'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro devra faire face à un procès pour projet présumé de coup d'Etat (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDRE BORGES)

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d'Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l'ex-président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.

Annoncé après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d'Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).

"On dirait qu'ils ont quelque chose de personnel contre moi et les accusations sont très graves et infondées", a lancé l'ancien président d'extrême droite (2019-2022) devant la presse à Brasilia.

Alors qu'il encourt une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il se dit victime de la "plus grande persécution politico-judiciaire de l'histoire du Brésil".

Nostalgique assumé de ces années de plomb, l'ex-capitaine de l'armée, 70 ans, est accusé par le parquet d'être le "leader" d'une "organisation criminelle" ayant ourdi de longue date une conspiration pour se maintenir au pouvoir "à tout prix" à l'issue de l'élection d'octobre 2022, qu'il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Selon les enquêteurs de la police fédérale, après la défaite les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l'élaboration d'un décret prévoyant la convocation d'un nouveau scrutin, mais aussi projeté l'assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d'Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.

Les chefs d'accusation sont gravissimes: "coup d'Etat", "tentative d'abolition violente de l'Etat de droit démocratique" et "organisation criminelle armée".

"La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d'êtres humains de chair et d'os", a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant, comme ses collègues, pour l'ouverture d'un procès.

Election en 2026

Même si la législation brésilienne ne prévoit aucun délai précis pour la tenue de ce procès, "on peut s'attendre à ce que (l'ex-président) soit jugé d'ici la fin de l'année", pour éviter toute inferférence avec l'élection présidentielle de 2026, explique à l'AFP Enzo Fachini, avocat spécialiste en droit pénal de la Fondation Getulio Vargas.

Inéligible jusqu'en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d'être de nouveau candidat en 2026.

Mais une condamnation pour complot contre la démocratie brésilienne briserait cet espoir. Et forcerait son camp à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à un Lula plus impopulaire que jamais, sur fond d'inflation.

Dos au mur, Jair Bolsonaro veut croire que Donald Trump, "ami" et modèle politique, jouera de son "influence" en sa faveur.

Émeutes de Brasilia

Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, qui voit en lui un "dictateur", a été le premier à voter mercredi pour l'ouverture d'un procès contre l'ex-président.

Invoquant son "intérêt personnel" en tant que potentielle victime d'un projet d'assassinat, la défense avait tenté d'obtenir la récusation du juge Moraes. En vain. Pas plus qu'elle n'a pu écarter deux autres membres du "Supremo": un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l'ancien avocat de l'actuel chef de l'Etat, Cristiano Zanin.

Les magistrats ont également décidé d'ouvrir un procès contre sept autres conspirateurs présumés, dont plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (justice), ainsi que l'ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.

Selon l'accusation, le coup d'Etat n'a pas eu lieu faute de soutien de la part d'autres membres du haut commandement de l'armée brésilienne.

Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l'accusation s'appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia.

Une semaine après l'investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, criant à la fraude électorale et appelant à une intervention militaire.

M. Bolsonaro, qui se trouvait alors aux Etats-Unis, dit avoir répudié les "actes violents" commis ce jour-là.

Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010, Lula a également eu maille à partir avec la justice, étant même incarcéré pour corruption, avant de voir ses condamnations annulées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Convention contre les armes biologiques célèbre ses 50 ans

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La cheffe des affaires de désarmement à l'ONU Izumi Nakamitsu demande aux Etats de rendre le recours aux armes biologiques impossible dans les différents pays. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Il y a 50 ans, la Convention sur les armes biologiques entrait en vigueur. Mercredi à Genève, l'ONU a appelé à garantir que cet accord soit adapté aux "défis mondiaux du 21e siècle" face à la situation internationale "volatile" qui met la pression sur le désarmement.

"Nous devrions célébrer" mais il faut discuter "des voies pour renforcer la Convention", a affirmé la sous-secrétaire générale de l'ONU au désarmement Izumi Nakamitsu. Elle a appelé à un mécanisme scientifique consultatif "dès que possible".

"C'est seulement en rendant la Convention plus robuste que nous pouvons garantir qu'elle restera adaptée", dit-elle. "Le recours aux armes biologiques doit non seulement être impensable, mais impossible", a-t-elle aussi ajouté. Depuis 50 ans, la Convention a constitué une "protection morale et légale", a également estimé la Japonaise.

Dans un message, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres appelle à "rester vigilant". Il faut garantir que les avancées biologiques ne soient utilisées que pour des raisons "pacifiques".

Une conférence des Etats parties a lieu tous les cinq ans. Cet accord "est devenu clé dans le désarmement multilatéral", affirmait récemment le Bureau de l'ONU pour le désarmement (UNODA).

Engagement des Etats réitéré

L'arrangement a permis de maintenir un format de dialogue pour régler des divergences avant que celles-ci ne se détériorent. Il dissuade les parties de toute violation et offre un mécanisme pour identifier les problèmes sur l'application de la convention.

Celle-ci a constitué le premier accord multilatéral à interdire tout un type d'armement. Au total, 188 Etats sont partie à cette Convention. "Un témoignage de son importance", selon Mme Nakamitsu. Elle estime que cet arrangement a été crucial pour les efforts de la communauté internationale pour éliminer des armes de destruction massive.

Dans le Pacte de l'avenir approuvé il y a quelques mois, les Etats membres de l'ONU se sont engagés à proactivement lutter contre les nouvelles menaces biologiques. Ils ont exclu toute possibilité de recourir à des agents biologiques et toxiques comme armes et souhaitent un renforcement de la Convention.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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