Rejoignez-nous

Genève

Swatch Group condamné pour avoir licencié deux jeunes mères

Publié

,

le

image prétexte (KEYSTONE/Gaetan Bally)

A Genève, "Swatch group boutiques" condamné par le tribunal des prud’hommes pour avoir licencié deux jeunes mères, juste après leur congé maternité.

Swatch group boutiques, le célèbre groupe horloger, a été condamné par le Tribunal des prudhommes genevois pour avoir licencié deux jeunes mères, juste après leur congé maternité. Le licenciement est intervenu en 2020 environ un mois après leur retour au travail, à quelques semaines d’intervalle. La condamnation par la justice est rare, tant il est difficile d'apporter la preuve de la discrimination. Ici, le tribunal des prud’hommes a admis « la simple vraisemblance ». Les précisions de l’avocate des deux jeunes mères. Maître Céline Moreau.

Me Céline MoreauAvocate des deux jeunes mères

Une femme sur dix serait victime d’un licenciement après sa maternité dans notre pays. Unia réclame que la protection contre le congé après le retour de maternité soit prolongée. Les explications de Alejo Patio, secrétaire syndical.

Alejo Patiosecrétaire syndical à Unia - secteur horlogerie

«Une jurisprudence importante selon l’une des avocates des deux femmes licenciées. Il existe très peu de décision de justice sur un licenciement après un congé de maternité ». Maître Céline Moreau.

Me Céline MoreauAvocate des deux jeunes mères

La loi sur l’égalité a été édictée en 2004, seuls 16 cas auraient été portés devant les tribunaux en Suisse. L'avocate rappelle que la procédure a duré deux ans, depuis 2020.

Swatch Group ne fera pas appel

Le jugement a été rendu le 29 septembre. Le groupe horloger a indiqué qu'il ne fera pas appel de la décision du Tribunal des prud'hommes.

Selon Swatch Group, les deux licenciements n’ont pas été prononcés en lien avec les grossesses. L’une des personnes a été licenciée en raison de très nombreuses absences avant la grossesse. L'autre a enfreint des instructions de travail claires peu après son retour de congé maternité. Dans les deux cas, il s'agissait de licenciements ordinaires avec libération de l’obligation de travailler ; les deux personnes ont donc reçu l'intégralité de leur salaire jusqu'à la fin de leur délai de congé.

Le témoignage des deux mamans

Gabrielle (prénom d’emprunt) a connu une « maternité compliquée » avec des risques de mort pour elle et l’enfant. Pendant la grossesse, elle a déjà subi des interférences de son travail, alors qu’elle était malade.

« J’ai été pas mal hospitalisée, mais j’étais sollicitée tout au long de mes arrêts par le shop Swatch. J’ai dû communiquer que j’étais en danger de mort. J’appréhendais mon retour».

A son retour de congé maternité l’entreprise Swatch la licencie, avec comme explication, des absences trop importantes, alors que ces absences étaient dues aux complications de la grossesse. Le licenciement a été annoncé de manière abrupte très peu de temps après le retour de congé maternité. C’est ce qu’a retenu le tribunal des prud’hommes.

«Ce licenciement eu un fort impact sur mon foyer, on a tiré sur mon château de carte et tout s’est écroulé. Je veux porter la parole pour que cela ne se reproduise plus».

Quant à Catherine (prénom d’emprunt), considérée comme employée modèle par l’entreprise, elle a été licenciée un mois après son retour. On lui aurait même reprochée une faute, un reproche que le tribunal a estimé être injustifié.

«C’était très dur de me retrouver au chômage psychologiquement. Je ne pouvais pas vivre sans salaire, mon mari ne travaillait pas et j’étais obligée de retrouver un emploi même si j’étais très mal».

 

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

Préavis de grève de nouveau suspendu aux TPG

Publié

le

(archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'ultimatum fixé au 24 avril pour réactiver le préavis de grève a été repoussé au 6 mai inclus, après deux nouvelles séances de discussions menées ce lundi et jeudi dernier entre le SEV et la direction des Transports Publics Genevois.

Les négociations ont permis d’aboutir à une proposition finale d’accord qui sera soumise aux membres du syndicat entre le 25 avril et le 6 mai. Chaque membre va recevoir un courrier individuel pour se prononcer.

Si le projet d’accord est accepté, le préavis de grève sera levé. En cas de refus, une date de grève sera alors déposée, précise le SEV. 

Continuer la lecture

Economie

Resolve maintient le cap de la croissance

Publié

le

La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance.

A la fin de l'année dernière, le volume hypothécaire sous gestion s'élevait à environ 882 millions de francs. D'ici fin 2024, le volume total devrait encore augmenter de 35% pour atteindre 1,2 milliard. Cette dynamique sera également soutenue par l'évolution du premier trimestre, précise-t-on dans le communiqué.

Fondée en 2018, Resolve conseille les acquéreurs et les propriétaires de biens immobiliers sur le financement et la commercialisation de propriétés. L'entreprise compte actuellement 44 collaborateurs et huit succursales en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Le président des Vert-e-s de la Ville de Genève démissionne

Publié

le

Omar Azzabi poursuivra son engagement en tant que conseiller municipal. (© Les Vert-e-s Ville de Genève)

Le président des Vert-e-s de la Ville de Genève, Omar Azzabi, a confirmé sa démission lundi soir lors d'une assemblée générale. Il quittera sa fonction en juin prochain, indique le parti dans un communiqué.

"Ses nouvelles obligations professionnelles l'ont poussé à se retirer, mais il poursuivra son engagement au sein du groupe des Vert-e-s au Conseil municipal", indique le parti.

Les Vert-e-s de la Ville de Genève se sont rassemblés afin de revoir leur règlement en prévision des élections municipales 2025. La modification permet de s'assurer que les candidat-e-s vert-e-s à la candidature soient membres depuis au moins trois mois au moment de leur nomination à l'Assemblée. Les candidatures au Conseil administratif sont désormais formellement ouvertes.

Les membres ont également débattu "ouvertement et sereinement" sur les embauches controversées au sein du Département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité (DACM), présidé par la magistrate Verte Frédérique Perler. La section genevoise "reste extrêmement attentive à l'évolution de la situation, notamment au rapport du Contrôle Financier Interne de la Ville qui fera toute la lumière sur cette affaire", indique-t-elle.

Le parti a annoncé également l'ouverture des candidatures pour l'élection du Conseil administratif de la Ville de Genève. La désignation des personnes qui représenteront les Verts à ce scrutin se fera le 18 juin. Actuellement, deux écologistes siègent à l'exécutif municipal: Frédérique Perler et Alfonso Gomez.

Lors de l'assemblée de lundi soir, l'ancienne présidente du Conseil municipal de la Ville de Genève, Uzma Khamis Vannini a annoncé son intention de se porter candidate à l'élection du Conseil administratif de 2025. L'information, révélée par la télévision Léman Bleu et la RTS, a été confirmée par la présidence du parti des Vert-e-s de la Ville de Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Les vignes genevoises souffrent du gel

Publié

le

Photo Stéphane Gros

On frissonne ces derniers jours mais les vignes, elles, souffrent. Après un début d’avril avec des airs d’été, les nuits de gel de ces derniers jours ont impacté les cultures. Tour d'horizon dans différents domaines. 

Les gelées de ces derniers jours ont causé d'importants dégâts sur certaines parcelles de vignes.  Stéphane Gros est vigneron à Dardagny. Son domaine a été touché à plus de 70%.

 

Certaines parcelles ont été détruites à 100%, d’autres à 40, voire 80%. Certains cépages ont été plus impactés que d'autres. Les précisions de Laurent Vulliez, viticulteur à Satigny.

Les viticulteurs genevois croisent les doigts pour les prochaines nuits, MeteoNews ayant annoncé des températures minimales autour de 0° ou légèrement inférieures, ainsi que des gelées au sol, pour les nuits à venir et jusqu'à vendredi. Les moyens pour se protéger restent limités, explique Florian Barthassat, oenologue responsable de la Cave de Genève.

 

Continuer la lecture

Genève

Jugés pour traite d'êtres humains, ils contestent les faits

Publié

le

Photo archives (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
Un père et son fils, de nationalité bulgare, sont jugés depuis lundi pour traite d'êtres humains par métier par le Tribunal correctionnel de Genève. Ils sont accusés d'avoir recruté des personnes vulnérables pour les obliger à mendier, notamment à Genève et Lausanne, confisquant à leur profit une grande partie de l'argent qu'elles récoltaient.

On reproche aux deux prévenus d'avoir aussi exploité des membres de leur propre famille. Ainsi, un des fils de l'accusé est assis du côté des parties plaignantes. Il aurait été contraint par son père de faire la manche depuis l'âge de 11 ans. Les prévenus contestent les faits qui leur sont reprochés.

"Je me suis toujours préoccupé de mes enfants et n'ai jamais rien fait à personne", souligne le père devant les juges. L'homme de 52 ans ne comprend pas pourquoi il se trouve en détention préventive depuis plus de deux ans. L'ancien berger explique vouloir rentrer en Bulgarie une fois tournée la page de cette affaire.

L'homme a sillonné l'Europe avec les siens. Pour lui, mendier était notamment un moyen d'entretenir sa famille et de rembourser les dettes que ses trois fils ont contractées. Le patriarche arrive en Suisse en 2019. Il fait ensuite des allers-retours avec son pays à cause de la crise sanitaire.

Plus tranquille en Suisse

En Suisse, explique-t-il, la mendicité a été libéralisée, on y est plus tranquille. Le prévenu au casier judiciaire compliqué, selon les mots de la présidente du tribunal, a fait plusieurs séjours en prison, notamment pour des vols. Après la chute du communisme, il était devenu très difficile de gagner de l'argent, relève-t-il.

Le prévenu a fait l'objet d'une interdiction d'entrée sur le territoire autrichien pendant trois ans. La Grèce avait aussi pris une mesure similaire à son encontre. L'accusé affirme ne posséder aucune fortune. Il existe bien une maison en Bulgarie, "mais elle appartient à ma belle-soeur", indique-t-il.

Continuer la lecture