A Genève, trois modifications constitutionnelles ont été plébiscitées dans les urnes dimanche. Deux d'entre elles touchent au mode d'élection et de surveillance du pouvoir judiciaire. La troisième est un correctif lié au nombre de signatures pour les initiatives et les référendums.
Ce correctif a été accepté par 92,25% des voix. Votée en 2024, une loi abaissait le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir les initiatives et les référendums. Mais il est apparu que le barème n'était pas logique, provoquant un déséquilibre selon la taille des communes.
Soumise au référendum obligatoire, cette modification constitutionnelle garantit une progression équitable des seuils de signatures entre les différentes catégories de communes. Soutenu par tous les partis ainsi que par les autorités, ce texte n'a suscité aucun débat.
Recours déposé
Une autre loi visant à simplifier le mode d'élection des magistrats du pouvoir judiciaire a été acceptée par 71,67% des votants. Soutenu par le PLR, Le Centre et la gauche, ce texte délègue au Grand Conseil la compétence d'élire les juges suppléants, assesseurs et de la Cour d'appel ainsi que les procureurs extraordinaires. Les magistrats titulaires continueront à être élus par le peuple.
A Genève, les élections judiciaires sont généralement tacites, les partis s'accordant sur les candidats en fonction du nombre de places. Mais cela pourrait ne plus être le cas et la perspective que le peuple soit amené à élire 600 personnes faisait craindre d'importantes difficultés opérationnelles en 2026, année de la prochaine élection générale.
La loi acceptée dimanche permettra d'alléger le processus et de se rapprocher de la pratique des autres cantons romands où les magistrats sont élus par le Grand Conseil. L'UDC, le MCG et LJS y étaient opposés pour des raisons démocratiques.
Un recours contre cet objet de votation a été déposé auprès de la Chambre constitutionnelle, a indiqué dimanche la chancelière Michèle Righetti-El Zayadi. Le recourant estime que la population n'était pas informée correctement de l'impact de ce scrutin. Un autre recours contre la loi constitutionnelle qui sera promulguée est aussi annoncé.
Trop bureaucratique
Enfin, le peuple a accepté par 88,52% des voix une troisième loi constitutionnelle qui vise à supprimer le système des préavis du Conseil supérieur de la magistrature pour les candidats à un poste. Ce processus introduit lors de la révision de la Constitution en 2012 était jugé beaucoup trop bureaucratique. En contrepartie, la surveillance des magistrats par le conseil est renforcée.
Le taux de participation aux trois scrutins s'est élevé à 28,21%.
Selon les premiers résultats, basés sur près de 95% des votants, cette dernière modification, qui efface une incohérence, a été acceptée par 92,21% des votants. Votée en 2024, une loi abaissait le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir les initiatives et les référendums. Mais il est apparu que le barème n'était pas logique, provoquant un déséquilibre selon la taille des communes.
Une autre loi constitutionnelle visant à simplifier le mode d'élection des magistrats du pouvoir judiciaire a été acceptée par 71,72% de "oui". Enfin, le peuple a accepté dimanche, par 88,61% des voix ,une autre loi constitutionnelle qui vise à supprimer le système des préavis du Conseil de la magistrature pour les candidats à un poste.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats