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Paris : quatre policiers tués au couteau

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L'agression s'est produite en début d'après-midi à l'intérieur de la préfecture de police. (©KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Quatre policiers ont été tués jeudi à coups de couteau à l'intérieur de la préfecture de police de Paris. L'assaillant était un employé, ensuite abattu par les forces de l'ordre lors de cette attaque inédite venue du sein même de l'institution.

L'agression s'est produite en début d'après-midi à l'intérieur de ce lieu emblématique, situé dans le centre historique de la capitale, près de la cathédrale Notre-Dame. Les enquêteurs explorent notamment la piste d'un conflit personnel, ont indiqué des sources concordantes.

L'assaillant, abattu dans la cour de la préfecture, travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police, au service informatique, et il souffrait d'un handicap. En début d'après-midi, le lieu était placé sous haute sécurité: le périmètre était bouclé, une dizaine de camions de pompiers étaient sur place, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Employé modèle, sans histoire"

"L'auteur présumé a commencé les faits dans son bureau puis il est sorti pour continuer son agression, dans d'autres endroits de la préfecture", a indiqué Loïc Travers, un responsable du syndicat Alliance police nationale, sur BFMTV. "Employé modèle, sans histoire", l'agresseur avait "plus de 20 ans de maison", selon lui.

"Ça courait partout, ça pleurait partout", a témoigné à l'AFP Emery Siamandi, interprète présent à l'intérieur de la préfecture au moment de l'attaque. "J'ai entendu un tir, j'ai compris que c'était à l'intérieur", raconte-t-il. "Quelques instants après, j'ai vu des policières qui pleuraient. Elles étaient en panique".

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui devait se rendre en Turquie, a repoussé son déplacement et s'est rendu sur les lieux. Il a été rejoint par le président Emmanuel Macron, venu "témoigner son soutien et sa solidarité à l'ensemble des personnels", le premier ministre Edouard Philippe et la maire de Paris Anne Hidalgo.

Malaise au sein de la police

Peu avant 14h00, un message d'alerte a été diffusé dans les hauts-parleurs du palais de justice de Paris, situé en face de la préfecture. "Une agression s'est produite à la préfecture de police. La situation est maîtrisée", le secteur "reste sous surveillance", mettait en garde le message.

"Voir un collègue s'en prendre à d'autres collègues, c'est du jamais vu de mémoire de policier", a commenté Denis Jacob, un responsable du syndicat Alternative police CFDT, sur BFMTV, qui a évoqué un contexte de "rupture du lien entre nous" et de "déshumanisation de l'institution". Cette agression meurtrière survient au lendemain d'une manifestation de milliers de policiers à Paris, pour une "marche de la colère", une mobilisation inédite depuis près de 20 ans.

Contrairement aux précédentes mobilisations, ce n'est pas un fait divers sanglant qui a agi comme élément déclencheur, mais une surcharge de travail et de tensions liée au mouvement social des "gilets jaunes", entrés en fronde contre la politique sociale et fiscale du gouvernement depuis près d'un an, et un bond des suicides au sein de la police (52 depuis janvier), un mal endémique dans l'institution. Selon les organisations syndicales, 26'000 personnes participaient à cette mobilisation. Il y a près de 150'000 policiers en France.

Motivations inconnues

"Il y a aujourd'hui des éléments qui s'ajoutent les uns aux autres: après la vague d'attentats terroristes, les forces de l'ordre ont dû faire face avec les gilets jaunes à une mobilisation dans la durée, avec des conditions d'intervention très difficiles. Il y a également la question des suicides qui ressurgit, mais aussi les relations détériorées avec la population", a expliqué Jacques Maillard, qui co dirige un centre de recherches sur le droit et les institutions pénales.

Si les motivations de l'assaillant de la préfecture de police restent inconnues à ce stade, les forces de l'ordre figurent parmi les objectifs récurrents des organisations djihadistes, dont l'Etat islamique (EI).

Même si l'EI, qui avait autoproclamé un "califat" sur de vastes territoires en Irak et en Syrie, est désormais défaite sur ses terres, la France, touchée depuis 2015 par une vague d'attentats islamistes sans précédent qui a fait 251 morts, vit toujours sous une menace terroriste constante.

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Le Téléthon récolte plus de 2,1 millions

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Dimanche à minuit, le compteur final du Téléthon suisse affichait 2'175'834 francs. (©telethon.ch)

Plus de 2,1 millions de francs de dons ont été promis en faveur des personnes atteintes de maladies génétiques rares en Suisse lors du 32e Téléthon. Dimanche à 00h01, le compteur final affichait 2'175'834 francs, indiquent les organisateurs dans la foulée.

Des milliers de bénévoles tels que sapeurs-pompiers, jeunesses campagnardes, bénévoles et familles se sont mobilisés depuis vendredi à midi afin de collecter des fonds lors de plus de 350 événements organisés. Il s'agit d'"une magnifique 32ème édition où la météo a été clémente, la solidarité et la générosité ont été au rendez-vous", se félicitent les organisateurs dans un communiqué.

Baisse significative en France

En France, le Téléthon a atteint 74,6 millions d'euros. Les promesses de dons sont en hausse par rapport à l'édition 2018 où l'événement caritatif avait été bousculé par la mobilisation des "gilets jaunes".

"Le compteur est plus élevé que l'année dernière mais c'est difficilement comparable car c'était une édition particulièrement troublée", avait déclaré à l'AFP Laurence Tiennot-Herment en début de soirée, présidente de l'Association française contre les myopathies (AFM), qui organise l'événement.

Source: ATS

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La grève se poursuit en France

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Les trois syndicats représentatifs de la compagnie ferroviaire française SNCF ont appelé ensemble à la grève illimitée. (©KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

La mobilisation contre la réforme des retraites en France s'installe pour tenter de faire plier le gouvernement. Elle promet un week-end difficile dans les transports, avant une nouvelle épreuve de force mardi et la présentation de la réforme le lendemain.

"On a frappé un grand coup, généré une dynamique", s'est réjoui le numéro un du syndicat Force ouvrière, Yves Veyrier, avant l'intersyndicale qui est ressortie vendredi avec une nouvelle journée de mobilisation mardi. Jeudi, les manifestations ont davantage mobilisé que lors des premières journées des mouvements sociaux sur les retraites de 1995, 2003 et 2010.

Enseignants, cheminots, pompiers, fonctionnaires... Avec plus de 800'000 personnes dans la rue et certains secteurs d'activité au ralenti voire à l'arrêt comme les raffineries, les syndicats opposés à la réforme (FO, CGT, Solidaires, FSU) ont repris des couleurs.

Tous, y compris le premier d'entre eux, la CFDT, qui soutient le principe d'un régime universel de retraite par points, exhortent l'exécutif à détailler sa réforme. Le Premier ministre Edouard Philippe a promis qu'il livrerait mercredi "l'intégralité du projet du gouvernement".

Plusieurs foyers à éteindre

A l'origine de la colère: le "système universel" de retraite censé remplacer à partir de 2025 les 42 régimes de retraites existants (général, des fonctionnaires, privés, spéciaux, autonomes, complémentaires). L'exécutif promet un dispositif "plus juste", quand les opposants redoutent une "précarisation" des retraités.

Le gouvernement a plusieurs foyers à éteindre, et pas seulement sur les régimes spéciaux. Il doit notamment répondre aux inquiétudes des enseignants, qui craignent que leurs pensions de retraite baissent avec les nouvelles règles de calcul.

Les usagers vont continuer à avoir beaucoup de peines à se déplacer, même si aucun problème n'était signalé samedi matin sur les routes en région parisienne. La grève s'est poursuivie vendredi dans les transports en commun et le week-end, à moins de trois semaines de Noël, s'annonçait toujours très perturbé.

Un seul TGV avec la Suisse

Samedi matin, la SNCF confirmait ses prévisions de circulation de 15% des trains de banlieue et d'un TGV sur six alors que la RATP confirmait elle aussi la fermeture de neuf lignes de métro.

Conséquence directe pour la Suisse: un seul TGV Paris-Bâle était prévu ce samedi. Tous les autres TGV entre la Suisse et la France ont été supprimés, rappellent les CFF.

Et lundi, cinquième journée de grève, ne s'annonce pas plus rose dans les transports publics. La SNCF a même recommandé aux voyageurs en région parisienne d'éviter les trains de banlieue ce jour-là, l'affluence attendue pouvant rendre les gares dangereuses.

Manifestations

Samedi après-midi, la manifestation contre le chômage et la précarité, organisée chaque premier samedi de décembre, pourrait avoir une tonalité particulière, en résonance avec la mobilisation sur les retraites. Des "gilets jaunes", qui ont apporté leur soutien à la contestation, doivent également défiler à Paris.

Le gouvernement a plusieurs foyers à éteindre, et pas seulement sur les régimes spéciaux, pour lesquels Edouard Philippe a promis des "transitions progressives" vers le futur système. Il doit notamment répondre aux inquiétudes des enseignants, qui craignent que leurs pensions de retraite baissent avec les nouvelles règles de calcul.

L'horizon s'éclaircit tout de même sur le transport aérien. La journée de samedi devrait être plus calme que celles de jeudi et vendredi: seuls des retards et perturbations sont à prévoir.

Source: ATS

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Le PDC veut limiter le mandat des ministres

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Cette mesure permettrait de remettre en jeu à chaque début de législature trois ou quatre sièges du gouvernement, explique le président du PDC Gerhard Pfister lors d'un entretien avec les publications du groupe alémanique CH-Media publié samedi (arch (©KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Deux mandats et basta: le président du PDC Gerhard Pfister propose de limiter la fonction d'un conseiller fédéral à deux législatures. "Si huit ans suffisent pour un président américain, pourquoi pas pour un ministre suisse?".

Cette mesure permettrait de remettre en jeu à chaque début de législature trois ou quatre sièges du gouvernement, explique le démocrate-chrétien lors d'un entretien avec les publications du groupe alémanique CH-Media publié samedi. L'Assemblée fédérale aurait ainsi les mains plus libres pour ajuster la représentativité au sein du Conseil fédéral avec les résultats des législatives.

Selon Gerhard Pfister, cette formule éviterait toute instabilité liée aux élections. Les évictions de 2003 - lorsque l'UDC Christoph Blocher a éjecté la PDC Ruth Metzler - et 2007 - lorsqu'Eveline Widmer-Schlumpf a évincé ce dernier - ont rendu la coopération politique plus difficile, analyse-t-il.

Une motion allant dans ce sens avait déjà été déposée en 2009 au Conseil national par Filippo Leutenegger (PLR/ZH), mais elle n'a jamais été soumise aux voix. Alors que le Conseil fédéral s'y opposait, l'intervention a été classée car la Chambre du peuple n'a pas achevé son examen dans le délai légal de deux ans.

Rendez-vous mercredi

Le 11 décembre, le Parlement devra élire les membres du Conseil fédéral pour la prochaine législature. Tous les conseillers fédéraux se représentent.

L'élection suit une procédure bien précise, se déroulant notamment selon l'ordre d'ancienneté: Ueli Maurer (UDC), Simonetta Sommaruga (PS), Alain Berset (PS), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR), Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR). Forts de leur succès aux élections d'octobre, les Verts vont revendiquer le siège d'un PLR avec leur présidente Regula Rytz.

Source: ATS

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Genève-Servette gagne la bataille des dauphins

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Le top scorer lausannois Dustin Jeffrey, qu'on annonce à Berne la saison prochaine, inquiète ses futurs coéquipiers. (©Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Genève-Servette a rejoint Bienne à la deuxième place du classement de National League à la suite de son succès 3-2 sur les Seelandais. Lausanne a échoué devant un Berne convalescent (2-5).

Il y avait Marco Odermatt à Beaver Creek mais aussi Yannick Rathgeb aux Vernets, capable de dessiner des courbes dévastatrices dans la défense genevoise. L'ouverture du score du Bernois a récompensé un solo génial (7e). Les Seelandais ont ensuite eu le tort de ne pas comptabiliser lors de leur domination tout au long du premier tiers-temps. Après une période de supériorité numérique en début de tiers médian inutilisée par les Biennois, les Genevois ont retourné le match en un peu plus de 3' par Jonathan Mercier superbement servi par Smirnovs puis par le Letton lui-même après une passe de l'international M20, Stéphane Patry (30e). Wingels a donné deux buts d'avance aux Genevois avant que Janis Moser ne trouve enfin le chemin des filets à l'occasion de son 84e match de National League (55e). Les hommes de Patrick Emond ont su résister pour fêter leur premier succès de la saison face à Jonas Hiller et ses coéquipiers.

Deux voyages au bord du Léman et six points ! Le CP Berne a amorcé son regain de forme en Suisse romande. Après un succès aux Vernets, les joueurs de la capitale ont imposé leur loi sur la glace de Lausanne. Il a fallu toute la classe de l'Américain Arcobello pour poser les jalons du succès. Le futur attaquant de Lugano a inscrit les deux premiers buts pour ses couleurs. Il avait su se montrer opportuniste alors que les Vaudois avaient largement dominé le premier tiers-temps. Après l'égalisation de Kenins (42e), Praplan et Sciaroni, avec le concours de Scherwey en contre, ont scellé le sort de la rencontre. Mauvaise affaire pour le LHC qui a concédé sa troisième défaite au cours des quatre derniers matches.

Après avoir cédé mardi sur glace face à Lugano, Fribourg Gottéron a fêté un beau succès 3-1 contre le leader virtuel du Championnat, Davos. L'Américain Gunderson a ouvert la marque pour les hommes de Christian Dubé (5e). Une minute et demie plus tard, Félicien Du Bois a prouvé qu'il avait retrouvé ses talents de buteur avec un 4e but en sept matches. Un superbe numéro du Suédois Brodin a permis à Gottéron de passer en tête (30e). Les Fribourgeois ont ainsi battu pour la deuxième fois de la saison les Grisons qui se sont inclinés pour la seconde fois lors des trois derniers matches.

Début de match cauchemardesque pour les Zurich Lions contre Rapperswil-Jona. Les Lakers ne menaient-ils pas 3-0 après 1'47'' de jeu et un doublé du Tchèque Roman Cervenka, tout heureux de jouer un mauvais tour à ses anciens coéquipiers ? Lukas Flüeler n'a pas survécu à cette tornade et a cédé sa place à Ortio dans les buts. Les Lions ont alors réalisé une superbe remontée mais ont tout de même abandonné un point aux Saint-Gallois (5-4 tab).

L'embellie de Lugano n'aura duré que le temps d'un match à Fribourg. Les Tessinois se sont inclinés 3-2 à Langnau et restent collés sous la barre.

Classement: 1. Zurich Lions 26/51 (90-61). 2. Bienne 27/46 (71-65). 3. Genève-Servette 27/46 (76-68). 4. Davos 23/45 (79-68). 5. Lausanne 26/41 (75-72). 6. Zoug 23/40 (77-67). 7. Langnau Tigers 25/36 (64-72). 8. Fribourg-Gottéron 25/35 (60-63). 9. Berne 26/32 (71-84). 10. Lugano 27/31 (66-77). 11. Rapperswil-Jona Lakers 26/29 (69-87). 12. Ambri-Piotta 25/27 (58-72).

Source: ATS

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Exercice de sauvetage géant aux Diablerets

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La Rega et les Secours alpins romands ont mis en scène un exercice grandeur nature vendredi au glacier des Diablerets. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Rega et le Secours alpin romand se sont livrés à un exercice grandeur nature vendredi sur le glacier des Diablerets (VD). Objectif: entraîner la rapidité et la coordination, les deux éléments-clés en cas d'avalanche.

Selon le scénario imaginé par les secouristes, et présenté sur place aux médias, sept randonneurs en raquettes ont été emportés par une coulée, en plein coeur du domaine skiable de Glacier 3000.

L'alerte a été donnée à 10h40 à la centrale de la Rega à Zurich. Moins de dix minutes plus tard, un hélicoptère basé à Lausanne débarque sur les lieux. "Quand on nous annonce une avalanche, il y a toujours une montée de stress. Chaque seconde doit être utilisée au mieux", raconte le pilote Werner Marty, responsable de la base lausannoise.

Depuis ses différentes bases, la Rega doit pouvoir rallier chaque endroit de Suisse en moins de 15 minutes. "Passé ce quart d'heure, les chances de survie chutent drastiquement", explique Christian Reber, le président du Secours alpin romand (SARO).

Arrivé à Glacier 3000, l'hélicoptère survole l'imposante coulée d'environ 200 m sur 300 m, dans laquelle les sept figurants ont été disséminés. "Il faut d'abord être certain de pouvoir se poser en toute sécurité, et notamment vérifier que toute l'avalanche est descendue", relève Guido Guidetti, chef de la formation au SARO, tandis que l'hélicoptère longe les corniches de l'Oldenhorn.

Chiens indispensables

Lorsque le site est jugé sûr, l'équipage débarque, à savoir un spécialiste en sauvetage héliporté, un médecin urgentiste et un conducteur avec son chien. "C'est une composition idéale", remarque M. Guidetti, précisant que l'apport du chien n'est pas toujours possible dès la première rotation.

La présence des chiens est pourtant indispensable. "Ils remplacent tous les appareils", affirme M. Reber. Il explique qu'un chien peut sentir une personne ensevelie jusqu'à 4 à 5 m de profondeur.

Vendredi aux Diablerets, l'hélicoptère est revenu quatre fois sur le site de l'avalanche, amenant à chaque fois un chien et des sauveteurs. "Après la phase d'urgence, il faut passer à la phase d'organisation", indique M. Guidetti, tandis que les secouristes quadrillent la coulée, sondant et creusant lorsqu'un chien leur signale une présence.

Un hélicoptère survole également l'avalanche pour y repérer d'éventuels signaux de DVA (détecteurs de victimes d'avalanche). "Près de 90% des skieurs de randonnée en porte un. Mais c'est beaucoup moins fréquent chez les skieurs classiques qui s'aventurent hors des pistes", regrette M. Guidetti.

Une vocation

Peu avant midi, le septième figurant est extrait de l'avalanche et l'opération s'achève. "Nous menons ce genre d'exercice de grande envergure une à deux fois par année. Le reste du temps, de nombreux entraînements spécifiques sont effectués", note M. Guidetti.

Devenir secouriste exige "un fort engagement", reconnaît M. Reber. Et d'autant plus que les membres du SARO ne sont pas rémunérés lors de leurs entraînements et formations. Seules leurs interventions sont rétribuées par la Rega.

Le président du SARO raconte aussi que l'enchaînement des sauvetages peut finir par peser psychologiquement. "Nous faisons un maximum de débriefing pour vider la charge émotionnelle. Mais parfois, ça reste lourd", confie-t-il.

Malgré tout, la vocation continue de se transmettre et le SARO ne connaît pas difficulté à recruter. A une exception près toutefois: les conducteurs de chien, dont la formation est longue et astreignante.

"Nous manquons de monde. Il est de plus en plus difficile d'assurer les piquets", indique Mattia Corti, responsable du domaine cynophile. Il explique que quatre couples sauveteur-chien peuvent actuellement être engagés en Suisse, tandis que sept autres se trouvent en formation.

Même si les moyens mis à disposition sont importants en Suisse, les avalanches continuent de tuer. En moyenne, 20 personnes périssent chaque hiver dans le pays.

Source: ATS

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