Sept Suisses sur dix ont dit "oui" dimanche à un soutien renforcé de Berne à Frontex. Pour la presse, ce vote marque avant tout l'attachement à Schengen. Il n'est en revanche pas un blanc-seing à l'institution européenne, qui devra se réformer.
Le vote sur Frontex montre que les Suisses sont attachés à l'espace Schengen, dont la Suisse risquait d'être exclue en cas de refus. Un tel scénario a sans doute effrayé de nombreux citoyens au moment de glisser leur bulletin dans l'urne, écrit La Liberté.
La population sait qu'elle doit à cet accord la liberté de voyage à l'intérieur de l'espace européen et la sécurité. Le risque de perdre Schengen était donc trop grand, soulignent également 24 Heures et la Tribune de Genève. Le peuple n'a pas voulu "prendre le risque que la Suisse soit exclue de cette collaboration cruciale, sur un enjeu aussi global que la migration", abonde le Temps.
L'Europe qui protège
Le Courrier, qui déplore le "oui à la forteresse Europe", note pour sa part que "la propagande gouvernementale a porté. Le Conseil fédéral a usé et abusé d'un stratagème consistant à amalgamer de façon mensongère Frontex et l'espace Schengen".
Seule consolation pour le journal lémanique, ce vote est "un désaveux de l'extrême droite udéciste qui combattait Frontex au nom d'un repli identitaire sur le réduit national". Et d'ajouter que ce vote est aussi celui d'un rapprochement avec l'UE.
"L'Europe qui protège n'est pas impopulaire", constate le Blick romand. Il met toutefois en garde ceux qui aimeraient voir dans "cette victoire du "oui" à une question de coopération avec l'Union européenne un domino du puzzle institutionnel", en soulignant que le vote de dimanche était avant tout un vote d'efficacité.
Et de conclure que la leçon des urnes est claire: "pour être approuvé demain ou après-demain, un futur accord institutionnel avec l'UE devra, avant tout, démontrer qu'il protège la Suisse".
Réformes nécessaires
Si les Suisses ont massivement voté en faveur du renforcement de Frontex, les besoins de réforme de l'institution n'en demeurent pas moins. Même s'ils l'ont fait de manière trop virulente en affirmant que "Frontex tue", les référendaires ont "mis le doigt sur des critiques justifiées faites à une agence européenne dont le budget a grandi de manière exponentielle", relève le Temps. Et d'ajouter que la Suisse se doit désormais de participer à la réforme de Frontex.
La Liberté souligne également la nécessité pour l'institution de "se réformer en profondeur pour retrouver sa crédibilité". Le journal fribourgeois insiste, lui aussi, sur le rôle de la Suisse, "à qui il incombe à présent d'assumer ses responsabilités en jouant un rôle clair en la matière".
Le Courrier espère pour sa part que les promesses du Conseil fédéral, qui a assuré que le soutien à Frontex se doublera d'une volonté de réforme, "ne resteront pas lettre morte".
Outre les besoins de réformes, 24 Heures et la Tribune de Genève relèvent un "malaise institutionnel" que ce vote ne saurait cacher: "la Suisse doit allonger l'argent pour faire fonctionner Frontex, mais le souverain ne peut exprimer de critiques sans risquer de préjudice. C'est un problème".
"Un signal clair"
Outre-Sarine, le Tages-Anzeiger pointe du doigt la malhonnêteté de la gauche qui "a dit non en espérant que le oui l'emporte". Il ajoute que l'ampleur de l'approbation des Suisses peut surprendre, d'autant plus que des malversations de l'agence européenne ont été révélées en pleine campagne. La majorité des votants semble avoir accordé plus d'importance au risque d'exclusion de la Suisse de l'espace Schengen, conclut-il.
"La Suisse envoie un signal clair en matière de politique de sécurité", estime la NZZ. Et d'ajouter que "Frontex n'est pas synonyme d'une prétendue forteresse Europe avec des chiens de garde inhumains". Son développement renforce la protection des droits de l'homme à la frontière extérieure de l'UE. Au vu des erreurs passées, Frontex doit cependant s'améliorer et le "oui" des Suisses est aussi "un mandat pour y regarder de plus près".
Pour le Blick, il est juste que la Suisse participe au développement de Frontex si elle veut profiter de la libre circulation et de la sécurité offertes par Schengen. Mais plus Frontex s'agrandit et son budget prend l'ascenseur, plus sa responsabilité augmente, ajoute-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Alexandre Jaquier
23 juillet 2020 à 11 h 18 min
Des paroles très sage 👌
Mike
24 juillet 2020 à 12 h 46 min
Ce n'est pas la faute aux jeunes si on perd !
Il n'y en avait AUCUN au milieu et en attaque en début de match mais des "anciens" mal disposés par Geiger. Une composition en losange avec Maccoppi à la rue, Cespdes pas mieux. Ondua notre "Gattuso" exhilé et perdu à gauche.. La faute à qui ?
En début de rencontre les seules jeunes sont Vouilloz - qui passe au travers de son match - comme Rouiller d'ailleurs et Mazzolini que Geiger a eu le mérite de lancer. Si TOUTE notre défense passe à côté c'est aussi en raison des choix de joueurs de Geiger pour filtrer - pardon - laisser portes-ouvertes au milieu du terrain.
C'est bien joli de mettre ça sur le dos des jeunes mais c'est surtout l'accumulation des matchs qui a eu raison de nos titulaires qui n'ont pas été bons (seul Schalk et Micha on répondu présents - les autres mauvais - ça arrive) ET les choix de Geiger qui doit aussi faire son autocritique. Mettre Ondua c'est d'une bêtise... Ne pas rectifier cela après 15min me dépasse.
Les jeunes qui sont entré plus tard quand la messe était dite n'ont pas été ridicules. Encore une bonne entrée d'Alves qu'on aimerait revoir en n°10. Ajdini pas mal.
Si on ne doit pas enchaîner les semaines anglaises comme durant cette période exceptionnelle, il n'y a pas de raison qu'on arrive à gérer 2-3 tours européen avec nos jeunes et le retour des blessés.
Pas d'excuses !